Petit cours de nucléaire à l’usage du citoyen curieux

Schéma de fonctionnement d'un réacteur à eau bouillante © DR
Schéma de fonctionnement d'un réacteur à eau bouillante © DR

Lundi, dans la centrale nucléaire de Daiichi, une double explosion s’est produite au niveau du réacteur numéro 3, tandis que le réacteur n°2, jugé indemne jusque là semble désormais connaître lui aussi des problèmes de refroidissement.

Une double enceinte de confinement

Même s’ils possèdent des caractéristiques légèrement différentes, les réacteurs de Daiichi ont des points communs, ils sont de type « eau bouillante ». Chaque réacteur nucléaire est placé dans une cuve en acier, qui renferme notamment le combustible. Cette cuve, qui constitue la principale barrière contre les rejets radioactifs est enfermée dans une seconde enceinte, en béton cette fois, le tout étant placé dans un bâtiment.

Le contenu de la cuve

Dans la cuve sont arrangés des «crayons», de longues barres qui contiennent les pastilles de combustible enveloppé dans une enveloppe de zirconium. Cette cuve est baignée dans un circuit de refroidissement à eau, un circuit fermé d’eau hautement purifiée. En fonctionnement normal, l’eau récupère la chaleur libérée par les réactions nucléaires, se vaporise et va entraîner les turbines de production d’électricité. La vapeur est ensuite condensée en sortie de turbine par un second circuit (sans contact avec le circuit principal, donc sans échange de matières radioactives) et la chaleur est rejetée dans la mer. Les centrales françaises à eau pressurisée contiennent un double circuit de refroidissement: l’eau qui circule dans le réacteur transmet sa chaleur à un circuit secondaire qui lui alimente les turbines.

Insuffisance dans la conception

Les explosions survenues lundi dans le bâtiment du réacteur numéro 3 de la centrale de Daiichi n’auraient pas endommagé la cuve du réacteur, selon les autorités japonaises. Onze personnes ont été blessées par les explosions. Tepco, la firme qui opère cette centrale a expliqué que ses installations n’étaient pas conçues pour résister à un tsunami aussi important que celui qui a balayé la côte vendredi, avec des vagues de dix mètres. La centrale de Daiichi devait pouvoir résister à des vagues de 5,7 mètres seulement.

L’arrêt d’urgence

Quand le séisme s’est produit, chacun des réacteurs a été placé en arrêt d’urgence. Dans cette situation, des barres (qui ressemblent aux crayons de combustible) sont alors insérées parmi l’assemblage de combustible. Elles piègent les neutrons émis par les réactions nucléaires et stoppent ainsi le phénomène de fission. Le réacteur est considéré comme arrêté. Mais comme les sous-produits des réactions nucléaires sont radioactifs, ils produisent de la chaleur qui doit être évacuée, et des particules susceptibles de produire des réactions nucléaires (neutrons) qui doivent être absorbés. D’où la nécessité de maintenir en état le circuit de refroidissement, tant qu’il y a du combustible et des produits de fission dans le réacteur. Des opérations qui demandent d’importantes quantité d’électricité, qui sont produites par une série de groupes électrogènes de secours quand la centrale est arrêtée.

Après le séisme, une chaîne d’événements

Une fois mis en arrêt d’urgence, les réacteurs 1 et 3 de la centrale de Daiichi ont connu une succession de défaillances (il semble désormais avéré que le numéro 2 soit aussi touché). D’abord, les générateurs d’électricité de secours n’ont pas pu démarrer, probablement victimes du tsunami consécutif au séisme. Le refroidissement a donc été stoppé, et la température a rapidement grimpé dans le réacteur. L’eau a rapidement atteint la température d’ébullition, produisant de la vapeur et faisant grimper la pression dans la cuve, à la manière d’une cocotte minute. D’après ce que l’on sait, les opérateurs de la centrale ont obtenu l’aval des autorités de sûreté nucléaire pour ouvrir temporairement les valves qui permettent d’évacuer la surpression dans la cuve et éviter qu’elle n’explose. De la vapeur (radioactive et chargée de divers produits de fission) s’est donc accumulée dans la seconde enceinte de confinement (avant d’être relâchée à l’air libre). C’est là que se sont produites les explosions de samedi (réacteur 1) et lundi (réacteur 3).

Pourquoi ces explosions?

Ces explosions en disent un peu sur ce qui se passe dans le cœur du réacteur. La déflagration serait probablement due à la présence d’hydrogène, signe que le zirconium des crayons de combustible a réagi chimiquement avec l’eau à haute température, produisant d’un côté de l’oxyde de zirconium, et de l’autre de l’hydrogène gazeux. Tant que ce dernier reste dans la cuve du réacteur, il n’y a que peu de risques d’explosion, puisqu’il n’y a pas d’oxygène. En principe, des systèmes doivent éliminer cet hydrogène, mais apparemment ils n’ont pas fonctionné. Le souci, c’est que quand les opérateurs ont dépressurisé la cocotte-minute, l’hydrogène s’est retrouvé dans l’enceinte de confinement, qui contient de l’air. L’hydrogène s’est retrouvé en présence d’air, et donc d’oxygène, au point d’exploser. Mais quoi qu’en disent les gros titres, la cuve a résisté (sinon il y aurait évacuation de millions de personnes) et le réacteur n’a pas explosé.

L’iode, premier salut du public

Depuis samedi, on entend que les autorités japonaises se préparent à distribuer de l’iode aux populations potentiellement exposées à une catastrophe nucléaire. Pourquoi de l’iode? Parce l’iode 131 est l’une des principales substances radioactives rejetées dans l’air en cas d’accident massif dans une centrale nucléaire. Comme sa période est courte (la moitié de l’iode se désintègre tous les 8 jours environ), la substance est très radioactive. Et la thyroïde fixe cette iode, au risque de provoquer des tumeurs de l’organe. L’absorption d’iode «stable» permet donc de la saturer pour éviter de fixer l’iode 131. En France, les populations les plus proches des centrales nucléaires (dans un rayon de 10 km) reçoivent en principe des bons leur permettant de se procurer gratuitement des comprimés d’iode stable, à avaler en cas d’accident nucléaire. D’après les dépêches qui tombent, il semble qu’une telle précaution n’ait pas été prise au Japon.

Qu’est ce que la fusion évoquée par les médias?

Compte-tenu de la chaleur infernale qui règne dans les réacteurs endommagés (on parle de 2000 degrés), le combustible (un métal) peut se mettre à fondre, d’autant plus si le niveau d’eau baisse dans le réacteur. Tant que le combustible reste bloqué dans les gaines des crayons, tout va bien. Mais s’il sort des crayons, il s’accumule au fond de la cuve, et c’est là que les vrais ennuis commencent. Car au fond, il n’y a plus de barres de contrôle. Donc la radioactivité peut, une fois une «masse critique» atteinte, redémarrer la réaction de fission en chaîne, cette fois de manière totalement incontrôlable.

Que font les responsables de la centrale de Daiichi?

Puisque les circuit de refroidissement des réacteurs 1 et 3 (et sans doute le 2) semblent hors-service, les ingénieurs ont donc décidé de noyer ces deux réacteur en injectant de l’eau de mer, additionnée de bore (qui capte les neutrons émis par les matières radioactives). Après avoir hésité parce que cette opération détruit définitivement le réacteur. On ne sait pas très bien si cela a marché ou pas car les dépêches sont contradictoires à ce sujet. Une explication probable à cela: les instruments qui mesurent la pression sont peut-être hors-service. Le décryptage des informations publiques laisse penser que les « sauveteurs » de la centrale travaillent à l’aveugle. Ils ne savaient pas que de l’hydrogène était présent, et on pris le risque de dépressuriser la cuve, et donc de provoquer une explosion. L’ampleur de la fusion de combustible reste mal connue, même si les indications de présence de césium dans les vapeurs relâchées laissent penser que le phénomène est engagé.

Quelle issue pour les deux réacteurs?

Si les ingénieurs prennent véritablement le contrôle de la température et de la pression des deux réacteurs, il faudra maintenir le système en l’état de longues semaines, voire de longs mois, le temps d’extraire le combustible et les produits de fission du réacteur (d’ordinaire le combustible usagé retiré lors des opérations de maintenance est stocké en piscine de refroidissement avant de pouvoir être retraité). S’ils n’y parviennent pas et que le combustible continue à s’accumuler au fond de la cuve, il sera beaucoup plus difficile de reprendre le contrôle de la situation tout en évitant des rejets massifs de substances radioactives à l’extérieur. C’est sans doute pour cela que les autorités japonaises ont procédé à de larges évacuations et préparé la distribution d’iode, pour préserver la santé de la population en cas de rejets d’iode radioactive. Mieux vaut se préparer au pire!

Que craindre d’une nouvelle secousse?

Selon les sismologues, et d’après l’analyse des centaines de séismes survenus depuis vendredi, il y a 70% de probabilité qu’une secousse de magnitude supérieure à 7 se produise d’ici mercredi dans la région, et de 50% au delà. Mais ils ne peuvent être plus précis sur l’énergie impliquée. Les cuves des réacteurs ont résisté à une secousse de magnitude 9. On peut donc espérer que les réacteurs —et les dispositifs de secours— tiendront le coup en cas de nouveau séisme d’ampleur. Mais là, il ne nous reste qu’à allumer des cierges!

Lire également: une interview donnée ce matin au site internet de France Télévisions. «Fukushima, ce n’est pas Tchernobyl».

74 commentaires


  1. Reste qu’on peut quand même se poser la question de savoir comment une telle technologie a pu être choisie sur un territoire notoirement connu pour ses risques sismiques.

    Du moins, moi, je me la pose, et c’est déjà pas mal :–))

    1. Pour l’instant, quasiment tous les morts sont dus aux effets catastrophiques de l’eau, et pas aux effets sismiques, ni à la catastrophe nucléaire en cours.
      La route réclame chaque annéedes milliers des morts et des centaines de milliers de blessés et d’infirmes pour le reste de leur vie. Pourtant, quasiment personne ne remet en cause l’usage du véhicule privé.
      Prenons votre question à l’envers. Quel autre alternative réaliste avait le gouvernement Japonais dans les années ’70?

      1. Je vous avoue que j’ai pas étudié la question. Mais mettre en place une technologie qui peut partir en boucle comme c’est le cas actuellement, dans une zone fortement sismique me semble être un pari pour le moins risqué.

        La comparaison avec la route, bof bof, vous pouvez continuer les exemples foireux à l’envie, clope, alcool…

      2. J’ai plus les dates en tête mais j’ai plutot l’impression que le choix du Japon s’est plus porté sur le gaz naturel que le nucléaire, au Japon on utilise beaucoup des groupes à absorption et des compresseur à moteur gaz pour faire le froid lié à la climatisation plutot que leur équivalent électrique…

        Les centrales nucléaires sont plutôt là pour permettre au Japon d’être « nuclear ready » est d’avoir la bombe nucléaire en très peu de temps en cas d’aggression, et de ce point de vue il n’y avait effectivement pas d’autres sources d’énergie qui bénéficiaient d’un intérêt militaire.

      3. Il y a pas que les dates que vous n’avez pas en tête
        l’histoire du pays et les deux bombes nucléaires non plus

        un petit tour sur dans une encyclopédie pour vous rafraichir la mémoire serai un plus

      4. Le fait qu’ils se soient pris deux bombes nucléaires c’est plutot une raison très forte pour l’obtenir… Vous croyez que les japonais sont des bisounours ou quoi ? Je vous rappelle que leurs voisins c’est la Chine et la Corée du Nord, se mettre en situation de ne pas être capable d’une riposte nucléaire ce serait un suicide diplomatique…

        Un autre pays Nuclear Ready c’est l’Allemagne (dont les chercheurs « civils » ont permis à l’Afrique du Sud appartheid d’obtenier la bombe…)

      5. @ toxymoron : ne mélangeons pas tout ! En poussant plus loin, on pourrait dire que la vie tue, tant qu’on y est…
        En outre, la question posée n’est pas le nucléaire en lui-même, mais une centrale nucléaire posée sur une faille sismique. Il n’y avait pas d’autres endroits où les installer ?
        Se pose de toutes manières également la question du nucléaire. Oui, le charbon et les autres énergies sont responsables de morts pas forcément drôles (si tant est que la mort puisse être drôle). Mais aucune n’est incontrôlable au point où l’est le nucléaire. Et les japonais sont bien placés pour savoir ce que donne une explosion nucléaire…

      6. Je suis d’accord. Il faut prendre en plus en compte que les autres énergies alternatives sont fossiles et donc non renouvelables. On fait quoi quand on les a épuisées ? on retourne à l’âge de pierre ? De plus, que fait-on de la pollution dégagée par ce genre d’énergies ? Le nucléaire pollue quand même beaucoup moins.

        Le Japon lui même est sur un faille sismique donc leurs centrales, ils sont obligés de les mettre sur une faille. De plus, ce n’est pas le séisme qui a endommagé la centrale mais le tsunami qui a suivi. Vous allez dire pourquoi ne pas le mettre sur les hauteurs ? Je suppose que c’est moins pratique pour récupérer de l’eau de refroidissement (qui est quand même un circuit de secours). On remarquera que toutes les centrales sont à côté d’un point d’eau « éternel ». De plus, sur les montagnes, on est plus sensibles aux vents et en cas de fuite, la diffusion risque d’être d’autant plus importante. Quoi qu’il en soit, je pense que le Japon a étudié très sérieusement ses choix quand il a cherché les emplacements pour cette (ces) centrale(s).

        Mais bon, ce n’est que mon avis.

      7. Euh, cher toxymoron… tu exagères quand-même un peu pour « la route ».
        Certes, on ne remet pas en cause l’usage de la bagnole – quoique (!) -… mais il y a quand-même eu de nombreuses campagnes de prévention pour augmenter la sécurité des routes, des véhicules, limiter les vitesses, tenter de responsabiliser l’automobiliste, etc.

        Et puis, en ce qui me concerne, je roule depuis plus de 25 ans, des dizaines de milliers de kilomètres, et jamais un accrochage…
        Sauf si un chauffard bourré ou drogué me rentre dedans, je suis de plus seul responsable de ma conduite et d’accident éventuel…
        Mais si la centrale nucléaire que m’a imposé le gouvernement sans la moindre consultation démocratique à un pépin… ce n’est pas moi le « seul responsable » de la radioactivité que je risque de subir !!!
        De quel droit des individus qui s’en seront mis au passage plein les poches avec cette industrie nucléaire décident à ma place du risque de contamination que je dois subir ???

      8. Croire qu’on contrôle tout sur la route et que ses victimes ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, c’est une illusion. On n’y est pas seul : personne n’est à l’abri de se faire rentrer dedans par un chauffard irresponsable – encore moins s’il est piéton ou, encore pire, cycliste ; je sais de quoi je parle. Même seul au volant de sa propre caisse, personne n’est à l’abri d’une plaque de verglas invisible ou d’un pneu crevé qui enverrait la voiture dans un fossé.


  2. Reste plus qu’à espérer que tout ça se finisse bien…

    En attendant on peut espérer que cet épisode dramatique va calmer les malades mentaux qui voulaient vendre des centrales nucléaires dans des pays instables et lançaient des campagnes de dénigrement des autorités de sureté nucléaire sur le thême « il faut baisser les exigences de sécurité du nucléaire parce que les réacteurs français coutent trop cher pour que les pays étrangers puissent se les payer ».

  3. Absolument rien ne prouve quoi que ce soit sur le fait le combustible ait « fondu ». Quand vous ecrivez:

    « S’ils n’y parviennent pas et que le combustible continue à s’accumuler au fond de la cuve, il sera beaucoup plus difficile de reprendre le contrôle de la situation tout en évitant des rejets massifs de substances radioactives à l’extérieur. »

    Vous prenez pour acquis le fait que le combustible soit deja sortit des gaines. Il n’y a rien pour l’instant qui le dise. Si vous lisez l’anglais voila ce qu’il faut lire:

    http://morgsatlarge.wordpress.com/2011/03/13/why-i-am-not-worried-about-japans-nuclear-reactors/

    Bien sur que les gens dans la centrale savent que l’hydrogene s’echappe, il y a des detecteurs pour cela de partout.

    Sous couvert d’une explication qui se veut informative, vous etes comme les autres et cela fait marche votre site:

    Prenons un exemple, l’hydrogene ne brule pas spontanement avec de l’oxygene, tout eleves de troisieme sait cela. Il faut une source pour amorcer cette combustion. Chacune des explosions des unites 1 et 3 sont probablement dues en particulier aux different tremblement de terres qui se poursuivent dans la region et qui permettent a des grosses masses de metals de se frotter les unes avec les autres et de creer ces explosions.

    Quand vous ecrivez:

    « … L’ampleur de la fusion de combustible reste mal connue, même si les indications de présence de césium dans les vapeurs relâchées laissent penser que le phénomène est engagé.. »

    La encore, parlant avec des specialistes, vous trouverez que ce n’est pas forcement le cas. la gaine peut-etre un element de diffusion de Cs137:

    « …Some fission products are also released as a result of fission recoil from tramp uranium or natural uranium contaminate in the Zircaloy fuel cladding.. »

    http://www.nap.edu/openbook.php?record_id=9263&page=31

    On peut encore dire d’autres choses et speculer plus loin mais a quoi cela sert-il si l’on sait que le « containment » est sain pour les trois unites et que l’on a des sources de refroidissements pour chacunes d’entre elles.

    1. Les sources de refroidissement sont tellement présentes qu’elles sont en panne sur les trois réacteurs. Dernier en date : « Le système de refroidissement du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Fukushima 1 est « en panne », a par ailleurs annoncé ll’opérateur Tepco »

      En outre, le blog que vous citez commence en disant « il n’y a pas et il n’y aura pas de rejet radioactif important dans l’atmosphère », ben oui. D’ailleurs, c’est juste pour rire que la zone autour de la centrale a été évacuée. Et c’est juste pour faire parler d’eux que les spécialistes disent, par exemple : « L’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a annoncé dimanche que « des rejets (radioactifs) très importants » se sont « produits simultanément à l’explosion ». « Lors de l’explosion, le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 millisievert par heure (mSv/h) », indique l’IRSN, « valeur à comparer à l’ordre de grandeur de la radioactivité naturelle qui est de 0,0001 mSv/h ». Pour l’IRSN, la valeur de 1 mSv/h correspond à « un rejet très important dans l’environnement ». »

      Je me méfie des analyses alarmistes (ce qui est loin d’être le cas de l’article de Denis, au contraire pondéré et objectif). Mais je me méfie encore plus des chansonnettes « dormez en paix, tout va bien ». Non, tout ne va pas bien.

      1. Oui en effet le billet de Denis a le merite d’etre le debut d’explication car il semble que personne du point de vue officiel ne veuillent se mouiller a cela. Je ne vois pas les gens d’EDF ou du CEA en parler, car ils ont absolument tout a perdre dans cet exercise de communication (surtout pour une situation dont ils ne sont pas en controle).

        Maintenant a l’oppose de tout cela, il me semble que trop de gens pensent que le combustible est en train de fondre alors que nous ne savons meme pas si son integrite est en jeu. C’est a dire, tout le monde est pres a « savoir » que nous sommes arrive a une temperature de 2000 K alors que bien des scenarios intermediaires plus probables peuvent avoir les memes consequences que celles que nous voyons sans en arrive a des conclusions totalement alarmistes.

        J
        On ne sait toujours pas d’ou vient reellement cet hydrogene.

        Je comprends que l’un des circuits de refroidissements ne marche plus (le RCIC) pour l’unite 2, mais il y la solution de l’eau de mer qu’ils ont utilises pour l’unite 1 et 2.

        Il faut maintenant prendre en compte le fait qu’il y a moins de chaleur a evacue au fur et a mesure du temps.

      2. Je n’en tire aucune vanité et je préfèrerai même savoir que le bonhomme avait raison, mais le dr Oehmen du lien que vous citiez, Igor, a effectué un sérieux rétro-pédalage. Du reste, le texte n’est plus en ligne sur le blog que vous citiez mais uniquement sur le site du MIT, et dans une version « nettoyée » de toutes ses tartarinades façon « il n’y a pas de quoi s’inquiéter », « il n’y aura jamais d’émissions radioactives dangereuses » et autres assertions fort peu scientifiques.
        Je ne suis moi-même pas scientifique. Mais je ne pense pas que dire « ça se passe comme ça et pas autrement » au sujet d’une situation inédite (trois réacteurs en train de fondre, c’est de l’inédit, que je sache) fasse partie d’une quelconque démarche scientifique.

        Par ailleurs, Denis, je trouve que l’on ne parle vraiment pas beaucoup des piscines de refroidissement, qui ont l’air d’être pourtant des sujets de préoccupation sérieux. On a des nouvelles, à leur sujet ?

      3. Le bâtiment qui les abritait semble détruit, et on a des doutes sur leur refroidissement. C’est un sujet de préoccupation chez certains spécialistes américains.

      4. Author

        Moins de chaleur, à condition d’être patient. Les combustibles usagés sont stockés en piscine au moins 5 ans (plutôt 8 ans en pratique, source Laradioactivite.com). Et même si on prend une large marge de sécurité, ça montre bien que cela ne diminue pas si vite que cela, en quelques heures ou jours, hélas…

    2. spéculer est inutile : essayer d’expliquer aux ignares est louable. merci d’ailleurs d’essayer d’apporter la contradiction à l’auteur du blog.

      Quant à vos jugements de valeur sur « vous êtes comme les autres »… et au fait que vous citez un post intitulé « pourquoi ne je suis pas inquiet au sujet des réacteurs. » et que vous rajoutez « on sait que l’on a des sources de refroidissement » vous devenez ridicule : PERSONNE n’a de données précises, et si on en croit tepco, depuis tout à l’heure, eux-mêmes craignent la fusion du coeur du réacteur 2 (dépêche du monde 12h17).

      –> personne ne SAIT rien. Alors arrêtez de voir de la désinformation là où il y a simplement essai d’explication. Et évitez les pronostics, notamment parce qu’ils ne servent à rien et ne sont fondés sur rien.

      1. Je comprends le sentiment de chacun sur le sujet et le battage mediatique n’aide pas. Je dis tout simplement qu’il est extremement difficile pour une voix raisonnable de se faire entendre sur ce sujet. Il me semble que de parler de fusion et autres meltdown fait partie des scenarios pour l’instant deraisonnables.

      2. Author

        Une fusion de combustible est jugée probable par les experts japonais. Reste à savoir l’ampleur. La vocation de ce papier est de tracer les pistes d’évolution possible.

    3. Et que peut il se passer si les barres ou la cuve elle même se trouve à l’air libre ?

      1. Author

        Non, ni entièrement, ni à l’air libre, il n’est pas dit cela, soyons précis. Cette exposition est liée à une baisse de niveau de l’eau dans le réacteur. Aucune information n’est encore donnée sur la proportion de combustible qui n’est plus sous l’eau.


    1. Juste pour vous remercier. C’est l’article le plus clair que j’ai pu lire. Bien que certain trouvent tout cela d’un niveau d’élève de 3ème, j’ai pu comprendre que la fusion dans ce cas signifierait que le combustible s’accumule au fond de la cuve (enfin l’ambiguïté avec la fusion nucléaire levée) et qu’alors l’évolution serait aléatoire. Intéressant de comprendre aussi qu’on injectr du Bore pour capter les neutrons et tenter d’arrêter la fission, et que l’injection d’eau mer a condamné ces réacteurs posant un pb économique supplémentaire et j’imagine de démantèlement.

  4. Quand aurons-nous des photos aériennes/satellites du site après explosion ? Parce que des explosions d’hydrogènes qui forment des panaches gris/brun de plusieurs centaines de mètres de haut, je vois pas trop comment ça peut se faire sans qu’il y ait pas mal de poussière de béton dedans !… Alors j’aimerais bien voir l’intérieur de ces bâtiments. Ce serait pourtant si facile d’en avoir le coeur net avec un petit drone, n’est-ce pas ?

  5. Le commentaire sous le graphique : « Schéma de fonctionnement d’un réacteur à eau pressurisée © DR » est inexact : remplacer « pressurisée » par « bouillante »

  6. Je vous félicite pour la clarté des explications.


  7. Moi j’aime bien le passage
    « Tant que ce dernier reste dans la cuve du réacteur, il n’y a que peu de risques d’explosion, puisqu’il n’y a pas d’oxygène. »

    Euh, la formule de l’eau c’est H2O non ? Et dans H2O il y a…. O(xygene)

    🙂

  8. Merci pour ce rappel ! Les vidéos des explosions font quand même très peur vu les secouses si proche après le seisme du coeur nucléaire.

  9. « Les centrales nucléaires sont plutôt là pour permettre au Japon d’être « nuclear ready » est d’avoir la bombe nucléaire en très peu de temps en cas d’aggression »

    N’importe quoi haha

  10. Bonjour,
    Ce qui est le plus détestable (encore plus que les déchets que nous allons léguer aux générations futures) dans le nucléaire, c’est l’incapacité des spécialistes à arrêter la catastrophe quand elle a commençé. Je n’ai aucune envi d’entendre un de ces experts français (si arrogants aujourd’hui) m’expliquer (demain) que l’ampleur de la catastrophe naturelle qui a conduit à un accident nucléaire n’avait pas été prévu (comme au japon)… Je ne veux pas que des experts ou des lobbys jouent avec l’avenir de mes enfants…

    1. Que voulez-vous faire contre un mur de dix mètres d’eau qui vous fonce droit dessus ? Et à mon humble avis, il ne sert pas à grand chose de construire des centrales conçues pour résister à un tel scénario. Quand une catastrophe aussi horrible survient, les rejets radioactifs sont somme toute une préoccupation assez mineure à côté des milliers de gens et des centaines de milliers de maisons emportés par les flots.

      1. Les bateaux confrontent cela tous les jours. Les photos montrent que la plupart des bâtiments ont plutôt bien résisté au séisme ET au tsunami.
        En revanche, j’ai de plus en plus de doutes sur la qualité des travaux fait dans et autour de la centrale.

      2. Alors je dis définitivement non au nucléaire. Je préfère allumer des bougies pour éclairer mes enfants plutôt que des cierges pour leur enterrement (sourire très jaune). Et j’offre un voyage aller au japon aux parlementaires qui soutiennent encore cette cochonnerie…

      3. Toxymoron @

        «  » » »Les bateaux confrontent cela tous les jours. » » » »

        Grosse bêtise, les vagues de 10 mètres de haut sont très rares en pleine mer et surtout elles ne déferlent pas, ce qui n’empèche pas qu’il y ait des naufrages. Je ne sais pas si vous avez vu ce qui est arrivé aux bateaux dans les ports et emportés comme des fétus de paille.

  11. Ces « malades mentaux » dont parle Tilleul ne sont d’autres que les français de GDF Suez (cf. lien http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/01/22/97001-20110122FILWWW00324-energie-le-chili-etudie-l-option-nucleaire.php).
    Après la première explosion à Fukushima, un spécialiste chilien représentant les autorités nucléaires du pays, n’hésitait pas à écarter n’importe quel risque pour le Chili au cas où il entreprendrait la construction de centrales nucléaires. Selon lui, les protocoles de sécurité internationaux pour l’établissement du nucléaire aujourd’hui permettent d’écarter le genre de situations vécues aujourd’hui par le Japon. Après les deux explosions japonaises, d’autres experts chiliens consultés dans les médias n’évoquent que le manque de connaissances, de spécialistes préparés et du génie nucléaire comme argument contre un tel développement dans le pays. On n’a qu’à demander à la France d’en fournir et le problème serait vite franchi, puis hop! N’est-ce pas?

  12. Je ne suis pas vraiment d’accord avec Igor, certes l’hydrogène ne s’enflamme pas totalement tout seul, mais c’est tellement facilement qu’une fois qu’il est présent, il suffit d’attendre, le résultat final est certain. Et sur le dernier point des sources de refroidissement, justement TEPCO a beaucoup de mal avec cela, et la situation du refroidissement semble devenir critique sur le réacteur 2 ce lundi.

    Par contre il y a une grossière erreur dans l’article, il y plusieurs raisons qui font qu’en cas de fusion, il est presque impossible que la réaction en chaîne reprenne : Lors de la fusion, tout fond, on se retrouve avec une soupe qui mélange le tout et les éléments fissibles ne sont pas tous seuls ensemble. De plus lors de l’arrêt, plusieurs des sous-produits générés empoisonnent le réacteur et vont l’empêcher de repartir. Enfin même s’il était seul au fond et pas empoisonné, le combustible a besoin d’un ralentisseur autour de lui qui augmente la probabilité qu’un neutron heurte une autre particule, et provoque la réaction en chaîne. Sans ce ralentisseur soigneusement contrôlé, les neutrons sortent trop vite, la réaction en chaîne ne peut pas reprendre.

    Mais même si la réaction en chaîne ne repart pas, la fusion reste très dangereuse.
    Elle a la possibilité de percer l’enceinte par le bas et vu la situation de Fukushima, il deviendrait très probable qu’elle contamine la mer aux alentours avec des éléments lourdement radioactifs. Et là …
    Bon a priori on parle de quelque chose qui ne s’est pas produit même à Tchernobyl alors que la situation était bien plus incontrôlée et l’énergie présente beaucoup plus importante qu’ici.

    1. Selon vous, l’énergie présente ici serait plus faible qu’à Tchernobyl ?
      Mais il y a maintenant trois réacteurs pour lesquels les gars rencontrent des difficultés à empêcher la fusion des barres : 460 MWe (U1) + 784 MWe (U2) + 784 MWe (U3). De plus, ces réacteurs fonctionnent depuis le milieu des années 70 : potentiellement, les piscines sont remplies, c’est du souci supplémentaire par rapport au problème russe. D’ailleurs, j’aimerai vous demander quels sont les stades prévisibles d’une piscine qui boue si on n’arrive pas faire circuler l’eau ?

  13. Je profite de ce beau papier copieux pour vous apporter tous mes encouragements car j’ai senti ces derniers temps comme un coup au moral. L’actualité vous apporte un coup de fouet à vous et votre audience ! Nous allons avoir besoin de vos éclairages pour avancer au milieu du tumulte (je vais bientôt me lancer dans la fabrique de proverbes en kit).
    Merci pour votre travail.

    Chris

  14. Merci Mr Denis pour la concision de vos explications.

  15. Hé bien voila nous y sommes…le Japon (pays de haute technologie) vient de passer de l’ére atomique…à la bougie; lo

  16. Est-il possible que le coeur fondu coule au fond de la cuve, atteigne la masse critique puis explose comme une bombe A ?

    1. Selon ce que j’ai lu ces derniers jours, ce serait exclu: d’une part les débris fondus contiennent un mélange de matériau fissile et d’autres matériaux (ce qui reste de la tuyauterie de refroidissement, les barres de contrôles…), donc c’est déjà compliqué d’atteindre « une masse critique »; d’autre part, le matériau fissile a besoin de « retardateurs de neutrons » pour atteindre un taux critique: si trop de neutrons s’échappent, trop peu restent pour déclencher des nouvelles réactions. Donc largement assez de production de chaleur pour causer des ennuis graves, mais pas de réaction critique pour faire bombe.
      Maintenant, de l’eau de mer en surchauffe (donc sous forme de vapeur), plus ou moins corrosive, pourrait provoquer des explosions non-nucléaires mais quasiment aussi désastreuses.

    2. Si c’était le cas alors tous les pays qui ont une technologie nucléaire civile seraient capable de créer une bombe atomique. Ce qui n’est pas lecas.

    3. Il me semble que pour une explosion façon bombe A, il faut une composition isotopique qui n’a rien à voir avec celle qu’il faut pour une centrale.

  17. Le séisme des cœurs

    Je vous parle de fraternité
    Et vous me renvoyez à la dure réalité
    Aux plaques tectoniques
    de notre écorce cérébrale…
    Aux tremblements des peurs
    Et au déferlement des pleurs
    Et la terre continue de trembler et de nous faire trembler…
    Et un beau jour… ou peut-être une nuit… on décide de ne plus trembler… et on se met à bouger…
    à prendre le large au lieu de subir les vagues successives de cette nature imbécile…
    Oui…oui on ne peut pas changer les lois de la science physique mais on peut changer de politique…
    parce que là, il ne s’agit plus de science mais de conscience…
    cette petite flamme qui tremble et qu’aucun vent ne peut éteindre…
    ma conscience politique… qui voudrait avant de mourir assister à l’éveil d’une autre conscience…
    d’autres consciences, à une sorte d’effervescence… vive la révolution des consciences.

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/03/seisme/

  18. DDq Un petit complément à votre excellent article, après avoir pris mes renseignements. Le rassemblement du combustible fondu et des ferrailles au fond du réacteur présente un très improbable risque de criticité, ce qui ne veut pas dire pour autant une explosion type bombe atomique, mais des flashs de neutrons. C’est pour prévenir ce risque que l’on inonde le réacteur avec de l’eau contenant du bore, qui est un absorbeur de neutrons.


  19. très utile ce petit cours.
    Sauf erreur de ma part je m’aperçois que l’enceinte de confinement n’a d’enceinte que le nom. Si donc un manque d’eau se produit, la température monte et la cocotte minute monte en pression. deux solutions : attendre qu’elle explose ou ouvrir la soupape. et là dégagement de vapeur d’eau, d’hydrogène et autre particules sympathiques et aussi radio-actives. En plus « l’expérience » si je puis dire montre que l’hydrogène a 100% de chance de s’enflammer et boum risque de destruction de la cocotte minute.
    j’ai tord ce n’est pas possible ce que je dis ? l’enceinte ne sert que si tout vas bien en cas de problème de refroidissement il faut ouvrir la cocotte et libérer la radio-activité !!!!

    1. Au secours pas de réaction (nucléaire) ne me dites pas que j’ai raison et que j’ai bien compris ?

      1. Apparemment, la réponse que je vous ai faite est correcte. En principe, les gaz qui s’échappent sont filtrés sur charbon actif pour retenir l’iode 131, le seul véritablement problématique (mais période de 7 jours seulement).
        losrqu’il a fallu choisir les réacteurs Français, les Mark 1 me dit-on ont été écartés parce que leur sécurité avait été jugé insuffisante.
        L’hydrogène provient de l’eau qui à très haute température oxyde les enveloppes de zirconium qui maintiennent les pastilles de combustibles. Il ne peut donc pas en principe y avoir d’explosion tant que cet hydrogène ne se retrouve pas en présence d’oxygène.

    2. C’est une très bonne question. Mais vous ne pouvez raisonner par tout ou rien. Il y a une première ligne de défense qui est le réacteur lui-même, puis une deuxième ligne de défense l’enceinte de confinement. Si la pression monte exagérément, il faut éviter qu’elle excède les capacités de résistance de l’enceinte, d’où l’ouverture des soupapes. On expulse alors du gaz qui contient de l’hydrogène, de la vapeur d’eau, et des gaz radioactifs à faible durée de vie. Je doute qu’il y ait à ce stade d’éléments à longue durée de vie.
      Il semble qu’avec ce type de réacteur (d etype Mark 1 ) n’aient pas été suffisamment prévu au moins trois choses:
      Un assèchement de très longue durée, le confinement de l’hydrogène, et son accumulation dans les parties hautes du bâtiment ( apparemment il n’avait pas été prévu d’évents pour évacuer l’hydrogène).
      Mais je ne suis pas un spécialiste des réacteurs; Je vais donc répercuter votre question.

      1. OK donc j’avais bien compris et il y avait au minimum une erreur de calcul ou de conception ….

        et donc maintenant quid en France avec là un réacteur sous pression et non plus à eau bouillante !! ?

      2. On me dit que c’est beaucoup plus sûr, Three Mile Island, c’était un REP ( à propos, le démantèlement est terminé, et il a coûté très cher, ce qui nous donne une borne supérieure du coût d’un démantèlement, car il s’agit d’un démantèlement de  » crise ») et il n’y a pas eu de rejets significatifs, mais il serait plus sage de vérifier. D’autre part, ces réacteurs peuvent se trouver pris dans des circonstances non prévues. Je trouve qu’il faudrait revitaliser les Comités d’Information Locale CLI) qui sont en place auprès de toutes les centrales françaises et les renforcer par un comité de citoyens ce qui permettrait de mieux faire circuler l’information. Les questions de » Béotiens » doivent absolument être entendues. c’est comme çà que l’on découvre que le roi est nu. Mais il faut aussi arrêter la circulation de la désinformation. Là aussi, des questions de Béotiens pourraient aussi mettre en évidence que le roi est nu!
        Une grande question est l’appréciation correcte des effets de la radioactivité: car en ce qui concerne la mortalité immédiate. Fukushima, ce sera assez peu, à moins que le diable ne s’en mêle, et même Tchernobyl, ce n’est guère que deux fois les effets de l’explosion de la centrale à gaz qui a eu lieu aux Etats-Unis il n’y a pas très longtemps. Mais les effets différés de la radioactivité sont fantasmés. Je trouve aussi que, dans le cadre d’efforts pour améliorer la sécurité, il serait bon que les médecins généralistes aient une formation dans ce domaine, ne serait-ce que pour faire mieux face à l’urgence. Votre médecin y connaît-il quelque chose? Vous devriez vérifier! Car si les effets de la radioactivité vous inquiètent, le fait que votre médecin généraliste n’y connaisse pas grand chose devrait également vous inquiéter.


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.