Vous vous en doutiez? Il y a des pesticides dans les fruits qui ne sont pas bio. Quelle surprise! Cinq organisations s’étaient associées pour une campagne de prélèvements et d’analyses de 124 échantillons raisin de table vendu dans cinq pays de l’UE (France, Italie, Pays-Bas, Allemagne et Hongrie). (1) Elles ont trouvé des substances dans 123 des 124 échantillons. Les raisins provenaient de Turquie, Italie, France, Grèce et Espagne. Dans 20% d’entre eux, il y avait dix pesticides ou plus. On imagine les agriculteurs dansant autour de leurs vignes avec leur brumisateurs… Un ptit coup d’endosulfan, et hop, si j’ajoutais du fénitrothion… Allez, un zeste de deltaméthrine pour la route!
Dans les 25 échantillons de raisin vendus en France, une moyenne de 8,5 substances différentes. Jusqu’à seize substances dans la même grappe, c’est chouette non? Sans compter la présence d’un neurotoxique organophosphoré, considéré comme modérément toxique par l’OMS, le fénitrothion présent jusqu’à un niveau cinquante-neuf fois supérieur à la valeur admissible… Il est très efficace contre le moustique, ce qui le fait utiliser contre le chikungunya à La Réunion.
Et bien évidemment, sans cela cette enquête serait peut-être passée inaperçue, deux échantillons de raisin italien contenaient des pesticides interdits dans toute l’Union européenne. A se demander ce que peuvent bien faire les autorités françaises et italiennes au lieu de tester les produits alimentaires. Au mieux les viticulteurs italiens ont écoulé des vieux stocks, au pire il existe au trafic de substances interdites…
Une petite remarque cependant sur la teneur du communiqué du MDRGF: afficher des courbes donnant des moyennes par enseigne tout en précisant que le nombre de prélèvements pour chacune est peu significatif relève d’une certaine incompétence sur les statistiques. Quand une donnée n’a pas de sens, on ne la publie pas.
Il en va de même sur les bons points accordés à l’enseigne Lidl, qui reposent là aussi sur des données bien trop faibles pour être valides. Et c’est là même chose sur les moyennes de pesticides par origine de culture. A la décharge du MDRGF, certains de ses collègues européens ne se sont même pas encombrés d’un avertissement statistique…
Bon, il reste que je fais bien de ne pas manger de raisin. Et que l’on ne s’y trompe pas, à le laver on enlève quelques trucs, mais il reste les produits insolubles et ceux qui ont pénétré dans la chair. Là, aucune indication dans cette étude qui était pourtant nécessaire. Même si quelques ptites zanalyses sur du raisin bio auraient permis de se faire une idée…
(1) En France, c’est le Mouvement le Droit et le Respect des générations futures qui s’y est collé.
Image: Julie 70 – Creative Commons
Je suis récemment tombé sur de vieux tests menés par l’UFC en 2005 sur des salades et des fraises et le résultat était sans appel : 0% de résidus pour les produits bio. La moitié des produits issus de l’agriculture conventionnelle contenaient des traces.
Un test mené par la DGCCRF donne comme résultat 1.42% de « non conformité »
http://www.dgccrf.bercy.gouv.fr/actualites/breves/2008/brv0408b.htm
La communauté Européenne mène des études annuelles sur ce sujet mais je ne pense pas qu’ils fassent la distinction.
depuis le OG annoncent que non tout va bien , les normes sont respectées. C’est bien ça le fond du problème, le seuil ! Se cumule t-il ? etc Dans le doute exigeons du Bio , puisqu’on sait en faire ! et moins de gaspillage aussi ça va de paire …
quid des raisins secs !
MDRGF
=
mort de rire gross filou