Ce qu’il y a de bien, quand on ne possède rien, ou si peu, c’est que le yoyo des bourses (enfin plutôt le dévissage) et de l’immobilier laisse froid. Et je ne suis pas frileux pour un sou. Sans doute est-ce l’effet de la leçon de zénitude apprise sur le tas, quand les vents dépassent l’entendement sur une coquille de noix: le calme annonce une tempête, et le déchaînement des éléments précède de peu le retour aux calmes. Le climat s’observe à l’échelle de décennies.
Ce qui fait sourire l’observateur que je suis, c’est ce déferlement médiatique et politique sur le dernier avatar en date de notre société. Un monde où il convient de ne plus parler de patrons mais d’entrepreneurs. Le summum étant « la crise racontée par les écrivains » de Libération mercredi, où l’on découvre le bon grain et surtout l’ivraie de gens qui n’ont rien d’autre à dire que de faire parler d’eux. Sollicités surtout par un journal qui n’a hélas plus grand chose à dire lui non plus (Qui a aimé châtie bien, mais les autres quotidiens, du matin ou du soir, ne valent pas mieux).
Sur une planète où le nombre de crève-la-faim n’a jamais été si nombreux, où personne ne sait vraiment combien ne peuvent juste boire de l’eau propre, ni s’asseoir sur une cuvette de chiottes, des centaines de milliards ont été dépensés pour sauver des titulaires de parachutes dorés. Sur le dos bien sûr des petites gens (ou des moyennes). Car la sortie de crise se traduira par des (dizaines de?) millions de licenciements, des hausses d’impôts pour tous, tandis que les nantis dépenseront ce qu’il leur reste pour racheter à bas prix ce qui, hier, valait de l’or et qui, demain, les couvrera de diamants.
Des centaines de milliards partis (ou pas encore, mais c’est pour bientôt) en fumée pour financer les errements d’une société que nous avons acceptée, approuvée, choisie. Des centaines de milliards quand dix fois moins sortiraient le Sud de bien des avatars de la misère, du palu par exemple. Quand on s’étripe dans ces colonnes sur le rapport coût-bénéfice d’un nucléaire renforcé, de moulins à vents érigés, du vrai-faux réchauffement de planète, le tout sur fond de Mondial de l’auto qui bat les records de fréquentation, il convient de revenir à la mesure.
Et si on supprimait les bourses? Et si on décrétait que c’est d’abord la valeur des humains qui fait celle d’une entreprise, d’une société, et que tout sacrifice d’emploi sur l’autel de la bourse est un crime contre l’humanité? Que la nature préservée rapporte ô combien plus que les espaces dévastés. On traite mieux aujourd’hui des animaux que les femmes et les hommes qui ne boivent pas à leur soif. On s’inquiète des interventions de telle ou telle banque centrale. Du taux d’inflation, de la croissance, du CAC 40 ou du Nasdaq, des ventes de l’automobile ou de réacteurs d’Areva.
Et si on pensait autrement?
@Tilleul, je suppose que TGV signifie Turbine Gaz Vapeur, comme on dit en Wallonie. Ailleurs, on dit plutôt CGCC ( Centrale à gaz à cycle combiné). J’ai remarqué que Green Peace ne les aimait pas, en particulier celle d’Esch sur Alzette, car ils ont mis des banderoles sur les aeéroréfrigérants, comme sur une vulgaire centrale nucléaire ( sur une centrale à charbon anglaises aussi, pour les allemandes, çà attendra).
Le rendement des TGV en électricité est certes de 55 % pour les meilleures, mais comme la vapeur est produite par une chaudière, elle n’a pas plus de rapidité de réaction que les autres centrales à chaudière, nucléaires ou à combustibles fossiles, sauf à perdre son avantage, qui est son rendement très élevé. çà ne résout donc en rien notre problème de réactivité.
Quant à dire que si l’on enlève l’électricité éolienne il faut la remplacer par quelque chose, et que ce quelque chose c’est du gaz,vous ne manquez pas de souffle si j’ose dire. Je me tue à vous expliquer que le développement de l’éolien, au delà des capacités de régulation actuellement offertes par l’hydraulique, amènera un développement de la consommation de gaz. Ne faites pas semblant de ne pas comprendre!
Le développement de l’éolien a été selon vous une très bonne opération pour le consommateur allemand? L’Allemagne est un des pays d’Europe où l’électricité est devenue la plus chère, comme le Danemark d’ailleurs!
Renseignez vous un peu ou alors vous allez avoir une très mauvaise surprise en 2010… Ces derniers temps les prix powernext ont atteint les 100 €… J’ai quand même l’impression que vous êtes resté bloqué dans le passé qui était le monde merveilleux de l’énergie pas chère parce que les gens de l’époque vivaient sur la dette financière et écologique laissé à leurs enfants et les sacrifices de leurs parents… Maintenant faut à la fois payer la dette et reconstruire…
Je suis quand même heureux de voir que vous remarquiez que quand il s’agit de s’opposer aux centrales fossiles qui se construisent en France, on retrouve les même organisations mais pas les opportunistes style Sauvons le Climat ou groupuscules anti-éoliens…
« Je me tue à vous expliquer que le développement de l’éolien, au delà des capacités de régulation actuellement offertes par l’hydraulique, amènera un développement de la consommation de gaz. Ne faites pas semblant de ne pas comprendre! »
Non vous n’expliquez pas, vous essayer d’imposer votre avis sans aucun autre argument que des arguments dogmatique, voire superstitieux. De toute façon la saturation de l’hydraulique c’est pas pour tout de suite… Mais alors c’est vraiment très très loin… et à ce moment là on aura totalement changé la configuration du réseau électrique et même Gilbert Ruelle est forcé d’admettre que dans le cas d’un réseau distribué (smart grids) la question de la variabilité qui existe pour certaines énergies renouvelables se verra réglée…
Au passage TGV : turbine gaz vapeur; c’est à dire qu’on a une turbine gaz et à la sortie une machine vapeur… La turbine répond au besoin de pointe et diminue au fur et à mesure que la production de la machine vapeur monte en régime… Il y a plusieurs étapes dans la régulation d’un réseau électrique…