Plus de lisier dans les campagnes bretonnes, des serpent qui se les gèlent aux Etats-Unis, un satellite glaciaire en grande forme et des chasseurs responsables d’un premier réchauffement climatique, voilà le menu de cette revue de presse du week-end.
Il y a une semaine, je vous avais raconté la tentative d’un groupe de députés d’assouplir les conditions d’ouverture des élevages de porcs. Il s’agissait d’exonérer les éleveurs de la procédure d’Installations classées pour l’environnement (ICPE) jusqu’à deux mille têtes, pour s’aligner sur ce qui se fait en Allemagne. Devant le tollé provoqué en Bretagne, nos élus ont trouvé un compromis cornecul. Le seuil reste à 450 têtes, mais il y aura exonération d’enquête publique pour les regroupements ou modernisations d’élevages existants, «dès lors qu’ils ne s’accompagnent pas d’augmentation sensible» de leur capacité ou «d’effet notable» sur l’environnement, raconte Le Monde. Bref, prévoir un peu plus de lisier dans les champs, et d’algues vertes sur les plages bretonnes à l’avenir…
Pendant que les éleveurs français préparent leurs «regroupements d’exploitations», les chasseurs de serpents ont du vague à l’âme aux Etats-Unis. Vous savez, ces animaux de compagnie largués par quelque humain dépassé par leur taille. La bonne nouvelle, c’est que le python de Birmanie a cessé de gagner du terrain en Floride en raison du froid qui a régné en janvier dans l’Etat américain, nous explique la BBC. Des centaines d’animaux auraient succombé à la météo. La température relevée sur certains specimen, équipés de capteurs téléconsultables, était descendue à 5 degrés. Et forcément, c’est un temps à ne pas mettre un python dehors.
Du froid, il y en a plein aux pôles. Et c’est bien pour cela que l’Agence spatiale européenne s’était fendue d’un lancement de satellite pour étudier les calottes glaciaires et la banquise. Le deuxième du nom, puisque Cryosat-1 avait été perdu, laissant les chercheurs sans yeux pendant quelques années. Mais cette fois, les tests le prouvent, le petit frère Cryosat 2 tient ses promesses, et donne des images de la structure de glace, en surface. Ce n’est pas lui qui nous dira si les premiers chasseurs, il y a 15000 ans, sont responsables d’un réchauffement climatique, mais au moins on en saura plus sur ce qui se passe aux hautes latitudes.
Pourquoi parler des pauvres chasseurs de mammouths? Parce qu’ils sont accusés par un trio de chercheurs d’avoir pesé sur le climat de la planète. Explication: ils auraient contribué à la disparition du mammouth, modifiant la végétation de surface. Le changement d’albedo (la capacité du sol à réfléchir le rayonnement solaire) aurait réchauffé la planète d’un dixième de degré sur plusieurs siècles. Et la fin du mammouth n’aurait pesé que sur le quart des zones de changement d’albedo. Bref, si vraiment on veut accuser nos ancêtres de tous les maux, lâchons-nous. Mais ils étaient vraiment petits bras, parce que leurs descendants —dont nous faisons partie— ont fait près de 0,7°C en seulement un siècle et demi.
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