Difficile casse-tête à résoudre pour les dirigeants chinois: comment réduire une pollution spectaculaire sans freiner le boom économique? Lundi, l’AFP racontait que Pékin a échoué à réduire la pollution en 2006. Ce gouvernement est nul, se dit-on immédiatement. L’objectif était de réduire les rejets de polluants, notamment le dioxyde de soufre, de 2% par an entre 2006 et 2010. Ambitieux. Mais patatras, en, dépit de fermetures massives de centrales à charbon, les émissions de SO2 ont augmenté de 1,8%… Vraiment nul ce gouvernement. Au fait, c’est combien la croissance chinoise? Euh, 10,7% en 2006. Pas si nul ce gouvernement, ça prouve qu’il se passe quelque chose sur le front de la pollution là-bas, la pollution est clairement décrochée de la croissance. Un autre exemple: la production de papiers a cru de 20% en 2006, tandis que l’indice de demande chimique en oxygène, un critère d’évaluation de teneur des eaux en matière organique n’a cru que de 1,2%. C’est l’industrie papetière qui, selon China Daily est l’une des causes majeurs de cette pollution.
Mais une autre mauvaise nouvelle est tombée ces jours-ci: les achats chinois de pétrole ont atteint un nouveau record en janvier, en hausse de 3,5% sur un an, en dépit d’un hiver plus doux que la normale… (Photo REUTERS)
Je travaille dans l’imprimerie, secteur assez difficile à l’heure actuelle, et ultra-concurrentiel. Depuis des années, c’est l’Espagne et l’Italie, pour des questions de coûts, qui nous faisaient la nique sur pas mal de réalisations. Puis sont venus les pays de l’Est, Pologue et Tchéquie en particulier. Maintenant, mondialisation oblige, la concurrence vient de Chine ! Même sur des réalisations qui demandent un façonnage plutôt élaboré. Phénomène constaté entre autres au dernier Salon du livre de jeunesse de Montreuil. La machine s’emballe sur tous les fronts. Et j’en viens à espérer TRES rapidement une hausse nette du prix du pétrole, car à ce rythme là, les délocalisations et les contrats avec des boites chinoises vont faire très mal à nos économies. A quend donc la démondialisation ?
Peut-on faire confiance aux chiffres officiels chinois? Regardons ceux de la pêche : ils sont faux. Les gouverneurs de province trafiquent les chiffres pour être bien vus de leur hiérarchie (et en phase avec les objectifs officiels) car leur carrière en dépend.