Pas de fleurs, SVP

Petales
OK, c’est la Saint Valentin. Et alors, savez-vous ce que signifie cette industrie de la fleur coupée? En Colombie, numéro deux mondial de ce juteux business derrière les Pays-Bas, on déverserait 97 kilos de pesticides par hectare chaque année. Plus du tiers des produits utilisés là-bas sont considérés comme très toxiques par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les ouvrières, dont beaucoup de mères célibataires, sont contraintes de bosser dans un environnement clos, sous serre, après le passage des disperseurs de produits. Là-bas, les normes de protection des travailleurs sont inexistantes…

On avait couvert le sujet dans la page «Terre», en 2004. Notre envoyé spécial en Equateur, nouvel eldorado floral, y racontait les problèmes neurologiques, les fausses couches, etc. chez les ouvriers et surtout les ouvrières, surtout ceux chargés de la coupe: les normes aux Etats-Unis et en Europe sont -à juste titre- draconiennes et ne souffrent pas la moindre présence d’insecte qui pourrait coloniser d’autres continents. Le coup de sécateur est précédé d’une véritable douche de pesticides… Alors pour cette Saint Valentin, mollo sur la fleur…

4 commentaires

  1. Il n’y a pas qu' »ailleurs » que la culture florale fait des dégats. En effet, plus que toute autre culture, la fleur doit être d’apparence absolument parfaite. D’où un déluge de produits chimique que l’on déverse sur ces plantes. Quand vous mettez le nez dans une fleur du commerce, c’est du pesticide pur jus que vous respirez.

    N’oublions pas non-plus les dégâts provoqués par l’acheminement de ces plantes d’un bout à l’autre de la planète. Ce serait plutôt la manie d’avoir des fleurs en février (la même qui consiste à manger des fraises en cette saison) qu’il faudrait combattre.

    Et l’objectif serait d’ailleurs d’arriver à ne pas dépenser un seul sous pour la St-Val, fête commerciale que l’on peut ranger au même rayon que Noël ou la fêtes des pères/mères. C’est beaucoup plus gratifiant pour la personne qui reçoit un cadeau de savoir qu’il a été conçu des mains la personne qui l’offre plutôt que d’avoir été acquis contre quelqu’argent (obtenu comme salaire, contre-partie du renoncement à maîtriser l’emploi de son temps).

  2. Plus d’info sur les problèmes de l’horticulture colombienne, très bon article :

    http://www.pan-belgium.be/2_approfondir/floricultre_2.htm

    Le problème est plus profond qu’un pur problème écologique… Et le soutien de programmes comme FLORVERDE plus productif qu’un boycott – bien qu’adepte moi-même du circuit court et de la consommation saisonnière, mais la Colombie a aussi besoin de secteurs économiques porteurs pour sortir de sa misère.

  3. Je recherche justement un producteur de fleurs bio en France et si possible dans le sud-est… Si quelqu’un peut me renseigner…
    Merci d’avance

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