Laissons vivre les pluies acides

Que les Jeux soient l’occasion d’un réchauffement des relations économiques et/ou politiques entre l’occident et la Chine est une évidence. Il n’y a qu’à voir la décision de notre lider maximo verde élyséen de reporter sine die une rencontre avec le Dalaï Lama, et de se rendre à Pékin pour juger sur pièces de l’état de la pollution atmosphérique dans la capitale chinoise.

Non, le réchauffement provoqué par les Jeux est aussi climatique. Je passe sur la débauche de gaz carbonique liée aux constructions d’infrastructures mirobolantes. C’est la lutte contre la pollution de Pékin, destinée à protéger les poumons des sportifs et des officiels du CIO qui pourrait réchauffer la planète. N’en témoigne indirectement ces travaux publiés dans le Journal of Geophysical Research – Biogeosciences. Les pluies acides réduisent les émission de méthane dans les rizières.

On sait depuis longtemps que les émissions de soufre ont tendance à masquer le réchauffement climatique, en réfléchissant de l’énergie solaire vers l’espace. Ce qu’on savait moins, c’est que les pluies acides dopent la croissance du riz pendant la phase de formation du grain, réduisant les nutriments disponibles pour les bactéries qui produisent du méthane dans les rizières. De plus, les bactéries qui se nourrissent du soufre des pluies acides se développent au détriment de leurs cousines méthanières.

J’en vois d’ici qui prendront prétexte de cette nouvelle pour réclamer la construction de centrales à charbon. Mais ils se trompent. Le charbon tue bien plus que le réchauffement climatique!

Un commentaire

  1. et avec ça on parle encore de ‘ croissance ‘…

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