Sauvez l’hélium

Décidément, quand on vous dit que les ballons gonflés à tour de bras dans les fêtes sont néfastes! Il y a bien évidemment le ballon lui-même qui finit dans les champs ou, plus grave, dans les mers où il menace tortues et autres animaux marins. Mais il y a le gaz lui-même, l’hélium, que les gosses utilisent parfois pour modifier leur voix. Un appel inhabituel a été lancé par un physicien américain, qui s’inquiète de l’épuisement à venir des réserves d’hélium.

C’est vrai, quoi. Ce gaz est particulièrement utile pour la science, et on le gaspille inutilement. Ça ne se trouve pas partout l’hélium, il n’a pas volé son nom de gaz rare. D’ailleurs, ce qu’explique Lee Sobotka (Washington University à Saint-Louis), c’est que les sources naturelles de ce gaz sont rares et que peu d’effort sont faits pour recycler le précieux gaz. Pas question de l’extraire de l’air: il y en a bien trop peu (cinq parties pour million), et il est trop difficile à capter. Il faut donc se rabattre sur un gisement naturel, comme celui d’Amarillo au Texas. Là, l’hélium produit par la désintégration naturelle de l’uranium et du thorium s’est accumulé et s’est fait piéger dans le sous-sol. On en trouve aussi dans les gisements de gaz naturel, mais personne ne s’en préoccupe. L’autre source naturelle c’est le soleil, mais c’est pas demain la veille qu’on ira remplir nos bonbonnes là-bas.

Et pourtant, l’hélium est le second élément le plus abondant de l’univers. Mais comme il n’aime pas la chimie, il ne se combine pas avec d’autres éléments. Et comme il est léger, il s’échappe de là où il se trouve, même de l’atmosphère! Alors de grâce, si vous rêvez, comme moi, de belle science et de transports par dirigeable, arrêtez d’acheter des bouteilles pour vos fiestas… L’hélium n’ pas de substitut, et c’est sans doute le moins renouvelable des éléments que l’on consomme!

18 commentaires

  1. Si l’helium est si rare, pourquoi est-il si bon marche qu’on peut l’utiliser dans nos fetes?

  2. J’imagine que c’est parce qu’à l’heure actuelle, il n’a pas de débouché industriel compétitif.

  3. Merci pour cette info, c’est vrai que je ne m’étais personnellement jamais posé la question ! Ca m’apprendra à garder dans ma tête des phrases toute faites comme « l’hélium est l’élement le plus abondant dans l’univers » sans vraiment y réfléchir.

  4. Mince, on avait le peak pétrole, maintenant qu’on nous menace du peak hélium.
    A quand le peak crédulité ?

  5. Le bas prix de l’hélium dénote son abondance relative par rapport à la demande actuelle, mais ce scientifique a raison d’alerter sur le fait que les sources ne sont dans l’absolu pas très importantes. C’est effectivement un sous-produit des exploitations gazières et il y a très peu de gisements où l’hélium puisse être exploité en tant que tel. Il finira donc probablement avec le gaz, dans quelques décades par conséquent au rythme où vont les choses. Cher miniTax, il y aura effectivement un Peak pour toute ressource naturelle, même si on ne sait pas très bien quand! En ce qui concerne le pétrole, les géologues pétroliers ont prêché dans le désert pendant des années pour faire comprendre aux incrédules qu’il y aurait un Peak Oil! Eh bien nous y sommes, à peu de chose près à la date qu’ils ont indiquée il y a 20 ans! Et au rythme où nous allons, nous aurons un Peak Gas dans 20 à 30 ans, suivi de près par un Peak Coal.

  6. Il y a un drole de truc qui s’affiche sur votre blog et qui bloque chaque page. Serait ce les services de la propagande qui tente de vous bloquer

  7. « Eh bien nous y sommes, à peu de chose près à la date qu’ils ont indiquée il y a 20 ans! »

    Ah bon, nous sommes au peak oil ? Bah ça alors, c’est un scoop !
    Il vous faudrait vite prévenir tous les médias (Bloomberg, le FT, le WSJ…), les agences gouvernementales et intergouvernementales (IFP, IEA, EIA, la World Bank, le FMI…), le parlement voire le Président parce qu’ils n’en parlent pas du tout.
    Ces milliers de bureaucrates chargés d’étudier la géostratégie du pétrole et qui restent dans l’ignorance, quelle honte.

  8. Minitax, on aurait vraiment pu croire que votre première phrase était ironique (« Bah ça alors, c’est un scoop ! »)…
    Franchement l’argument du « on n’en parle pas beaucoup donc c’est faux » est vraiment foireux.
    Et franchement, que le déclin de la production de pétrole s’amorce en ces années 2005-2010 (hypothèse pessimiste) ou autour de 2015 (hypothèse optimiste), est-ce que ca fait finalement une grosse différence ?

  9. Cher Minitax, vous êtes gonflé de prétendre que les organisations officielles ne parlent pas du tout du « Peak Oil »!!! J’ai communiqué un lien à ce sujet en ce qui concerne l’IFP ( Yves Mathieu+pétrole). Et si vous suiviez vraiment l’actualité vous constateriez que L’AIE a exprimé ses craintes à ce sujet à plusieurs reprises. Côté compagnies pétrolières, Total , BP et même Shell se sont expimées à ce sujet; En somme, il n’y a plus guère que vous à ne pa

  10. #9, BMD, vous ne reproduisez que des rumeurs et des exagérations mais aucun fait.

    Les faits sont que vous n’avez trouvé AUCUN organisme officiel qui parle de peak oil pour maintenant. Vous ne montrez aucun lien précis sur aucun communiqué officiel parce que vous n’en avez aucun.

    Quant aux « inquiétudes sur un pétrole cher », bah mince alors, un autre scoop. Le prix du baril a été multiplié par 5 en 5 ans. A ce rythme, vous allez ruiner la sécu avec votre conso d’anxiolitique (dont les français sont premier consommateur mondial).

  11. Cher miniTax, j’ai indiqué au moins un lien, l’avez vous regardé? Mais pourquoi ne nous donneriez-vous pas ici vos arguments pour ne pas croire à l’épuisement des réserves pétrolières, qui doivent obligatoirement se traduire dans un premier temps par un pic de production?

  12. Cher BMD,
    Ne prenez pas vos désirs pour des réalités, je connais très bien la position de l’IFP et de Yves Mathieu. Alors ne dites pas que votre « lien » montre qu’ils parlent de peak-oil pour maintenant car ce serait un pur mensonge. Si vous ne pouvez pas montrer UNE SEULE source officielle qui fait état de peak-oil maintenant, alors cessez de répandre des rumeurs grossières.

    Quant à dire que les réserves pétrolières (ou tout autre ressource non renouvelable) s’épuisent, la bonne affaire. Autant prédire que vous et moi allons mourir un jour, vous ne courrez aucun risque de vous tromper.

    Pour les arguments de mon scepticisme, contrairement à vous, je ne prétends pas connaître une théorie sur la date ou la forme du pic pétrole, en supposant que ça suive un pic (et non un plateau, une patatoïde, une trimodale…). Par contre, avant de sauter sur la première théorie séduisante, je regarde l’historique des prédictions des théoriciens qui essayent de me refourguer leur camelotte. Car par définition, personne ne connaît les chances de réalisation d’une prédiction. Par contre, on peut avoir une idée de la crédibilité du prédicteur en regardant ses prophéties passées.
    Et vu la liste interminable des prédictions foireuses des peak-oilistes depuis 15 ans, sans compter les annonces « sérieuses » de fin du pétrole depuis 1 siècle, je sais que je ne placerai pas 1 cent sur ce genre de lecture de marc de café (le livre de Julian Simmons – the ultimate ressource – relate que dès 1914,le Bureau des mines aux États-Unis estimait que la production future de pétrole était limitée à 5,7 millions de barils,soit peut-être dix ans de consommation. En 1939,le Département de l ’intérieur américain indique que les réserves ne dureront que treize ans. Le rapport du Club de Rome en 1972 annonce qu’avec les réserves connues – bien entendu – la fin du pétrole serait pour 1992…).

    Vous irez vous faire soigner chez un médecin qui s’est systématiquement fourvoyé dans ses diagnostics depuis 15 ans, vous ? (cf par exemple l’archive des prédiction à côté de la plaque de l’Aspo ici : http://www.trendlines.ca/peakoilcomment.htm#aspo ). Si c’est le cas, les gourous et autres escrocs vous disent merci.

  13. Cher miniTax, j’ai regardé avec intérêt le collationnement des courbes présentées sur votre lien, mais je n’en ai vraiment pas la même lecture que vous: J’y vois un rapprochement progressif dans le temps de la position des optimistes et des pessimistes, avec des différences dans la position du maximum possible de production annuelle, pic ou plateau, qui s’étalent maintenant pour l’essentiel entre 2010 et 2030, en dehors de quelques prédictions d’économistes distingués ( vous devriez aussi collationnez les prédictions des économistes, sur quelque sujet que ce soit, officielles ou non officielles). Quant au papier de Mathieu, que je conseille à chacun de lire très soigneusement pour vérifier mes dires, il indique que la situation la plus probable est un plateau chaotique de production à partir de 2010 et prend en compte toutes les formes de pétrole liquide, y compris high-tech ( huiles lourdes, récupération assistée, etc..). Et selon -vous c’est un pur mensonge de dire que ce papier prévoit le début du Peak-Oil pour maintenant? Il est vrai que 2010 ce n’est pas 2008. Cette présentation a été faite dans différentes instances, y compris en présence du Président de l’IFP. Mais cela n’a bien sûr aucune valeur « officielle ». D’autre part, Le Monde a rapporté à plusieurs reprises la position de Thierry Desmarets, qui anticipe un maximum de production autour de 2020 ( position qui comme par hasard est celle de P.R.Bauquis, ancien directeur stratégie de Total). Mandil et Tanaka son successeur , ainsi que des chefs de service de l’AIE, décrivent depuis deux ans presque chaque semaine ( encore aujourd’hui) sur le site de l’AIE la situation comme tendue du fait d’un écart trop faible entre la croissance des capacités de production et celle de la demande et se sont exprimés à plusieurs reprises à ce sujet dans Le Monde! Mais selon vous, circulez, il n’y a rien à voir ! Croyez-vous vraiment que les représentants des organisations « officielles » vont s’exprimer un jour franchement sur le sujet?Mais les politiques dont ils dépendent ne leur permettront jamais ce genre d’incartade! C’est pourquoi elles ne procèderont jamais qu’à une distillation de l’information, par « techniciens interposés »!
    Je propage des rumeurs grossières dites-vous? Mais pourquoi ne prendriez-vous pas un peu de temps pour nous expliquez comment vous, vous voyez l’avenir de la production pétrolière dans les années qui viennent? Je me réjouis d’avance de lire vos prédictions.

  14. #13 Cher BMD,
    J’ai déjà dit que je ne sais rien de ce qu’il en est de l’avenir de la production pétrolière.
    Et quand je ne sais pas, je dis que je ne sais pas au lieu de prétendre savoir.
    Car si je savais, je serais dans les Bahamas allongé sur une plage à 25°C les doigts de pied en éventail à facturer mes services de conseil à distance aux plus grands financiers de ce monde au lieu de me justifier ici.

    Ce que je sais par contre, preuve à l’appui, c’est que les pronostiqueurs qui sont à l’origine de cette vaste farce du peak-oil ont un historique pas fameux (pour être poli) de prédiction. Prenez par exemple le grand pape du peak-oil, Campbell, qui avait prédit en 1991 (déjà !) que le peak oil serait pour 98 et que la production en 2006 serait de 50 Mb/j. En 1997, il avait prédit que celle-ci serait de 64 Mb/j (pour info c’était 85 Mb/j en 2006, cf mon lien ci-dessus) et tous les ans, la date de son pic est repoussée. Si vous avez envie d’entendre de tels conteurs de sornettes, c’est votre droit le plus strict. Moi pas.

    Au passage, merci de m’apprendre que le peak-oil est désormais repoussé à 2010. On est tous soulagé. C’était donc pas la peine de déclencher un long hors-sujet pour si peu 😉

  15. Cher miniTax, « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien » a dit le philosophe! Et il a bien raison! A bientôt en 2010!

  16. Courage BMD, on connait l’animal, il ne recule devant aucune mauvaise foi.

    Juste une rectification factuelle : Campbell parlait du pétrole conventionnel , et les 85 Mb/j correspondent au total de tous les carburants liquides possibles et imaginables, y compris l’éthanol. La production de pétrole conventionnel (+ « condensats », les liquides contenus dans le gaz associé) est actuellement de 73 Mb/jour, et son maximum reste de 74 Mb/j en décembre 2005. Il a effectivement sous-évalué la production, principalement en ne tenant pas compte de la reprise de production de la russie avec des techniques plus modernes, mais la date du pic conventionnel est essentiellement exacte (parce que la Russie est également proche de son second pic).
    Michael Lynch, un des principaux critiques de Campbell, prevoyait lui une production continuellement croissante, atteignant 82 Mb/j en 2006 (de pétrole conventionnel, pas de tous liquides !!) et dépassant 100 Mb/j avant 2020.
    http://sepwww.stanford.edu/sep/jon/world-oil.dir/lynch/figure18.gif
    Plus personne, meme pas les compagnies pétrolières, n’y croit.

    Le papier de Campbell et Lahérrère annonçaient la fin du pétrole bon marché au milieu de la présente décennie : maintenant, tout le monde parle de la fin du pétrole bon marché, meme les agences officielles. Inutile de dire que ni l’AIE, ni l’EIA, ni Lynch, ni le CERA, ni aucun organisme officiel n’avait jamais prévu la moindre flambée des prix autour de 2005, et encore moins d’atteindre 100 $ debut 2008 ! jamais, a aucun moment !! bien au contraire, les prédictions du CERA n’ont pas cessé d’annoncer une stabilisation ou une baisse du baril, prédictions continuellement démenties !

    http://home.entouch.net/dmd/cera.htm

    Bref, la SEULE erreur notable de Campbell a été de sous-estimer la reprise de production de la Russie, pays pour lequel tres peu de renseignements étaient disponibles dans les années 90 bien évidemment. Cette reprise ayant eu lieu essentiellement avant le pic du reste du monde, et arrivant a nouveau proche de son pic, n’a fait que décaler la courbe en vertical mais n’a pas changé fondamentalement la date du pic. Tout le reste (y compris le pic de la Mer du Nord, du Mexique, et probablement celui proche de l’Arabie Saoudite) sont parfaitement exactes.



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