La science polaire n’est pas un long fleuve tranquille

© Denis Delbecq
© Denis Delbecq

Ils respirent, ou plus exactement, ils mangent enfin à leur faim. Les trois explorateurs britanniques partis dans l’Arctique il y a 65 jours pour mesurer l’épaisseur de la banquise, ont enfin reçu les vivres tant attendus. Un avion a pu se poser mardi près d’eux, avec onze jours de retard sur le calendrier en raisons de mauvaises conditions météorologiques et d’avaries de moteur.

La BBC raconte qu’en principe, les trois explorateurs avaient prévu des rations de 6000 kCal par jour pour être en mesure de travailler et vivre en plein air dans le climat polaire. Mais depuis une semaine, faute de ravitaillement, la ration quotidienne avait chuté sous les 1000 kCal. Et les trois comparses ont provisoirement abandonné toute activité scientifique, vivant dans ce que la BBC qualifie de «léthargie». Une nouvelle galère après la panne de leur radar qui a sérieusement réduit la moisson scientifique prévue. Mais bon, galère de luxe quand on connaît les conditions dantesques qu’ont connu les explorateurs polaires du début du XXe siècle… (1)

En principe, la mission devait durer jusque fin mai. Mais elle devrait être raccourcie d’une semaine, explique la BBC, en raison d’un impondérable: la glace qu’ils rencontrent est trop fine pour espérer poursuivre l’aventure sans risquer de finir à l’eau.

Sur le front des glaces polaires, les dernières données du Centre américain de la neige et de la glace (NSIDC) publiées le 4 mai montrent que la fonte de la banquise a été particulièrement lente au cours du mois d’avril. Les glaces de mer occupent aujourd’hui un niveau quasi-équivalent à la moyenne 1979-2000, loin de tout record. Mais le NSDIC a prévenu que la situation risque fort de s’inverser cet été. Car si banquise il y a, elle semble plus fine —et plus apte à fondre avec l’arrivée progressive du soleil— que jamais. C’est aussi ce qu’on constaté les trois explorateurs britanniques, même si une expédition à pied ne donne qu’une vision très localisée de l’état de la banquise.

• Le site de l’expédition Catlin Arctic Survey.

(1) Lire en particulier «L’odyssée de l’Endurance», du britannique Ernest Shackleton, l’un des plus beaux récits du genre.

48 commentaires

  1. A Denis,

    Mes collègues climatologues sont souvent beaucoup plus prudents que les medias. Ils aiment peu le catastrophisme, et ils savent combien les évolutions sont difficiles à distinguer des très importantes variations d’une année sur l’autre. Ca me rappelle ma grand mère qui croyait dur comme fer que les bombes atomiques avaient dégradé le temps.

    Mais le réchauffement anthropique est aussi une réalité. Ce qui est gênant dans les annonces qu’on nous fait est qu’il est difficile de distinguer les problèmes réels des dangers illusoires. Un exemple nous est donné en ce moment avec le problème des ondes électromagnétiques. On dirait que les médias ont besoin de monter chaque chose en épingle, et il est très difficile au citoyen de voir ce qui est raisonnable ou non.

    Les gens aiment-ils se faire peur?

  2. Je pense que les médias ont compris depuis longtemps que foutre les jetons faisait plus d’audimat qu’un truc un peu posé avec des gens sérieux qui pourraient nous apprendre quelque chose. Y’a qu’à voir le JT de TF1 en ce moment avec un logo qui fait peur a chaque nouvelle niouze. Manque plus que le générique des Dents de la mer en fond et c’est complet… Ah on m’indique que le générique du JT est déjà un sample du générique des Dents de la mer…
    Pis voilà, à force de tirer le niveau vers le bas vu qu’on peut faire venir sur un plateau n’importe quel tocard et le faire passer pour un spécialiste de la question pourvu qu’il ait une grande gueule (mais si vous savez les « bons clients » de la télé), les gens sont de plus en plus cons !!

  3. Denis,
    Appeler « science polaire » ces pathétiques shows sponsorisés par une compagnie d’assurance qui veut se faire du blé avec le réchauffement climatique, c’est faire insulte à la Science.

    Pour votre info, la toute récente campagne de mesure de l’épaisseur de glace arctique par sondage électromagnétique par l’Institut Alfred Wegener montre que la glace est PLUS épaisse que l’année dernière. Et c’est fait par un sondeur héliporté sur des centaines de km2, pas par quelques malheureux trous dans le sol par 3 non-scientifiques qui ne sont pas foutus de faire marcher un échosondeur.
    Evidemment, ce genre de données, on ne risque pas de l’entendre dans les grandes média qui préfèrent se fier aux modèles du NSIDC pour donner l’épaisseur de la banquise au conditionnel. Mais hé, c’est la « science » climatique !

    « Another focal point of the campaign were large-scale measurements of ice thickness in the inner Arctic, which were conducted in close collaboration of the Alfred Wegener Institute together with the University of Alberta. An ice-thickness sensor, the so-called EM-Bird, was put into operation under a plane for the first time ever. To conduct the measurements, Polar 5 dragged the sensor which was attached to a steel cable of eighty metres length in a height of twenty metres over the ice cover. Multiple flights northwards from various stations showed an ice thickness between 2.5 (two years old ice in the vicinity of the North Pole) and 4 metres (perennial ice in Canadian offshore regions). All in all, the ice was somewhat thicker than during the last years in the same regions, which leads to the conclusion that Arctic ice cover recovers temporarily. »
    source : http://www.awi.de/en/news/press_releases/detail/item/ende_pam_arcmip/?cHash=e36036fcb4

  4. La glace est trop fine autour d’eux pour supporter le poids de trois faméliques rigolos, mais un avion peut tout de même se poser… Décidément, c’est une expédition à la Benny Hill. Sans vouloir offenser la mémoire du célèbre comique.

  5. miniTAX,

    il est difficile de parler de LA glace est PLUS épaisse.
    La mesure de la couverture de glace (Envisat-RA2, ERS) montre que:
    – globalement, la glace tend à fondre
    – la fonte n’est pas uniforme, et, localement, l’épaisseur peut effectivement augmenter à certain endroit

    De plus, comme le précise karva, aux phénomènes climatiques s’ajoute des phénomènes ponctuelles: la fonte impressionnante de 2008 n’est peut être que la combinaison de plusieurs effets ponctuels cumulatifs créant un effet de « tempête parfaite »

    Pour référence, une interview de collègues de l’UCL (Londres)
    http://esciencenews.com/articles/2008/10/28/arctic.sea.ice.thinning.record.rate

  6. Oh, je retrouve miniTax ! toujours aussi caustique, à ce que je vois…

    – les membres de l’expé Catlin Arc sont parfaitement capables de faire fonctionner un echo-sondeur – manque de pot, l’appareil n’a pas résisté aux -40°C du début de l’expé (-70 avec le vent) – un ordi a également lâché. C’est pourquoi ils s’astreignent à sonder la glace et mesurer l’épaisseur de neige manuellement, 4 heures par jour (ils n’ont arrêté que pendant l’attente de leur ravitaillement, quand ils étaient descendus à 900 kCal / jour). Les « quelques malheureux trous », c’était plus de 1100 mesures au 15 avril, et depuis ils ont augmenté le temps de mesures. Alors le mépris de microTax… Quant à l’argument « ils n’avaient qu’à doubler les équipements », ils se trainent déjà des traineaux de 100 kg, alors non, on ne double pas tout dans ce type d’expés.

    – je m’étonne que miniTax n’aie pas noté ceci dans l’annonce du Wegener Institute: l’EM-Bird a été utilisé sous un avion pour la première fois… donc les comparaisons avec les données antérieures (satellites NASA) ne sont pas forcément pertinentes : cette campagne de mesures de l’EM-Bird servait justement à calibrer les mesures satellites… Il devait être emmené par le dirigeable de JL Etienne, mission crashée… Pourtant, dans mes souvenirs, minitax est très fort pour détecter les erreurs de données et de comparaisons ! Ha oui, et puisque j’en suis à corriger des approximations, l’EM-Bird était accroché sous un avion, le Polar 5, pas sous un hélico…

    – quant à Abitbol, j’espère qu’il lit et écrit l’anglais : il devrait poster ses commentaires sur http://wattsupwiththat.com/2009/04/19/catlin-arctic-ice-survey-first-report/ , ça fera +1 dans la liste des stupidités (du style : « en fait ils sont sur un terrain de golf », « les images sont truquées », « ils ne savent pas se servir d’un ordinateur », « avec tous leurs trous ils abiment la banquise, les ours vont se blesser »)… Ah oui, le « rigolo » Pen Hadow a été le premier homme à atteindre le Pôle Nord en solo, sans ravitaillement, en 2003, soit 765 km depuis la côte Nord du Canada (Ward Hunt Island), en 64 jours, dont 19 en marchant suite à la perte d’un ski. Alors les sarcasmes…

    Et effectivement, ils n’iront pas jusqu’au pôle : les conditions de glace et de température au début de l’expé ont été épouvantables, et ils ont perdu du temps en attendant les ravitaillements. Ils ont fait le choix de réaliser plus de mesures – après tout, ils sont déjà tous allés au Pôle.

  7. @ FredT34

    Désolé si je ne suis pas si impressionné que vous…
    Ce Mr Pen Hadow a toujours un avion prêt à le secourir au dessus de sa tête. Le problème est que sa prise de risque (louable en soi) entraîne celle des sauveteurs qui préféreraient peut être ne pas jouer leur vie pour les exploits du premier.
    De plus, l’expédition partait clairement pour démontrer que les conditions se radoucissent autour du pole à cause du RC…
    Bref, ils ont tout faux et ont échoué.
    Mais mon commentaire ne soulignait que la mauvaise foi de l’argumentaire du danger que constituerait le poids de 3 personnes sur une glace trop fine, alors qu’un avion de ravitaillement peut s’y poser.
    Les connaisseurs de science spectacle apprécient sans doute ces héros, mais je vois surtout leur gros nez rouge.

  8. MiniTAX,

    Allez, miniTAX, fais pas ton Laurent Cabrol 😉

    Je ne pense pas qu’on puisse dire que LA glace est plus épaisse. La tendance globale est à la diminution de l »épaisseur de la glace alors que, effectivement, localement, on peut observer une augmentation de cette même épaisseur (notamment grâce aux mesures par satellite, l’altimètre RA2 sur Envisat).

    Il est toujours difficile de séparer les effets long terme du changement climatique de simples « accidents » ponctuels: ainsi, la fonte exceptionnelle qui a eu lieu à l’été 2007 pourrait n’être que le résultats de la conjonction de plusieurs phénomènes ponctuels créant un effet de « tempête parfaite » dans lequel des évènements séparés convergent pour donner une situation statistiquement exceptionnelle.

    Voir pour référence:
    http://www.esa.int/esaEO/SEMTGPRTKMF_index_0.html
    et
    http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/7692963.stm

    La problématique est la même pour le réchauffement ou l’augmentation du niveau de la mer: si la tendance générale à long terme est à l’augmentation, par endroit (du globe) ou par moment (une année, une saison), on peut observer l’inverse. L’amélioration de notre connaissance des mécanismes du climat permet l’amélioration des modèles et une prévision plus fine de ce que sera le climat de demain: on peut dores et déjà dire que le changement climatique ne sera pas le même pour tout le monde.

  9. FredT34 a écrit : « cette campagne de mesures de l’EM-Bird servait justement à calibrer les mesures satellites »
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    – D’un les satellites ne savent PAS mesurer l’épaisseur de la glace, je le répète la nième fois pour les malentendants alors cette campagne de VRAIES mesures de l’EM-Bird, c’est pour avoir de VRAIES mesures et non pour « calibrer » ou pour autres choses sorties tout droit de tes fantasmes.
    – De deux, l’EM-Bird a déjà été calibré avant de partir en vol par des équipes de vrais scientifiques alors tes histoires de « utilisé pour la première fois » pour essayer banaliser les données qui ne t’arrangent pas, ça relève de la rhétorique à 2 balles
    – De trois, la banquise arctique est une masse en mouvement à la vitesse de plusieurs km/j dû au gyre polaire, ce n’est pas en forant des trous en avançant moins vite que cette vitesse qu’on peut comparer quoi que ce soit, contrairement à des mesures aéroportées faites dans des conditions rigoureuses par de vraies scientifiques avec un vrai objectif scientifique. Les fameux 1100 trous de la mission Catlin, c’est donc de la clownerie et de toute façon, leurs données sont bidons, il n’y a qu’à voir comment c’est sensé reporté en temps réel sur leur site, c’est à mourir de rire si ce n’était pas dramatique vu que la vie de ces 3 clowns gelés du cerveau est en jeu : données biométriques qui sont exactement les mêmes d’un jour à l’autre, épaisseurs identiques au mm d’un forage à l’autre…
    Donc en matière « d’approximations », pas besoin de me chercher des poux, regarde la mission Catlin ou entre ton clavier et ta chaise, tu y trouveras des champions.

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    FredT34 a écrit : « Ah oui, le “rigolo” Pen Hadow a été le premier homme à atteindre le Pôle Nord en solo, sans ravitaillement, en 2003, soit 765 km depuis la côte Nord du Canada (Ward Hunt Island), en 64 jours, dont 19 en marchant suite à la perte d’un ski »
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    Aucun intérêt scientifique et aucun rapport avec les données utiles sur l’Arctique à part faire savoir qu’il y fait un froid de canard. Mais il est vrai que pour un croyant tel que toi, c’est tellement plus facile de croire à à des exploits vains de belles fables réchauffistes plutôt qu’à des résultats qui mettent en doute ta foi.
    Pour reprendre un psaume d’un de tes grands prêtres : « l’Arctique, c’est le canari dans la mine du RCA ». Pas étonnant que tu n’aies pas envie d’entendre que le canari est en pleine santé.

  10. Bruno a écrit : « La tendance globale est à la diminution de l”épaisseur de la glace »
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    Affirmation totalement gratuite. On n’a PAS d’historique d’épaisseur de la glace !
    La seule historique qu’on a, c’est l’étendue de la glace et seulement sur 30 ans depuis qu’on a commencé à prendre des photos satellites en 1979.
    Et sur ces 30 ans, l’étendue de la banquise terrestre n’a PAS changé. CQFD.

    Si la FARCE (fraternité des alarmistes du RC exagéré) s’est mise à parler de l’épaisseur bref, à brasser du vent, (vu qu’on ne dispose d’aucun suivi de cette variable) après avoir sonné le tocsin sur la banquise arctique en été 2007, c’est bien parce que cette étendue est actuellement revenue pratiquement à sa moyenne (la banquise en Antarctique elle, est bien au dessus de la moyenne).

    Quand la réalité dérange, on fait comme si elle n’existe pas et on passe à autre chose, technique classique de propagande. Et visiblement, ça marche à fond sur la populace.

  11. Ne pas oublier que les sous-marins ont permis d’obtenir des données de volumétrie depuis les années 50 (informations déclassifiées pour usage scientifique par Al Gore quand il était vice-président)…

    Encore une fois minitax est pris en flagrant délit de copier coller du net sans réfléchir…

  12. Bonjour à tous,

    Minitax : la diminution d’étendue de glace dont nous parlons concerne l’Arctique, et non pas l’étendue global de banquise. L’hémisphère nord et sud réagissent très différemment au réchauffement, principalement à cause de la latence du réchauffement océanique.

    L’âge de la glace étant directement proportionnel à son épaisseur, on peut déduire avec une bonne approximation l’état actuel de la banquise. Comme le fait le NSIDC par exemple.

  13. Merci de nous faire savoir, Tilleul, où sont disponibles ces données de volumétrie depuis les années 50. Comment elles ont pu être analysées et employées et par qui. Si ce sont bien celles qui indiquaient une « tendance globale à la diminution de l’épaisseur de la glace », alors que l’étude toute récente de l’institut Wegener vient de démontrer le contraire.
    Tilleul une fois de plus pris en flagrant délit d’argumentation totalement gratuite et invérifiable.

  14. Enisor a dit : « L’âge de la glace étant directement proportionnel à son épaisseur, on peut déduire avec une bonne approximation l’état actuel de la banquise. »
    « déduire », « approximation »… houla la science réchauffiste a des arguments con-fondants !!

  15. Enisor a écrit : « L’hémisphère nord et sud réagissent très différemment au réchauffement, principalement à cause de la latence du réchauffement océanique. »
    —————
    Oui donc la banquise au Nord diminue, c’est le réchauffement climatique. La banquise au Sud AUGMENTE, c’est aussi le réchauffement climatique (sans doute les lois physiques sont-elles inversées selon le pôle où on se trouve).
    On se demande bien ce qui échappe au réchauffement climatique! Super, tu en as d’autres comme ça ?

    De toute façon, on attend que Tilleul nous fournissent ces données « déclassifiées » des sous-marins sur l’épaisseur de la banquise depuis 1950 pour savoir de quelle baisse d’épaisseur on parle. Mais bon, vu son habitude de brasser du vent, il s’en est déjà retourné à ses chères éoliennes et on peut attendre longtemps.

  16. Je ne faisais que vous informez, si vous avez envie de continuer dans votre mythomanie ne vous dérangez pas pour moi. Tout ce que je fais là c’est fabriquer les futures preuves qui permettront de me disculper des charges de non assistance à personne en danger quand votre folie se sera aggravé et aura des répercussions en dehors du monde virtuel et qu’il faudra vous enfermer. Je vous l’ai déjà dit, vous n’êtes pas le premier à avoir été convaincu par internet de l’existence d’une conspiration (HAARP, islamisation de la France, complot néo-libéral à l’origine du 11 septembre,…), dans quelques cas ça se traduit par une escroquerie à la carte bleue (sos-racaille) ou l’enrolement dans une secte… donc on ne pourra pas me reprocher d’avoir tenté de vous ramener à la réalité.

  17. Hou ça souffle aujourd’hui Tilleul !!!
    Merci pour vos précieuses informations. Dites, n’auriez pas un peigne ?

  18. @Abitbol

    Ha c’est curieux, j’ai le site sous les yeux, je n’ai rien vu de tel dans les objectifs de l’expé : « The Catlin Arctic Survey combines a pioneering feat of human endurance with scientific discovery: an accurate mapping of a transect across one of Earth’s largest geophysical surface features: the Arctic Ocean’s sea ice cover. Such a surface Survey has never before been attempted, and the need for the information has never been greater. Current estimates for the disappearance of the Arctic Ocean’s sea ice cover vary from 100 years away down to just 4 years from now. Whatever happens, the consequences of its meltdown will be of global significance in terms of sea level rise(due to thermal expansion of the oceans), the geo-politics of energy resources, rainfall patterns and the availability of water supplies and, of course, the impact on biodiversity, including polar bear.

    This endeavour will provide a surface-based dataset, which will then be made available to scientists. Its data will be used to improve the accuracy and reliability of supercomputer models forecasting the timing of the disappearance of the sea ice, and the associated impacts for our changing global climate – and beyond. » Source : http://www.catlinarcticsurvey.com/science – je lirai votre propre source avec attention.

    Je répète : l’expédition ne partait PAS pour « démontrer que les conditions se radoucissent » ; avec -40°C et un orteil gelé, plus des jours entiers dans des sacs de couchage gelés, ça les ferait bien rire.

    L’objectif est de collecter des données, et de les mettre à disposition de tous les scientifiques intéressés (des données sont dispos sur http://www.catlinarcticsurvey.com/assets/downloads/CAS%20Snow%20%20Ice%20measurements%20-%20March%20and%20April.xls – d’autres sont à suivre). Ces données récentes suite à la fonte de 2008 pourront, entre autres, alimenter le modèle de Jim Maslanik.

    Quant au « Mr Hadow a toujours un avion prêt à le secourir au-dessus de sa tête » : je suis sûr qu’il aimerait bien… mais ce n’est certainement pas le cas – il a fallu attendre 9 jours avant que l’avion de ravitaillement se pose le 5 mai (voir http://www.catlinarcticsurvey.com/from_the_ice.aspx ), et vu leurs rations à ce moment-là, ils auraient certainement aimé avoir un avion plus vite. Il faut que la météo permette le vol et les escales de ravitaillement, voyez-vous… Il y a eu 7 terrains de décollage ou d’atterrissage lors du dernier vol, figurez-vous…

    Le voyage de retour semble en cours de préparation, et pourrait avoir lieu dès cette semaine. http://www.catlinarcticsurvey.com/headline.aspx?postId=184 indique qu’il y aura deux avions, l’un d’eux ne transportant que du carburant – Resolute Bay – Eureka – Equipe – et retour, le vol étant prévu sur 2 jours. Il reste bien sûr à trouver sur les vues satellite une plaque de glace convenable (305 m de long, 12 m de large, 60 cm d’épaisseur, voir postID=149), que l’équipe doit rejoindre, en skiant ou barbotant entre les plaques de glace si nécessaire, puis aplanir et signaler… La banquise n’est pas une plaque d’un seul tenant, elle bouge, réagit aux marées, se fracture, se chevauche; son épaisseur (dépendant de son age) varie d’un point à l’autre. Et si par accident ils ne trouvaient pas une telle plaque à portée, ils seraient certainement très embêtés…

    Dernière note : ce ne sont certainement pas des héros, ils n’ont sauvé la vie de personne; ce sont des gens très expérimentés dans ce genre d’expé, capables de passer et d’avancer dans ces conditions extrêmes. Il y en a quelques autres, mais ils ne sont pas beaucoup, moins d’une vingtaine, à pouvoir le faire (= qui l’ont déjà fait).

    Le seul point que je peux partager avec vous, c’est le financement par une société d’assurances – mais à tout prendre c’est encore « moins pire » que Total finançant JL Etienne. Et effectivement, c’est moins impressionnant que les toutes premières expés, avec des chiens, pas de téléphone satellite, et la nécessité de revenir du Pôle – mais au moins ils ne craignaient pas de passer à travers la glace…

    Minitax : j’ai raté un mot, « futures » : cette campagne de mesures de l’EM-Bird servait justement à calibrer les FUTURES mesures satellites, celles de Cryosat2.

    Tu vois, je crois que les partisans du complot sont surtout de « ton » côté… la perte successive de Cryosat1, du dirigeable de JL Etienne et du satellite américain OCO de mesure du CO2 n’ont pas déclenché de con-ploteries, pour parler comme Abitbol (étonnant, ce truc d’insulter en vouvoyant…)

    [Désolé, ce post n’est pas passé hier…]

  19. Abitbol : évidemment, si les mots « déduction » et « approximation » ne font selon vous pas partie de la recherche scientifique moderne, cela explique bien des choses. Vous auriez préféré « foi absolue sans réflexion sous-jacente » et « mesure exacte de l’épaisseur à l’Angstrom près » à la place ? C’et tellement plus scientifique…

    MiniTax : Ben oui, exactement, comme prévu par les modèles depuis plus de 15 ans maintenant. La disparition des « ice shelves » de la péninsule Antarctique est quant à elle prévue depuis 30 ans au moins. Je pourrais vous expliquer les raisons de cette asymétrie, mais j’ai comme l’impression que ce serai un dialogue de sourds…

    PS: l’erreur sur la fameuse « augmentation » de la banquise antarctique est aussi grande que la tendance elle-même : nous ne pouvons à l’heure actuelle en déduire absolument rien !

  20. Enisor a écrit : « Je pourrais vous expliquer les raisons de cette asymétrie, mais j’ai comme l’impression que ce serai un dialogue de sourds…  »
    ———————
    Laisse moi deviner pour « l’explication », c’est (encore) la faute à l’Homme. J’ai bon ?

    P.S. C’est bien connu, quand la banquise au Sud augmente, on « ne peut absolument rien déduire », mais quand elle diminue d’autant au Nord, c’est le réchauffement climatique. Hé, c’est la « science » climatique. On peut tout expliquer avec, ça va depuis la migration des morrues jusqu’à la hausse du taux de suicide en Italie. Si, si , cf http://skyfal.free.fr/?page_id=7

  21. Cher Enisor, vous auriez pu vous abstenir tout simplement. Cela aurait été l’attitude la plus scientifique. Quand on ne sait pas, on se tait… J’ai déjà donné rendez-vous à Denis pour l’étendue de glace Arctique à la fin septembre. Nous verrons bien à ce moment à quoi ressemble la tendance.
    Septembre 2009 par rapport aux prévisions à horizon 2040 ou 2100…

  22. @FredT34
    Ca veut dire quoi « je ne sais pas lire » ?
    Sur le lien que tu as donné, il est marqué ceci : « We’d like to apologise to anybody who felt misled by our recent biometric data. The data was initially displayed in error in a way that gave the impression that it was live. The intended qualification and explanation that it was, in fact, delayed information, was at first missing. We have subsequently corrected this with specific information concerning the above data. We apologise for the errors and to anyone who may have found the data misleading. »

    Donc les données de Catlin sont bien bidon et leurs « erreurs » volontaires ont été signalées seulement parce que les sceptiques les ont repérées (cf http://wattsupwiththat.com/). Sinon, ça aurait été des données « scientifiques » pour des crédules comme toi. Alors oui, je maintiens, ce que tu prends pour des héros sont des zéros qui font de la com et qui ne sont même pas fichus de la faire correctement. C’est du show, ça n’a rien à voir avec la science.

  23. MiniTax : même un étudiant du niveau du lycée sait que lorsque l’erreur sur une mesure est aussi grande que la mesure elle-même, on ne peut pas en tirer de conclusion valable. Prenons un exemple : la tendance sur 30 ans de l’anomalie mensuelle du mois d’avril, selon le NSIDC.

    Arctique : (-2,8 +- 0,8) %
    Antarctique : (3 +- 3,1)%

    Vous seriez donc prête à faire confiance à une mesure ayant plus de 100% d’erreur ? « Hé, mais c’est la science sceptique » !

    Les raisons de l’asymétrie n’ont rien à voir avec l’homme mais plutôt avec le fait que l’hémisphère sud contient une fraction beaucoup plus élevée de mers que l’hémisphère nord et avec la circulation des Westerlies autour de l’antarctique.

    Abitbol : s’abstenir semble être ce que vous voulez promouvoir un maximum. Les sceptiques du climat, plutôt que des négationnistes, ont surtout l’air d’être des in-activistes. Sinin, vous avez raison : nous verrons bien en septembre. La continuation de la tendance multidécennale devrait nous faire une moyenne estivale aux alentours de 7.5 millions de km2 (extent). Time will tell

  24. Enisor a écrit : « même un étudiant du niveau du lycée sait que lorsque l’erreur sur une mesure est aussi grande que la mesure elle-même, on ne peut pas en tirer de conclusion valable. »
    ——————-
    Je n’ai tiré aucune conclusion à part le fait qu’on ne sait strictement rien de ce qui se passe pour la banquise globale et encore moins pour son avenir, contrairement aux affirmations péremptoires des réchauffistes. Alors si tu peux éviter de mettre tes mots dans ma bouche, ça me ferait des vacances.

    Quant à ce que tu dis sur l’incertitude, je suis content que tu sois dans le vrai, pour une fois. Tu pourras en profiter pour faire passer tes bonnes paroles auprès de tes co-religionnaires de la FARCE, qui nous promettent l’apocalypse climatique (si on ne suit pas leur prêche bien entendu) suite à une hausse de température « sans précédent » de 0,7°C… par siècle, alors même que selon votre grand Prêtre James Hansen du GISS, on ne connaît même pas la température terrestre à 1°C près : http://data.giss.nasa.gov/gistemp/abs_temp.html
    Je t’y cite un morceau choisi, à savourer ou à digérer selon l’état de ton estomac :
    « Pour la température moyenne globale, les modèles les plus fiables donnent une valeur d’environ 14°C mais qui peut facilement être entre 13,2 et 14,8°C. Régionnalement, sans même parler localement, la situation est même pire.

    « For the global mean, the most trusted models produce a value of roughly 14 Celsius, i.e. 57.2 F, but it may easily be anywhere between 56 and 58 F and regionally, let alone locally, the situation is even worse. »

  25. MiniTax : alors comme ça je mets dans votre bouche des mots que vous n’auriez pas prononcé ? comme par exemple

     » La banquise au Sud AUGMENTE » le 12 mai
     » la banquise au Sud augmente » le 13 mai

    Mouaif, mémoire limitée et/ou sélective…

    Concernant l’erreur sur la mesure, il me semble que nous avons déjà eu une telle conversation, mais soit… L’écart-type d’une tendance acquise sur un ensemble de mesure est inversément proportionnelle à la racine du nombre de mesures. Bref, plus on effectue de mesures, plus la précision sur la moyenne augmente. Pour un très grand nombre d’échantillons, la distribution autour de la moyenne suit d’ailleurs une Gaussienne – c’est une des conséquences du théorème central limite.

    Les chiffres que vous citez sont pour un mesure unique de température… Et n’ont donc rien à voir avec 100 ans de mesure de température mensuelles.

  26. @Enisor,
    J’ai parlé de la banquise du Sud qui augmente, c’est une CONSTATATION, ça n’a rien à voir avec une « conclusion » à laquelle tu m’associes. Et je parlais bien de la banquise, dont on connaît l’extent à quelques % près (c’est du moins ce que prétend le NSIDC), pas de la température, alors tes histoires d’incertitude de 100% pour me donner des leçons de stat de lycée, c’est du grand n’importe quoi.
    Quand tu ne comprends pas ce qu’on écrit, tu relis, avec le doigt.

    ———————-
    Enisor a écrit : « Les chiffres que vous citez sont pour un mesure unique de température… Et n’ont donc rien à voir avec 100 ans de mesure de température mensuelles »
    ———————-
    Même remarque que ci-dessus.

  27. Youhouhou, magnifique ! Vous êtes un contorsionniste de la langue française, ou quoi ? Vous observez un ensemble de mesures et vous en déduisez que la banquise sud augmente. Sauf qu’a première vue, le fait que l’erreur sur ce taux d’augmentation est plus grand que le taux lui-même ne vous cause guère de soucis.

    L’augmentation de la banquise sud que vous mentionnez n’est donc pas une constatation (malgré votre abusif usage de majuscules) mais une conclusion (erronnée) basée sur un ensemble de mesures.

    Votre capacité à oublier ce que vous écrivez continue néanmoins à me fasciner. En effet :

    13 mai :
    « Tes co-religionnaires de la FARCE, […] nous promettent l’apocalypse climatique […] suite à une hausse de température “sans précédent” de 0,7°C… par siècle, alors même que […] on ne connaît même pas la température terrestre à 1°C près.

    14 mai :
    « Et je parlais bien de la banquise, dont on connaît l’extent à quelques % près (c’est du moins ce que prétend le NSIDC), pas de la température »

    Mouaif…
    Au passage, vous pourriez aussi apprendre le minimum de politesse nécessaire à une discussion posée. On a tous l’impression ici que vos nerfs vous lâchent…

  28. @minitax : tss tss tss… il est marqué « Data for March 8th 2009 », données du 8 mars : les données biométriques ne peuvent pas être transmises en temps réel (il faudrait trimballer trop de batteries), donc ils affichent en boucle une journée qui a été rapatriée lors d’un ravitaillement.

    Si tu avais vraiment lu au lieu d’extraire et de tordre la dernière phrase, tu aurais pu voir ceci :

    Please note that the above data was collected over a 24 hour period between March 8th and 9th. This gives us a fair representation of how the ice team members’ physiology is responding to the incessant cold.

    The biometrics data is captured using Equivital monitoring units, also used by the military, first responders, emergency services and those operating in high risk and remote locations. They have been specifically designed to operate in extreme environments. The units have stood up extremely well so far to the rigours of extended polar travel, but some of the methods for capturing data do require explanation.

    The first thing to note is that the data above represents three data sets taken during a 24 hour period, which give an idea of how the team’s physiology is adapting on a particular day in this environment; it is not a live feed.

    As a project team, we explored the option of live transmissions, and this is certainly possible, using a combination of Bluetooth and Iridium technology. However, such a set-up is particularly power hungry, and given the power limitations imposed on the team (they have to carry all power supplies with them in their sledges), we opted instead to prioritise our power supply elsewhere. Biometric data is still captured into the device’s integral memory every five seconds, but it is not transmitted
    back to the UK in real time.

    Ah j’ai compris : ta spécialité, c’est la cueillette des cerises (« cherry picking »)…

  29. L’équipe de Pen Hadow a été récupérée cette « nuit ». L’épaisseur moyenne observée de la banquise sur la section traversée, en grande partie de la glace de 1ere année, formée cet hiver, est de 1,77 m – ce qui n’est pas très rassurant sur sa capacité à résister à la fonte estivale.

    J’attends avec impatience les commentaires des « sceptiques » : comment vont-ils réussir à nous expliquer que c’est un bon signe, et que la banquise est dans une phase de consolidation ??

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