Et si on pensait autrement?

Ce qu’il y a de bien, quand on ne possède rien, ou si peu, c’est que le yoyo des bourses (enfin plutôt le dévissage)  et de l’immobilier laisse froid. Et je ne suis pas frileux pour un sou. Sans doute est-ce l’effet de la leçon de zénitude apprise sur le tas, quand les vents dépassent l’entendement sur une coquille de noix: le calme annonce une tempête, et le déchaînement des éléments précède de peu le retour aux calmes. Le climat s’observe à l’échelle de décennies.

Ce qui fait sourire l’observateur que je suis, c’est ce déferlement médiatique et politique sur le dernier avatar en date de notre société. Un monde où il convient de ne plus parler de patrons mais d’entrepreneurs. Le summum étant « la crise racontée par les écrivains » de Libération mercredi, où l’on découvre le bon grain et surtout l’ivraie de gens qui n’ont rien d’autre à dire que de faire parler d’eux. Sollicités surtout par un journal qui n’a hélas plus grand chose à dire lui non plus (Qui a aimé châtie bien, mais les autres quotidiens, du matin ou du soir, ne valent pas mieux).

Sur une planète où le nombre de crève-la-faim n’a jamais été si nombreux, où personne ne sait vraiment combien ne peuvent juste boire de l’eau propre, ni s’asseoir sur une cuvette de chiottes, des centaines de milliards ont été dépensés pour sauver des titulaires de parachutes dorés. Sur le dos bien sûr des petites gens (ou des moyennes). Car la sortie de crise se traduira par des (dizaines de?) millions de licenciements, des hausses d’impôts pour tous, tandis que les nantis dépenseront ce qu’il leur reste pour racheter à bas prix ce qui, hier, valait de l’or et qui, demain, les couvrera de diamants.

Des centaines de milliards partis (ou pas encore, mais c’est pour bientôt) en fumée pour financer les errements d’une société que nous avons acceptée, approuvée, choisie. Des centaines de milliards quand dix fois moins sortiraient le Sud de bien des avatars de la misère, du palu par exemple. Quand on s’étripe dans ces colonnes sur le rapport coût-bénéfice d’un nucléaire renforcé, de moulins à vents érigés, du vrai-faux réchauffement de planète, le tout sur fond de Mondial de l’auto qui bat les records de fréquentation, il convient de revenir à la mesure.

Et si on supprimait les bourses? Et si on décrétait que c’est d’abord la valeur des humains qui fait celle d’une entreprise, d’une société, et que tout sacrifice d’emploi sur l’autel de la bourse est un crime contre l’humanité? Que la nature préservée rapporte ô combien plus que les espaces dévastés. On traite mieux aujourd’hui des animaux que les femmes et les hommes qui ne boivent pas à leur soif. On s’inquiète des interventions de telle ou telle banque centrale. Du taux d’inflation, de la croissance, du CAC 40 ou du Nasdaq, des ventes de l’automobile ou de réacteurs d’Areva.

Et si on pensait autrement?

64 commentaires

  1. D’accord avec vous il faut supprimer les bourses. En fait non il faut re-créer des bourses mais avec une gestion encadrée. Il faut nationaliser les emplois de ce milieu avec . Dans le syndrome actuel si qui drôle ( si on veut ) c’est que tous les plans de sauvetages n’aboutiront à rien et les ‘spéculs’ ( je met tout le monde dans le sac ) l’ont bien pigés ! Du coup ils vont jusqu’au bout de la logique sachant qu’ils peuvent encore se refaire éventuellement ( mais l’espoir est là ), les états ayant posé sur leurs épaules de pourris une couverture de survie en or ! Même un plan mondial ne changera rien , la machine est emballée, et il faut lui couper l’énergie si on veut ne serait ce que la ralentir . Imaginez un instant gérer votre budget comme le font les banques et les états ! Dernière connerie à venir dixit B Accoyer un emprunt d’état. A oui mais avec quel argent ! celui qu’on va retirer à notre banque ! et ça c’est sensé la sauver en retour . On est dans le n’importe quoi. Alors oui il faut vraiment penser autrement

  2. >le nombre de crève-la-faim n’a jamais été si nombreux

    Affirmation qui demanderait à être étayée par des chiffres… mais dans le fond peu importe: à partir du moment où il y a des enfants qui crèvent de faim, c’est clair qu’on peut pas être satisfait de notre fonctionnement économique.

    Le problème, c’est que la question n’est pas d’être pas d’être satisfait ou pas. La question est de savoir ce qu’on propose à la place. Vous avez mieux? Proposez! Vous avez rien? Désolé, mais autant compter le nombre d’ange qui peuvent danser sur une tête d’épingle…

    HS: similitude frappante avec l’énergie nucléaire. Vous êtes pas chaud du tout à l’idée. Moi non plus… mais qu’est-ce qu’il y a d’autre? Les économies d’énergie? Insuffisant. Les renouvelables? Très insuffisant. Le gaz ou le charbon? Non merci!

  3. Pour les crève la faim : quand on sait que 40% de la nourriture produite finit à la poubelle, c’est bien qu’une solution existe…et qu’on laisse crever sciemment une partie de la planète.

    Pour les économies d’énergies insuffisantes, je me permets de vous retourner la question : vous avez des chiffres pour étayer cette affirmations ? Parce si y a pas de solution, autant continuer comme on a toujours fait, c’est ça ?

  4. D’accord pour penser autrement, mais auparavant, il faut déjà que les diagnostics soient bons. Parce que soigner avec le mauvais diagnositc, c’est bien pire que de ne rien faire.

    – Le nombre de crève-la-faim ne peut PAS être plus nombreux, sinon comment se fait il que l’espérance de vie mondiale ne cesse d’augmenter et que la mortalité infantile ne cesse de baisser ? cf rapport de l’ONU sur le Développement Humain, fig 1.1 et 1.2 : http://hdr.undp.org/en/media/HDR05_fr_chapter_1.pdf
    En 10 ans, l’espérance de vie des pays pauvres a augmenté de 2 ans ! Pour des crève-la-faim, on se demande bien comment ils font ? Ceux qui crachent sur le système sont très gênés, alors ils font une prise jujitsu rhétorique en disant que les progrès ont ralenti, que les objectis ne sont pas atteints, en se gardant bien de crier sur les toits que des progrès, il y en a bien eu et que TOUS les systèmes « alternatifs » en tourné en eau de boudin.

    – L’origine de la crise des subprimes, c’est quoi, si ce n’est que l’étatisme lui-même ? En cas de myopie mentale aggravée, je tiens quand même à rappeler que les prêts pourris qui ont déclenché cette déroute financière découlent des mêmes sources: Fannie Mae et Freddy Mac, deux établissements de crédits immobiliers créé par l’Etat Américain et en situation de monopole (je schématise mais ça revient à ça) et – c’est ça le point clé de l’affaire – dont les prêts sont GARANTIS par l’Etat. Ce qui veut dire que les prêteurs peuvent accorder des crédits à n’importe quel péquain réputé insolvable, de toute façon, l’Etat épongera en cas de défaut de remboursement. Ce qu’ils n’ont pas manqué de faire, en invitant même des banques privées, par des mécanismes sophistiqués pondus par des financiers imaginatifs, à prendre part à ce vaste concours à qui trouvera l’emprunteur le plus pourri, le tout sous les yeux coupables de l’Etat. Donc l’origine de la crise, ce n’est pas l’absence de l’Etat, c’est le trop d’Etat qui a couvert pendant des années des comportements irresponsables qui auraient été sévèrement sanctionné dans la sphère privée.
    Mais par une sorte de négationnisme ahurissant, nos médias de masse (pas les médias économiques heureusement) ont réussi à mettre le coupable principal, à savoir l’Etat, sur le fauteuil du juge. Et ainsi est relancée la machine à pontifier pour dénoncer le capitalisme sauvage, la finance sans morale, l’ultralibéralisme et mille autre lieues communs dont ils nous ont rabâchés l’oreille des décennies durant pour essayer de nous refourguer une fois de plus une autre révolution virtuelle dont l’Etat serait le miraculeux chef-d’orchestre, l’Etat dont les finances sont en ruines et qui s’avise de régner sur celles des autres. Même père Ubu en serait tout retourné devant autant de cynisme.

    Pourquoi doit-on croire à ceux qui prétendent nous inventer le futur quand ils ne sont même pas fichus de saisir correctement le présent ? Autant se faire opérer par un chirurgien qui a une réputation de boucher.

  5. Au fait qui a des chiffres pour prouver qu’il est nécessaire d’avoir des fraises en hiver, des brosses à dent électrique, de la vaisse jetable, des vacances aux Antilles pour moins cher que des vacances dans les Alpes, des lecteurs mp3 de plusieurs dizaines de Go, des téléphones qui ne sont même plus capable de n’être que des téléphones, des produits alimentaires pour lesquels l’emballage marketting cout plus cher que ce qui est emballé, des laboratoires qui dépensent plus d’argent à faire de la publicité pour leurs anciens médicaments que pour en rechercher de nouveaux, de subventionner les énergies fossiles à hauteur de 250 milliards de $, d’attribuer dans les villes plus d’espaces aux voitures qu’aux êtres humain, de plus favoriser la coupe des arbres pour faire du papier que le recyclage de ce dernier…

    extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter-extraire-transformer-jeter- ah mince y a plus rien et je vis dans une poubelle…

    « Le problème, c’est que la question n’est pas d’être pas d’être satisfait ou pas. La question est de savoir ce qu’on propose à la place. Vous avez mieux? Proposez!  »

    Ca va être décousu mais c’est vraiment parce que ce genre de commentaire m’énerve…

    On fait comme on a fait depuis le début de l’humanité : on se concerte, on décide de ce qu’on va faire et on évolue… Depuis une vingtaine d’année on a testé le « on calcule, on regarde si le TRI est supérieur à 8%, on le fait » du coté des entreprises et le « on subventionne jusqu’à ce que le TRI soit supérieur à 8%, on espère que ça se fera » du coté des états, ben visiblement ça marche pas…

    De l’autre coté mettre des normes et mettre des fonds structurels ça marche, ça s’appelle l’Union Européenne et ça a permis à tout plein de pays de l’Europe de l’Est de se sortir de l’état dans laquel les avait laissé l’URSS…

    Et au niveau individuel faut arrêter de croire que la vaste majorité de la population ne s’intéresse qu’à ses droits et n’éprouve pas le besoin d’exercer ses devoirs… C’est quand même terrible cette idée de prendre les gens pour des consommateurs de la république et pas comme des citoyens…

    J’hallucine quand je vois comment sont traités les problèmes écologiques dans les pays riches : façon grenelle où on se met autour de la table et on décide qu’il faut se décider à faire quelque chose qui sera discuté plus tard afin d’être mis en place par l’administration concernée, en Estonie ils se sont mis autour de la table et ils ont dit « aujourd’hui on se met tous ensemble et on nettoie les 15 000 tonnes de déchets qui sont dans la nature », qu’est-ce qui est le plus efficace ? Et des exemples comme ça dans les pays pauvres j’en ai encore plein…

    Je suis d’ailleurs de plus en plus convaincu que le raisonnement qui pousse à chercher une rustine technique à la crise écologique (nouvelle énergie propre inépuisable et pas polluante) en prenant pour excuse que les gens ne souhaitent pas évoluer, tient de la haine profonde des choix démocratiques…

  6. « En cas de myopie mentale aggravée, je tiens quand même à rappeler que les prêts pourris qui ont déclenché cette déroute financière découlent des mêmes sources: Fannie Mae et Freddy Mac, deux établissements de crédits immobiliers créé par l’Etat Américain et en situation de monopole (je schématise mais ça revient à ça) et – c’est ça le point clé de l’affaire – dont les prêts sont GARANTIS par l’Etat.  »

    Totalement faux, ça faisait longtemps que Fannie Mae et Freddy Mac était devenu des sociétés privés appartenant à des fonds privés. Il s’agissait donc d’un établissement privé qui remplissait une mission de service publique (de la même façon que Véolia peut s’occuper de l’eau pour les collectivités publiques) en échange il avait le droit à des avantages comme des réductions d’impots (ce qui est différent d’un monopole) mais été controllé par le congrés.

    Ce qui s’est passé c’est que le congrés à décidé de déréguler et d’encadrer de moins en moins les pratiques de ces sociétés privés en affirmant que le marché et le secteur privé était mieux à même de gérer les opérations que les normes et le congrés… Ceci en contradiction avec les appels d’Alan Greenspan et de Ben Bernanke qui demandait plus de régulation des GSE (Governement Sponsored Entreprises).

    De plus ce qui ne devait être qu’une petite crise locale et devenue une énorme crise internationale gràce encore une fois à la dérégulation qui permettait aux financiers de faire n’importe quoi sans avoir à se justifier…

    C’est donc bel et bien une faillite totale du libre échangisme : on lui a fait confiance en dérégulant, il n’a pas été capable de faire le boulot qu’on lui avait confié et il a planté tout le monde dans le même temps…

  7. @6
    Fannie Mae et Freddy Mac, dont l’ autorité de tutelle est l’Etat, ont prêté de l’argent n’importe comment et ont servi de paravent à des prêts douteux émis par les banques d’affaire et ce, pendant des années en profitant du fait que leurs prêts sont adossés à une garantie de l’Etat.
    Sans l’Etat, jamais les crédits pourris n’auraient atteint des volumes aussi gigantesques et déclenché la crise des subprimes.

    Et c’est ce que j’ai expliqué ci-dessus. Vous faites exprès de ne pas comprendre ou vous êtes naturellement sourd d’oreille ?

    Quant à la prétendue « dérégulation qui permet aux marchés de faire n’importe quoi », je ne vois pas de quoi vous parlez. Citez moi la « loi qui permet de faire n’importe quoi », et citez ce « n’importe quoi ».
    Pour l’instant, vous affabulez avec de vagues généralités tout droit sorties d’un tract de LCR.

  8. « On fait comme on a fait depuis le début de l’humanité : on se concerte, on décide de ce qu’on va faire et on évolue…  »
    ———————————————————————

    Depuis le début de l’humanité, l’homme crève la dalle, son espérance de vie ne dépasse pas 40 ans et la grosse majorité vit en servage. La seule décision qu’on lui laisse, c’est celle de savoir s’il va jeuner le soir ou manger une soupe au pain rassis. Si c’est ça votre modèle, on est mal barré.
    Tenez vous au courant et cessez votre romantisme à deux balles pour un paradis qui n’a jamais existé.

  9. « Fannie Mae et Freddy Mac, dont l’ autorité de tutelle est l’Etat, ont prêté de l’argent n’importe comment et ont servi de paravent à des prêts douteux émis par les banques d’affaire et ce, pendant des années en profitant du fait que leurs prêts sont adossés à une garantie de l’Etat. »

    Sauf que les GES ne bénéficiaient d’aucune garantie de l’état… revenez en deuxième semaine…

  10. « Depuis le début de l’humanité, l’homme crève la dalle, son espérance de vie ne dépasse pas 40 ans et la grosse majorité vit en servage. La seule décision qu’on lui laisse, c’est celle de savoir s’il va jeuner le soir ou manger une soupe au pain rassis. Si c’est ça votre modèle, on est mal barré. »

    Quand on voit le redressement des pays d’Europe de l’Est par l’Union Européenne via des politiques planifiés de développement façon Keynes et qu’on le compare au redressement de l’Irak par l’anarchie de la libre entreprise et le laisser faire à la façon Friedman, j’ai quand même des doutes sur la pertinence de votre idéologie…

    Alors moi je vais continuer à crever la dalle en servage dans mon économie protégé par l’état et je vais vous laisser aller prendre votre aller simple pour Baghdad pour vivre dans votre paradis libre échangiste ou tout est privatisé…

  11. @romu

    « Pour les économies d’énergies insuffisantes, je me permets de vous retourner la question : vous avez des chiffres pour étayer cette affirmations ? »

    …je suis surpris que ça fasse le moindre doute. C’est pas comme si on parlait de chiffrage subtil, c’est les ordres de grandeurs qui collent pas.

    Bon pour illustrer regardes le plan de « sortir du nucléaire ». Il a l’avantage d’être pas trop suspect d’être à la solde du « lobby nucléaire » n’est-ce pas? Bon bah ils proposent des économies d’énergies massives, plus du renouvelable massif, et même comme ça il faut encore un peu de gaz (« naturel »… ouf). Et tout ça non pas pour diminuer les émissions de 75%, mais juste pour éliminer l’électricité nucléaire, ce qui représente 20% de la consommation énergétique… quatre fois moins que la cible pour limiter les conséquences du réchauffement climatique. Même pas l’arrêter, juste limiter ses conséquences!

    « Parce si y a pas de solution, autant continuer comme on a toujours fait, c’est ça ? »

    Il y a une différence entre refuser d’envisager toute autre solution, ce que je n’ai pas dit, et refuser de tout casser avant de voir une solution de rechange réaliste. C’est le deuxième que j’aimerais voir.

    @Tilleul

    « Ca va être décousu mais c’est vraiment parce que ce genre de commentaire m’énerve… »

    Désolé de t’énerver hein.. mais j’ai pas vu la moindre ébauche de solution de rechange dans tes propos. J’aimerais.

    « On fait comme on a fait depuis le début de l’humanité : on se concerte, on décide de ce qu’on va faire et on évolue… »

    Regarde ce blog. Tu y discutes pas mal et as-tu l’impression qu’un miniTAX ça se concerte et ça évolue? Peu importe le système que tu proposeras, si tu en propose un, il faut qu’il soit résistance à la présence des nuisibles, exploiteurs et autres fanatiques. Postuler dès le départ qu’on est entre gens de bonne volontée… error system 404

  12. Je suis d’accord avec Romu
    Quand au dialogue sur la décadence du capitalisme elle me fait rigoler !
    Quand une pomme est moisi dans un sac c’est le sac qui moisi , voila et c’est tout le truc

  13. Depuis quand « Sortir du Nucléaire » est un spécialiste des Energies Renouvelables et de la maitrise de l’énergie ? Si tu prends les études de l’ISET-ev qui a été commandé par Angela Merkel pour savoir s’il était possible de passer en tout renouvelable en Allemagne, avec 20% d’économie d’énergie ils peuvent y arriver (et je ne parle pas en quantité d’énergie, je parle en puissance c’est à dire avec adéquation à chaque instant entre l’offre et la demande)…

    « Tu y discutes pas mal et as-tu l’impression qu’un miniTAX ça se concerte et ça évolue? »

    Contrairement à ce que la majorité des personnes s’imaginent, souvent l’être humain ne fait pas une action après avoir été convaincu… Il fait une action et après se bricole une justification dans le coin de sa tête… Quand je dialogue avec miniTax je me fous totalement de le convaincre parce que je sais que des mécanismes psychologiques font que tous les arguments que je lui opposerai vont en fait le conforter dans son idée qu’il a raison contre le reste du monde… C’est comme ça que fonctionne toutes les entreprises de conversion, du vendeur de porte à porte au gourou de sectes en passant par les expériences de conditionnement de la guerre froide…

    Bref si je discute avec miniTax c’est uniquement
    1) par jeu
    2) parce que j’aime bien faire 36 choses en même temps et donc ça occupe mes pauses café
    3) parce que ça me permet de me tenir au courant de toutes les nouvelles légendes urbaines qui trainent et que miniTax est un bon aspirateur à rumeur

    Maintenant comme les gens comme miniTax ne sont jamais dans la boucle de décision parce qu’ils sont un peu mentalement dérangé, ça n’a strictement aucune importance ce qu’il pense… Une fois que le mouvement sera en route il prendra le train comme tout le monde…

  14. Ah oui j’oubliais :

    « Désolé de t’énerver hein.. mais j’ai pas vu la moindre ébauche de solution de rechange dans tes propos »

    Regarde ton boulot. Demande toi si tu fais partie de la solution et si ce n’est pas le cas conclu que tu fais partie du problème et change…

  15. A Tilleul
    Tu peux aussi tirer la chasse

  16. @9
    Quelques extraits sur le fonctionnement de ces GSE
    http://en.wikipedia.org/wiki/Fannie_Mae

    —————————–
    Fannie Mae was founded as a government agency in 1938 as part of Franklin Delano Roosevelt’s New Deal to provide liquidity to the mortgage market.

    … In 1999, the Clinton administration and Fannie Mae shareholders encouraged the lender to increase the number of mortgage loans offered to those of low and moderate income, both to improve rates of home ownership among those groups and to increase profits


    No actual guarantees

    Fannie Mae receives no direct government funding or backing; Fannie Mae securities carry no government guarantee of being repaid. This is explicitly stated in the law that authorizes GSEs, on the securities themselves, and in many public communications issued by Fannie Mae.

    Neither the certificates nor payments of principal and interest on the certificates are guaranteed by the United States government. The certificates do not constitute a debt or obligation of the United States or any of its agencies or instrumentalities other than Fannie Mae.

    Assumed guarantees

    There is a wide belief that FNMA securities are backed by some sort of implied federal guarantee, and a majority of investors believe that the government would prevent a disastrous default. Vernon L. Smith, 2002 Nobel Laureate in economics, has called FHLMC and FNMA « implicitly taxpayer-backed agencies. »[15] The Economist has referred to « [t]he implicit government guarantee »[16] of FHLMC and FNMA. In testimony before the House and Senate Banking Committee in 2004, Alan Greenspan expressed the belief that Fannie Mae’s (weak) financial position was the result of markets believing that the U.S. Government would never allow Fannie Mae (or Freddie Mac) to fail.[17]

    Federal subsidies

    The FNMA receives no direct federal government aid. However, the corporation and the securities it issues are widely believed to be implicitly backed by the U.S. government. In 1996, the Congressional Budget Office wrote « there have been no federal appropriations for cash payments or guarantee subsidies. But in the place of federal funds the government provides considerable unpriced benefits to the enterprises… Government-sponsored enterprises are costly to the government and taxpayers… the benefit is currently worth $6.5 billion annually. »[18]. Fannie Mae and Freddie Mac are allowed to hold less capital than normal financial institutions: e.g., it is allowed to sell mortgage-backed securities with only half as much capital backing them up as would be required of other financial institutions. Specifically, regulations exist through the FDIC Bank Holding Company Act that govern the solvency of financial institutions. The regulations require normal financial institutions to maintain a capital/asset ratio greater than or equal to 3%.[19] The GSEs, Fannie Mae and Freddie Mac, are exempt from this capital/asset ratio requirement and can, and often do, maintain a capital/asset ratio less than 3%. The additional leverage allows for greater returns in good times, but put the companies at greater risk in bad times, such as during the current subprime mortgage crisis. FNMA is also exempt from state and local taxes. In addition, FNMA and FHLMC are exempt from SEC filing requirements; however, both GSEs voluntarily file their SEC 10-K and 10-Q.

    ———————-

    Effectivement, il n’y a pas de garantie officielle de l’Etat mais une garantie implicite qui a été dénoncée depuis des années par les opérateurs financiers comme à l’origine du volume énorme de prêts pourris. L’Etat et les hommes politiques ont toujours signifié au marché que les GSE seront secourus quoi qu’il a arrive et c’est bien ce qu’ils ont fait le mois dernier, avec l’argent du contribuable. Bref, si toutes ces dérives ont pu durer pendant des années, c’est bien parce que l’Etat y a mis ses pattes velues, en accordant des privilèges indus et en fermant les yeux sur des irrégularités flagrantes. Le marché lui aurait nettoyé ces mafaçons depuis longtemps comme on le voit régulièrement avec les faillites retentissantes comme LTCM, Amaranth…

    Tous les mécanismes de régulation, tous les organismes de tutelles existent puisque les GSE ont été des monopoles créés par l’Etat même. L’Etat n’a pas fait son boulot et maintenant qu’il a échoué lamentablement dans son rôle de régulateur, il organise une propagande pour rejeter la faute sur le marché afin de proposer encore plus de régulation. Non mais où va s’arrêter le foutage de gueule ???

    Je pose une question simple : l’Etat est en quasi-faillite, sa dette augmente chaque année, le déficit annuel dépasse 3% du PIB et rien que le paiement des intérêts de la dette dévore tout l’impôt sur le revenu. Et vous voulez que lui, qui n’est pas fichu de gérer ses propres finances mette encore plus son nez dans celles des autres ?
    M’enfin, soyons sérieux. La crédulité a des limites quand-même!

  17. @14

    « Depuis quand “Sortir du Nucléaire” est un spécialiste des Energies Renouvelables et de la maitrise de l’énergie ? »

    Non, si j’ai cité les guignols de l’écologie c’est uniquement pour montrer que, même avec leur chiffres c’est absurde de penser que économie et renouvelables suffisent.

    « les études de l’ISET-ev »

    …ne ciblaient que l’électricité, en utilisant des technologies qui montent considérablement son prix. Encore une fois, remplacer la production d’électricité n’a rien à voir avec les ordres de grandeurs nécessaires pour le remplacement des énergies fossiles.

    « Regarde ton boulot. Demande toi si tu fais partie de la solution et si ce n’est pas le cas conclu que tu fais partie du problème et change… »

    Tu ne fais que redire que tu comptes sur la bonne volonté des gens pour que tout se règle de lui-même. Je ne pense pas que ce soit un plan réaliste. C’est même pas un plan en fait.

  18. « …ne ciblaient que l’électricité, en utilisant des technologies qui montent considérablement son prix. Encore une fois, remplacer la production d’électricité n’a rien à voir avec les ordres de grandeurs nécessaires pour le remplacement des énergies fossiles. »

    Comme l’ONU l’a fait récemment remarquer les fossiles c’est plus de 200 milliards de $ de subvention rien que dans les pays HORS de l’OCDE… Dans les pays riches l’UE avait fait un rapport il y a quelques années et c’était encore pire… Alors qu’on me fasse pas le cout du prix de l’énergie… Les subventions faut bien qu’un contribuable les paient… Et j’ajouterais que quand les alliés ont décidé de botter le c. au nazisme ils n’ont pas été regardé si ça pouvait être une opération rentable…

    Sinon pour un scénario en énergie qui répond à tous les besoins de l’humanité de 2050 en considérant la réalisation des objectifs de développement de l’ONU (qui ne seront pas réalisé), on a Sorensen 2004 qui montre que c’est possible en quantité d’énergie avec les meilleurs techniques disponibles actuellement…

    « Tu ne fais que redire que tu comptes sur la bonne volonté des gens pour que tout se règle de lui-même. Je ne pense pas que ce soit un plan réaliste. C’est même pas un plan en fait. »

    Non je t’explique que comme d’habitude c’est une minorité de personnes qui vont faire bouger les choses et que tout le reste va suivre. D’où vient cette idée qu’il faille attendre que la majorité se décide ? Là je donne juste le mode d’emploi si tu veux filer un coup de main parce que c’est ça que tu m’as demandé… Si ton but en écrivant ce message c’était juste de te lamenter et que tu n’as envie de ne rien faire, je vois pas l’intérêt de l’écrire sur internet…

  19. La Démocratie est un système profondément innéficace car le processus de décision est sensé impliquer tout le monde et il prend du temps. Mais, la démocratie plaît car elle se veut juste. En choisissant la démocratie représentative pour s’ajuster sans doute à la masse de bonshommes, on a du même coup édulcorer la démocratie, on l’a rendue plus efficace mais aussi plus injuste.

    Dans une vraie démocratie directe, on aurait demandé l’avis des citoyens avant de construire des centrales nuclaires. Que les citoyens se déclarent favorables ou pas n’est pas la question, le plus important étant dans un premier temps de garantir le bon fonctionnement du jeu démocratique. Dans un tel schéma, le citoyen endosse une responsabilité, il ne veut pas se prononcer à la légère, il devrait en arriver à s’impliquer (on peut imaginer qu’il fasse des mauvais choix et que les effets négatifs de ses mauvais choix le pousse à s’impliquer davantage). On aurait peut-être mis quelques décénies avant de se lancer dans la voie nuclaire, ou on en serait encore à chercher le compromis pour s’y mettre. Que des politiques aient été menées pour s’addapter aux besoins du marché ou pour des raisons d’Etat ne change rien, le citoyen n’a pas été impliqué dans le processus de décision qui participe à son mode de vie, en fait, il ne l’a jamais vraiment été.

    Autre chose de stupide dans certaines particraties, c’est la bipolarité qui ne donne pas d’autre choix que de choisir entre deux visions soi-disant opposées mais qui dans le fond mènent en gros la même politique productiviste et électoraliste. A ce sujet, il paraît que le principe du vote à deux tours est quelque chose qui renforce la bipartite. Les deux pôles ne s’opposent en général que sur le ‘plus d’état – moins d’état’, un fantôme de la guerre froide, et quand ils arrivent au pouvoir, c’est pour faire leur politique et défaire la politique de leurs prédécesseurs. Espérons qu’un Obama un fois au pouvoir mènera une politique fondamentalement différente de celle Bush. Cela se vérifiera, mais jusqu’à quel point ?

  20. ********************************
    Quant à la prétendue “dérégulation qui permet aux marchés de faire n’importe quoi”, je ne vois pas de quoi vous parlez. Citez moi la “loi qui permet de faire n’importe quoi”, et citez ce “n’importe quoi”.
    ********************************

    J’avoue que j’ai pas de texte de loi à vous citer, mais c’est pourtant exactement ce qu’a expliqué Georges Ugeux sur France-Inter jeudi dernier. Ce monsieur a été vice président du New-York Stock Exchange jusqu’en 2003, j’ai dans l’idée qu’on doit pouvoir lui faire confiance quand il affirme ça non ?

    Il n’a pas dit que des lois avaient été passées en ce sens, mais qu’au contraire, l’administration Bush avait tout fait pour bloquer des lois qui auraient pu amener plus de contrôle.

    Vous pouvez l’écouter, c’est très intéressant, même si un peu technique pour un profane comme moi :
    http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/index.php?id=72082

  21. @18

    « Sorensen 2004 »

    Lien STP. Autre chose: pourrais-tu améliorer le rapport signal/bruit dans tes commentaires? C’est un peu casse-couille quand la seule réponse intéressante est noyée dans des propos de comptoirs sur les subventions dans le monde, les nazis et la minorité des gentils qui montrent l’exemple. Merci d’avance hein.

    @19

    « Dans une vraie démocratie directe, on aurait demandé l’avis des citoyens avant de construire des centrales nuclaires. »

    Ce genre de question, n’est-ce pas précisément le problème de la démocratie directe? Si tu demandes « voulez construire des éoliennes dans votre cour », la réponse sera non. Si tu demandes « voulez-vous bloquer cette vallée pour faire de l’hydroélectricité », la réponse sera non. Peu importe la question, elle ne fera que représenter un choix binaire qui, sur des questions complexes, nécessite des choix plus élaborées rendant compte des alternatives et surtout des conséquences du refus ou de l’acceptation.

    @20

    Juste une remarque: par défaut et par définition, la loi autorise à faire n’importe quoi, à l’unique exception de ce qu’elle interdit explicitement. Sur le fond, c’est bien évident que les subprimes sont un problème de manque de régulation. Le nier ou penser que la lune est en gruyère mou demande strictement le même nombre de neurone. Je le sais parce que c’est prouvé chez la sangsue de mer à tête plate. Par extrapolation, on peut penser que ça s’applique chez le miniTAX aussi.

  22. « Lien STP. Autre chose: pourrais-tu améliorer le rapport signal/bruit dans tes commentaires? C’est un peu casse-couille quand la seule réponse intéressante est noyée dans des propos de comptoirs sur les subventions dans le monde, les nazis et la minorité des gentils qui montrent l’exemple. Merci d’avance hein. »

    Mon petit chou tu apprendras que j’écris pour moi et donc si ça te donne mal à la tête de me lire tu peux très bien passer au commentaire suivant à chaque fois que mon pseudonyme s’affiche au début d’un commentaire…

    Pour le lien Google scholar est ton ami… Cette fois je vais être gentil…

    http://www.inderscience.com/search/index.php?action=record&rec_id=869

    « Juste une remarque: par défaut et par définition, la loi autorise à faire n’importe quoi, à l’unique exception de ce qu’elle interdit explicitement. »

    Pour ajouter un peu de bruit, ça dépend des cultures, c’est le cas en France mais en Scandinavie ou en Allemagne c’est l’inverse la loi décrit le cadre de ce qui est autorisé et ce qui sort de la loi en est une violation.

  23. Marrant que tu mettes un lien vers un article payant de 2000, alors que tu en annonçais un de 2004. En v’la un

    http://www.iiiee.lu.se/Publication.nsf/$webAll/02DAE4E6199783A9C1256E29004E1250/$FILE/Johansson%20et%20al.pdf

    p15: « substantial cost reductions can be achieved for most technologies. However, making these renewable energy sources competitive will require further technology development »

    p16 un tableau des économies qu’ils attendent, en imaginant que ces technology development se réalisent comme prévu: pourtant aucun (0) n’est compétitif par rapport au nucléaire, et encore moins par rapport aux fossiles.

    p7, les projections de plusieurs scénarios considérés très renouvelables: pourtant aucun qui atteigne 50% de l’énergie.

    Bref, tu dis n’importe quoi. Mais comme ça s’adresse à toi-même, j’imagine que ça n’a pas d’importance. 🙂

  24. Ma source c’est l’actualisation de l’étude en 2004 paru dans le Renewable Energy 3rd Edition…

    Quand au document, quand on ne sait pas lire, on essaie pas :

    Table 1 p3, Technical potential > 7500 EJ/year
    Theoretical potential > 143,000,000 EJ/year

    La consommation mondiale d’énergie primaire est de 360 EJ/an…

    « Even though the scenarios show a huge increase in renewable energy until 2050, a major shift to a total renewable energy system is not suggested in any of these studies by 2050; in spite of the fact that the renewable energy resources are more than sufficient. The reason for this is the large energy supply system with equipment having long life times, as well as limitations in growth rates of new systems, economic acceptance, technological turnover, and so on. »

    Ce qui n’a rien à voir avec une quelconque limitation des ressources renouvelables exploitable comme l’indiquait ton commentaire qui se méprenait totalement sur « les ordres de grandeur » des gisements exploitables par ces technologies.

  25. @Rizoto, j’ai regardé, superficiellement je l’avoue, le texte que vous avez mis en lien. Typique du « wisful thinking » et du vague de la plupart de ceux qui ont évalué le potentiel des énergies renouvelables, dont Green Peace repasse en boucle les évaluations sur Internet. Comme pour les biocarburants, on a oublié les contraintes de la thermodynamique, de la géologie et de la biologie, ainsi que les contraintes crées par l’intermittence des renouvelables. Mais çà ne les gênent pas, parce qu’ils pratiquent la consanguinité et ne parlent qu’à des gens qui leur ressemblent, ou à eux-mêmes! Et, comme je l’ai dit ailleurs, quand on aime, on ne compte pas. Il y aurait un grand besoin de travaux beaucoup plus sérieux, mais qui le désire vraiment?

  26. @24

    « Ce qui n’a rien à voir avec une quelconque limitation des ressources renouvelables exploitable comme l’indiquait ton commentaire  »

    Mon commentaire parlait bien évidemment des ressources renouvelables économiquement exploitables. A ne pas confondre avec la somme des ressources théoriques, qui incluent les ressources inexploitables techniquement (!), ni avec la somme des ressources techniquement exploitables, qui incluent les ressources qui demandent plus de kwh à la production que ce qu’on en extrait (!!!). Idéalement il faudrait compter uniquement les ressources rentables quand 1) on les met en concurrence avec le nucléaire, et 2) on compte sur l’état actuel de la technique plutôt que l’état de la technique telle qu’on espère qu’elle va progresser. Mais là on trouve plus de chiffres. Dommage.

    « quand on ne sait pas lire, on essaie pas  »

    Je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas parce que tu as d’abord cru que je parlais de l’électricité plutôt que de l’énergie, puis de l’énergie théorique plutôt que de l’énergie économiquement exploitable, que tu devrais t’abstenir de lire. On sait jamais, tu peux finir par t’apercevoir de ton manque de concentration.

    @25

    « Typique du “wisful thinking” »

    J’avoue, puisqu’ils comptent allègrement sur des progrès techniques dont on ne peut savoir à l’avance s’ils vont se réaliser ou pas. Néanmoins mon argument était simplement de faire remarquer que, même avec une certaine dose de pensée magique, le compte n’y est pas. Mais bon… je commence à penser que c’est pas avec des arguments rationnels que je convaincrais Tilleul.

    « Il y aurait un grand besoin de travaux beaucoup plus sérieux, mais qui le désire vraiment? »

    Moi, vous, probablement DDQ (scientifique de formation), ainsi que la majorité silencieuse des lecteurs de ce blog. Ok ok j’avoue: “wisful thinking” 🙂

  27. Je vous rappelle que vous parlez d’un rapport de 2004 qui utilise des données issues de ça :
    http://www.undp.org/energy/activities/wea/drafts-frame.html

    C’est à dire un rapport de 1998 qui prenait des valeurs des travaux antérieurs… Donc là vous êtes qu’en même en train de discuter de chiffres d’il y a plus de 15 ans…

    Évidemment qu’il y a bien assez d’énergie renouvelables sur terre et que les variations (et non l’intermittence) sont parfaitement gêrables…Évidemment que maintenant c’est compétitif, sinon des pays comme l’Iran, l’Algérie, l’Ouganda, la Mongolie, la Chine, l’Inde n’en installerait pas.. Même le paysan kényan achète des panneaux solaires parce que la solution la moins couteuses dans les campagnes. Et de toutes façon on a pas le choix, le nucléaire n’est pas capable techniquement de faire plus de 30% de la production européenne, vous voulez faire quoi à coté ? Du fioul lourd ? Ou alors on divise par 3 notre consommation d’énergie (et par 2 la consommation en journée) tout ça parce que vous avez peur des énergies renouvelables ? C’est ça que vous voulez ? Allez-y dites moi votre super plan énergétique puisque vous êtes si malin ?

    http://www.iea.org/textbase/techno/essentials4.pdf

    « POTENTIAL & BARRIERS – With a carbon price of $25/tCO2, nuclear electricity’s share of global electricity could increase from the current 16% to between 19% and 22% by 2050 (IEA, 2006). If that were the case, nuclear capacity would at least double by 2050 and nuclear power could be making a contribution of 6% to 10% to reducing global CO2 emissions to sustainable levels by mid-century. Uranium reserves are large enough to support this expansion. But competitive costs and CO2 mitigation potential are not the only precondition for nuclear power’s expansion. Public acceptance, final waste management and proliferation risk are important areas to further address and develop. If not addressed,
    nuclear power is unlikely to expand and its share in electricity generation might be dropping in the future. In most countries, the perception of investment risk is limiting private investment in nuclear power. »

    6 à 10% de réduction de CO2 c’est tout ce qu’on obtient en transformant la terre en poubelle nucléaire, en ouvrant des mines d’uranium partout dans le monde et en filant des kits pour fabriquer des bombes nucléaires à tout les groupes terroristes de la planète… Alors le fan club de l’atome il se calme, il se rappelle qu’on est sur un blog qui parle d’environnement, et que le but de la protection de l’environnement c’est pas juste d’économiser le céhodeu, c’est de limiter la casse sur le réchauffement de la planète sans devoir vivre dans un bidonville à coté d’une forêt rasé pour laisser la place à des terrils radioactifs…

  28. Et je me dis qu’arriver à partir sur l’énergie nucléaire, en prenant pour base le billet d’origine, ça montre quand même que certains ont une monomanie qui flirte avec le fanatisme… Franchement si vous êtes si convaincu que le nucléaire nous sauvera tous, pourquoi est-ce que vous n’allez pas travaillé dans les mines d’uranium, ils cherchent du monde là bas…

  29. Author

    J’ai retrouvé les chiffres de la FAO. Si on n’a pas tout à fait retrouvé le niveau du début des années soixante dix (970 millions de personnes sous-alimentées), les chiffres sont repartis à la hausse depuis 1997 (820 millions), avec 854 millions de personnes touchées à la fin de 2006, et 923 millions fin 2007. Vu la hausse des prix alimentaires (52% entre 2007 et 2008), ça devrait être pire en 2008.

    En proportion de la population mondiale, la baisse n’a pas cessé. Mais quand on compte les victimes, les pourcentages ne veulent rien dire et la hausse des prix alimentaires et la démographie ont effacé d’un trait l’amélioration observée depuis 1970. Inutile de rappeler qu’on est très très loin des objectifs du millénaires fixés dans le cadre de l’ONU en 1996, qui visaient notamment une réduction de moitié des victimes de la sous-alimentation avant 2015.

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