L’incendie, au service du climat

Pour sauver la banquise arctique, brûlons nos forêts! Je vous jure, ça marche. C’est ce qui pourrait bien se passer avec les multiples incendies de forêts qui restent hors de contrôle dans le nord-ouest des Etats-Unis (1). Les panaches de fumées apportent de la poussière plus au nord, et réduisent par conséquent le flux solaire qui irradie les régions arctiques. C’est ce qui s’était passé en 2004, ont montré des travaux récents. C’est peut-être ce qui explique la bonne nouvelle qui semble se profiler cet été dans l’océan Arctique puisque la fonte annuelle des glaces semble —pour le moment, on touche un iceberg— se faire à un rythme plus lent que l’an dernier, qui avait vu un record.

Donc, y’a qu’à brûler les forêts, et le tour sera joué. Comme ça, quand il n’y aura plus de forêts, il n’y aura plus d’importations de bois illégaux, comme montre une nouvelle étude du WWF sur les importations de bois dans l’UE publiée aujourd’hui.

J’en profite pour vous signaler le lancement d’un nouveau site de la Nasa sur les feux, qui publiera régulièrement images satellites et informations sur les grands incendies forestiers qui frappent la planète. Au menu du jour, la Californie, le sud-est de la Russie, l’Argentine, le centre du Canada et l’Afrique centrale.

(1) selon la Nasa, ces incendies ont été provoqués par des orages secs qui amènent de la foudre et peu de précipitations.

PS: le premier qui lit le début de ce billet au premier degré et sort ses allumettes sera brûlé en place de Grèves!

4 commentaires

  1. L’obscurcissement planétaire fait ici son petit effet, histoire de compliquer encore plus l’interprétation des hausses de la température moyenne observée le siècle dernier. La nature a bien fait les choses pour brouiller les pistes et alimenter le débat entre ‘sceptiques’ et ‘convaincus’ du réchauffement anthropique (dont moi).

    Cette histoire d’obscurcissement donne hélas des idées de géoingénieries à certains. Ces idées sont relayées dans les médias et risquent fort bien de permettre à l’homme moderne de continuer avec sa légèreté non-assumée, irresponsable et particulièrement écoeurante.

  2. Notons bien, comme l’a signalé furtivement Denis, qu’il y a 2 sortes d’incendies (au même moment et aux mêmes endroits) :
    1) les incendies causées par la foudre qui font du bien au climat et aux méchants animaux (plus de glace aux pôles)
    2) les incendies causées par le réchauffement climatique qui font du mal au climat et aux gentils animaux.

    Et l’année prochaine, si la glace recule, on aura droit à une nouvelle étude pour montrer que c’est dû à une 3e catégorie d’incendies qui déposent des cendres sur la neige qui accélèrent la fonte de la banquise.
    En attendant, il faut plus de budget pour approfondir la question et plus de lignes de code dans le modèle, bien sûr.

    Conclusion : au lieu de brûler les forêts pour sauver le climat, brûlons* d’abord les sots qui prétendent vouloir « sauver le climat ». C’est le moyen le plus sûr pour résoudre un non-problème.

    *à ne PAS prendre au second degré, bien sûr.

  3. Il y a aussi une troisième catégorie : les incendies criminels. Ceux là font du mal à tout le monde et même en minimisant notre empreinte écologique on ne réduira pas leur nombre.

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