Comme je le disais lundi matin, pas facile pour le blogueur d’adapter sa vitesse de plume à celle de l’évolution de la planète éco-politique. Hier j’écrivais donc que le baril jouait avec la barre des 85 dollars, pour être démenti quelques heures plus tard par le franchissement des 86 dollars. Et maintenant, à l’heure où je joue avec mon clavier, c’est de 87 qu’il s’agit. Encore heureux que les basses pressions qui survolent le Golfe du Mexique ont décidé de ne pas s’organiser. Il ne manquerait plus qu’un cyclone… Bref ce n’est pas facile de déterminer le moment où ça s’arrête de grimper. Remarquez, si je le savais, je serais spéculateur sur le marché pétrolier 😉 Mais cela ne risque pas d’arriver, fort heureusement.
On m’objecte ça-et-là que la hausse des prix sera néfaste à la planète car elle va permettre d’exploiter de nouveaux gisements, dont l’extraction est écologiquement plus désastreuse, comme par exemple les sables bitumeux du Canada. C’est indéniable, et à chaque fois que le prix grimpe, de nouveaux gisements deviennent rentables. Le problème du pétrole, ce n’est pas qu’il n’y en aura bientôt plus. C’est qu’il y en a beaucoup trop. Infiniment plus le nécessaire pour transformer la Terre en un four étouffant.
L’idéal serait de fixer un seuil de cradologie écologiquement acceptable, au niveau de l’ONU. Et considérer que mettre les gisement les plus sales en exploitation (1) relève du conseil de sécurité, comme agression à l’égard de la planète. On verrait ainsi la communauté internationale se mobiliser pour faire la guerre au Canada? De quoi bouleverser bien des ordres établis.
En attendant, les géants du pétrole et les Etats se frottent les mains. Car ce sont eux qui empochent le plus dans l’affaire. Si encore la TIPP servait à préparer l’avenir…
(1) Voir aussi l’affaire ChevronTexaco en Equateur
Image © D.Dq 2006
Et ce peak oil (ou pic pétrolier en français c’est quand même mieux !!!!), on l’a passé ?
Dire que l’OPEP devait ouvrir les vannes de 500 000 barils/jour…
On remarquera aussi, pour les vicieux comme moi, que cette flambée coïncide avec la livraison de l’A380…
Comment va-t-on partir faire notre petit voyage équitable en Afrique pour aller voir comme les paysages sont beaux chez les pauvres (et comment il sont pauvres)?
Je deviens crade la, crade comme l’or noir (il porte bien son nom !!!)