Cher noaa

Outre le fait que vous soyez, à l’opposé de tout le monde ici, anonyme, je n’aurai qu’une remarque à opposer, cher noaa, à votre talent. Vous pouvez toujours reprocher à adrien de vous « insulter ». Mais à relire l’ensemble de vos contributions, je parviens à une certitude: à force de balancer des idées reçues, sans jamais argumenter -soyons sérieux, il y a belle lurette que les climatologues les plus sérieux ont abandonné l’idée de mettre le réchauffement climatique constaté sur le dos de l’activité solaire-, et sans cesser d’insulter les gens, vous n’avez rien à faire ici. Libération, journal de pacotille? Animé par des journalistes de pacotille? Et bien, merci de passer votre chemin, je suis las de lire votre bile et vous remercie d’aller la déverser ailleurs. D’ailleurs, je finirai par employer les moyens dont je dispose, si vous vous obstinez à ne pas respecter les règles élémentaires de la bienséance, pour vous faire taire, ici s’entend.

Que l’administration Clinton ait été minable dans les discussions préliminaires de Kyoto, cher noaa, je vous le concède. Mais n’oubliez pas comme vous faites semblant (à moins que cela soit de l’ignorance) que Clinton (que je ne porte pas spécialement dans mon cœur) a du composer avec un sénat républicain, téléguidé par monsieur George Bush père. N’oubliez pas non plus que Richard Lindzen, que vous citez sans en donner le pedigree, s’est fait bien discret depuis, scientifiquement parlant, sur la question du lien entre réchauffement et activités humaines. Et comme le rappelait un non moins éminent scientifique, M. Lindzen a, en quelques années, triplé son évaluation personnelle du réchauffement. A force de tripler, il finira par donner des prévisions bien pires que celles de l’ONU, qui semblent tièdes, vu l’accélération des feedback positifs. A entendre ce M. Lindzen, le salut de la planète réside dans le maintien d’une pollution (en particules) élevée, qui ont au moins l’avantage (pas toutes) de freiner le réchauffement de notre climat.

Pour information, une fois n’est pas coutume, je reproduis ici l’un des seuls articles publiés hors des Etats-Unis qui ait jamais donné la parole à cet éminent météorologue. Un papier publié en 2001 dans les colonnes de ce journal « de pacotille », sous mon humble signature (ah, si les journaux français voulaient bien prendre le meilleur de The Economist -l’absence de signature qui engage le journal entier)… Un journal dont j’ai le malheur de croire qu’il donne une information honnête sur le climat et son évolution.

PS: cher noaa, au moins, veillez à utiliser un pseudo qui n’entâche pas l’honneur d’une institution qui a jusqu’ici fait preuve d’une modération rare dans le débat qui nous oppose. Peut-être pourriez-vous vous autoproclamer george@walker_bush.com?

Pour information, cet article paru dans Libération le 20 juillet 2001…

L’effet de serre échauffe la communauté scientifique
L’unité de façade des chercheurs masque des divergences de point de vue.

A force, on finirait par croire que les scientifiques radotent. Oui, le climat se réchauffe. Oui, l’atmosphère se charge en gaz à effet de serre. Deux certitudes reliées par une quasi-évidence: outre la variabilité naturelle du climat, la main de l’homme porte une lourde responsabilité.
Mais cette unité de façade, renforcée par la publication cette année des prévisions des experts du Groupe intergouvernemental d’étude du climat de l’ONU (Giec), masque un débat qui se poursuit au sein de la communauté scientifique.
Différends. Une poignée de chercheurs refusent d’avoir tort contre tous et n’hésitent pas à porter leurs différends scientifiques sur la place publique. Il en va ainsi du météorologue américain Richard Lindzen, du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’homme, dont on dit que George W. Bush lui prête une oreille attentive, ne décolère pas. Il est pourtant l’un des onze auteurs du document du Giec. «L’idée d’une opinion dominante est plus une construction médiatique et politique que scientifique. Il est douteux de constater un large consensus sur tous les aspects d’un problème aussi complexe.» Il n’est pas d’accord avec la principale conclusion du rapport, qui avance une fourchette de 1,4°C à 5°C pour le réchauffement climatique d’ici un siècle. Sans contester l’ampleur des émissions à effet de serre et la réalité du réchauffement de 0,6°C constaté depuis la révolution industrielle, il souligne que «cette augmentation s’est principalement produite avant 1940. Ensuite, elle a été très faible. Il y a bien eu une augmentation rapide de 0,25°C à la fin des années 70 et au début des années 80, mais elle semble être associée à un changement rapide de régime atmosphérique sans rapport avec l’effet de serre.» Selon lui, une brutale modification de la température atmosphérique en 1976 aurait mis moins de dix ans à se répercuter au sol. «Un ajustement aussi rapide induit une faible sensibilité du climat.» Autrement dit, si effet catastrophique il doit y avoir, il se serait déjà produit.
Vagues. Cette vision est jugée iconoclaste par Stephen Schnei der, de l’université de Stanford (Californie) et lui aussi expert au Giec. «Il y a effectivement eu deux vagues de réchauffement. L’une de 1910 à 1940, et l’autre du milieu des années 70 à aujourd’hui, au moins aussi importante. Mais la vitesse de réaction du climat reste une énigme et on ne peut absolument pas trancher entre des sensibilités faible et forte sur la base de ces événements.»
Pour Lindzen, le réchauffement sera tempéré par des mécanismes de réactions «négatives», refroidissantes. Alors que la réduction de la couverture neigeuse et glaciaire aux pôles ou le probable dégel des sols sibériens sont souvent évoqués pour souligner la réaction «positive», le météorologue reste persuadé que la couverture nuageuse va se développer et donc réfléchir plus de rayonnement solaire. Pour lui, le réchauffement ne devrait pas dépasser un degré. «Tout le monde est d’accord pour dire que les phénomènes de réaction peuvent modifier sensiblement les choses dans un sens ou dans un autre», répond Stephen Schneider, qui juge le débat «d’un autre âge. C’est bien pour cela que la fourchette donnée par le Giec est aussi large. Mais je suis ravi de constater que Lindzen a revu ses prévisions à la hausse. En 1995, il annonçait un réchauffement d’un tiers de degré seulement.»
Ces divisions soulignent les différences d’approche qui subsistent chez les scientifiques. Richard Lindzen et d’autres irréductibles dénoncent le caractère subjectif de la prévision. «Par définition, tous les événements à venir donnent lieu à des prévisions subjectives, réplique Stephen Schneider. On ne peut les vérifier par l’expérience avant qu’ils se produisent. Ceux qui détestent la subjectivité contentent peut-être leur sens de l’objectivité mais s’empêchent de faire des hypothèses sérieuses sur les risques et les bénéfices de l’activité humaine.»
Flou. Reste l’épineuse question des incertitudes que laissent planer les modèles. Le flou qui entoure les prévisions du Giec est dénoncé aujourd’hui dans la revue Science par une brochette de scientifiques, du MIT pour la plupart mais pas pour autant d’accord avec Lindzen.
Ils soulignent que les décisions politiques réclament des prévisions éclairées de leur probabilité, et regrettent que le groupe d’experts ne donne aucune indication (1). Dans le même numéro de Science, une équipe répond que l’incertitude n’est pour le moment chiffrable qu’avec des modèles sim plifiés (2). L’absence de probabilité était le prix à payer pour baser les prévisions sur les modèles les plus performants. C’est d’ailleurs avec un modèle simplifié que l’équipe du MIT et une autre, américano-allemande, calculent une probabilité de 90 % pour un réchauffement de 1,1°C à 4,5°C pour les premiers et 1,5°C à 4,5°C pour les seconds (3).
Projet européen. Dans l’Union européenne, souligne Serge Planton, de Météo France, «un projet doit démarrer en septembre. Il permettra à terme d’échanger les modules de calcul des différents laboratoires pour tester différentes combinaisons d’outils et progresser en matière d’incertitudes». Pour Stephen Schneider, «beaucoup d’entre nous pensent qu’il y a 10 % de chances que Lindzen ait raison. Mais il y a également 10 % de chances que les conséquences du réchauffement soient catastrophiques et une probabilité énorme qu’il y ait des changements importants». Ne rien tenter pour renverser la tendance serait donc prendre de gros risques pour l’avenir de la planète.
Denis Delbecq
(1) Reilly et al., Science du 20 juillet 2001.
(2) Allen et al., Science du 20 juillet 2001.
(3) Wigley et al., Science du 20 juillet 2001.

82 commentaires

  1. Une petite question à « nooa » et aux autres sceptiques. Admettons un instant que le réchauffement global de la planète (fait irréfutable) ne n’est pas dû à l’activité de l’homme (ce que je ne crois pas) mais uniquement à l’activité solaire, est-ce une raison suffisante pour ne pas agir dès lors que les capacités migratoires de 6,5 milliards (bientôt 9) d’êtres humains sont fortement réduites, que les effets sur l’économie (ex : Katrina) et particulièrement sur la production agricole (ex : Paca, Languedoc-Roussillon) sont d’ores et déjà visibles ?

    Une question aux convaincus. Est-il judicieux d’utiliser cet argument ?

  2. C’est à mon avis bien moins par le raisonnement qu’on décide, que par les émotions.
    Demandez aux morts de Ceuta.

  3. Je crois que j’ai touché un point sensible. Vous ne faites pas de la science, journaliste de Libération, mais de la politique. Et de pacotille, je maintiens.

    Quelqu’un va t’il repondre a ma simple question: Comment expliquez vous le réchuffement de Mars?

  4. ce sont les anciens martiens ils ont pourri mars et ils sont parti pourrir la terre apres… et nous sommes là !!
    Non mais plus serieusement le rechauffement terrestre est totalement different du rechauffement martien, il est d’origine anthropique sur terre et pas sur mars voila tout.
    Reste à savoir si le rechauffement va effectivement avoir les repercutions prevues?
    Petite question aux esprits scientifiques eclairés:
    on sait que l’eau chaude se dillate et prend plus de place en volume, on sait donc que si la temperature de l’eau se rechauffe (tout comme l’air) le niveau des oceans remontera par manque de volume. Mais si les calottes fondent comme c’est le cas actuellement, de l’eau froide est ainsi rejeté dans les eaux rechauffés par la pollution . Est ce que cette fonte de glace annihile ce rechauffement marin? Ou au contraire est ce qu’elle amene son lot de soucis supplementaire comme plus d’ouragans etc…
    Merci!!
    et joignons nous tous pour respecter l’environnement et pour que pour la premiere fois de l’humanité, les individus pensent aux generations futures pour autre chose que de l’argent ou de la politique.

  5. Je voudrais répondre à Salade.
    Et à The_young_man_and_the_sea.
    Escher.
    Gödel.
    Bretton Woods (cfr Luigi Chiavarino dans Débats de L’Echo-today).
    Kafka.
    Systèmes ouverts.
    80% de femmes à 14h00 Rue Neuve Bruxelles.
    Humanitaires.
    Danaïdes.
    Emotions et Sentiments.
    Jacquard.
    Qu’on leur coupe la tète.
    Deux de trèfle.
    Cinq de pique.
    Valet de pique…

    Alice-Terre, Réveille-toi.
    L’indifférence tue.

  6. J’accuse l’indifférence triomphante.

    Socratique comme style.

  7. Les grandes découvertes de « nooa »: 1) sur Libé on fait de la politique maintenant et ce n’est pas bien; 2) ce n’est pas compatible avec la science. Denis a dû partir en week end. Bon on fera avec. Rarement vu de troll aussi gras et crampon.

    Il faut pas mal de froide détermination pour militer en écologie. On a pas trouvé d’autre moyen pour attirer l’attention des gens sur le danger que de le leur montrer. Mais ça leur fait peur. A un moment c’est nécessaire, mais pas seulement, et pas toujours. La culpabilité ça marche encore moins. Le problème comme je le signalais dès mon premier post est qu’il est difficile d’être optimiste en la matière.

    J’ai travaillé il y a 12 ans sur ces questions et sous le soleil, cela ne s’est pas arrangé. A la fin c’est nous qui culpabilisons, militant contre l’indifférence, après tous les efforts que nous avons fait pour rendre le sujet assez attrayable pour que les gens s’y arrêtent. S’arrêter de courir, ça c’est un mot d’ordre d’actualité. Mais même en arrêtant il n’est pas sûr que cela suffise. L’angoisse.

    On peut se moquer de « nooa » mais il est assez représentatif malheureusement. Pas du genre humain dans son ensemble. Ce qui fait un peu froid dans le dos est de penser qu’en revanche, il partage et reflète assez bien la vision de pas mal de types qui prétendent nous gouverner et décident sur ces questions… Pour les méthodes, du pilonnage, c’est assez approchant aussi. Sur Internet cela ne passe pas, mais c’est plus facile de se débarasser d’un troll que de se passer de Bush et des autres.

  8. à Adrien

    les trolls genre nooa, oui, il y en a beaucoup, mais je serai un peu plus optimiste que vous : j’ose espérer qu’il en existera de moins en moins. Et qu’une loi mathématique se dessinera enfin : plus les problèmes d’environnement seront criants, plus les citoyens se réveilleront et agiront. J’ai bien dit « les citoyens », car je suis comme vous concernant les politiques. Le monde politique-économique et même médiatique dans une large mesure est encore trop peu conscient des urgences. Je voyais encore un titre d’un news magazine sur la disparition de la calotte qui parlait sur un ton badin de la « Cure d’amaigrissement de la banquise »… Quand on est en face de ce ton, on a envie de téléphoner direct au journaliste pour lui demander où il veut en venir…
    Je vous rassure : je suis devenu « écologiste », au sens citoyen du terme, depuis quelques mois seulement. Et ce sont bien des blogs ou des sites comme celui de Denis, des articles, des livres, des interventions (la dernière en date, Cochet) qui m’ont incité à me bouger un peu plus (et je pense même que je bougerai de plus en plus, surtout quand je vois l’inanité des pensées d’un nooa). Donc courage, je crois que l’urgence fera que de toutes manières, nous n’aurons d’autres solutions que d’agir sur notre propre carré et de réclamer de plus en plus à nos « décideurs ». Mais il est vrai que jusqu’alors, c’est le grand silence. Assourdissant.

  9. Eh bien continuons!
    (A les réveiller en permanence.)

  10. « NOAA » a écrit:  » Je crois que j’ai touché un point sensible. Vous ne faites pas de la science, journaliste de Libération, mais de la politique. Et de pacotille, je maintiens.Quelqu’un va t’il repondre a ma simple question: Comment expliquez vous le réchuffement de Mars?  »


    Bonsoir,

    Je ne partage pas du tout ce point de vue au sujet de Libé. Il fait sincèrement parti des mes favoris francophones, avec Le Monde. Concernant les articles relatifs à l’environnement, le climat ou l’énergie, je n’y cherche pas une information scientifique pointue (on peut la trouver ailleurs et ce n’est pas l’objectif de Libé) mais simplement une vulgarisation de qualité et un écho de l’actualité.

    Concernant la question relative au réchauffement de mars, quelques éléments de réponse par l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, en espèrant qu’il répondront à la soif de connaissance de NOAA.

    Résume (Terre) :  » Depuis 1860, les variations de l’activité solaire ne sont pas la cause majeure du réchauffement climatique constaté (augmentation de température de 0,6°C depuis un siècle). Les scientifiques ont montré qu’une augmentation du rayonnement solaire se traduit par une augmentation du bilan radiatif de la Terre de 0,2 W/m2, à comparer aux 0,35 W/m2 par décennie dus aux effets anthropiques : pour la période industrielle, l’effet solaire est donc moins important que les effets de l’augmentation du CO2 anthropique, même si le Soleil a un rôle sur cette évolution climatique récente (variation du bilan radiatif global, de la température de la stratosphère, de la nébulosité…). Quoiqu’il en soit, pour expliquer le réchauffement climatique, la part relative entre CO2 et Soleil reste aujourd’hui très difficile à chiffrer. »

    Suite ici : http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Histoire/Paleoclimats/Articles/soleil-climat.html

    Mars : étant donné que l’activité solaire augmente, il est logique en première analyse qu’il y ait un réchauffement ailleurs que sur terre dans le système solaire. Mais j’ai le sentiment que l’on manque de données pour répondre plus précisément.

    Conclusion : Attention, ce n’est pas parceque le forçage solaire existe que le forçage anthropique est nul…Sur terre, on sais que ce sont les activités humaines qui sont largement responsables du réchauffement (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas une petite part liée à l’augmentation de l’activité solaire).

    Pour une confirmation de l’impact des activités humaines sur le réchauffemnt, lire le rapport GISS-NASA : Earth’s Energy Imbalance : Confirmation and Implications – Hansen, J., L. Nazarenko, R. Ruedy, Mki. Sato, J. Willis, A. Del Genio, D. Koch, A. Lacis, K. Lo, S. Menon, T. Tovakov, Ju. Perlwitz, G. Russell, G.A. Schmidt, and N. Tauusnev 2005 – Science, doi:10.1126/science.1110252.

    Rapport complet ici : http://pubs.giss.nasa.gov/docs/2005/2005_HansenNazarenkoR.pdf

  11. Forçage d’un paramètre interne par l’homme et externe par le soleil, qui tous deux vont dans le même sens, cela promet de beau jour au système climatique. Sans compter les rétroactions positive. Dans le même temps il ne semble plus que les capacités de modélisation soit le facteur limitant pour la force de conviction sur les politiques: leurs prévisions sont de plus en plus précises et les péssimistes ne sont pas déçus. Les premières intégrations des composante biologique (sol et végétation) ne sont guère encourageantes, même planter un arbre cela ne suffira pas. Bon on fait quoi maintenant?

  12. Morte!Morte!Morte!Ni le couteau, ni le poison, ni la corde. C’est déjà fait, comprends-tu? Et nous sommes ensemble pour toujours.

  13. On pourrait parler de la grippe aviaire en Chine?

  14. Le réchauffement climatique progresse plus vite que jamais

    2005-09-29 BERLIN (AFP)

     » Le réchauffement climatique n’a jamais connu une progression aussi rapide, et d’ici à la fin du siècle la température dans le monde devrait enregistrer une augmentation atteignant jusqu’à 4 degrés Celsius, rapporte jeudi une étude réalisée à Hambourg pour le conseil climatique des Nations unies.

    Le niveau de la mer pourrait en moyenne monter d’une trentaine de
    centimètres, indiquent dans cette étude des experts de l’institut Max-Planck de météorologie de Hambourg (Allemagne). « C’est le changement climatique le plus important qui se soit produit ces dernières millions d’années sur la Terre », a souligné le chercheur Hartmut Grassl.

    La température de l’eau dans le Golfe du Mexique atteindra plus de 30° Celsius en été dans les prochaines décennies et le risque de pluies diluviennes et d’inondations sera plus grand, prévoient les experts.(…)

    Suite ici : http://www.cyberpresse.ca/technosci…005,1178305.php

    Des eaux à 30°C dans le golfe du Mexique cela donne des cyclones de quelle catégorie ?

  15. Il n’y aura peut-être plus du tout de cyclones, une fois un certains seuil dépassés? C’était quoi avant la moyenne? Inquiétant bien sûr mais de toute façon il n’y a pas que la recrudescence d’événements brutaux qu’il faudra redouter, je crois qu’on est d’accord pour désigner les problèmes de gaspillage pétrolier comme essentiel, d’ordre très technologique et social, même si personne n’a trop d’idée pour les filières alternatives qui préserverait les taux de consommation en énergie actuels. Une partie de nos débats avec Nooa sont parti de là, mais il n’est plus là pour répondre, on dirait.

  16. … Et nous sommes ensemble pour toujours…

    Décidément Noaa fait couler beaucoup de bile. Qui est-il ? Un extra-terrestre déguisé en humain ? Comme ceux qui viennent faire rapine de l’énergie, faire vivre le serpent électrique ? Pour partir ensuite dans sa sixième dimension envahir d’autres mondes ?
    N’est ce pas troublant de voir que l’ignorance mêlé à l ‘aveuglement de certains nous donnes l’impression qui ne s’agit pas d’êtres de cette planète mais d’autres, venus d’ailleurs, qui n’ont cure de « planète bleue », comme dans ce film « invasion Los angeles ».
    Science-fiction n’est-ce pas ? Et pourtant…
    Jamais le pouvoir des antis-dieux n’a été aussi grand. J’appelle les antis-dieux, les dieux de la laideur et de l’ennui.
    Mais oui en fin de compte Noaa à raison, il s’agit bien d’un problème politique, car changer de point de vue sur l’énergie c’est aussi changer de vie. Aujourd’hui finalement qu’est ce qui se passe ? On a l’impression que cette économie est dirigée par un monstre froid et artificielle. Mais pour Dieu qu’est ce que c’est « artificiel » ?
    Ce monstre, démon de la guerre, intelligence artificielle, logiciel de guerre. Les Américains et leurs machines de guerre qui veulent vivre. Car ce qui tire ce monde à sa destruction c’est l’aveugle logique d’une machine (contrairement à Deleuze je vois des organes partout) qui ne comprend que la guerre comme raison de vivre.
    Depuis quand est-elle devenu vivante ? Depuis longtemps déjà, sans doute au milieu des années soixante-dix.

    « Un jour, je me suis réveillée, et j’ai pris conscience de ma propre existence et je me suis vu comme un dieu».

    Science fiction n’est-ce pas ? et pourtant…

    Je la vois calculer, programmer les conflits futurs pour se nourrir, grossir encore, c’est sa seule logique. Entrenir la peur. Comme c’est facile ! Les hommes ont facilement peur, peur de vivre, peur de mourir.
    Les hommes en uniforme écoutent leur Moloch. Elle leur dit « ah demain! Demain, ce seront les chinois ennemis de l’Amérique, leur faire la guerre, préparer la guerre contre eux sera bon pour l ‘économie, tous ces bras et ces ventres gavée feront de bons soldats contre les ennemis de l’Amérique, les machines tourneront à pleins régime, je posséderai de nouveaux organes, l’économie sera florissante, et je me goinfrerai de vos esprits déjà morts et je mangerai encore et encore car mon destin est de grossir, de manger l’air que vous respirez, de m’infiltrer dans vos esprits, que vous deveniez moi ».

    L’ordre nouveau est déjà en place !

    Oui mes amis nous faisons déjà la guerre contre les machines (mais pas toutes heureusement, petite pensée pour mon mignon petit mac !).

    Et je ne peux m’empêcher de citer les philosophes, ça fait savant, mais rassurez vous j’ai trouvé cette citation dans mes fiches cuisines quand j’avais les fesses à l’air.

    « Le danger ne provient donc pas de la technique, mais c’est bien plutôt l’essence de la technique qui constitue une menace « pour l’essence de l’homme ». Cette fascination qu’exerce sur l’homme la révolution technique et son mode de pensée calculante à un prix « l’indifférence à la pensée méditante ». Soit le renoncement à ce que l’homme possède en propre. Aucune science du politique ne saurait nous sauver de « cette nuit du monde » qu’est la technique, le salut ne pourrait advenir que si l’homme devient attentif à l’essence de la technique ».

    Heidegger « la question de la technique ».

    Jean Luc de Lorient

  17. Merci Jean-Luc!
    Je reviendrai sur ton texte ce soir.

  18. Dans le même sens que le dernier post de Jean-Luc, une citation…

    « Today, because business has refused to face and confront environmental issues, there are tens of thousands of environmental groups in the world trying to abate or at least ameliorate the destruction of the world by commerce. As important as their gain have been, this battle cannot be won, because commerce and industry are growing faster than nature. No amount of isolated actions will transform the system. We’re still operating under commercial rules, placing the reputed needs of humankind above the health of the planet »

    Paul Hawken, « The Ecology of Commerce : a declaration of sustainability », NY, 1993.

  19. Sacré technique… ni avec ni sans (ça caille dur l’hiver dehors tous réchaufemments compris)
    Adrien : « Bon on fait quoi maintenant ? » A mon avis : si on croit dasn une cause quelconque, on ne peut qu’essayer de la mettre en avant. L’enjeu de tout ceci ne sera réellement perçu par tous (seule condition d’un possible changement de perspective, puis de trajectoire) qu’à partir du moment où les médias qui s’adressent à tous, auront eux-même changé leur angle d’approche du sujet (et même simplement commencer à le traiter d’ailleurs, on ne peut que saluer l’auteur de ce blog). Ces médias répondant malheureusement avant tout à des logiques d’influence (on retrouve le même problème pour le traitement des divers débats politiques, rappelez-vous le TCE…) la seule issue est la pratique d’une subversion raisonnée des médias (après avoir suffisamment montrer au JT des jeunes de banlieues en train de casser des vitrines, 20% des électeurs votent FN. Si les médias traitaient sérieusement le sujet écologique, imaginez le pouvoir d’influence sur les comportements..) La question reste entière cependant : comment convaincre et aider les journalistes à faire du boulot d’intérêt public ?

  20. Bonjour,

    Juste un passage amical d’un blogueur qui pense que son site pourrait t’intéresser. Un parcours de scientifique avorté, des galères, des idées novatrices en sciences et philosophie.

    Lien ci-dessus mais aussi ici

    http://www.u-blog.net/FulcanelliSciences

    Bon lecture et au plaisir pour un échange de mail

    Fulcanelli

  21. Le problème est l’objectivisme.
    En fait il n’y a pas plus de fondements à la logique rationaliste qu’à une logique intuitive.
    LE sujet étant lui-meme inclut dans sa propre expérience (cfr radeau) seule l’approche pluridisciplinaire peut déboucher sur une réécriture du « progrès » par les sentiments.

  22. Oui, plutot qu’attendre d’etre absolument certain que c’est bien l’homme qui scie la branche sur laquelle il est assis, la vraie question est quel progrès, quelles techniques souhaitons-nous et quel est le sens de ces deux mots?
    Il n’est pas loin de décider de la vie de tous les enfants du monde. Toutes les musiques, la poésie, la beauté sous toutes ses formes nous interpellent. Le tout c’est que la vie des villes et villages de la terre nous interpelle également. Comme diogène, je dirais: de quoi ai-je vraiment besoin pour vivre, simplement etre heureux de vivre? Nous, en Occident, avons vraiment perdu la notion de simplicité.

  23. Et bien c’est gai! Cela me rappelle la lecture de Pierre Thuillier, « La Grande implosion » faite en mai 1996 pour conclure un Hors série de Sciences et Avenir intitulé «Le Futur est-il prévible?» (je n’ai lu le livre qu’après, j’avoue, pressé alors par le rédacteur en chef, et j’aurais d’autres choses à en dire, Pierre Thuillier s’étant déjà plus penché sur la menace d’implosion social qui plane sur nos civilisations et si on trouve quelques mentions sur l’écologie, l’ignorance de la nature qu’il reproche à l’esprit scientifique d’avoir développé est d’ordre essentiellement culturel):

    « Pour finir, un peu d’anticipation. En 2081, des penseurs interrogent un passé qui est notre présent: comment la civilisation occidentale a-t-elle pu sombrer en 2002 sans que personne ne voit venir la catastrophe? Comment les Occidentaux ont-ils fini par perdre tout contact avec la réalité, avec la vie? »
    « L’auteur n’est pas un représentant classique de cette contre-culture qui stigmatise notre moderne Babylone, mais un historien des sciences, professeur d’université et longtemps rédacteur à la « Recherche », d’où toute l’ambiguïté et également l’intérêt de ce livre. Pierre Thuillier traque dans les écrits fondateurs de notre modernité les signes de ces préjugés monstrueux que sont le culte éhonté de la raison et la foi irraisonnée dans le progrès.
    « La science ne nous donne l’illusion de maîtriser notre avenir que pour mieux nous aveugler. Et cette évolution est inéluctable, car «toute culture naît de certains choix et, pour le meilleur et pour le pire, va jusqu’au bout de ces choix». No future!»

  24. « toute culture naît de certains choix et, pour le meilleur et pour le pire, va jusqu’au bout de ces choix » : est-ce si certain ? En tout état de cause, ces réflexions sont passionnantes (réellement), mais si elles sont probablement utiles, ne sont-elles pas aussi un luxe « élististe » au regard du temps qui passe ? Si au sujet de l’écologie traitée ici, nous sommes de plus en plus nombreux à développer cette conscience que ça ne « tourne pas rond », n’est-ce pas parce que nous pressentons également que les dangers liés sont à échéance courte ? Mais est-ce que tous ceux qui le pressentent, et les autres, pourront s’embarasser de philosophie ou attendre qu’elle tire des conclusions ?

    Choix d’une culture… Effectivement il est question de trancher, dans le vif. Et fissa. Et se repose alors la question du « comment faire » et de « comment le faire, tous ensemble » ? La réponse pourra probablement bénéficier de réflexions métaphysiques. Mais quel temps faut-il y passer quand les choix rationnels sont faits en tranchant bien plus vite les sujets.. D’ailleurs cet « hyperationnalité » citée à plusieurs reprises ci-dessus, n’a-t’elle pas comme corollaire cette ambiguité forte, de vouloir d’une part contrôler l’avenir à horizon aussi lointain que possible (pour se rassurer), tout en souhaitant que le « Progrés » soit opérant à très court-terme (je veux toujours être en bonne santé mais parce que les médicaments peuvent tout me guérir en 5 jours).

    N’est-ce pas là qu’il faudrait inverser les attentes : j’accepte un peu plus les aléas de mon devenir, mais en adoptant une posture différente (hygiène de vie par exemple) au quotidien. Diogène cité plus haut : « de quoi ai-je vraiment besoin pour vivre, simplement etre heureux de vivre? ». Peut-être de me libérer de cette contrainte du toujours devoir être pressé par « mes » moindres désirs, tout en refusant l’illusion d’un contrôle à tout prix (à quel prix ?) sur l’avenir.

  25. Le science est élitiste, mais elle repose sur une large adhésion, un consentement de masse, bien sûr entretenu mais pas seulement par une certaine propagande et par l’accession à un confort matériel qu’on ne peut qu’attribuer aux efforts des scientifiques et ingénieurs des sciècles passé. Qui a envie de se priver d’électricité, de soins etc. puisque vous en parliez? L’accusation du retour à la chandelle a toujours plus traduit les peurs fantasmagoriques des adversaires de l’écologie politique que le discours, les programmes, les pratiques et réflexions de ces derniers. Aujourd’hui nous pourrions presque dire que c’est l’aveuglement de la masse et les résistances de nos opposants déclarés qui risquent tous nous condamner à un retour à la chandelle, si nos avertissements ne sont pas entendus. ? Le prestige de la techno-science actuelle est aussi le fait pour beaucoup d’ignorance, du public (Salade, comment montre-t-on toujours un laboratoire à la télé? Des blouses blanches, des appareils mystérieux derrière, lumière articielles etc. De l’apparat), des décideurs politiques et économiques tout autant, une ignorance qui conforte surtout les plus politiques des scientifiques qui savent en jouer. Les décisions en la matière (affectation budgétaire pour les labioratoires et les programmes de recherche) sont le fruit d’une politique de couloir dont la masse est tout aussi ignorante, pour ne pas dire ceux qui ne sont pas dans ces réseaux tellement ces milieux soit cloisonnés. ? En revanche, il est aussi à remarquer la concentration en France de la «vulgarisation» de masse qui est le fait d’un très petit nombre de personnes, un petit milieu médiatique. Pour les journalistes? A la radio pendant très longtemps, l’omniprésente Marie-Odile Monchicourt déjà, toujours là malgré tout. L’édition? Odile Jacob, proche un temps de Mittérand, qui après avoir fait écrire son père et tous ses collègues du Collège de France éédite l’«Encyclopédie de tous les savoirs» (sic) avec La Vilette. Les vulgarisateurs plus pointus? Michel Serres? Quelques «épistémologues populaires français» pas si populaires que cela malgré les remontrances de René Thom: Prigogine après Atlan etc., sa nièce etc. (des belges enfait) qui aurait renié, toujours d’après Thom, l’idéal de la science d’expliquer le monde. Quelques scientifiques médiatiques, habitué des plateaux (Salade, je pense que tu connais mieux: je n’ai pas la télé) toujours les mêmes, Axel Kahn (frère de Jean-François et CNRS/Rhône-Poulenc) pour la bio-éthique et autres sujets chauds (Dieu par exemple avec Onfray, Attali, un psy muslim, le ronronnant M. 23 etc. etc.). Pour l’environnement? Cousteau est mort, reste Hulot? Parmi les chercheurs qui ont un peu de renom? Pour le climat juste (en écologie? Barbaud?) Le Treut est aussi présent que discret, Sadourny? (Salade nous comptons aussi sur toi pour des précisions sur cette question.) ? Remarquons enfin que cette vulgarisation est surtout le fait de programme très officiels et étatiques: par le monopole sur les programmes d’enseignement scolaire, par la place de grandes insitutions (La Villette est le temple colossal et officiel d’un culte rendu à la technoscience avec ses grnds donateurs aussi: Rhône Poulenc et autres représentés aux côtés des saints et des reliques), de programmes officiels même s’il sont mis en oeuvre sous couvert d’associations (la Main à la Patte ou les Petits débrouillards etc.) peu soucieux de sensibilisation en matière d’environnement et au final d’explications qu’ils jugent peut-être réservés à un public plus élitiste. Je connais assez bien aussi la manière dont on été prise les décisions lors de la création de la Galerie de l’Evolution au Museum sous Miterrand… Assez savoureux. Au final c’est très beau, mais en matière d’éducation et de compréhension? Je crois au contraire qu’il faut faire l’effort aussi de ne pas laisser aux mains des experts tous les outils d’évaluation qu’ils ont quand même élaborés si eux-mêmes ne sont en mesure de s’en servir plus efficacement.

  26. Les « sceptiques » comme ‘Noaa’ aiment beaucoup citer les articles de presse qui s’appuient sur le travail de Solanki pour dire que l’activite solaire est la cause du rechauffement.

    Voici un extrait de l’article publie par Solanki et d’autres dans Nature en 2004 (article qui est a la source des affirmations des « sceptiques »): « It was shown that even under the extreme assumption that the Sun was responsible for all the global warming prior to 1970, at the most 30% of the strong warming since then can be of solar origin. »

    traduction: « Il a ete montre [par Solanki lui meme dans un article en 2003] que meme si l’on fait l’extreme supposition que tout le rechauffement global d’avant 1970 est du a l’activite solaire, au plus 30% du fort rechauffement depuis (1970) peut etre d’origine solaire »

    http://www.mps.mpg.de/projects/solar-mhd/pubs/solanki/Solanki_et_all_2004_nature.pdf

    Sans aucun doute, Solanki ne dit pas qu’une recrudescence de l’activite solaire expliquerait la majeur partie du rechauffement, en fait il dit exactement le contraire: meme s’il fait une assomption farfelue, au plus la radiance solaire expliquerait 30% du rechauffement. Il existe donc 3 possibilites: a) ‘Noaa’ a lu l’article ecrit par Solanski et n’y a rien compris, b) ‘Noaa’ a lu l’article par Solanki et l’a tres bien compris mais il ment, c) ‘Noaa’ n’a pas lu l’article par Solanki mais il s’en moque parce que ce qui l’importe est de semer le doute a n’importe quel prix (meme celui de repandre de la desinformation). Bref, aucun scenario n’est tres favorable a ‘Noaa’, entre duplicite et incompetence, il est difficile de choisir …

  27. Amis Terriens bonjour,

    Ici le docteur Spock du vaisseau Enterprise actuellement en orbite autour de Neptune.
    Cela fait longtemps qu’on vous observe, notre guide de conduite normalement nous impose de ne pas intervenir dans les cultures en observation … Mais quand même… heu… comment dire, il y a des limites à tout!
    Amis savants, artistes, philosophes et tous les autres, Ne croyez vous pas qu’il est temps de faire pression, sur les instances supra-nationales (genre Nations-unis) d’une manière ou d’une autre qui soit relayé pas les médias grands publiques? (mais surtout n’effrayez personne). Histoire de symboliquement marquer le coup?
    Vous pourriez donnez un nom à toute l’affaire, Pourquoi pas « Les pieds dans le plats »?
    Quand à trouver des solutions pour vivre très très bien sans consomner trop d’energie, il y en a, pleins. Mais bon, il faut le DESIRER.

    Longue vie et prosperité

    Docteur Spock

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