Cher noaa

Outre le fait que vous soyez, à l’opposé de tout le monde ici, anonyme, je n’aurai qu’une remarque à opposer, cher noaa, à votre talent. Vous pouvez toujours reprocher à adrien de vous « insulter ». Mais à relire l’ensemble de vos contributions, je parviens à une certitude: à force de balancer des idées reçues, sans jamais argumenter -soyons sérieux, il y a belle lurette que les climatologues les plus sérieux ont abandonné l’idée de mettre le réchauffement climatique constaté sur le dos de l’activité solaire-, et sans cesser d’insulter les gens, vous n’avez rien à faire ici. Libération, journal de pacotille? Animé par des journalistes de pacotille? Et bien, merci de passer votre chemin, je suis las de lire votre bile et vous remercie d’aller la déverser ailleurs. D’ailleurs, je finirai par employer les moyens dont je dispose, si vous vous obstinez à ne pas respecter les règles élémentaires de la bienséance, pour vous faire taire, ici s’entend.

Que l’administration Clinton ait été minable dans les discussions préliminaires de Kyoto, cher noaa, je vous le concède. Mais n’oubliez pas comme vous faites semblant (à moins que cela soit de l’ignorance) que Clinton (que je ne porte pas spécialement dans mon cœur) a du composer avec un sénat républicain, téléguidé par monsieur George Bush père. N’oubliez pas non plus que Richard Lindzen, que vous citez sans en donner le pedigree, s’est fait bien discret depuis, scientifiquement parlant, sur la question du lien entre réchauffement et activités humaines. Et comme le rappelait un non moins éminent scientifique, M. Lindzen a, en quelques années, triplé son évaluation personnelle du réchauffement. A force de tripler, il finira par donner des prévisions bien pires que celles de l’ONU, qui semblent tièdes, vu l’accélération des feedback positifs. A entendre ce M. Lindzen, le salut de la planète réside dans le maintien d’une pollution (en particules) élevée, qui ont au moins l’avantage (pas toutes) de freiner le réchauffement de notre climat.

Pour information, une fois n’est pas coutume, je reproduis ici l’un des seuls articles publiés hors des Etats-Unis qui ait jamais donné la parole à cet éminent météorologue. Un papier publié en 2001 dans les colonnes de ce journal « de pacotille », sous mon humble signature (ah, si les journaux français voulaient bien prendre le meilleur de The Economist -l’absence de signature qui engage le journal entier)… Un journal dont j’ai le malheur de croire qu’il donne une information honnête sur le climat et son évolution.

PS: cher noaa, au moins, veillez à utiliser un pseudo qui n’entâche pas l’honneur d’une institution qui a jusqu’ici fait preuve d’une modération rare dans le débat qui nous oppose. Peut-être pourriez-vous vous autoproclamer george@walker_bush.com?

Pour information, cet article paru dans Libération le 20 juillet 2001…

L’effet de serre échauffe la communauté scientifique
L’unité de façade des chercheurs masque des divergences de point de vue.

A force, on finirait par croire que les scientifiques radotent. Oui, le climat se réchauffe. Oui, l’atmosphère se charge en gaz à effet de serre. Deux certitudes reliées par une quasi-évidence: outre la variabilité naturelle du climat, la main de l’homme porte une lourde responsabilité.
Mais cette unité de façade, renforcée par la publication cette année des prévisions des experts du Groupe intergouvernemental d’étude du climat de l’ONU (Giec), masque un débat qui se poursuit au sein de la communauté scientifique.
Différends. Une poignée de chercheurs refusent d’avoir tort contre tous et n’hésitent pas à porter leurs différends scientifiques sur la place publique. Il en va ainsi du météorologue américain Richard Lindzen, du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’homme, dont on dit que George W. Bush lui prête une oreille attentive, ne décolère pas. Il est pourtant l’un des onze auteurs du document du Giec. «L’idée d’une opinion dominante est plus une construction médiatique et politique que scientifique. Il est douteux de constater un large consensus sur tous les aspects d’un problème aussi complexe.» Il n’est pas d’accord avec la principale conclusion du rapport, qui avance une fourchette de 1,4°C à 5°C pour le réchauffement climatique d’ici un siècle. Sans contester l’ampleur des émissions à effet de serre et la réalité du réchauffement de 0,6°C constaté depuis la révolution industrielle, il souligne que «cette augmentation s’est principalement produite avant 1940. Ensuite, elle a été très faible. Il y a bien eu une augmentation rapide de 0,25°C à la fin des années 70 et au début des années 80, mais elle semble être associée à un changement rapide de régime atmosphérique sans rapport avec l’effet de serre.» Selon lui, une brutale modification de la température atmosphérique en 1976 aurait mis moins de dix ans à se répercuter au sol. «Un ajustement aussi rapide induit une faible sensibilité du climat.» Autrement dit, si effet catastrophique il doit y avoir, il se serait déjà produit.
Vagues. Cette vision est jugée iconoclaste par Stephen Schnei der, de l’université de Stanford (Californie) et lui aussi expert au Giec. «Il y a effectivement eu deux vagues de réchauffement. L’une de 1910 à 1940, et l’autre du milieu des années 70 à aujourd’hui, au moins aussi importante. Mais la vitesse de réaction du climat reste une énigme et on ne peut absolument pas trancher entre des sensibilités faible et forte sur la base de ces événements.»
Pour Lindzen, le réchauffement sera tempéré par des mécanismes de réactions «négatives», refroidissantes. Alors que la réduction de la couverture neigeuse et glaciaire aux pôles ou le probable dégel des sols sibériens sont souvent évoqués pour souligner la réaction «positive», le météorologue reste persuadé que la couverture nuageuse va se développer et donc réfléchir plus de rayonnement solaire. Pour lui, le réchauffement ne devrait pas dépasser un degré. «Tout le monde est d’accord pour dire que les phénomènes de réaction peuvent modifier sensiblement les choses dans un sens ou dans un autre», répond Stephen Schneider, qui juge le débat «d’un autre âge. C’est bien pour cela que la fourchette donnée par le Giec est aussi large. Mais je suis ravi de constater que Lindzen a revu ses prévisions à la hausse. En 1995, il annonçait un réchauffement d’un tiers de degré seulement.»
Ces divisions soulignent les différences d’approche qui subsistent chez les scientifiques. Richard Lindzen et d’autres irréductibles dénoncent le caractère subjectif de la prévision. «Par définition, tous les événements à venir donnent lieu à des prévisions subjectives, réplique Stephen Schneider. On ne peut les vérifier par l’expérience avant qu’ils se produisent. Ceux qui détestent la subjectivité contentent peut-être leur sens de l’objectivité mais s’empêchent de faire des hypothèses sérieuses sur les risques et les bénéfices de l’activité humaine.»
Flou. Reste l’épineuse question des incertitudes que laissent planer les modèles. Le flou qui entoure les prévisions du Giec est dénoncé aujourd’hui dans la revue Science par une brochette de scientifiques, du MIT pour la plupart mais pas pour autant d’accord avec Lindzen.
Ils soulignent que les décisions politiques réclament des prévisions éclairées de leur probabilité, et regrettent que le groupe d’experts ne donne aucune indication (1). Dans le même numéro de Science, une équipe répond que l’incertitude n’est pour le moment chiffrable qu’avec des modèles sim plifiés (2). L’absence de probabilité était le prix à payer pour baser les prévisions sur les modèles les plus performants. C’est d’ailleurs avec un modèle simplifié que l’équipe du MIT et une autre, américano-allemande, calculent une probabilité de 90 % pour un réchauffement de 1,1°C à 4,5°C pour les premiers et 1,5°C à 4,5°C pour les seconds (3).
Projet européen. Dans l’Union européenne, souligne Serge Planton, de Météo France, «un projet doit démarrer en septembre. Il permettra à terme d’échanger les modules de calcul des différents laboratoires pour tester différentes combinaisons d’outils et progresser en matière d’incertitudes». Pour Stephen Schneider, «beaucoup d’entre nous pensent qu’il y a 10 % de chances que Lindzen ait raison. Mais il y a également 10 % de chances que les conséquences du réchauffement soient catastrophiques et une probabilité énorme qu’il y ait des changements importants». Ne rien tenter pour renverser la tendance serait donc prendre de gros risques pour l’avenir de la planète.
Denis Delbecq
(1) Reilly et al., Science du 20 juillet 2001.
(2) Allen et al., Science du 20 juillet 2001.
(3) Wigley et al., Science du 20 juillet 2001.

82 commentaires

  1. Réchauffement climatique sur mars ?

    L’évolution de la calotte glaciaire sud de la planète Mars a donné des ailes un peu rapidement à quelques personnes qui y ont vu la preuve que le réchauffement terrestre est du à l’activité solaire et non à l’activité humaine.

    Or il est très vraissemblable qu’il n’y ait pas de lien entre réchauffement et évolution de cette calotte et que ce soient des phénomènes météo typiquement martiens (tempêtes de poussières, tornades) et non pas un changement d’activité solaire qui soient à l’origine de cette évolution.

    L’activité solaire est d’ailleurs actuellement en diminution et n’explique donc pas la « fonte » ou sublimation de la calotte sud (idem pour le réchauffement terrestre).

    Plus d’info sur :
    http://www.realclimate.org/index.php?p=192

    Info transmise par « Météor ».

    @+

  2. Pour répondre à Red_Shift… rassurez-vous !!
    Les lecteurs de ce blog sont sans doute plus nombreux que ce que vous croyez. Je vous avoue que parfois, certains textes de « bloggeurs » font référence à des textes ou à des notions scientifiques de « haut vol » pour le commun des « bloggeurs » (comme moi !!). Difficile alors d’apporter sa contribution au débat…
    Continuez donc de faire vivre ce blog. Vous êtes lu !!

  3. Je ne sais pas si nooa continue à nous lire, mais en tout cas même lui aura eu droit à la réponse à sa question. Bon pour la calotte martienne il faut donc croire que ce sont les petits hommes verts décidément, si le soleil n’est pas en cause, ce qui est plutôt rassurant.
    Le monde est un théatre comme les blogs, mais il ne lésine pas sur le carburant pour avancer quand sur ceux-ci les clones se multiplient sans frais. 1,2 kg de déchets nucléaire par français et par an, voilà ce que produisent les 19 centrales de l’hexagone, nous apprend la lecture de «Avis de déchets» de Jean-Luc Porquet dans le Canard consacré au «grand débat national» sur la question. Cela n’a pas d’incidence directe sur le climat mais cela prend de la place.
    Une remarque en passant, autant on parle du devenir des déchets autant personne à ma connaissance ne s’est posé la question du transport de la matière première. L’uranium français provient pour l’essentiel d’une mine en plein désert à Arlit au Niger et je n’ai aucune idée de l’itinéraire et des moyens utilisé pour l’acheminer en France. Il faut bien pourtant qu’il gagne un port et pour y être transbordé sur un bateau mais où?
    Oui notre monde est aussi très matériel et sans vouloir rentrer dans tous les détails il est bien quand même d’être un peu informé.
    Entièrement d’accord avec Salade sur «l’approche individuelle, essentielle» mais qui «a des limites bien en decà de ce qui est nécessaire à l’émergence d’un projet à la mesure des problèmes que nous avons nous-même créés.» Déjà nos vies sont tellement conditionnées par les sociétés dans lesquelles nous vivons que nos marges de choix individuels sont en effet assez limitées et ne suffiront pas.
    Ne nous reste plus qu’à oser le projet de société novateur alors…
    On parle beaucoup de l’Asie mais si la pensée préindustrielle encore vivace dans certains de ces pays est sûrement très intéressante mais en effet le Japon est quand même la deuxième économie au monde et un gouffre de pétrole, comme le rappelle judicieusement Assurancetourix… A remarquer quand même les remarquables capacités d’adaptation qu’a su montrer ce pays rendent peut-être certains espoirs moins illusoires. Puisqu’on en parle, nous n’avons pas de nouvelles du PIB vert proposé par les Chinois mais qui semble bien oublié chez eux, mais il y a mieux. Je ne l’aurais pas trouvé s’il ne m’avait pris la fantaisie d’acheter Libé ce matin plutôt que de le lire sur le Web car j’y consulte rarement les pages économies, alors qu’en version papier on peut tout feuilleter d’un coup. Un simple entrefilet sur un colloque d’«éminents économistes» au Japon qui ont déclaré que «le Japon a énormément de choses à apprendre du Bhoutan» qui mesure ses progrès en «bonheur national brut», incluant depuis les années 70 «le développement socio-économique équitable, la préservation de l’environnement, la promotion de la culture et la bonne gouvernance.» Appliqué à la France, cela donne quoi?

  4. Il faut d’abord commencer par mesurer juste.
    Le PIB est obsolète.
    Le taux de chomage est truqué.
    Des tas de paramètres économiques sont biaisés.
    Les enjeux sont souvent supranationaux alors qu’on nous fait croire qu’ils restent nationaux.
    etc…
    Il faut de nouvelles élites responsables.

  5. Et on dirait que mon dernier post est parti deux fois, mais ce n’est pas très grave.

    Salade à propos d’élites responsables il y a un autre article très intéressant de Jean-Luc Porquet dans le «Canard» sur la grippe aviaire. Les pays industrialisés ont tout misé sur le Tamiflu de Roche qui peine à suivre la cadense au grand plaisir de ses actionnaires. «La France en a commandé 13 millions de doses: il n’y en aura pas pour tout le monde, et seuls des combattants de première ligne (le personnel médical) et les gens importants (flics, politiciens) y auront droit.» Les flics pour garder les pharmacies prises d’assaut? Ne riez pas, j’ai entendu des rumeurs comme quoi cela aussi était envisagé. Pour vous consoler sachez que question efficacité le coûteux remède (53.25 dollars pour cinq jours) est loin d’être très sûr.

    En revanche la FAO peine à rassembler 100 millions de dollars, ce qui est modeste au regard des sommes dépensées pour préserver nos élites et ceux qui les protègent, nécessaire pour financer son projet de prévention à la source, en Asie du Sud-Est. Salade, vous n’auriez pas renié sa conclusion: «Que voulez-vous? Nous préférons les solutions grandioses, technologiques et coûteuses, même si elles sont aléatoires, à celle qui découlent du simple bon sens, de l’expérience du terrain, et paraissent modestes. Pourquoi? Parce que nous sommes modernes, nous!»

  6. à jm,

    votre remarque sur le Bhoutan m’évoque une jeune femme originaire de ce pays que j’ai rencontré il y a quelques mois.
    elle m’expliquait qu’en matière de tourisme, par exemple, celui-ci est entrêmement réglementé, car le Bhoutan possède de magnifiques paysages (il est à flanc du massif de l’Himalaya) qu’il faut préserver. Donc pour le visiter, conditions drastiques : visa, être forcément dnas un groupe, qui plus est encadré par les autorités locales. ça sonne un peu « soviétique » comme ça (je vous rassure, le Bhoutan est une démocratie), mais c’est le prix à payer pour sauvegarder sa nature…
    imaginer la même chose en France par exemple : 76 millions de touristes. Impossible, tout simplement.
    pour le reste, oui, elle m’expliquait que la notion de « bonheur national brut » existe là bas. Pourquoi ? parce qu’on n’y singe pas le mode de vie occidental (leur culture est très marquée par le bouddhisme, avec notions inhérentes de sobriété), parce qu’on est respectueux des gens et de la nature, parce que le « mode de vie » n’est pas un fin en soi…
    elle m’expliquait que la pauvreté existait évidemment dans ce pays, mais que c’était une pauvreté assumée et accompagnée, pas du tout dans la logique d’une confrontation « riches-pauvres ».
    donc évidemment, en occident, on est loin de cette logique…
    elle même était la seule architecte du pays qui s’occupait de la préservation des monuments historiques. Sacré boulot vu le chantier des temples et des villages qui existent là bas. en tout cas, oui, leur logique semble être… d’être humain, au sens humaniste du terme.
    combien de réels « humanistes » parmi nos dirigeants, et même parmi nous ?

  7. jm, excellente base d’analyse que votre texte.
    En fait, toujours cette téléologie technique!
    On refuse de changer de cadre, càd par exemple limiter la taille des élevages, espacer pour minimiser les maladies, éviter l’usage intempestif d’antibiotiques que nous retrouvons en nous.
    Hélas toujours réparer plutôt que de repenser.
    Je lance un pavé dans la mare:
    la réparation Canada-Dry perpétuelle proposée par les politiques que nous avons mérité est obsolète.
    L’Europe devrait tirer le bateau alors qu’elle peine à bouger, toute absorbée par son ogritude.
    On n’est pas dans la m…

  8. Salade,
    merci pour les compliments, mais là je ne fais que citer Porquet pour l’essentiel. Et cela fait quand même des années qu’il rame aussi à contre-courant… Reste quelques voix isolées comme cela. L’opposition politique? En France c’est triste à dire mais il n’y a que Bayrou qui s’oppose un peu, les socialistes sont trop occupés par leur querelles de présidentiables. Sur les grands choix de société, il n’y a rien à en attendre de toute façon mais ils n’assurent même plus le service minimum. Hollande promet toujours de la croissance et la relance de la consommation ce qui ne mange pas de pain… Mais on ne les entend même plus sur des sujets qui semblaient pourtant ouverts pour eux comme le bradage des autoroutes. Pas très écolo comme préoccupation? Que le gouvernement fasse cadeau de ces équipements publics à des actionnaires privés qui n’auront rien d’autre à faire qu’à encaisser le revenu des péages sans que personne ne s’offusque est quand même un peu assez sidérant. A ce train-là, au niveau budgétaire, ils vont avoir du mal à arriver en 2007 (cf. Le Canard toujours)…

  9. Oui, jm, privatiser les autoroutes, puis l’électricité, puis la poste, puis l’eau, puis l’air. Respirez, vous êtes client.

    Allez, je fais de la politique pour voir si Denis me censure.
    Je voudrais demander à Mr Barroso si c’est en créant un fonds anti-mondialisation qu’on lutte contre elle?
    Toutefois je ne cherche pas à défendre Chirac le contre-opportuniste.

    A propos de REACH (quel usine!), rétablissez d’abord la nomenclature complète de composition des aliments, qui a été abandonnée dès les années 80. Voir le fameux mot fourre-tout « AROME » (je ressasse, je sais). Exemples des E1xx cancérigènes qui sont acceptés, telle l’amarante.
    Bref les lobby sociétaires ont complètement aromatisé le discours des eurocrates.

    Je créerais bien un fonds anti-privatisation pour lutter contre les tarifs abusifs!
    Retour aux émissions normales.

  10. le cas Barroso

    1. c’est à sa manière un chantre du libéralisme haute dose, on l’a bien vu sur les récents débats européens.

    2. donc à mon avis aussi condamnable qu’un Bush, en matière de choix économique et écologique.

    3. silence assourdissant des Ecologistes européens à ce sujet, qui préfèrent cogner sur Bush en évitant soigneusement de critiquer le premier représentant d’une Constitution qu’ils ont eux mêmes approuvé du bout des lèvres.

    4. ???

  11. Oui, non pour corriger, mais pour réagir au propos de Salade, bien sûr on connaît la chanson. Privatiser, privatiser. Après le « plus d’ouvriers, plus de problème » de la restructuration de l’industrie et des délocalisations c’est la nouvelle rengaine. Mais ce que je tenais quand même à souligner était le caractère très brouillon et périlleux de l’entreprise, cette fois. Cela me rappelle vraiment ce que faisait le gouvernement argentin avant le corralito. Plus on vend d’entreprises publiques plus le trou de la dette extérieure s’accroit, on dilapide le patrimoine pour le privé, on mange son blé en herbe et à la fin on se retrouve à poil. Là-bas beaucoup disaient que c’était vendre le pays aux étrangers, américains ou français, mais le capitalisme n’a pas de nation et l’état français est à ses genous (il n’y avait qu’à écouter Villepin tout à l’heure, au courant de rien, l’effort toujours, il aurait laissé pourrir le conflit à la SNCM pour pouvoir imposer une solution mixte à des capitalistes, sinon même son ami, son ami pourtant! Butler n’en voulait pas, sans façon, merci. Il n’y a plus de respect). C’est bien la première fois que je me marre en lisant des détails sur les comptes de l’état, même dans le Canard, mais là, la manière dont tous se refilent la patate chaude, se font remonter les bretelles par le FMI, sifflotent, se défilent et s’accusent mutuellement quand ils sont pris la main dans le sac… Avec Borloo, ministre de la cohésion sociale, imperturbable au milieu de ces baltringues et des expulsés, le bon élève qui garde dans le naufrage à petit feu les yeux rivés sur les chiffres du chômage, une gomme à la main. En face? Hollande, je vous le laisse et sinon Delanoë radote sur les jeux olympiques: http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43459
    Mais pardon faut parler parler politique sinon ça fache. Encore que vous les Belges, vous êtes libres d’en penser ce que vous voulez, non?

    Rien à voir: j’ai appris dans métro le projet de réduire Libé papier. Déjà que je ne l’achetais plus trop souvent, cela fera encore moins je pense. Le projet de gros numéro du week end avec supplément télé me paraît une pure incongruité? Et il y aura peut-être plus de journalistes de Libé sensibles à la question sociale mais, dommage, ils n’écriront plus dans Libé.

  12. Une très mauvaise avant d’aller me coucher: Villepin, il n’aurait pas pu lui revendre la Corse avec à Butler, histoire d’être tranquille?

  13. A propos de cette sncm, on devrait arriver à un accord dans 20 ans avec une participation du personnel de 8,57838491622 %

  14. ERRATUM:
    8,57838491622… %
    le gouvernement laisse la porte ouverte.

    Je sais Denis, on est loin de l’écologie.

  15. Y a de l’irrationnel dans l’air.

    Ce matin, le gign a arraisonné la corse, ce bateau ivre.

  16. Je lis avec intérêt dans cet article de libé:
    1 homme sur 5 est au boulot entre minuit et 5h00
    (voir aussi l’augmentation pour les femmes)
    http://www.liberation.fr/page.php?Article=329381
    vous avez dit Progrès?
    Que nenni! Nos sociétés sont donc en « Régrès ».
    Que s’est il donc passé?
    Difficile pour les états de lutter contre la mondialisation, mais si en plus l’Europe de Mr Barroso « ouverte » ne s’y intéresse pas, il est clair que nos sociétés vont exploser (chomage massif et pauvreté associée -y inclus celle des états-).
    On sent déjà le tirage entre privé et public*

    *public minimum nécessaire pour controler le pouvoir

  17. Plus haut : « Le problème de la France est un problème de fond, la position de l’enfance. Toujours une sale chose dont on ne sait que faire. Pourquoi? »

    Peut-être parce que que la vérité sort de la bouche des enfants ? Notre premier ministre hier soir a fait la démonstration de son manque flagrant d’empathie, quand après avoir loué les vertus du patriotisme, il s’est retrouvé assis en face de quelqu’un qui exprimait une souffrance aussi intense que sa colère, et qui lui expliquait que, tout patriotisme égal par ailleurs, il était (comme des centaines de milliers de personnes) dans l’incapacité de se loger, bien qu’étant travailleur français. Si j’avais regardé l’émission en présence d’un enfant, il m’aurait probablment demandé « pourquoi le monsieur il est en colère ? ». La réponse c’est que le monsieur souffre de sa situation. Et également qu’il se rend bien compte que l’autre monsieur est incapable d’en prendre la mesure. Manque d’empathie. Manque d’amour. Le poète n’est pas sensible au fond.

    Mais on s’occupe de nos enfants, parait-il. Bien sûr on tolère les skyblogs, mais comme autant de terrain de jeux lucratifs pour le tolier et qui dynamisent indirectement l’économie de cette société dite « de l’information ». Et puis qui peut prouver que les bandeaux de pub « Tu te trouves grosse ? Appel vite le 3XXX » sont néfastes pour les ados ? Qui peut faire la démonstration que les dialogues en langage codé, version SMS/NTM/LP sont appauvrissants ou morbides ? C’est plus aisé en revanche d’identifier du sexe qu’on dira omniprésent, les « gros seins et gros culs » de Souchon, et de crier au loup dans la bergerie. Vite vite, légiférons. Peut-être qu’on devrait leur donner la parole, à nos gosses, les laisser parler, à Mr Villepin et consors. Ce sera pas de la langue de bois, au pire le nez comme Pinnochio. Ils ont des gamins au fait, tous ces gens qui nous gouvernent ?

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