Questions pétrolières

Décidément, George Bush a de la suite dans les idées. Lundi, constatant l’impact de l’ouragan Rita sur les raffineries de pétrole texanes, Bush a exhorté ses compatriotes à modérer leur soif d’essence: "Nous pouvons tous jouer un rôle en nous montrant plus économes avec l’énergie". Mais le même jour, un peu plus tôt, il avait tenu un tout autre discours. "Nous avons besoin d’augmenter nos capacités de raffinage"… Bel exemple de cohérence politique. Pour info, la nouvelle législation fédérale en préparation à Washington imposerait une baisse de 10% de la consommation des grosses voitures… d’ici 2011.

39 commentaires

  1. « pour info mon but n’est pas de vous convaincre étant donné la complexité »

    Salade, vous avez trouvé le mot. Complexité. La climatologie est une science tres complexe et personne n’est sur. Surtout pas les spécialistes qui sont prudents et souvent en désacord.

    Alors laissez moi me moquer des vulgarisateurs. Il y a ‘vulgaire’ dans ce mot, non ?

  2. Moquez-vous, troll « nooa », si vous ne savait faire que cela, en silence bientôt. N’aurez-vous donc rien appris? Vous vous invitez toujours ici dans le seul but de nuire avec un acharnement rare aux débats libres sur Internet et tenter d’y censurer jusque sur les blogs toute information et contestation sérieuses sur les sciences, leurs résultats qui ne se limitent pas à des conclusions numériques, la manière dont ils sont acquis, leur politique etc. sans connaissances ni esprit, platement, systématiquement. Pour la vulgarité, vous êtes mieux placé que quiconque pour donner des leçons en effet.

  3. « Noaa » a écrit :

     » Je suis un écologiste puisque je poste sur ce blog, et je pense qu’il y a des choses plus importantes que l’hypotetique influence de l’homme sur le climat.
    La France est une poubelle, on y fume partout, le diesel (deuxième cause des cancers du poumon) y est encourage. Les navires-poubelles ont dévasté les cotes. Paris est légendaire pour ses crottes de chiens.
    50 Tchernobyls en puissance vous donnent l’elecricite et ruinent les paysages de la Loire…L’eau de la Bretagne est imbuvable. Et vous voulez parler d’écologie ? Vous savez novo que vous dégagez une demi-tonne de CO2 par an rien qu’en respirant ? Et c’est ce gaz qui vous inquiète ?  »

    J’avoue que c’est la première fois que je lis quelqu’un qui s’inquiète plus des conséquences pour l’humanité des crottes de chien à Paris que des conséquences du réchauffement de la planète…Je vous invite à hiérarchiser les enjeux.

    En ce qui concerne le CO2 produit par respiration, simplement un petit rappel : le CO2 est assimilé par les plantes (photosynthèse) plantes qui sont consommées par les animaux. Vous mangez des végétaux et des animaux. Le bilan carbone est complètement nul. Le carbone que vous rejettez dans l’atmosphère par respiration a été un jour fixé par un organisme photosynthétique.

  4. Salade, Bleue, juste une précision: il reste des matières organiques dans les excréments. Avec toute une communauté de bactéries, sinon quelques vers, en prime qui poursuivront la décomposition au-dehors.
    (Pour boucler le cycle du carbone.)

    Sur le sol ou dans une station d’épuration? Je suis sûr que cela n’est pas sans influence sur l’évolution du CO2 vu les densités et concentrations humaines. Et il est même possible que certains aient fait des calculs (Jancovici?).

    Une question d’échelle, comme disait Salade, plus haut.

    Sur les vaches, les histoire de méthanes sont prétendument assez sérieuses: ce sont des émanation de leur processus digestif. Elles entretiennent un mutalisme avec des bactéries dans leur estomac (de forme compliqué, avant on l’enseignait aux premiers enfants d’une laïque encore très rurale) qui sont capable de dégrader la cellulose (peu de consommateur en sont capable et sa dégradation est surtout le fait de décomposeurs dans le sol ou ailleurs).

    La manière dont se forme le CO2 n’est bien sûr pas indifférente. Le pire est la combustion, bien sûr. Cela donne de haute flamme et cela s’épuise vite, qu’il s’agissent de matière organique ciontemporaine ou fossile. Le mieux est la formation du pétrole? Jancovici a fait des calculs, c’est très lent, mais ce n’est pas le seul piège à mon avis.

    La dimension sociale

    Donc on connaît le taux de méthane mais je ne sais pas s’ils tiennent compte des modes de production. En tout cas les notre ne sont pas extensibles à l’ensemble de la terre car ils consomment trop d’énergie.

    Il suffit de regarder nos campagne sans y chercher systématiquement les bribes d’un ancien pittoresque. Beaucoup d’intrants en pétrole pour mouvoir tous ces engins, fabriquer ces engrais chimiques, transporter ces farines alimentaires, la viande. Une immense usine à champ ouvert. Les grandes lignes du paysages, hérité d’activités passée ne doit pas nous tromper: c’est une usine que nous contemplons avec des équipements assez impressionant, ces silos à l’entrée de villages désert traversé par les poids-lourds d’alimentation…

    D’où la difficulté rencontré lorsque l’on tente d’imaginer un transfert de la production de l’énergie au monde paysan pour économiser le pétrole: les seuls chiffres dont nous disposons souvent sont ceux des pays les plus industrialisés et leur filière privilégiée.

    Qui pense à demander au paysan africain de produire sa propre essence? Et pourtant il aurait peut-être plus de chances que les notre dont la trop grande productivité au regard même des normes européennes officelle est largée compensée par un grand gaspillage de pétrole.

    Il s’agit d’une agriculture très intégré dans un système industriel très global et s’appuyant sur des infrastructures locales géré par l’état ou des administration locale.

    A quelle échelle se prennent les décisions politiques?

    Il est clair qu’actuellement le seul puits de CO2 existant tire sa source dans la photosynthèse mais le monde paysan n’en est pas plus économe que tout un chacun. Ils en parlaient en Chine, ici aussi. Pour une synthèse sur les bilans énergétiques en chiffre, Jancovici l’a fait. Il a fait aussi la part de l’énergie dans nos assiètes (il y a eu des débats ici entre Denis et d’autres) mais la part d’énergie d’origine photosynthétique directe et non fossile doit être faible.

    Il vaut mieux un peu hiérarchiser les problèmes. Nos habitudes alimentaires? Oui bien sûr mais surtout les modes de production, de transport etc. actuels, et avec la manie de l’emballage (le pétrole ça sert aussi à fabriquer des matières, pas que pour l’énergie: j’ai eu les chiffres pour les sacs plastique: -20% en deux ans je crois mais juste pour ceux distribués au caisse ou de plus en plus vendus…), notre vie quotidienne est très intégré dans un grand système industriel (… les sacs plastique ont réussi à soulever quelques discussions ici.).

    C’est compliqué aussi la politique…

  5. Moins consommer, même Jancovici le dit dans l’expansion
    http://www.lexpansion.com/compteur/compteur.asp?compteurId=689redirURL=http://www.lexpansion.com/art/23.0.68348.0.html
    quand on désespère du retour d’une croissance forte
    et que la Chine s’équipe en voitures (témoignage sur le vif dans les lettres de Chine de Pierre Haski: la voiture et la lune» http://chine.blogs.liberation.fr/pekin/2005/09/la_voiture_et_l.html
    ce qui nous permet de vérifier quelques constatations déjà faites: localement cela permet de transporter plus de monde plus lentement (qui s’il n’était pas assis dans une voiture serait prêt à passer cinq heures à se déplacer à ce rythme pour aller au boulot ou faire les courses?).

  6. Autrefois les hommes construisaient en bois, s’habillait de peau de bête et stockaient ainsi du carbonique organique.

    Aujourd’hui ils s’habillent de pétrole et vivent dans le béton et l’acier.

  7. Tous avec les Corses pour la décroissance? Avec l’état et les syndicats, et mêmes les touristes, ils font une petite expérience sur l’Île de Beauté en ce moment mais je ne sais pas si c’est bien contrôlé:

    « La Corse menacée de pénurie et de paralysie », par Marc PIVOIS, vendredi 30 septembre 2005 (Liberation.fr – 20:07) Bastia, envoyé spécial.

    « Après les stations-services, désormais fermées pour la plupart, ce sont les supermarchés et les supérettes de toute l’île qui sont prises d’assaut. Depuis vendredi matin, la pénurie est le grand sujet…» http://www.liberation.fr/page.php?Article=327809

  8. A venir: Paris, mercredi 5 octobre 2005
    19h00 – Débat avec Yves Cochet, auteur de « Pétrole, l’Apocalypse », Benoît Lebot, expert en économies d’énergie au PNUD et porte-parole de négaWatt et les coordinateurs du dossier d’EcoRev’, « Energie, à contre-courant. » Le 5 octobre à Paris
    Rendez-vous à la mairie du 2e, 8 rue de la Banque 75002 Paris (Métro Palais Royal ou Bourse).

    Voir l’article Vers une crise de l’énergie ? le débat:
    http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43033

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