Huitres calorifères

Une eau plus chaude menace le tourisme… dans les pays froids. Une étude du New England Journal of Medicine s’est penchée sur un cas rare d’intoxication alimentaire. En juillet 2004, une soixantaine de personnes avaient été malades à bord d’un paquebot qui croisait dans les eaux de l’Alaska. En principe, elle sont bien trop froides pour que la bactérie Vibrio parahaemolyticus puisse se développer. Il lui faut plus de 15 degrés… Mais l’enquête scientifique a permis d’incriminer la consommation d’huîtres produites dans des parcs à plus de mille kilomètres au nord de la limite connue de présence de la bactérie. Verdict des scientifiques, c’est bien le réchauffement de l’océan qui explique cette contamination. Quand à savoir qui est le coupable du réchauffement, j’ai bien mon idée mais je ne vais pas relancer ici le débat…

11 commentaires

  1. On comprend dès lors l’extrème difficulté à effectuer des mesures fiables dans des éco-systèmes marins devenus dramatiquement instables (t°+ courants modifiés, espèces invasives, pollutions diverses remontant la chaîne alimentaire, pisciculture (antibiotiques, OGM), surpêche, etc…).

  2. Merci, Denis, de toute façon il n’y a pas d’huîtres sur Mars et je crois que pour les causes on pourra se contenter de renvoyer à quelques échanges précédents. Tout cela m’a tellement fatigué que j’en ai même perdu mon pseudo…
    Pour les huîtres, et bien c’est typiquement le genre de conséquences locales difficiles à prévoir… Il ne faut pas croire cependant que les écologues se soient désintéressés de la question et que ce genre d’infos constitue une surprise pour eux. Il y a douze ans et plus lors de mes études, la question était assez clairement posée, tout au moins en théorie.
    Reprenons. A l’origine l’écologue s’intéresse justement aux communautés naturelles, aux relations des organismes et de leurs populations avec leur milieu, environnement abiotique (ce qui est non vivant dans l’environnement) et autres organismes et populations (la biocénose, l’association des organismes vivant dans un milieu donné). La température est typiquement un facteur abiotique qui influence la vie d’un organisme et elle déterminera souvent même sa présence à un lieu. Ces questions relève de l’écologie des organismes, des populations et des communautés.

    Il y a aussi l’écologie fonctionnelle qui s’intéresse plus aux processus vivants qui se manifeste à différentes échelles dans les écosystèmes, leur part dans les cycles de matières (ex. le carbone) et les flux d’énergie (pas de cycle, des flux car le rayonnement solaire converti par la photosynthèse est à la fin tout ou presque dissipé en chaleur). Finalement si on considère que la composante la plus préoccupante de la crise écologique est le changement climatique global dû au rejet des gaz à effet de serre, et en particulier du CO2 à cause de notre boulimie d’énergie fossile, l’écologie aura eu peu de part dans la découverte et l’étude d’un phénomène très physique, plus le fait des climatologues. Bien sûr le CO2 dépendant des cycles naturels de la végétation et de sa consommation, l’écologie scientifique avait son mot à dire dans la modélisation mais son apport consistait d’abord à fournir des estimations sur la production des écosystèmes actuels et l’évolution immédiate de leur fonctionnement déterminé par les changements de facteurs physiques (l’activité photosynthètique d’une plante par exemple dépend de la chaleur, mais aussi du taux de CO2 etc.).
    Depuis longtemps les écologues se posent cependant la question de la réaction des communautés biotiques et donc des écosystèmes dans leur ensemble au changement. Il y a l’action direct de la température sur les individus et les zones de peuplement épousent en particulier souvent des limites de température, minima hivernaux ou autres. Si les animaux à sang chauds, les mammifères et l’homme en premier supportent des gammes assez larges de températures, les invertébrés et les microorgnismes sont eux cantonnés à des tranches de températures assez strictes. Si ces limites bougent, les communautés aussi et tout l’équilibre avec, à plus ou moins long terme.
    Ce sont souvent les conséquences sanitaires, parce qu’elles touchent l’homme directement qui attirent l’attention des journalistes (sans aucune critique pour vous) et du public. Plusieurs d’entre nous avaient déjà évoqué ici les prévisions des études de l’OMS sur la réapparition possible du paludisme dans le Sud de l’Europe dans une vingtaine d’années. Là ce sont des algues. Capable de brusques proliférations, elles sont bien sûr plus sujettes à réagir immédiatement aux modifications des milieu et du climat. D’autres nuisances risquent ainsi d’apparaître, mais bon tous les microorganismes ne sont pas toxiques et ne vont pas se fourrer dans des huîtres ou autres coquillages pour les rendre impropres à la consommation, mais ces questions me semblent devenir assez récurrentes (dans certains cas des pollutions locales interviennent aussi dans ces pullulations). La seule question qui se pose n’est pas cependant celle des atteintes directes à l’intégrité de l’homme même si elles devraient nous alarmer, car à plus longue échelle c’est l’évolution globale des peuplements végétaux terrestres et marins, base de tous les écosystèmes qui est en cause. les communauté végétales continentales réagiront de manière très différente des algues puisque les végétaux terrestres partagent une caractéristique commune: incapables de se déplacer, ils subiront les changements sur place. Les changements climatiques sont rapides au regard des dynamiques qui les gouvernent. Pensons seulement aux durées nécessaires à l’implantation et à la croissance des forêt par exemple. Que se passera-t-il?
    Les modifications environnementales auront d’abord des conséquences directes sur la physiologie des organismes comme nous l’avons signalé. Le CO2 est un facteur positif pour la photosynthèse mais il faut le prendre en compte avec d’autres facteurs. Beaucoup d’équipes s’emploient à travers le monde à de telles études, en France à Orsay, dans divers centres de l’INRA etc. Les conséquences sur la photosynthèse et la décomposition dans les sols influenceront en retour directement le cycle du carbone et donc les échanges de CO2 entre l’atmosphère et la biosphère mais je ne pense pas que les modèles couplés atmosphère-végétation soit encore très fiables. Dans un certains sens pour les réactions des communautés vivantes nous en restons à des connaissances fragmentaires et locales difficiles à intégrer dans les modèles globaux.
    Quant à la consommation ou non consommation des huîtres sur le changement climatique a-t-elle une influence? Sûrement mais pas directe alors. Comme toutes nos activités dans leur ensemble et leurs détails.

  3. « … La loi évidente d’hier est la loi non évidente d’aujourd’hui ».

    … En fin de compte rien n’est vraiment important.
    Quelqu’un demandait de quoi nous avions besoin pour être heureux.
    Pour l’avoir testé pendant trois jours. Vivre sans rien dehors. Je sais que la chose qui m’a manqué le plus, c’est un endroit chaud pour dormir et quelqu’un avec qui le partager, pouvoir discuter le soir autour du feu. Et une bonne soupe aux potirons (avec un peu de noix de muscade, du persil et de la crème fraîche).
    Un endroit chaud
    Ça peut être une roulotte
    Une yourte
    Un tipi
    Une maison rose à moitié en ruine
    Une cabane à coté de la mer
    Peu importe
    Après on peut discuter du luxe : Des amis et une bouteille de vin (ou de vodka, de saké, du schnaps ou autre).
    J’ai croisé les gitans. Les dieux du ciel ou les déesses des nuages avaient laissé traîner un bout de pain par terre. Je peux vous dire que je l’ai mangé avec appétit.

    Petit conseil pour les hommes et les femmes ! Quand vous arrivez dans un camp gitan toujours parler en premier aux hommes sinon ils croient que vous venez leur voler leurs femmes). Un petit cadeau, une noix, une baguette magique et le tour est joué (si votre cœur n’est pas un cailloux).

    Ça c’est bien pour les célibataires qui veulent prendre la route de l’aventure.

    MAIS COMME JE HAIS LES HOPITAUX !!! Plutôt mourir que de se faire agoniser sous perfusion. MAIS J’aime décidément bien les infirmières.

    Alors j’ai bien vu qu’aujourd’hui les chemins de traverses n’existent plus. J’ai croisé beaucoup de bétons et peu de chemin entre les herbes.

    FINALEMENT il y a peu de pays qui pensent encore aux gens qui y habitent, ou plutôt peu de gens au pouvoir qui pensent aux qui habitent dans leur pays. ILS S’EN FOUTENT. Ils pensent s’en foutre plein le PIB.
    Un journal sérieux comme libération devrait nous montrer les vrais visages de nos dirigeants.
    POUTINE INSULINE
    BUSH MABUSE
    BERLUSCONI PIZZAÏOLI EBERLUé

    Et les EUROCRATES, alors eux ils viennent d’une autre planète.

    C’est vrai le Bhoutan, le LAOS ont l’air pas mal. Les pays bouddhistes.
    BOUDHA
    DHARMA
    La Loi

    Oui oui une notion très très intéressante le Dharma (vous ne trouverez rien de très complet sur Internet). Grande philosophie que la philosophie Indienne.

    MOTHER INDIA

    Mais c’est loin de la France et avant qu’elle devienne Bouddhiste y’a du pain sur la planche

    ATTENTION ATTENTION ATTENTION, ne pas oublier qu’à l’origine le Bouddhisme est une philosophie pragmatique donc à valeur d’universel. (Les deux poisons de l’esprit et l’octuple chemin), ce qui veut dire qu’on peut être juif, catho ou musulman bouddhiste. Rien d’incompatible avec le rite que vous pratiquez.
    C’est une écologie mentale.
    Après-tout le vrai corps c’est le cerveau. Et qu’est ce que le cerveau ? Demanderez-vous cela à un neurologue ou à un moine tibétain ?

    A coté de la France le nouveau modèle de réflexion économique, c’est peut-être le MAROC.
    Agriculture Artisanat populaire et artisanat d’art, et industrialisation limitée.
    Pas de centrale nucléaire. Dites- moi 379000 ans de durée de vie pour le Plutonium 242 Dites moi quelle civilisation humaine a duré aussi longtemps ? À ma connaissance la plus vieille civilisation humaine, c’est la civilisation Aborigène, 40000 ans.

    Et puis nous sommes à coté de

    MOTHER AFRIKA
    Une sagesse à découvrir

    Ce n’est pas parce qu’une culture ne possède pas de système d’écriture qu’elle est moins intéressante (ou inférieur), cela veut juste dire qu’elle n’a pas de velléités IMPERIALISTE et/ou COLONIALISTE.

    Après tout, toutes les cultures gravissent la même montagne.

    Sauf le monde industriel, qui creuse en pensant gravir.

    À plus

    Jean luc de Lorient

  4. « Ce n’est pas parce qu’une culture ne possède pas de système d’écriture qu’elle est moins intéressante (ou inférieur), cela veut juste dire qu’elle n’a pas de velléités IMPERIALISTE et/ou COLONIALISTE. »
    ??

  5. Partant du constat que W a le QI d’une huitre, on ne peut que se réjouir de l’info.

  6. Pour Turuk, oui le raccourci de Jean-Luc dont je peux aussi apprécier par ailleurs la prose sauvage est un peu abrupt et assez faux même. D’accord Jean-Luc, et n’en déplaise à certains bonimenteurs professionnels qui prétendent encore le contraire contre toute évidence historique, l’invention de l’écriture n’a pas été motivée par la volonté de conserver ou d’enrichir la parole sacrée ou profane, ni par le désir d’accumuler des connaissances pour les générations futures au-delà des capacités quand même limitées de l’oralité mais bien par des visées plus utilitaires et immédiates. Le reste est venu après mais au début étaient des motivations pas toujours reluisantes de marchands ou de conquérants, motivations qui n’ont pas disparu pour autant: c’est pour compter les marchandises et les soldats que naissent nos systèmes d’écriture en Mésopotamie ou sur les rivages de la méditerranée. Ensuite il y a la mémoire des rois et des dieux avant que n’apparaisse une littérature plus humaine, mais faut-il généraliser déjà?
    La relation avec le pouvoir est déjà différente pour ce que j’en sais des premières inscriptions chinoises sur des écailles de tortues (ça ferait un beau sujet de dissertation pour nos polémiqueurs du Journal de Chine mais ils y trouveraient encore le prétexte de se bagarrer à propos de Taïwan et autres sujets d’importance). Elles étaient destinées à pratiquer la divination, dit-on, mais il se serait agi là-aussi d’aider le gouvernement à prendre des décisions (cela dit on peut sûrement s’en remettre à de plus mauvais conseils).
    Certes, l’écriture dans nos sociétés a d’abord était le fait d’élites plus ou moins bien intentionnées et autoritaires mais déjà cela n’entraîne pas la réciproque, à savoir que les sociétés sans écriture n’aient connu aucune forme d’impérialisme, ni le colonialisme ou d’autre système d’oppression et d’exploitation et qui va aujourd’hui condamner l’écriture sous le prétexte de ces origines douteuses? Cela limitait les sociétés qui n’en disposaient pas dans leurs ambitions, c’est sûr, car déjà c’est difficle de transmettre ses ordres à distance sans système d’écriture. On peut aussi penser avec Clastre que certaines de ces sociétés avaient même développé des dispositifs culturels pour se préserver des tentations autoritaires mais on en a assez soupé des péchés originels et l’écriture s’est assez répandue pour que l’important aujourd’hui soit ce qu’on écrit, contre l’emploi immodéré, mais limité, qu’en font encore les pouvoirs constitués, leurs bureaucraties galopantes, leurs grands et petits gratte-papiers…

    Que cela n’enlève rien à l’intérêt des cultures et des gens qui ne l’ont pas connu est aussi vrai à mes yeux et aux yeux de beaucoup, et est-il encore nécessaire de l’affirmer ainsi? Nous ne sommes plus à l’époque où dominait la pensée que la supériorité technologique qui donnait un tel avantage aux sociétés occidentales sur les autres impliquaient aussi une supériorité culturelle voire raciale.
    En même temps je ne me fais pas trop d’illusion et si aucun homme public ne peut plus trop proférer des affirmations aussi tranchées, communes il y a encore à peine plus d’un demi-siècle, beaucoup doivent encore un peu le penser en secret, et pas seulement chez ceux qui cultivent explicitement l’égoïsme national. Ce n’est pas si facile de se débarasser de ses mauvaises habitudes.
    Aujourd’hui, nous nous apercevons de toute façon que la technologie est d’une transmission assez facile, quand déjà tant d’états sont en mesure de construire leur propre bombe nucléaire. Cette accessibilité des connaissances et des applications de la technologie est certainement une des raison de son succès et de la domination des premières sociétés qui en ont fait leur arme avant de les menacer aujourd’hui.

    Remarquons surtout qu’aujourd’hui ne pas savoir lire et écrire est d’abord pour beaucoup une vraie privation, un handicap et non le signe d’une richesse. J’en parle en connaissance de cause travaillant dans une association qui propose des cours pour étrangers à Paris. Beaucoup de ceux qui les suivent viennent de pays d’Afrique, anciennement colonies de la France, qu’ils ont quittés depuis des années pour faire les pires travaux ici et vivre chichement dans ces foyers qui sont à nouveau soumis à la violence policière:
    http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43510
    En dépit des bonnes intentions affichées par tant de programmes publics, peu se sont soucié de faciliter la tâche à ceux que l’administration et le patronat recrutaient pour leur force de travail alors que cela aurait été déjà un moyen simple d’établir des rapports plus équilibrés avec ce continent si maltraité quand tant désespéraient de son développement. Notre action continue à rencontrer beaucoup d’opposition. Nous avons même entendu d’un responsable de foyer que nous mettions de mauvaises idées dans la tête de certains de nos élèves en leur apprenant à lire. J’imagine que dans les campements de gitans, les besoins ne sont pas moindres et comme c’est pour beaucoup à la même société que les pouvoirs dits publics ont confié en sus des foyers qui l’ont rendu célèbre, la création et la gestion de campements pour « gens du voyage », tout comme celles de résidences sociales ou de centres d’hébergement d’urgence pour les exclus de la nation (parmi lesquels on sait aussi que l’illétrisme se répand) cela promet si on continue à penser que tout cela ne nous regarde pas.

    Au passage, je voulais signaler que j’avais écrit une belle bêtise dans mon post plus haut: je parle d’algues alors que Denis nous rapportent que ce sont des bactéries toxiques qui rendent les huîtres de l’Alaska impropres à la consommation. Je vous rassure, ça la fout mal mais ne change pas grand chose car on rencontre les deux cas qui sont assez similaires. J’ai aussi lu dans « Libé » que des chercheurs prévoit une pullulation des mouches en Grande-Bretagne et comme conséquence, une recrudescence de certains risques sanitaires. L’avenir risque décidément d’être bizarre.

    Le coup porté au tourisme circumpolaire
    ne déplairait pas à certains ici, ne serait-ce l’état d’instabilité assez dramatique des écosystèmes marins que révèle l’anecdote, un appauvrissment inquiétant car ce ne sont pas seulement les touristes qui risquent être privés d’huîtres mais c’est l’alimentation de millions de personnes qui est menacée, en Afrique sub-saharienne notamment dont les ressources halieutiques ont été pas mal pillées, une menace aussi pour les Japonais qui y ont contribué. Voilà peut-être cependant une rétroaction négative de l’effet de serre: si les gens ont peur d’attraper des saloperies ils devraient voyager d’autant moins à tort et à travers d’un bout à l’autre de la planète en gaspillant du kérozène ou de mazout et en répandant du CO2 (et en gâchant les paysages par leur simple présence?).

    Trève de plaisanterie, il est surtout regrettable qu’il faille attendre que le changement climatique et les autres formes d’atteinte à l’environnement menacent directement les hommes dans leur intégrité physique et individuelle pour qu’ils prennent conscience du danger. Cela dit, je crois que c’est faire trop assaut de pessimisme de penser que les gens se comportent comme des autruches face à des craintes qui les dépassent et que nous auront collectivement tendance à aller dans le mur, de désespoir. Ma propre expérience me ferait plutôt dire, car je ne m’étais jamais senti de vocation particulière à jouer les Cassandre avant d’étudier ces questions, que nous n’avons pas fait assez d’efforts pour nous convaincre des raisons physiques simples qui condamnent à un terme qui se rapproche, nos modes de production et de consommation actuels trop ignorants des conditions naturelles.

    Nous sommes d’accord, cela ne suffira pas et reste aussi à élaborer ce fameux projet social alternatif, novateur et motivant… Le blog de Denis est-il vraiment l’endroit opportun pour en débattre? Il a bien été créé à l’occasion du Forum social mondial de Porto Alegre, d’après ce que j’ai pu en lire. Mais je crains qu’il n’y suffise pas non plus.

  7. Quand je pense que le gouverment est incapable de prendre en charge le manque de logements sociaux (avec ses morts), je ne vois pas comment la communauté internationale sera capable de gérer les effets de la mondialisation, de l’immigration et (en dernier) de la pollution.

  8. LA PETITE CULOTTE DE BLANCHE NEIGE

    Il ne s’agit plus d’être pessimiste ou optimiste. Il y a un état de fait qu’il faut discuter, peut importe où dans la rue, ici sur ce Blog ou dans les forums officiels.
    Oui c’est vrai, il y a bien faillite des systèmes démocratiques, faillites parce que prisonniers de leurs opinions publiques et que ces dernières sont entretenues dans un brouillage crasse, manipulées ignominieusement à coup de slogans creux et de terminologies sidérantes (pouvoir d’achat, hausse des ménages, croissance). Il s’agit bien d’une entreprise d’hypnotisme hallucinogène sur un corps mou et informe aussi volage qu’un banc d’aiguillettes. Dans ce corps existe un point de gravité qui se meut selon des lois dictées par une certaine atmosphère, poussé par certains courants. Comme les corps astraux existent pour les individus, ils existent pour les groupes se démultipliant à partir de certain point de gravité. Comme si les organes n’étaient pas systématiquement les uns à côté des autres dans mais aussi les uns dans les autres selon des ordres, bien évidemment irréguliers. Une sorte de topologie, dans laquelle il y a des solides et des liquides, des viscosités différentes, des niveaux différents.
    Le corps astral du collectif.
    Qui dirige ? Une idée commune ? une idéologie incertaine? Moi d’abord ensuite toi le quartier, la ville, le monde, l’univers ? Mais chacun ne peut de s’empêcher de penser, de se comporter aussi comme celui qui est à côté de moi et ainsi de suite.

    Dons face à cette créature, il a bien faillite, des pouvoirs en place. Et cette faillite s’opère à partir d’un phénomène simple, la dichotomie ou la rupture, la cassure, la brisure, comme vous voulez.

    Faillite des médias aussi car les médias ont autant de responsabilités que les politiques sur ce qui se passe aujourd’hui. Les uns entretiennent les opinions dans, l’ignorance, l’ennui et la laideur, les autres dans les pacotilles du superficiel. Prisonnier de ce point de gravité que tout le monde suit sans savoir où il va, un jour ici, un jour là et chacun contribuant à le pousser encore davantage. Petit à petit ce point se recouvre de poussière, cette poussière devient de plus en plus dur comme un grain d’asphalte qui devenant de plus en plus gros attire les corpuscules se trouvant à côté de lui ou des fois brisant les corps déjà en place. La nouvelle idée du monde comme ces nouveaux milliardaires chinois n’hésitant pas à casser un tissu social ancien pour construire des jardins de blanche neige (idole qu’il pourra ensuite abuser les nuits de pleines lunes).Car aujourd’hui tout le monde se demande bien si blanche neige porte des culottes petit bateau (voilà un autre de ces petits points de gravités) entretenu par le méta capitalisme (méta car après tout il n’est pas/encore/plus/jamais question de critiquer le fait de faire et de gagner de l’argent).
    Oui, la petite culotte de blanche neige est un climax du monde moderne industriel. Et demain dans le monde des esprits aplatis et ravagés elle sera la nouvelle déesse d’un ordre nouveau (blanche neige pas sa petite culotte). Les opportunistes futurs nous obligerons sans doute à nous agenouiller et sans doute, si on les laissait faire nous faire manger des hamburgers de viande humaine comme des hosties. Car en écoutant les philosophes nous nous rendons bien compte (il n’y a pas de révélation sans oubli) que Science, Religion et Politique ne sont qu’un seul et même mot. Raison de plus pour le capitalisme qui l’a bien compris depuis maintenant fort bien longtemps !

    Ah ! les salauds.

    Faillite des élites car si solution il existe, elle implique nécessairement de créer des liens et des circulations entre toutes les couches, les zones, les machins de ce corps décrits plus haut, pour la simple raison que les élites nouvelles s’y trouvent déjà (une des raisons d’espérer est que l’intelligence est une chose les mieux partager du monde) et que le critère de la caste de naissance est un facteur de rigidité du corps. À force de ne plus bouger, on reste coincé ! Le problème est que les élites en place n’ont plus les yeux pour voir. Ils sont devenus aveugles, ils ne sont plus vivants. Et même pourrait-on dire, nos élites ne sont plus nos élites, mais juste des organes mécaniques d’une machine qui n’a même plus besoin d’être cynique ou narquoise. Par exemple Avez vous visité la cuisine de Monsieur Brachiozy ??? Sans doute range-t’il ses bouteilles d’eau en plastique à côté des produits javel. Le pauvre comme je le plains. Et sa vie sexuelle ?

    Ah comme il est doux d’avoir des têtes de turcs à l’heure de l’harmonie Européenne.

    Faillite des élites culturelle qui s’enferme de plus en plus dans la contemplation cynique du savoir du septième niveau, comme le plus beau joujou de leurs vie.Les autres sont dans la caverne soit et qu’il y reste pensent-ils. Mais rappelons le , IL NE PEUX Y AVOIR DE CONSTRUCTION DU MONDE DE LA BEAUTE SANS LA PARTICIPATION DES CLASSES LES PLUS BASSES !!! C’EST LE DEVOIR DES ELITES !!! Et non se s’auto congratuler dans les sphères aristocratiques.

    Arrêtons le dénigrement systématique ! C’est comme le jojo du juju.

    Rien ne sert d’être optimiste ou pessimiste. De nouveaux points de gravité se mettent en place, dans l’ombre, de nouvelles élites également s’installent dans l’ombre, De nouvelles sources apparaissent qui un jour feront des ruisseaux, des rivières et des vagues. Je pense particulièrement au travail extraordinaire de Dany Dietmann découvert dans le magazine TERRE à TERRE de France CUL.

    Et je ne peux m’empêcher de citer Lao-Tseu comme conclusion

    « Quand la grande raison est oblitérée
    nous avons le bénévolat et la justice
    Quand la sagesse et la sagacité apparaissent
    nous avons plus d’hypocrisie
    Quand les relations familiales ne sont plus harmonieuses
    Nous avons la piété familiale et l’amour paternel
    Quand une nation est en désordre
    Nous avons la loyauté et l’allégeance »

    Bien à vous

    Jean Luc de Lorient

  9. Dans tous les cas il faut condamner l’hypocrisie.
    La plus dégueulasse étant celle de Ceuta et Mellila.
    Aussi bien côté espagnol (retour à Franco?) que marocain (retour à HassanII?).(cfr article de libé à ce sujet)
    Constatons que tous les pays européens adoptent la politique de l’autruche vis-à-vis de l’immigration clandestine.
    Des fonds doivent être débloqués pour recevoir (si réfugiés politiques) ou raccompagner dignement les candidats réfugiés (les ramener par exemple à l’aéroport de leur pays).
    Evidemment racompagner contre leur gré est cornélien.

  10. …et accompagner le tout avec des programmes de relances économiques locales autre chose que des bouts de chandelle saupoudrés avec 0,2% du PIB, portons ce chiffre à 0,5-1%
    Cela doit être organisé conjointement par l’OCDE et l’ONU.

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