Pour ceux qui en doutaient encore, le trafic de viande de baleine est bien une réalité. Un restaurant de sushi de Santa Monica (Californie) fait l’objet d’une enquête fédérale, pour avoir servi —semble-t-il de manière régulière— de la viande tirée de rorqual boréal (Balaenoptera borealis), raconte le Guardian. L’analyse de viandes saisies dans ce spot réputé servir des sushis « exotiques » a confirmé qu’elles provenaient de l’espèce menacée d’extinction. Trois administrations fédérales sont sur l’affaire, l’Administration des océans (NOAA), celle de la protection de la nature (USFWS) et les douanes.
Des militants écologistes avaient dénoncé le restaurant et son chef, après avoir déjeuné plusieurs fois dans l’établissement. Espèce en danger, le rorqual boréal est classé à l’annexe I de la CITES, ce qui en interdit le commerce international. Le restaurant a accepté de payer une amende, qui pourrait se porter à deux cent mille dollars. Quand au chef, si sa culpabilité est avérée, il risque une amende de cent mille dollars et un an de prison. Reste à savoir d’où vient la viande saisie. De la chasse scientifique de la flotte japonais en Antarctique? On ne le saura probablement jamais.
En attendant, les autorités japonaises ont arrêté un activiste de la Sea Shepherd pour s’être introduit sans y être invité à bord d’un baleiner japonais dans l’Antarctique, lors de l’arrivée du navire à Tokyo. Capitaine de l’Ady Gil, un navire de l’organisation écologiste coulé lors d’une collision avec un navire japonais, le néo-zélandais Pete Bethune risquerait, selon Reuters qui cite la presse japonaise, trois ans de prison et un millier de dollars d’amende.
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