Hier, une consœur m’a appelé, pour recueillir mon avis, pour un article qu’elle prépare. Le sujet? L’impact des contraceptifs oraux sur l’environnement. Les hormones qui échouent dans les cours d’eau sont accusées de féminiser des populations de poissons et de batraciens, et la question de leur influence sur la santé humaine est posée. Ma consœur m’avait « trouvé » en lisant un papier que j’avais écrit dans ces colonnes, qui fustigeait une campagne du Vatican contre la pilule, prenant prétexte de l’impact environnemental des hormones.
Il est vrai que lorsqu’on cherche, sur Google, des documents «autorisés» sur cette question, on tombe d’abord sur des sites qui prônent l’interdiction de la pilule. Et à vrai dire, il y a peu de littérature scientifique qui se soit penchée sur les hormones de contraceptif dans la nature. Mais en fouillant un peu, pour répondre aux interrogations de ma consœur, je suis tombé sur une étude très récente parue dans Environmental Science and technology.
Les trois auteurs ont conduit ce qu’on appelle une «méta-analyse». Autrement dit, l’étude des travaux scientifiques parus sur un même sujet, pour tenter d’en dégager les points communs. Et à lire cette étude, qui recense 115 travaux scientifiques, le Pape et ses amis ont tout faux.
On trouve bien toutes sortes d’hormones dans l’eau de nos rivières. Une partie sont des molécules rejetées naturellement par tous les individus, les hommes comme les femmes. D’autres proviennent de sources médicamenteuses. Mais 40% si les œstrogènes de la pilule sont rejetés par le corps et atterrissent dans les eaux usées, cela concerne finalement de faibles quantités de substances. Car ce sont les thérapies hormonales de la femme ménopausée qui sont la première cause de consommation d’œstrogènes, vingt fois plus que la pilule, dit cette étude… Et il ne faut pas oublier non plus les produits vétérinaires, qui mettent en jeu huit fois plus d’hormones que les contraceptifs oraux, et les hormones rejetées naturellement par les animaux d’élevage… Vu le grand nombre de têtes, si seulement 1% de ces hormones d’orogine animale échouent dans l’eau, elles représenteraient 15% des hormones détectables!
Le verdict de l’étude? Il y a des hormones d’origine humaine et animale dans l’eau potable, et il faut poursuivre les études (la plupart remontent aux années 90). Mais la pilule n’en représente qu’une infime partie (moins de 1% aux Etats-Unis)… Bref, rien de neuf sous le soleil, et il est parfaitement ridicule —et déplacé— de prendre prétexte d’un impact environnemental pour réclamer l’abandon des contraceptifs oraux!
Et merci du coup de main 😉
Un titre raccoleur… Pour finalement dire qu’une méta étude sur des recherches des années ’90 conclut que la part d’hormone artificielle liées à la pillule humaine est relativement faible…
Pour avoir aperçu qq autres articles, je n’évoquerais pas de possibles effets homéopathiques (pathétiques).
Je dirais seulement, que je trouve dommage le raccourci présent dans le titre… Il y a des effets combinés, il y a des symptomes avérés et la négligence n’arrange rien ou peut-être les consciences… L’article pourrait par exemple suggéré que avant de diminuer la pillule humaine, il faudrait revoir nos élevages… Ce qui reste malgré tout de la responsabilité de l’homme…
La réalité des effets des pertubateurs endocriniens sur l’environement semble se confirmer… mais adepte d’un assainissement plus durable… Je recommanderai plutôt un traitement sélectif qu’une hypertechnologiesation des stations d’épuration… Le monde de la toilette sèche ou presque a fait du chemin avec des Compostera, Clivus Multrum, EcoDoméo et autres… à quand l’évolution des cultures?
Bref, peut-être cela inspirera d’autres rédacteurs
ils ne parlent pas des esturgeon trans-sexuelles de la Loire qui sont pourtant une réalités et les hormones d’origine animales sont une excuse, car les effluents d’élevages ne finissent pas au cour d’eau (c’est même interdi depuis bele lurette) d’ailleurs les régulations des chaleur chez l’animal est un traitement momentanée pas 365j/ans comme la femme et concerne une partie seulement des elevages j’aimerai aussi qu’on m’explique comment comment peut’on différencier l’eustrogène et la progestérone animale de celle d’origine humaine