L’éolien ça marche. La preuve par les Malouines.

L’agence Mercopress rapportait lundi que l’éolien fait des prouesses sur les îles Malouines, possession britannique disputée par l’Argentine (Falklands pour les uns, Malvinas pour les autres), on s’en souvient.  La ferme éolienne qui alimente la ville de Stanley a produit 40% de l’électricité consommée par la communauté, en octobre dernier. Non pas une pointe record comme celle ridiculement montée en épingle par certains en France, avec 5% de l’électricité consommée dans le pays… un jour férié, le 1er novembre. Non, de la vraie production moyennée sur l’ensemble du mois. En août, en plein hiver, les éoliennes malouines avaient fourni 38% de l’électricité. La ferme de Sand Bay compte désormais six turbines de 330 kW, rien à voir avec les machines géantes qu’on construit sur les continents —et près des côtes. La prochaine étape, explique Mercopress, est la construction d’un stockage d’électricité par inertie, de 2MWh de capacité.

L’an dernier, selon le gouvernement des malouines, le vent avait fourni —avec trois des six turbines— 26% de l’électricité, permettant une économie de 700 000 euros. Car jusqu’à présent, l’électricité était produite par des générateurs électrogènes. Cette année, l’objectif est de 40%. Comme quoi, quand il y a souvent du vent, que le pétrole n’est pas donné (1), et qu’on a peu d’industrie, l’éolien ça marche. Augmentons le vent et le prix du pétrole, délocalisons, et on s’en sortira!

(1) D’après mes calculs, le prix du litre de fioul serait de 53 centimes aux Malouines. Vu l’éloignement de l’archipel, ça sent la subvention à plein nez, puisqu’en grande quantité, il se négocie autour des 68 centimes en France.

15 commentaires

  1. Je trouve un peu péremptoire le titre de l’article (au deumeurant trés intéressant) car il laisse entendre que l’éolien est une solution majeure à nos présents (mais surtout futurs) problèmes d’approvionnements énergétiques. Le cas évoqué est surtout valable pour la situation géographique particulière de l’archipel qui bénéficie d’ une exposition très favorable des vents et une population beaucoup plus limitée. Autant affirmer que l’hydroelectrique est une solution très prometteuse en prenant exemple sur la Suisse ou la Suède ou la géothermie en Islande !
    Dans nos contrées, le problème est d’ un ordre de grandeur sensiblement différent où l’éolien ne peut être qu’une solution d’appoint (malheureusement).

    1. Ben ça fait quand même 10 ans que l’éolien a été une solution majeure des problèmes d’approvisionnement énergétique en Europe (on installe plus d’éolien que de production fossiles et la production électrique éolienne en Europe a permis d’annuler totalement l’effet de la hausse des consommations d’électricité et à la surpasser ces dernières années… Une énergie qui est la plus propre à portée de l’être humain, inépuisable, disponible dans beaucoup d’endroit et pas trop cher, je veux bien que ce soit pas LA solution (vu qu’il faudra développer l’ensemble des EnR) mais avouez que ça simplifie de beaucoup le problème !

      1. Ca simplifie beaucoup le problème aux Malouines et dans dans quelques autres contrées isolées et venteuses. C’est même certainement une excellente solution.
        En revanche, en Europe et particulièrement en France, l’éolienne est une fausse bonne « solution ». Elle est inadaptée et ruineuse à grande échelle tant qu’on n’aura pas trouvé un moyen de stockage massif et bon marché (il se rajoute au prix de l’éolien). C’est un sujet de discussion déjà souvent abordé sur ce site avec passion (ou intérêts financiers de promoteurs ?).

        Je m’associe à tous les rêveurs (c’est si bon et si simple) pour espérer de tout mon coeur la découverte rapide de ce Graal mille fois promis et toujours déçus.
        Le jour où ce goulet d’étranglement sera résolu, alors le vent deviendra (avec le soleil)une source merveilleuse d’énergie. Mais, en attendant ce jour béni et probablement lointain, il ne faut pas écrouler l’existant, même si certains « décroissants » en rêvent aussi. Chacun ses rêves….

      2. Entre vos propos et la réalité du développement massif de l’éolien à l’échelle mondiale que faut-il choisir ?

      3. « Développement massif » ? Combien de % de la production électrique mondiale ?
        N’y t-il pas une grande entreprise d’éoliennes qui licencie et qui revoie à la baisse sa progression ?

        L’éolien est une fantaisie coûteuse que peuvent se permettre ( et subventionner) des pays riches, ou des pays voulant calmer des extrémistes (France, Allemagne,..), ou des pays ayant une forte proportion d’électricité d’origine fossile (Allemagne, espagne, chine,…) ou voulant se donner un vernis « vert » (Chine,…).

        L’éolien, c’est bien joli à dose homéopathique mais son développement « massif » est aujourd’hui une impasse financière et technique.

        Vous pouvez prendre vos rêves pour des réalités (c’est plaisant) mais ne dites pas aux autres ce qu’ils devraient choisir.

      4. Le fait que vous soyez obligé d’inclure une bonne partie de l’humanité dans vos « cas exceptionnels » est une preuve en soit…

      5. « L’éolien, c’est bien joli à dose homéopathique mais son développement « massif » est aujourd’hui une impasse financière et technique. »

        Oui mais le reste étant aussi dans une impasse, finalement Éole a toutes ces chances.

      6. Il me semblait pourtant que le lien que Tilleul a donné dans un fil précédent où ERDF, lui même, explique que l’éolien vient bien se substituer aux centrales à flamme avait réglé le débat du stockage.

        Apparemment, vous ne l’avez pas lu. Dommage.

      7. Dommage que vous n’ayez pas bien compris ce qu’a dit ERDF…
        Les éoliennes permettent d’économiser un peu de carburant fossile dans les centrales à flammes à condition d’en avoir… pour qu’elles puissent se substituer aux éoliennes les jours sans vent.

        RTE estime qu’en france, jusqu’à 10 % de la puissance installée nationale (soit 10 GW sur une centaine installée), c’est encore « absorbable ». Elle ne dit rien du coût prohibitif (déjà 5 milliards d’€ d’engloutis pour moins de 2% de la production), puisque ce n’est pas RTE qui paie mais le consommateur et accessoirement le contribuable.

  2. Wikipedia indique bien un prix du fuel en juin 2010 à 0,68€/l. Subvention, maybe. Ou impact du « TTC » inclus danc ce chiffre?

  3. Pour notre consommation alimentaire il faut réduire les distances et consommer locale, pour l’électricité il faut produire local, chaque construction nouvelle se devrait de posséder une source autonome d’énergie même partielle et surtout réduire notre gaspillage, en créant une filière de recyclage vraiment active et imposer les produits qui consomment moins. Exemple flagrant, les écrans plats . On peut agir mais le veut-on ? Le système est trop libérale et permissif, on doit lui imposer des contraintes drastiques. L’écologie doit s’imposer comme une dictature pour la survie.

    1. Après la dictature du prolétariat, nous avons eu celle du Veau d’Or. Nous aurons donc celle du Veau Vert.

    2. NON. Les dictatures sont souvent dictées par de bons sentiments (l’Ordre, la race, la pureté,…). L’Ordre nouveau (fut-il « vert ») imposé par une dictature « verte » est toujours porteur de germes de malheurs, de désespoirs, de guerres et de sang.

      Mais ce que vous révélez est trés intéressant… »L’écologie doit s’imposer comme une dictature pour la survie ». Il y a longtemps que je vois pointer cette idéologie sous les bons sentiments de « pseudo-écologistes extrémistes » : Débarrassons l’homme de la terre( « cette sale bête ») pour la survie de « Mère Nature ».

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