Alors que 559 chercheurs étaient impliqués dans le rapport de 2007, ils seront 861 pour la prochaine édition. Selon Le Giec, environ 60% des contributeurs sont des « petits nouveaux ». Comprendre, des scientifiques de haut vol qui n’avaient jamais participé aux travaux du Giec. L’organisme se félicite aussi d’une hausse de la participation des pays du Sud, qui ne représenteront malgré tout que 30% des auteurs du rapport. De même, si la parité s’améliore, affirme le Giec, les femmes ne seront qu’un quart des contributeurs…
Logiquement, ce sont les Etats-Unis qui sont le plus représentés dans les 258 experts du groupe 1, chargé d’évaluer la science du climat. Logiquement parce que c’est le pays qui produit le plus de travaux scientifiques dans ce domaine. On trouve également des dizaines de représentants des pays du Sud (Brésil, Malaisie, Oman, Chili, Inde, Chine, etc.). La France compte une quinzaine de représentants, notamment Valérie Masson-Delmotte, qui coordonnera le chapitre sur les climats du passé, Philippe Ciais, chargé de la coordination du chapitre sur les cycles biogéochimiques, Anny Cazenave, co-auteur du chapitre consacré au modifications du niveau des océans, Jean-Jouzel, qui participera à la révision de ce volet, ou Sylvie Joussaume, qui participera à la relecture du chapitre consacré aux projections climatiques à long terme.
Dans le groupe de 302 scientifiques chargé de rédiger le rapport du groupe 2, consacré à l’impact du changement climatique, à la vulnérabilité et à l’adaptation, on trouve huit français, dont Bernard Seguin (INRA), Jean-Philippe Boulanger (IRD) ou Stéphane Hallegate (Météo France). Enfin, pour le groupe 3, qui étudiera les moyens de lutter contre les changements climatiques, la coordination de la partie introductive sera partagée entre l’américain David Victor et le chinois Dadi Zhou. Un choix tout politique puisque c’est, entre autres, l’affrontement entre ces deux pays qui explique le fiasco du sommet de Copenhague. Huit français participeront à ce volet « groupe 3 » du prochain rapport du Giec, comme les économistes Minh Ha-Duong, Christian Gollier, Franck Lecocq, et Jean-Charles Hourcade.
Trois mille personnes avaient proposé leur candidature pour travailler sur ce cinquième rapport du Giec. C’est mille de plus que pour le précédent. Comme quoi, chez les chercheurs, le Giec a plus que jamais bonne presse!