Sans Google, la science chinoise serait dans les choux

«Faire de la recherche sans Google, c’est comme vivre sans électricité». Le propos de l’écologue Xiong Zhenqin, recueilli par Nature, pourrait surprendre. Mais l’enquête conduite par la revue britannique résume bien les choses: sur les 784 scientifique chinois qui ont répondu à son questionnaire, plus des trois-quarts on répondu qu’ils utilisent surtout Google dans le cadre de leurs recherches, notamment pour retrouver des publications scientifiques (Google Scholar), s’informer des découvertes dans leur domaine ou dénicher les colloques scientifiques intéressants.

Pour l’instant, le retrait de Google de Chine n’est pas à l’ordre du jour. Mais après les cyber-attaques dont elle avait fait l’objet, l’entreprise avait annoncé qu’elle cesserait de suivre les règles de censure imposée par Pékin. Agacé d’être mis sur le banc des accusés, et furieux de cette insubordination du géant informatique, la Chine pourrait décider de débrancher Google de ce que certains ont déjà baptisé «l’othernet chinois». Parions que les têtes pensantes du gouvernement chinois liront attentivement Nature cette semaine.

18 commentaires

  1. Denis, en parlant de chinoiseries ….. auriez vous un commentaire/explication sur la présentation faite sur la Bloom Box (désolé pas de lien URL ça bloque tjrs de mon poste) ?

    NB : faites vous payer une pige par S&V sur le sujet ;=))))))

  2. Author

    Personnellement, j’estime que tant qu’on n’aura pas trouvé un moyen propre de faire du carburant pour les piles à combustible, cela ne ser à rien de s’exciter. L’hydrogène, on le tire du pétrole en larguant du CO2, l’éthanol en détournant des productions alimentaires, etc. Sur le papier, ça permet au moins de réduire les émissions de polluants (oxydes d’azote, poussières etc.) donc ça permettrait d’avoir de l’air plus propre dans les villes. Mais je ne pense pas, au vu de ce que j’ai lu, que la filière a la maturité suffisante pour se développer rapidement. Pas plus pour produire de l’électricité que pour faire avancer des voitures…

  3. L’hydrogène on le tire du pétrole ? Ben oui vu qu’il n’y a pas à ce jour de débouché pour une utilisation de masse de l’hydrogène. Personne n’ira casser de la flotte parce que pour l’heure l’electrolise cela coute 3-4 fois plus cher que de récupérer l’hydro en reformage d’hydrocarbure. Mais si le marché est la … c’est comme les nouvelles techno, le cout se réduira et l’arbitrage sera plus naturel non ?

    Mais au final vous militez pour quel type d’energie: pas de petrole, pas de nucléaire on le sait mais l’alternative c’est quoi pour vous ?

    1. L’alternative c’est l’économie et le sevrage avant d’être en manque ! Pas d’autre alternative.

      « au final vous militez pour quel type d’energie »
      Vous êtes conscient de ce que vous écrivez ? Je me vois bien parader dans la rue avec un grand panneau ‘Vive le pétrole’ ou ‘Vive le nucléaire’ ou ‘Vive le vent’ plutôt… Militez pour une énergie ça veut dire quoi, à part pour les communiquants d’EDF & Co, je ne vois pas.

  4. Author

    Le premier gisement, c’est bien évidemment l’efficacité énergétique, et en plus ça rapporte! Je peux vous dire qu’après avoir repensé tout l’éclairage chez moi et changé quelques mauvaises habitudes ça se voit sur la facture… Pour ces scénarios, il y a des gens bien plus compétent que moi comme ceux de Négawatt. Je n’ai pas dit « pas de pétrole », mais je pense qu’il serait plus utile de l’utiliser dans les domaines où il est très précieux que brûlé avec un rendement inférieur à 30% dans une voiture… Le nucléaire est une mauvaise idée —pour cause de prolifération—, du moins avec les technologies actuelles, et il ne fournit qu’une petite partie de l’énergie, même dans un pays comme la France. Même l’AIE ne prévoit pas une croissance significative de sa part dans le monde, renseignez-vous.

    1. J’avis cru lire le contraire concernant les prévisions de l’AIE qui parlait de renouveau ou de renaissance du nucléaire mais je vais rechercher.
      Cependant, construction actuelle de centrales nucléaires en Chine : 11. En Russie : 7. Dont des surgénérateurs pour les deux alors qu’en Europe, il n’est pas prévu de surgénérateurs (opérationnels en série) avant 2040.
      Environ 450 réacteurs en service dans le monde, moins d’une dizaine en déconstruction, une soixantaine de réacteurs en construction, 220 projets à l’étude et 160 GW en perspective d’ici 2020. Sources AIEA et EDF mais puisque ce sont des sources « officielles », il est maintenant de bon ton de dire que ce n’est pas crédible et qu’il faut se référer à la CRIIRAD qui, elle, est indépendante puisque c’est écrit dans son appellation…

    2. DDQ, malgré vos mesures d’économie d’énergies, il serait intéressant de savoir combien vous consommez d’énergies par an en Kwh (électricité, gaz et/ou fioul) et où vous les prenez s’il on ne brûle plus de fossiles et qu’on ne produit plus d’électronucléaire.

      1. La question n’est pas tellement ce que Denis ferait – la France survivra bien sans lui (ou sans moi). Mais comment faire tourner Internet, les hôpitaux, les pompiers, les trains et les bus … (c’est à dire ce qui passe pour notre civilisation) sans pétrole et sans électro-nucléaire?

      2. Oui, mais toutes proportions gardées on peut parfois, pour faire simple (mais pas simpliste), comparer la gestion de la France à la gestion d’un ménage (De Gaulle l’a bien fait…).
        La question demeure : d’où proviendrait l’électricité du foyer ( et de la France) une fois les économies faites ?

      3. Très bonne question.
        Je n’ai pas la réponse. Je sais qu’on n’a ni le pétrole ni le gaz ni le charbon ni le nucléaire pour continuer encore « longtemps » comme on le fait.
        Même si on peut espérer démontrer qu’il y a des « réserves » de tout cela (par exemple dans l’Arctique, ou les surgénérateurs nucléaires, ou la liquéfaction du charbon ..), mobiliser ces réserves prendra des dizaines d’années, et on tombera dans le trou avant.
        Donc il est urgent d’économiser au maximum ce qu’il reste de ces ressources, et il est urgent d’en dédier une fraction pour créer du renouvelable (tel que Désertec, ou les centrales solaires en construction aux US).
        Mais le renouvelable prend une part infime, et une multiplication par 100 ou par 1000 prendra aussi du temps.
        Donc je reste pessimiste, surtout quand je vois que la majorité semble adopter une attitude « après nous le déluge », sans se rendre compte que le déluge a déjà commencé.
        Voir par exemple le fait du jour: un iceberg de 2500km² (un petit département français) qui menace de mort tout une partie de l’écosystème. Je ne parle pas des quelques pingouins écrasés, mais cet iceberg est juste à côté d’un polynya, et risque de changer localement/temporairement les flux d’eau dans le coin. La glace qui fond en été, je veux bien, mais des gros morceaux comme cela, c’est plutôt rare.

      4. Il semble que non. Cependant, plus ces icebergs sont gros, plus l’évènement est rare.
        Désertec est une fausse bonne idée,certes séduisante, elle a été créée pour ça, qui a surtout pour objectif d’être une « pompe à fric » en attirant des subventions pour faire des études préliminaires…Il faut bien vivre, y compris les petits malins qui surfent sur la vague verte.

      5. Ah ça y est le glaçon !

        Le glacier de Mertz avance d’un km environ par an, dans les derniers millénaires il a du faire de sacrés glaçons non ?

        et toujours au même endroit !

        et puis un peu de perspective :
        2 500 km² c’est un peu moins de 2/100 000 de l’Antarctique et un peu plus de 1/100 000 de la mer australe.

        La tête d’épingle est lâchée.

    3. Denis, ce qui prolifère, c’est surtout le charbon, et çà fait bien plus de dégâts que la prolifération nucléaire,qui,a ma connaissance, n’a fait encore aucun mort depuis Hiroshima et Nagazaki!
      Vous citez Négawatt, imaginé par les employés du gaz ( sans gaz, pas de Negawatt) . Il existe aussi Negatep. Prenez le temps de le lire.
      Le nucléaire ne fournit qu’une petite partie de l’énergie primaire, 6 %, mais quand même 40 % en France, ce qui n’est pas si mal. L’éolien , c’est 0,5%! Et il s’agit de production d’électricité, qui est le secteur le plus polluant quand l’électricité est produit par du charbon.
      Quant à sa part future dans l’énergie mondiale, nous verrons bien. En attendant, il y a maintenant 56 réacteurs en construction dans le monde, et 60 pays disent vouloir en construire, dont 20  » primoaccédants »

  5. Salut! Un gigantesque ventilo au dessus d’un volcan? Des baskets piezo-éléctriques? Des turbines au cul des vaches?
    Désolé, j’ai mon quart d’heure de connerie et je voulais vous en faire profiter!
    @Denis, je viens de lire l’article principale de science et vie, et je suis surpris de voir que vous n’y avez pas participé. Pourquoi?

    1. Author

      Pour une raison très simple. Je suis freelance, et je travaille au gré des commandes et de mes disponibilités. Là, je ne l’étais pas disponible 😉

    1. Ni shi yi ge zhong guo ren de hen hao, dui bu dui

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