«Toujours plus», ou les affres de la surconsommation

Certains détesteront, d’autres adoreront. France 3 diffuse ce soir le premier volet de la troisième saison de «Vu du ciel», l’émission de Yann Arthus-Bertrand, à 20h35. Réalisée en grande partie au Japon par l’épatant Thierry Machado, l’émission est une plongée dans notre société de surconsommation et dans ses conséquences. J’y ai abondamment participé, comme conseiller scientifique et éditorial. Outre les plateaux tournés au Japon grâce au boulot immense de Vinci Sato, six sujets qui nous emmènent en RDC, au Kenya, au Brésil, au large de Hawaii, en Chine, et sur les traces d’un jean, tout autour du monde. Promis, pour le second volet, qui sera diffusé cet hiver, consacré au Pétrole, je vous en dirai plus et plus tôt. Mais «Toujours plus!», je n’ai pas pu la voir à temps.

Toujours plus! Présentée par Yann Arthus-Bertrand, réalisation Thierry Machado, commentaires écrits par Vinci Sato, avec la collaboration d’Isabelle Delannoy, 110 minutes, inédit, 2009.

Diffusion sur France 3, le 21 octobre 2009 à 20h35. Rediffusion le 22 octobre à 00h10.

27 commentaires

  1. ça fout la trouille ! c’est sans surprises mais pour les Alègristes tout va bien !

  2. j’ai adoré l’emission oui c’est vrai ça fou la trouille mais c’est bien vrai et il n’y a pas de camp tout le monde est concerné hélàs

  3. Film magnifique et pertinent comme toujours. Dommage que l’auteur passe toujours sous silence les points qui fâchent:
    Dans l’épuisement des ressources, comme dans les problèmes de pollution, il manque un des paramètres essentiels, à savoir: le nombre d’hommes sur la terre. Doit-on comprendre
    -1- que c’est une fatalité et on s’en fout ? 2- que sous la carapace verte, pointe toujours le petit côté mercantile de « l’écolo business » – : Il n’y aura jamais trop de clients … etc. (Ce n’est pas A.B. qui dira le contraire, vu les chiffres d’affaire de ses films) 3- que sous cet aspect, nous, les pays « riches », avons le tort de ne pas être les plus coupables (cf. les courbes de croissance démographique comparées des pays en voie de développement et des nôtres). Les occidentaux pas coupables? Inintéressant. Donc circulez, y a rien à voir!
    L’autre point que l’on pourrait reprocher à ce discours, c’est que, plié dans un beau papier-cadeau chatoyant, les écologistes en général et Monsieur Arthus Bertrand en particulier sont joyeusement en train de condamner la consommation de masse. La nôtre, l’actuelle, pléthorique de toute évidence ; ou la future, celle des pays en train de se développer. Si j’ai bien compris, le message est : pitié, surtout, ne faites pas comme nous… Restez pauvres et ne vous goinfrez pas.
    Alors, oui, le discours d’A.B est salutaire. Mais en même temps un peu hypocrite. Pourquoi ne dit-il pas les choses telles qu’elles se présentent? Tout le monde sait que l’écologie, et contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire, ce sera une vraie galère, et que ce sont les pauvres, inclus ceux de nos pays « riches », qui en baveront le plus. C’est très beau, la critique systématique de nos modes de consommation. Mais il serait bon d’expliquer aussi aux citoyens de nos pays ce qui les attend. Fini le tourisme de masse, les charters de supporters traversant la planète pour aller beugler aux antipodes, les maisons de campagne et les bons Bar-B-Q, la belle bagnole remplacée par une caisse électrique transportant surtout… des batteries! Dormir à 16° dans les chambres, se doucher uniquement quand il a plu et fait soleil en même temps, entretenir des maisons « vertes » dont la durée de vie sera inférieure aux dix ans de la durée légale, cultiver ses haricots, se recycler dans le sarclage des mauvaises herbes, labourage et pâturages… On connaît. Mort, le capitalisme de papa, et avec lui, tous les équipements qui épargnaient la « peine de l’homme » (et lui bouffaient son travail par la même occasion!). (Le capitalisme d’état, bof, on a bien vu ce que ça donnait). Comme en prime, les grands cœurs écolos sont prêts à tout partager, inclus notre espace vital le message reçu par ceux qui l’ont décodé ressemblera à :
    Devenez pauvres pour sauver la planète! Et préparez-vous à accueillir l’excédent des populations des pays du tiers monde, chassés de leur paradis du fait du réchauffement climatique et par votre faute…
    Seulement, avec ce langage, vos électeurs feront la gueule et risquent de ne pas vous gratifier d’une majorité d’ici longtemps, comme aux européennes.

  4. Mano, l’Europe des 27 est effectivement en voie de stabilisation, sinon de décroissance, démographique, mais sa densité moyenne est d’environ 150 habitants par km2, soit celle de la Chine! L’Afrique est en moyenne aux alentours de 30! Bien sûr, une proportion importante en est occupée pas les déserts, mais malgré cela, elle n’atteint pas et de loin notre densité. Souvenez-vous également qu’il y a deux générations, les familles de 8 enfants, comme au Niger, n’étaient pas rares en France.
    On constate aussi que presque partout en Afrique, le citoyen moyen aspire à avoir comme nous grosse voiture et téléphone mobile. La discussion sur la moralité de la chose me paraît parfaitement superflu. La question est: quelle est la limite physique à ce modèle de développement, compte tenu de l’accroissement de la population? Et en ce qui concerne le climat, la question est: Au cas où les occidentaux auraient déjà poussé la planète au bord de l’abîme, qu’est ce qui justifie que les pays émergents l’y poussent?

  5. Impossible de résoudre la crise écologique sans apprendre à vivre ensemble sur la même terre, autrement, ans vos tableaux, vous oubliez que vos deux mondes ne sont pas étanches, les hommes, les marchandises, l’argent, les idées passent, circulent de l’un à l’autre. Pas de manière libre, ni réciproque cependant…

    Puisque vous parlez de l’Afrique, le problème n’est pas simple puisque pendant que les populations se concentrent en ville et exportent leur force de travail sur nos chantiers, la terre y reste souvent sous-exploitée faute d’investissement… On dénonce parfois la fuite des cerveaux, mais il faut aussi des bras et des têtes pour l’agriculture, sans parler des outils, ni des débouchés. Partir au loin permet de se procurer de l’argent, d’en envoyer chez soi à sa famille, mais pas de s’occuper du développement de son pays ou de son village, surtout quand, faute de situation régulière, on ne peut pas circuler librement… Ne vous en faites pas, pendant ce temps, les investisseurs internationaux lorgnent déjà sur ces réserves de terres, pour nous procurer les fruits ou les biocarburants dont nous
    pourrions avoir besoin… Les ananas et l’énergie verte après le café et l’arachide. La mondialisation ne date pas d’hier.

    Tout ça pour dire, qu’il ne faut pas trop opposer ces deux mondes, les solutions sont aussi à notre portée dans nos manière de consommer, comme d’envisager certaines questions politiques très locales. Vu de terre.

  6. Moi j’aimerai surtout que DD nous explique comment voit-il le fait de prendre l’avion etc pour sauver la planete en pronant de moins consommer.

    Ca serait sympa qu’il s’attarde un peu sur le double emploi de l’ex reporter du Paris Dakar qui finalement a la belle vie grace a son « engagement » politique. Ce mec se debrouille pour avoir sa gueule dans les magazines que l’on trouve sur les vols d’Air France qu’on lira entre deux viandes aux antipodes de ce qu’il defend (pour les autres).

    Je voyage pas mal ces derniers temps pour mon boulot. J’essaie de compenser comme je peux mais la decison de polluer en prenant l’avion n’est jamais facile. Malgre tout, mon boulot a un impact positif sur la planete et contribue a donner une chance aux plus pauvres de se developper sans tout bousiller. Ces contradictions que je pointe sont donc miennes, mais moi au moins je partage la vie des plus pauvres en leur permettant de relever la tete sans avoir un plan de carriere qui me met a l’abri du besoin comme ce cher YAB que je pense etre un escroc.

    A toi DD

  7. Author

    Désolé, Pierrot, je ne rentrerai pas dans ce débat. J’ai eu cette discussion avec YAB, avec la production de l’émission Vu du ciel, et avec pas mal de gens qui voyagent. Vous pouvez bien sûr critiquer la posture d’Arthus-Bertrand, comme celle de Hulot. Et critiquer leur cheminement. Mais il n’empêche que tous deux font œuvre de pédagogie, et participent —de manière spectaculaire certes— à la prise en compte des dégâts qu’inflige notre mode de vie à notre environnement. Et s’ils gagnent de l’argent, c’est d’abord parce qu’ils vendent leur travail, comme vous et moi, même si c’est beaucoup plus que vous et moi. Comme vous le dites, chacun possède ses contradictions, c’est une évidence. Moi-même, qui essaie de mener une vie peu carbonée et de transmettre ça à mes enfants, j’ai même la faiblesse de parfois prendre l’avion…

    1. Courage fuyons. Que vous ayez eu cette discussion avec YAB ne m’intéresse guère. Ce qui serait intéressant c’est de savoir ce qui s’est dit. C’est marrant de tomber sur cette réaction de votre part alors que je me réjouissais de voir que certains accepte le débat et que heureux de voir que les langues se délient, je venais de proposer ce lien. Vraiment déçu par votre attitude. Abitbol a bien raison : « l’écologie c’est pour les autres. Nous nous fichons de nos contradictions ! » Pour les courageux le débat d’idée reste possible. Que les autres se cachent !
      http://veracruz.xooit.fr/t420-Prendre-l-avion-pour-sauver-la-planete.htm
      http://www.marianne2.fr/Docteur-Arthus-et-Mister-Bertrand_a180617.html?com#comments

      1. Author

        Je vais vous faire une réponse très con. A l’époque de cette discussion, je travaillais pour la société qui produit « Vu du ciel ». Autrement dit, je cotoyais YAB dans un cadre professionnel, qui relève de la sphère « privée ». Et je n’ai pas coutume de livrer en pâture les discussions que je tiens en privé. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’avec YAB, le débat était animé. C’est d’ailleurs de la confrontation des oppositions que nait la richesse. Je n’ai rien d’autre à dire.

  8. Et oui, il y a des débats qu’il vaut mieux éviter d’aborder Pierrot…
    Et tout ceci serait fort intéressant si le CO2 dû à nos modes de vie était un danger mortel pour les générations futures.

  9. DDq, YAB et NH font de la pédagogie, et c’est très bien. Cependant ils le font dans le cadre d’un courant de pensée qui représente dans les medias l’idéologie dominante. Il manque toujours un grand débat sur les risques réels et les limites physiques des différentes formes d’énergie que nous utilisons avec les technologies actuelles, et sur ce que peuvent apporter, ainsi qu’à quelles échéances, les développements technologiques en cours. Vous qui semble-t-il les connaissez bien, peut-être pourriez vous leur suggérer de travailler un peu la question.
    Je me rappelle un débat où figurait YAB et la bande habituelle, Corinne Lepage, J-M Pelt, J-P Radanne, toutes personnes estimables et réputées compétentes. J-M Pelt y présentait le Danemark comme le modèle du développement écologique, éoliennes, éducation à l’environnement et patati et patata, et tout le monde de se congratuler. Pas un de ces bons apôtres n’a signalé que le Danemark était un pays où la pollution atmosphérique était une des plus fortes d’Europe, en particulier à cause de l’usage intensif du charbon. Je ne sais même pas si les personnes en question en avaient une quelconque conscience. Je me suis permis à l’époque de signaler le fait à l’animateur de l’émission, en lui suggérant d’animer de temps à autre des émissions où l’on changerait pour une fois de disque. Bien entendu, il n’en est rien résulté!
    Un discours qui se refuse obstinément à présenter les différents facettes des problèmes que nous avons à résoudre est bien sûr crédible dans l’opinion parce qu’il est obstinément répété. Mais parce qu’il repose sur une analyse incomplète, il se heurtera immanquablement à la dure réalité des faits.
    Trois faits sont particulièrement têtus:1- l’énergie dont nous disposons est la limite supérieure de notre capacité d’action physique. Il faut donc avoir les idées claires sur les possiblités réelles de nos sources d’énergie et la vitesse à laquelle nous pouvons les mettre en oeuvre avant de disserter sur l’avenir. 2 – la plus dangereuse et la plus nuisible de nos sources d’énergie est actuellement le charbon, suivie par le pétrole puis le gaz, le nucléaire arrivant très loin derrière. Les risques d’accident grave sont les plus élevés avec les barrages hydroélectriques 2 – l’essentiel de nos sources actuelles consiste en combustibles fossiles, et ce sera encore le cas longtemps. Ces sources ne peuvent fournir d’énergie qu’en produisant du CO2. Si nous voulons réduire ces émissions de CO2, nous pouvons certes l’enfouir en partie dans le sous-sol, mais il est stupide de vouloir éliminer le nucléaire, tant que les technologies utilisant les ENR, et en particulier le stockage de l’électricité n’auront pas suffisamment progressé. Et c’est encore plus stupide, et contraire à la vérité, de chercher à éliminer le nucléaire, la moins dangereuse des énergies de masse, en faisant tout les efforts possibles de désinformation pour faire croire le contraire.
    Je pense que YAB et NH, après d’autres écologistes sont en train de virer leur cuti. Mais le terrorisme intellectuel qui s’exerce actuellement dans ce domaine sur l’opinion est encore tel, qu’ils ont peur de reculer dans les sondages, et de se faire excommunier dans leur milieu.

    1. 1) un foyer américain consomme deux fois plus d’énergie qu’un foyer européen est-ce que c’est parce qu’ils vivent deux fois mieux ou parce qu’ils gaspillent deux fois plus ? L’énergie n’est pas la limite physique du fait des déséconomies d’échelles… Prenez un mec avec une pelle et remplacez le par un pelleteuse… Vous augmentez les capacités de production… Ajoutez une deuxième pareil (mais un peu moins)… Ajouter 100 pelleteuses, elles vont passer plus de temps à manoeuvrer qu’à creuser la terre. A partir de ce moment là il ne faut pas rajouter des pelleteuses (et donc augmenter la quantité d’énergie consommée) pour augmenter la production mais au contraire en enlever et apprendre aux chauffeurs à mieux s’en servir…

      2) Se focaliser sur les ressources c’est raisonner par une obligation de moyen alors que ce qui nous intéresse c’est une obligation de résultat… L’essentiel de nos besoins sont des besoins qui sont de pures conventions sociales : on met les bureaux d’un coté, les logements de l’autre et une autoroute entre les deux… (et les usines ? et ben elles sont en Chine…)

      Se focaliser sur l’énergie c’est intéressant pour un technocrate qui se donne l’illusion de controller le monde avec une feuille excel mais ça ne nous apprend rien sur ce qu’il y a lieu de faire réllement… L’énergie ça n’a aucune existence concrète. Ce qui existe réellement ce sont des litres de pétrole, des tonnes d’uranium, des tonnes de charbon, des éoliennes… Ce sont les flux de matière qui sont important, pas l’énergie.

      Puisque vous parliez du Danemark qui était un des pays les plus pollués d’Europe dans les années 80 avant de déclencher une ambitieuse transition (toujours en cours mais qui a déjà donné lieu à de spectaculaires avancées, notamment sur la qualité de l’air), l’exemple typique de l’écologie industrielle c’est Kalunborg…

      http://perswww.lessius.eu/deschoesitter/dossier%20%C3%A9cologie.pdf

      (au passage le point important dans ce document c’est :
      « Le succès de Kalundborg repose beaucoup sur le fait qu’il s’agit d’une petite ville dans un pays du Nord de l’Europe où les traditions communautaires sont fortes et les occasions d’échanges informels nombreuses, ce qui a permis d’aplanir beaucoup de difficultés. »)

      Sur le nucléaire je pense que Georges Monbiot a bien résumé la chose…

      Personne n’est idéologiquement contre le nucléaire (même les Verts!)…

      Tout ce qui est demandé c’est de réaliser ces 5 points avant d’en reconstruire :

      1) Les émissions totales du cycle nucléaire, de la mine à la décharge doivent êtres prises en compte. Pour l’instant il n’existe aucune norme sur la comptabilisation des pollutions du nucléaire contrairement à toutes les autres formes d’énergie. Cette comptabilisation devant se faire suivant des hypothèses réalistes concernant la concentration d’uranium des gisements dans les 30 ans qui viennent.

      2) Savoir exactement comment et où les déchets seront traités… Ce qui inclut les déchets exportés en Russie et ailleurs… Pour l’instant il n’existe aucune installation pérenne de stockage à long terme, les pays les plus avancées que sont la Suède et la Finlande ne commenceront à l’effectuer… qu’à partir des années 2020 !

      On pourra d’ailleurs apprécier le degré d’avancement de ce problème au fait que les pro-nucléaires (qui là pour le coup est un positionnement idéologique quasi religieux, je vous rappelle que pour les pronucléaires, les premières centrales atomiques devaient apporter « la paix dans le monde », rien que ça…) déversent un tomberaux d’insultes à quiconque leur pose cette question… Il est quand même logique que la société demande à l’industrie nucléaire de s’occuper des déchets des anciennes centrales avant de commencer à en construire de nouvelles…

      3) On sait exactement les couts du nucléaire et qui va les payer… Le cas des deux projets d’EPR est tristement typique, l’EPR finlandais a été vendu 3 milliards d’euros il est maintenant à 5,5 milliards d’euros avec un retard de 3 ans qui a fait perdre 2,5 milliards d’euros supplémentaire au commanditaire. En France l’EPR a été décidé par les pouvoirs publics avec un cout de 28,4 €/MWh en 2003… Il a ensuite été annoncé par EDF à 46 €/MWh et maintenant à 52 €/MWh (Flamanville) et 60 €/MWh (Penly)… Une facture qui a déjà été multiplié par 2 alors que ces réacteurs ne sont toujours pas construit ! (et qu’on a considéré un cout par « série de 10 », c’est à dire qu’il faut pour celà qu’Areva en vende au moins 10 ce qui est loin d’être gagné)

      4) Il n’est pas possible de passer du nucléaire civil au nucléaire militaire. Un seul mot : Iran.

      5) Le design des nouvelles centrales est un design qui permet de l’exporter vers les pays les plus pauvres, c’est à dire là où est le vrai enjeu pour pouvoir éviter un réchauffement climatique trop catastrophique. Un mastodonte qui produit 10 fois la consommation d’électricité de base d’un pays entier, qui nécessite de larges quantité d’eau pour être refrodit tout en ne supportant pas la sécheresse et qui peut rendre une région inhabitable pour plusieurs siècles s’il est mal conçu, mal construit ou mal entretenu, peut difficilement être considéré comme une technologie adaptée…

      Après le monde ne va pas changer pour l’industrie nucléaire, donc soit elle est capable de se plier à ces exigeance et de prouver qu’il est plus intéressant de construire une nouvelle centrale que de changer la demande et dans ce cas elle survivra… Soit elle continue à vivre dans le déni et elle continuera à ne plus rien installer…

      Depuis 50 ans l’industrie nucléaire est une solution qui se cherche un problème à résoudre pour éviter de devoir répondre à ces questions… Force est de constater que ça ne marche plus.

      On peut se référer à cet article récent du spiegel qui fait un bon résumé du mauvais état de la filière nucléaire aujourd’hui : http://www.spiegel.de/international/europe/0,1518,655409,00.html

      1. « un foyer américain consomme deux fois plus d’énergie qu’un foyer européen »

        Et il paye donc deux fois plus, non ?
        A moins que j’ai loupé un épisode et que l’énergie soit distribuée gratuitement…

        Que souhaitez-vous ? Instituer des quotas ? Dire à tout un chacun ce qu’il doit consommer et dans quelle mesure ?

      2. Si je devais vous définir avec un trait de caractère ce serait le manque absolu d’imagination…

        Vous croyez qu’il en a quelque chose à faire le consommateur de la quantité d’énergie qu’il consomme ? Il s’en fiche totalement, tout ce qui l’importe c’est le montant de sa facture et que sa nourriture soit conservée au frais…

        Et comme un simple changement de norme comptable peut faire qu’il devient possible pour une utilité de sponsoriser des réfrigérateurs à haute performance chez ses clients plutot que de construire une centrale électrique supplémentaire, le consommateur il va plutot vous regarder avec des yeux ronds quand vous allez essayez de lui expliquer qu’il vaut mieux gaspiller l’énergie plutot que de l’utiliser au mieux…

        Je sais bien que Friedman a théorisé que nous devions vivre dans le monde du marquis de Sade mais il s’avère que dans la réalité personne n’en veut…

      3. Tilleul, avant de vous lancer dans vos diatribes obscures, vous auriez dû relire ce que j’ai écrit:  » l’énergie dont nous disposons est la limite supérieure de nos capacités d’action physique ». Ce n’est pas de la philosophie, mais de la thermodynamique. La manière dont nous l’utilisons est un tout autre problème. La gaspiller est une absurdité, fort courante dans le monde occidental, où l’énergie est disponible bien au-delà des besoins vitaux. Même mon chat en abuse, et se permet de gâcher la moitié de sa nourriture, parce qu’il n’a pas à se fatiguer pour aller la chercher.On comprend beaucoup mieux les hommes en observant les animaux.
        Il est bien évident qu’il y a également une marge énorme de réduction de notre consommation d’énergie par la modification de notre mode de vie, mais c’est un autre problème. Mes grands parents consommaient énormément moins d’énergie que moi.Reste à savoir si j’aimerais vivre comme mes grands parents, après avoir goûté des délices du monde actuel.
        Quant au Danemark, malgré ses progrès et son esprit communautaire, il est toujours un des premiers consommateurs de charbon par habitant d’Europe, Kalunborg ou pas. Allez vous promener à Copenhague un soir d’hiver, vous comprendrez. Leur problème est qu’ils se sont mariés avec le charbon, comme l’Allemagne et la Pologne et que le divorce sera très difficile.
        Comme d’habitude pour le nucléaire vous vous emmêlez les pinceaux en faisant des amalgames. Je vous rappelle que l’essentiel de l’électricité dans le monde est produite par les pays de l’OCDE, auquels s’ajoutent maintenant les grands pays émergents. Tous ces pays sont parfaitement capables d’utiliser des centrales nucléaires, et d’ailleurs ils en ont. Et ils ne nous cassent pas les pieds comme les Verts et les Grünen avec des problèmes qui n’existent que dans leur tête.
        Les antinucléaires ont créé une « évidence psychologique » qui s’apparente à une névrose, et qui ne s’appuie sur aucune évidence physique. Comme je me tue à le répéter, le nucléaire civil n’a pas tué grand monde en Allemagne, le charbon si. Il y a donc évidence physique que le nucléaire est beaucoup moins dangereux que le charbon. Mais l’évidence psychologique fait recette, l’évidence physique non.

      4. C’est bien ce que je disais, sur votre feuille excel vous êtes capable de faire un joli cycle de Carnot mais dès qu’il faut faire un peu d’ingénierie on se rend compte qu’il est impossible de toujours optimiser parce qu’on a oublié tout plein d’autres lois physiques tout aussi importante que la thermodynamique…

        Rien qu’en se limitant à la mécanique classique, l’énergie n’est une limite que si vous avez espace infini et temps infini…

        Comme nous sommes dans un espace fini (la terre) et une durée finie (la vie humaine), et bien vous avez beau mettre de plus en plus d’énergie les conditions réelles vont faire que vous allez avoir une magnifique gaussienne parce qu’il y a tout un tas d’autres paramètres à prendre en compte…

        Au passage le plus important sur notre petit caillou qu’on appelle terre c’est pas l’énergie (le soleil nous envoie déjà plusieurs milliers de fois la consommation énergétique mondiale) c’est la matière… Vous avez beau avoir toute l’électricité que vous voulez, s’il n’y a plus de cuivre parce que tout est fondu sous forme de tuyau ben vous vous retrouvez avez une infinités de grosses bouilloires qui tournent dans le vide…

        Mes diatribes obscures elles ont l’avantage d’être rigoureusement documentés par des sources objectives et le plus souvent favorables au nucléaire, c’est un peu plus étayés que votre seul argument du « c’est le nucléaire ou le charbon » alors que depuis le début du nucléaire on ne peut que constater que c’est toujours « nucléaire ET charbon » qui est développé.

        Ceci dit je vous rappelle que des gens ont eu la brillante idée de construire un réacteur expérimental au Congo Belge du temps ou la colonie fournissait l’uranium des bombes américaines et qu’on en a retrouvé des barres d’uranium dans une vente de la mafia italienne… donc bon… le nucléaire dans les pays émergents c’est quand même moyen moyen… surtout qu’il est uniquement utilisé comme moyen d’avoir la bombe atomique. Et puis on va avoir l’air malin à reprocher aux chinois de balancer leurs déchets nucléaires chez les tibétains et les uyghurs vu qu’ils vont nous répondre que « ce ne sont pas des déchets, un jour ce seront des matières valorisables »…

        Le nucléaire en Allemagne c’est plusieurs milliers de victimes dans les mines d’uranium… Il y a une raison pour laquelle les français ont fermé leurs mines d’uranium pour aller plutot se fournir chez les pauvres au Niger… je ne vois vraiment pas où vous y trouvez un quelconque avantage face au charbon…

      5. « Comme nous sommes dans un espace fini (la terre) et une durée finie (la vie humaine) »

        Euh non, nous avons déjà quitté la terre et nous savons voyagé dans l’espace jusqu’à d’autres planètes (notre satellite notamment). Théoriquement, la durée de vie humaine est infinie tant que les générations se reproduisent…

      6. L’espace fini ça veut dire que ce n’est pas changer la motorisation des voitures qui va changer quoi que ce soit aux embouteillages… Je doute qu’une fusée spatiale permette de résoudre ce problème… En plus même dans l’espace on commence à manquer de place (par exemple sur l’orbite géostationnaire).

        Et j’imagine que vous connaissez la phrase de Keynes sur le long terme…

      7. Author

        Tiens, en passant comme ça, vous qui critiquez le manque d’entrain des associations écologistes à combattre le charbon. Une manif est organisée samedi 7 novembre, notamment à l’appel de Greenpeace, pour protester contre la construction d’un terminal charbonnier dans le port du Havre.

  10. Bonjour.
    Le dimanche c’est permis.
    Les pic-huilistes aiment bien le terme ‘EROEI’ (Energy Return on Energy Invested – la quantité d’énergie récoltée par unité investie), car il est évident que toute source d’énergie devient inexploitable lorsqu’il faut investir plus d’un litre de pétrole pour récolter un litre de pétrole.
    Or, sur le site du OliDrum, un petit malin a trouvé l’alternative: la patate. Il a calculé la quantité d’énergie investie en labour, plantation, binage, arrosage, récolte et la quantité d’énergie récoltée dans les patates ramassées, et il arrive à un EROEI de 20; autrement dit, il récolte 20 fois plus d’énergie qu’il n’en a dépensée, ce qui est mieux que tout carburant fossile.

    1. On peut se déplacer et se chauffer avec les patates ?

      1. Vous n’avez jamais bu de kartoffelschnaps ?

      2. Et quand on en a bu, on devient incapable de se déplacer, ce qui règle la question des émissions de GES de l’automobile.

      3. kartoffelschnaps ou vodka

      4. Bien sûr.
        On se chauffe et on se déplace aussi bien avec des patates qu’avec du blé, du colza, du mais ou des betteraves (je n’ai pas de nouvelles sur le riz ou le mil, probablement que leurs consommateurs sont plus préoccupés par lesproblèmes d’alimentation que de trafic routier 🙂
        (mais l’auteur de l’article n’était pas allé aussi loin). il avait fait le calcul en calories dépensées par son organisme et en calories gagnées par la récolte des patates).

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