Au Moyen-Age, déjà des problèmes de stocks de pêche

On s’en doute, la capacité des êtres humains à polluer leur environnement ne date pas d’hier. Et je préfère mille fois l’air vicié de nos villes aujourd’hui aux décharges d’immondices et d’eaux noires dans les rues et les cours d’eau au Moyen-Âge. La BBC nous explique aujourd’hui que nos ancêtres auraient pu se tourner vers la pêche en mer en raison de la pollution des eaux douces… Tout ça parce que des archéologues fouillent les poubelles de notre passé.

Surpopulation, pollution, ces maux ne sont pas nouveaux. D’ailleurs la notion de surpopulation est toute relative, puisqu’elle dépend à la fois des ressources disponibles, de leur état et des arts et techniques dont on dispose pour les récolter. En fouillant dans les reliefs de repas « urbains » européens de notre passé, des chercheurs observent l’apparition de poissons de mer autour de l’an mille. Dans les arêtes retrouvées dans de nombreux sites archéologiques urbains (Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, Pologne), avant l’an mille, on trouve par exemple beaucoup de brochet. Poisson d’eau douce s’il en est. Mais ensuite, d’autres espèces font leur apparition (morue, hareng), signe du début d’une pêche commerciale océanique en Europe.

Un commentaire

  1. « Tout se complique » ( Sempé )

    Bonjour Mr Delbecq.

    2 – 3 pttes remarques:
    – l’état sanitaire de l’époque ne devait surement pas être enviable, voir les premières pages du « Parfin » de Süskind, mais ne pas penser que la grande majorité des excréments étaient rejetés à la rivière sans traitement: les wc étaient sans chasse, les excréments récoltés en phase plus ou moins solides, et épandus.

    – pour aller pècher en mer, il faut un bateau qui le permette. il est possible que vers l’an Mille, se soit répandu une invention qui a permis une pèche « rentable » (calfatage ?, retour du foc ? boussole ( non, elle est venu, je crois, avec Marco Polo ) ?, voile plus solide ? Le coton a du venir bien plus tard ).

    – » Les os des poissons diminuent qd on se rapproche de notre époque » dit l’article, « l’hypothèse qui vient alors la première à l’esprit est que les poissons n’auraient plus suffit à la demande ». Certes, messieurs les anglais, qui se sont mis à découvrir les vertus du charbon parcequ’ils n’avaient plus d’arbres pour les chauffer et faire tourner les toutes nouvelles machines à vapeur ; mais là aussi, une amélioration de la technique de pèche, le filet par exemple, provoque un saut de rendement digne de l’apparition de la bicyclette (en tt cas bien supérieur à celui de l’ordi 😉 ). L’article parle d’une autre cause: l’apparition des moulins à eau, mais surtout des barrages qui vont avec, qui noient les fayères … des brochets dont il est question dans l’article.

    Ceci dit, des exemples de surexploitation du milieu ne datent effectivement pas d’hier, je pense à l’Ile de Pâques, dont on suppose que la population a épuisé la forêt avant de s’épuiser elle-même.

    Mais comme il est dit dans l’article de la BBC: « il serait innaproprié de s’efforcer d’identifier une seule cause ». C’est, à mon avis, la leçon principale de cette histoire, qu’il ne serait pas innapropriée d’appliquer à vos riches débats sur des sujets aparemments plus « carrés », tels que ceux sur l’énergie …

    Bien à vous.

    Simon Gaillard

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