Ils ne manquent pas d’air les amis du pape. La voix du Vatican, l’Osservatore Riomano, a trouvé un nouveau prétexte pour réitérer le refus de la pilule contraceptive. Elle a des «effets dévastateurs sur l’environnement». En cause, les hormones libérées dans la nature par les urines des femmes qui prennent un contraceptif oral. De plus, explique l’Osservatore Romano de samedi, cité par Le Monde, cette pollution contre nature serait une cause non négligeable de l’infertilité masculine.
Loin de moi l’idée de nier les effets néfastes des hormones sur l’environnement. Les nombreux travaux qui signalent la féminisation de batraciens ou de poisson en sont une preuve évidente (1). Mais si la pilule en est certainement une source, il faudrait aussi regarder du côté des bovins qui, dans certains pays, sont chargés d’hormones. Le Vatican prônera-t-il pour autant l’interdiction de manger de la viande? Remarquez, ce serait bon à la fois pour l’effet de serre et pour la sécurité alimentaire de la planète.
Ce qui est vraiment désolant dans ces prises de position à répétition, c’est que le premier ennemi de l’homme, c’est la surpopulation. A un milliard d’habitants, il y aurait peu à se soucier de la diminution des ressources naturelles, des émissions de gaz à effet de serre et de l’impact de la population. Du moins à court et moyen terme. Les maux de la planète ont bien deux origines indissociables: un mode de vie insoutenable, et la démographie galopante. Et il faudra bien agir sur l’un et l’autre si on veut léguer autre chose qu’un champ de ruines. Ce qui est mauvais pour l’environnement, c’est aussi l’aveuglement du Vatican sur la question de la contraception. Un véritable crime contre l’humanité.
Ben d’accord mais il y a d’autres moyens de ne pas avoir d’enfants que la pilule ! Je ne comprend pas cette rhétorique et pourtant je suis anti-religion et carrément. Pour moi la pensée de ces gens est simplement cohérente alors s’il faut les combattre c’est pas avec ces arguments mièvres.
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le premier ennemi de l’homme, c’est la surpopulation. A un milliard d’habitants, il y aurait peu à se soucier de la diminution des ressources naturelles, des émissions de gaz à effet de serre et de l’impact de la population.
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En désaccord complet avec ce néomalthusianisme. C’est notre économie qui est le problème, parce qu’elle n’intègre pas les externalités et en particulier celles du CO2, ce qui conduit à une augmentation explosive de celles-ci.
Petit calcul pour s’en convaincre: de combien faudrait-il diminuer la population pour éviter le RC?
Admettons qu’aujourd’hui 1 milliard soit soutenable avec le mode économique des pays riche, dont la consommation d’énergie double aux trente ans (ce qui en gros double les émissions).
Cela veut dire que dans 30 ans il faudrait qu’on soit 500 millions. Dans 60 ans, 250 millions. Dans 120 ans, 62 millions. Dans 240 ans, 8 millions…
…et il faudrait croire que c’est la taille de la population qui pose problème? Absurde àmha.
« A un milliard d’habitants, il y aurait peu à se soucier de la diminution des ressources naturelles, des émissions de gaz à effet de serre et de l’impact de la population. »
Première fois que je vous lis et que je ne suis pas d’accord avec vous, même en réfléchissant « à court et moyen terme ».
Il y a autant d’humains sur Terre que les humains en produisent, et la question de la réduction de la population, dans une perspective environnementale, doit demeurer taboue, pour plusieurs raisons:
– quelle(s) population(s) réduire ?
– comment la (les) choisir ?
– sur quels critères, et par quel mode de décision ?
– comment la (les) réduire ?
– à quelle échéance ?
– de combien ?
– le mode de vie des habitants restants sera-t-il plus vert que celui de ceux qui ne seront pas nés (ou qui auront été « réduits »)?
Une fois que vous avez répondu à ces questions, s’en impose une autre: peut-on vraiment imaginer une seule seconde que les Etats, d’un commun accord, décident de « réduire » leur population alors qu’ils ne sont pas capables de le faire pour leurs émissions ?
Quand on voit les débats actuels engendrés par la nécessité de la baisse des émissions des GES, et les arguments avancés par chaque pays pour ne rien faire (au choix ou cumulables : responsabilité historique, émissions par habitant plutôt que par pays, hausse des gains d’efficacité énergétique, etc.), je n’ose imaginer les arguments qui seront avancés pour prouver que tel ou tel peuple est meilleur qu’un autre pour ne pas voir sa population vue à la baisse (apport culturel, PIB/hab, impact sur l’environnement… puis taille de l’armée, couleur de peau ?)
Bref, avec ce genre de raisonnement, on est bon pour vivre « 1984 » en grandeur nature.
N’y a-t-il pas une contradiction flagrante à écrire, en substance, que mettre un enfant au monde est un crime contre l’humanité ???
C’est plutôt de freiner la contraception qui serait, en substance, un crime contre l’humanité.
Non non Denis, vous êtes dans le tort. Il faut faire 2x plus d’enfants, vu que l’homme moderne a 2x moins de spermatozoïdes… d’après Greenpeace (pour les données d’il y a 100 ans, les chercheurs doivent avoir peu de données et beaucoup d’imagination) qui est en train de lancer une nouvelle panique planétaire sur ce thème.
Moi, en tout cas, ça ne me dérange pas d’avoir plus de monde sur Terre, vu comment les tarifs du plombier, du notaire et du médecin ont augmenté, je constate que la ressource qui manque sérieusement, c’est pas l’acier, le pétrole ou les céréales (dont les prix ont tous baissé), c’est la ressource humaine.
La nature sait se réguler, à ce que je lis, pas vous. Réguler ça veut dire que parfois la population doit décroître et d’autres fois augmenter , tel n’es pas le cas ! Elle ne fait que croître et surtout avec des arguments comme ‘… multipliez vous ..’ Pensée écrite à une époque ou la planète apparaissait infini. Même ses ressources apparaissent encore infinis aux yeux de certains ( exemple de M De Villepin ) , alors qu’il n’en est rien. A ce titre nos tas d’immondices seront nos mines à ciel ouvert de demain vu le peu de valorisation de nos déchets. Le surnombre d’êtres humains est un problème aussi bien pour l’homme que pour la vie sauvage ( qui l’est de moins en moins ), mais je sais qu’ici certains pensent que les animaux ne servent à rien ! N’as t-on pas assez de vidéos maintenant pour tout faire disparaître, ces insectes et autres prédateurs et que nous vivions enfin en paix à nous trémousser devant des écrans géants abrutis de musique, de vidéos, en bouffant des étrons de canidés recyclés en caramel… Ah elle est belle la pensée de MINItax !
« Je constate que la ressource qui manque sérieusement, c’est pas l’acier, le pétrole ou les céréales (dont les prix ont tous baissé), c’est la ressource humaine. » miniTAX le 19 janvier 2009.
Quelle méprise sur l’appréciation de la réalité, Mr Multiplication des champs de pétrole !
Avec ce genre d’affirmation provoc, on peut être pessimiste et ne plus avoir beaucoup d’espoir en l’humanité. Cet aveuglement fanatique est peut-être lié à l’aveuglement originel des religions expansionnistes (les religions du livre) qui ont pour mission de convaincre le monde de leur universalité. Le résultat est qu’elles se sont affrontées, entre autres en mettant au monde toujours plus de pratiquant que la religion adverse. Bien…
Il y a 2 siècles la science a pris le pas sur la religion chrétienne et l’économique a intronisé le dogme deux fois millénaire « Croissez et multiplie-vous ». Avec la grande déplétion, le seul dogme qui pourra encore s’imposer est celui qui prônera l’équilibre comme objectif, même si c’est à ce stade, inatteignable. Le pic pétrolier a le dernier mot et l’humanité n’a plus beaucoup de carte à jouer pour agir sur le futur. Au début du 21 siècle deux forces rentrent en conflit, la croissance démographique et la déplétion pétrolière (décroissance économique).
Pour ceux qui veulent méditer sur le concept de surpopulation, voici un point de vue que je rejoins totalement – Isaak Asimov : « La démocratie ne peut pas survivre à la surpopulation » – « democracy cannot survive overpopulation. Human dignity cannot survive it. Convenience and decency cannot survive it. As you put more and more people into the world, the value of life not only declines, it disappears. It doesn’t matter if someone dies. The more people there are the less one individual matters”.
« Avec ce genre d’affirmation provoc, on peut être pessimiste et ne plus avoir beaucoup d’espoir en l’humanité. »
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Oh mais mon petit Kousougoulou, alias Peak.Oil.2008 alias Mister Doom, je vous fais confiance pour « êre pessimiste et ne pas avoir l’espoir en l’humanité », avec ou sans ma « provoc ». Alors, svp, ne prenez pas le prétexte de mon intervention pour caser pour la nième fois votre refrain usé du ciel qui nous tombe sur la tête, ça devient pathétique.
Vous fondez à chaque fois sur la moindre crise comme un charognard sur une carcasse pour nous ressortir encore et encore un autre succédanné de malthusianisme assaisonné à la mode catastrophiste du moment. Vous êtes plongé dans de la merde intellectuelle tellement profond que vous finissez par ne plus en sentir l’odeur. Le pire c’est que vous ne vous rendez même pas compte que seuls les membres de votre secte déplétionniste ne sont pas incommodés.
La réalité, elle, n’a que faire de vos éculubrations de fin du monde.
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« As you put more and more people into the world, the value of life not only declines, it disappears. It doesn’t matter if someone dies. The more people there are the less one individual matters”.
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Comme si il y a 1000 ans, quand l’humanité était 10x moins nombreuse, on respectait mieux la vie d’un individu que maintenant. Pfff quelle ignorance, quel aveuglement, quel mépris pour les faits historiques. Mais il faut bien ça pour qu’une théorie aussi stupide que le Malthusianisme puisse survivre.
@ miniTAX. Qui a dit ceci ? « A l’horizon 2010 nous aurons besoin de l’ordre de cinquante millions de barils par jour supplémentaires. »
« By 2010 we will need on the order of an additional fifty million barrels a day. So where is the oil going to come from?… Oil is unique in that it is so strategic in nature. We are not talking about soapflakes or leisurewear here. Energy is truly fundamental to the world’s economy. »
http://www.energybulletin.net/node/559
Haaaa … ceci explique cela …
Évidemment que le problème est lié à la consommation moyenne d’énergie d’un individu (et donc à sa pression sur l’environnement) multiplié par le nombre d’individus. Évidemment il faut donc jouer sur les deux facteurs et évidemment il ne faut pas tomber dans les dérives « qui on élimine ». Que des évidences.
@miniTax : « Comme si il y a 1000 ans, quand l’humanité était 10x moins nombreuse, on respectait mieux la vie d’un individu que maintenant. » Ne vous faites pas plus bêtes que vous n’êtes (un peu de civilités/politesses ça fait pas de mal non plus). Personne n’a dit que les conditions de vies étaient plus faciles il y a 1000 ans. Au moins y’avait encore 1000 ans pour que ça s’améliore (la preuve on est là). Maintenant on est pas sûr de tenir 1000 ans (euphémisme). Alors il vaut mieux quoi : avoir des conditions un peu plus difficiles mais pouvoir se projeter sur 1000 ans ou profiter de la gabegie généralisée préconisée par les « c’est pas nous on continue » et pas savoir de quoi sera fait demain ! Ou est le progrès ou est la modernité je vous le demande ?