La carte de tous les dangers

L’Arctique sera-t-il un nouveau Far-West? L’an dernier, la Russie avait réveillé les appétits en allant planter un drapeau sous-marin, histoire de revendiquer sa part du plateau continental sous le glacial océan. Du coup, tout le monde s’y est mis: Etats-Unis, Canada, Islande, Danemark, Norvège… chacun veut sa part du gâteau. Et ce d’autant plus que les américains ont chiffré à 90 milliards de barils la quantité de pétrole qui se trouverait sous le fond de l’océan Arctique. Cette année, le Passage du Nord-Ouest devrait s’ouvrir une nouvelle facilitant navigation et exploration de la région.

Histoire d’éclairer les discussions, une équipe de chercheurs britannique a dressé une carte qui décrit à la fois le découpage territorial en vigueur et les revendications. Et ce ne sera pas simple. Notamment parce que des régions entières peuvent être revendiquées par deux ou trois Etats. De plus, des traités existants peuvent compliquer les discussions. Par exemple, le traité de Svalbard, signé par 39 pays, a attribué en 1925 à la Norvège l’archipel éponyme et toutes les îles situées entre le 74e et le 81e parallèle, pour des longitudes comprises entre 10°Est et 35°Est. La région est démilitarisée. Mais le traité stipule que tous les signataires ont un accès égal aux ressources de cette région, et donc l’Australie, la France, l’Italie ou le Japon pourraient exercer leur droit. Aujourd’hui, seuls la Norvège et la Russie le mettent en pratique.

D’un point de vue pratique, les revendications doivent parvenir à l’ONU avant mai 2009. L’organisation dispose d’une commission chargée de l’établissement des droits sur les plaques continentales, créée par la convention ONU de 1982 sur le droit de la mer. Si aucun accord n’est trouvé entre les parties, les fonds de l’Arctique seraient donc géré, au nom de l’humanité, par l’ONU. Je serais militant écolo, j’investirais du temps pour saboter les discussions, non?

3 commentaires

  1. Tout à fait ! Mais comment sabote-t-on des discussions de ce type ? En campant sur le paillasson des diplomates onusiens pour les empêcher de sortir de chez eux ? En versant des laxatifs dans leur café du matin ? En jetant leurs documents dans le fleuve Hudson ?
    L’idée d’une gestion par l’Onu est séduisante, d’autant que la démilitarisation de l’Antarctique marche pas trop mal à ma connaissance.

  2. La démilitarisation de l’Antactique n’est que provisoire. Incroyable qu’il y ait encore des sots pour croire ‘aux hommes de bonne volonté’ , il suffit d’ouvrir sa fenêtre et de regarder le monde fétide dans lequel nous baignons. L’écologie souffre de trop de gentillesse , nos décideurs le savent bien…


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