Quand la banquise n’est pas là, les navires se préparent

Alors le minimum estival d’étendue de la banquise Arctique frôle le record absolu constaté en 2007, l’Islande accueille depuis dimanche, pour trois jours, une conférence sous l’égide d’un think-tank de l’ONU pour discuter des moyens de protéger les régions polaires. De lourdes menaces pèsent sur l’environnement des deux régions de latitudes extrêmes de la planète.

Au sud, c’est l’explosion du tourisme qui menace l’environnement: 40 000 personnes —fortunées il faut le dire— sont allées l’été 2007 en Antarctique, quarante fois plus qu’en 1987… Au Nord, la disparition accélérée de la banquise ouvre de nombreux appétits: alors que les passages le long du Canada et de la Russie sont désormais libres d’obstacles une partie de l’été, la tentation est grande de les utiliser pour la navigation de commerce et réduire les temps de parcours vers l’Asie. Une tentation d’autant plus forte que le prix des carburants flambe. De plus, des zones interdites d’accès au navire par la glace sont aujourd’hui accessibles à la pêche, et, plus grave sans doute pour l’environnement, à l’exploration pétrolière.

En 2007, on avait assisté à une démonstration de force de la Russie, qui était allée planter un drapeau sous l’océan Arctique, pour revendiquer une part de ces régions riches de pétrole. Canada et Etats-Unis multiplient de leur côté les missions d’explorations. Mais faut-il gérer l’Arctique (et l’Antarctique) comme n’importe quel océan de la planète, et en confier l’usage aux seuls pays riverains?

C’est à cette question que tenteront de répondre des experts et des juristes réunis en Islande jusque mardi. Les pays riverains de l’Arctique, Canada, Etats-Unis, Russie, Suède, Finlande, Norvège, Islande et Danemark (Groenland) refusent l’idée d’une juridiction internationale. Eux entendent se partager le gâteau (lire La carte de tous les dangers). Mais de nombreux experts penchent pour un traité sous l’égide de l’ONU, qui fixerait les droits et les devoirs de chacun, pays riverains et usagers. Ce serait notamment l’occasion d’harmoniser les règles d’encadrement de la navigation, et de définir les responsabilités en cas de marée noire. Et pourquoi pas un traité inspiré du document qui régit le continent Antarctique?

2 commentaires

  1. « Et pourquoi pas un traité inspiré du document qui régit le continent Antarctique? » Ça peut bien mais il faut le mettre pour 2 ou 3 siècles minimum (voire jusqu’à ce que la Terre soit absorber par le Soleil ou quelque chose comme ça) pas comme l’Antarctique dont le traité se termine en 2042…

  2. Il serait temps pour tous nos dirigeants présent et futur prennent conscience que le réchauffement climatique ne cessera de progresser à des vitesses jamais atteintes.

    L’homme va finir par s’auto détruire et de nuire gravement à la vie futur de nos et leurs enfants et que par conséquent ils s’agissent et se avec une tolérance zéro!

    N’ayant pas fait des hautes études dans de grande école ne change en rien que cela j’en parlais déjà il y a plus de 15 ans sans avoir de moyens et le cerveau pour prédire ce genre de catastrophe ^^ Comme de quoi il ne faut pas s’appeler Enstein pour le comprendre et réagir car il est déjà trop tard….

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.