Si on piquait dans la caisse pour comprendre le climat?

N’en déplaise à certains, les modèles climatiques ont une importance cruciale pour tenter de comprendre comment notre environnement évolue. Avec l’épineuse question de la puissance de calcul qui limite la résolution des calculs. L’atmosphère est en effet « découpée » en petits volumes de quelques kilomètres de longueur, largeur ou hauteur, auxquels sont appliquées les lois de la physique. Plus cette maille est petite, meilleure est la résolution: mais gagner un facteur dix sur n’importe quelle dimension nécessite un ordinateur mille fois plus puissant…

Aujourd’hui, les supercalculateurs conventionnels font des prouesses. Mais ils sont incapables de décrire, par exemple, quel rôle jouent les nuages dans l’évolution du climat. Difficile dans ce cas d’imaginer si notre Terre réchauffée aura plus de nuages, ce qui tempérerait le réchauffement, moins de nuages, ce qui l’aggraverait, où autant. Pour commencer à y parvenir, expliquent des chercheurs du Lawrence Berkeley National Lab (Etats-Unis), il faudrait travailler avec une « maille » d’un kilomètre. Avec les technologies conventionnelles, on peut concevoir une machine capable de tenir le choc, mais à un coût d’un milliard de dollars, et au prix d’une puissance électrique de deux cent mégawatts, l’équivalent d’une ville de cent mille habitants!

Il faudra donc faire autrement, proposent donc des chercheurs du LBNL, en utilisant des puces à faible consommation, comme celles qu’on trouve dans les téléphones mobiles. Sur la base des performances des modèles climatiques de l’Université de Boulder, ils calculent qu’une machine à maille de calcul compatible avec les nuages dotée de vingt millions de puces à faible consommation pourrait être construite pour 75 millions de dollars, et n’aspirerait que 4 MW de puissance sur le réseau…

On pourrait pas reprendre un peu du paquet fiscal du lider maximo verde et construire cet engin dédié à la connaissance du climat? Qu’en pense miniTAX, notre pourfendeur en chef de simulations climatiques? Au fait Carla, tu peux pas souffler cette idée à l’agité de l’Elysée? Ça lui redorerait le blason…

2 commentaires

  1. Denis,
    Le maillage des modèles climatiques actuels n’est pas de l’ordre du km mais de l’ordre de la centaine km.

    Et faire croire que parce qu’on diminue le maillage qu’on aurait de meilleurs résultats ou qu’on prévoierait mieux le comportement des nuages relève tout simplement de l’escroquerie intellectuelle (mais bon, ils s’adressent à des politiciens, donc plus le mensonge est gros, meilleures sont les chances de passer). Autant prétendre que parce qu’on connaït bien le fonctionnement du neurone qu’on sait comment modéliser l’amour.

    La prétention de pouvoir modéliser le climat est stupide et son seul intérêt a été de donner un vernis de science à la théorie du réchauffement anthropique. Lorsque qu’elle sera passée de mode, elle sera reléguée au rang de plus grande arnaque de l’Histoire des sciences & techniques, à côté de la modélisation économique ou des systèmes-experts, qui en leur temps promettaient monts et merveilles pour s’attirer des milliards de fonds publics en R&D pour un résultat strictement nul (vous croirez un modèle économique qui vous prédit le PIB français pour l’année prochaine vous ? et pourtant, c’est un problème avec beaucoup moins de variables et des données en entrée bien plus précises qu’une modélisation climatique).

    Et ce n’est pas moi qui dit que la modélisation climatique est dans une impasse. C’est Hendrik Tennekes, Directeur de Recherche à l’Institut Royal de Météorologie néerlandais à la retraite, ancien Professeur d’Ingénierie Aéronautique à l’Université d’Etat de Pensylvanie et expert internationalement reconnu dans les processus de couche limite atmosphérique: http://skyfal.free.fr/?p=67

    P.S Je ne vois pas bien en quoi les puces de portables ferait mieux que les super-calculateurs. Ce n’est la consommation qui compte mais le nombre de Flops par Watt. Et sur ce critère, ça m’étonnerait fort qu’un processeur de portable fasse mieux qu’un super-calculateur parallèle IBM équippé de grappes de processeurs PowerPC ou Cell. Celui qui prétend le contraire ne me paraît pas très crédible en matière de technologie micro-électronique.

  2. Comme tu dis Denis chacun trouve midi à sa porte …
    Je conseille la lecture de : http://www.cnrm.meteo.fr/passion/modele2.htm#06_01 et autres pages …

    Les echelles utilisées sont diférentes en fonction des données recueillies…
    Un nouveau satellite a été lancé dernièrement qui va fournir de nouvelles infos et d’ailleurs sur les nuages.
    D’autres part il faut savoir que la météo a besoin de telle puissance de calculs que de nouveaux types de calculateurs sont en projet/recherche en permanence car la modélisation c’est surtout des maths !
    Bon dans tout ça j’espère qu’ils ne vont pas oublier les avions pour revenir sur de l’écologie , on n’ est plus dans ce domaine au phénomène du papillon…

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