Vive le médoc libre

Samir Brahmachari est l’un des meilleurs généticiens indiens. Il dirige aussi le Conseil de la recherche scientifique et industrielle de son pays, un réseau de trente-huit laboratoires de recherche publics. La semaine dernière, il a proposé que la recherche sur la tuberculose adopte un modèle “libre”, à l’instar de ce qui se passe dans l’informatique.

Comme s’il s’agissait de créer un nouveau logiciel comme Linux, Brahmachari propose de diviser le travail en “paquets” qui seraient ensuite répartis entre l’ensemble des équipes qui travaillent sur le sujet dans le monde. Ensuite, chacun irait déposer ses résultats sur un site internet commun pour que toute la communauté puisse en profiter.

La tuberculose tue chaque jour sept mille personnes, rappelle SciDev qui nous conte la proposition de Brahmachari. L’adoption d’un modèle «open source» serait à coup sûr de gagner du temps, tout en s’assurant que de futurs médicaments soient accessibles à bas prix. Reste à voir si les labos privés, toujours prompts se protéger à coup de brevets, n’iront pas détourner le puits de connaissances à leur avantage.

Un commentaire

  1. C’est marrant que ce soit un Indien qui évoque l’idée en premier. Sachant que c’est justement en Inde que la population de certaines régions ne peut plus utiliser certaines plantes traditionnelles pour cause de brévetage d’icelles, l’idée de Brahmachari mettra du temps à se faire une place dans la réalité actuellement dominée par nos chers labos pharmaceutiques qui, dans leur grande bonté, œuvrent à l’amélioration des conditions de vie de l’Humanité reconnaissante pour tant d’abnégation.

    Trêve de sous-entendus (sans aucun fondement officiel bien sûr*), l’idée de ce type est formidable. 🙂

    (* tiens ça me rappelle EDF et ses 11 morts à Chernobyl…)

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