lors, c’est la meilleure de l’année. Une dépêche Associated Press, que j’ai découverte dans l’excellente liste de diffusion du Réseau action climat, raconte que British Airways fait voler des avions sans passager. Juste un peu de fret, et des pilotes, faute de personnel de cabine. Tous les jours, ou presque, depuis le début du mois, y’a un gros zinc qui décolle de Grande-Bretagne pour les Etats-Unis, pour aller chercher des clients pour le retour. Si ça continue, il va falloir que la compagnie revoie le fonctionnement de sa calculette à gaz carbonique.
Au moins auraient-il pu remplir à ras bord la carlingue des produits à exporter. Pour le vol de demain, par exemple, BA pourrait embarquer des exemplaires de la revue Nature de ce jeudi, avec un passionnant dossier sur le réchauffement et la politique (je l’ai signalé dans le forum ce matin). Disons trois cents passagers à 75 kg de moyenne, plus les bagages, ça doit faire dans les trente tonnes, et encore on peut remplir partout puisqu’il n’y a pas de passagers à évacuer. Allez, cinquante tonnes de Nature, ça fait bien dans les 100 000 exemplaires. De quoi arroser une bonne partie des membres de America’s Power, ces fanatiques du charbon dont je vous parlais hier soir. Sans oublier de réserver quelques centaines d’exemplaires pour le patron de la Maison-Blanche et ses collaborateurs…
Au fait, il n’y a qu’à British Airways qu’une telle chose arrive? Je crois qu’ils sont bien partis en tous cas pour mériter le Prix Tuvalu, toutes catégories. Pas mal de brûler soixante mille litres de pétrole par jour pour la gloire, non?