Sauvons Borloo des OGM

on, Borloo a vaguement récupéré les surconsommateurs de subventions agricoles, qui reviennent à la table des négociations. Pour quelques jours, ou quelques semaines. Si ce sont des années, c’est que ce ministère n’aura servi à rien, tout comme le Grenelle, ce qui soit-dit-en-passant ne serait pas très surprenant. En tous cas, Borloo est prévenu. On ne touche à rien sinon on attaque à Bruxelles, a prévenu un communiqué du lobby français des semenciers et vendeurs de pesticides, histoire de montrer la couleur.

Douloureuse question que celle des OGM. Dans les labos, les savancosinus s’escriment à ajouter tel gène de méduse, tel autre de bactérie, et pourquoi pas le gène du mouvement perpétuel. C’est leur droit, pourquoi pas. Mais c’est aussi le droit du vulgum sarkozus electeurus de refuser de les manger.

Les OGM sont parmi nous. Ce serait absurde et criminel de prétendre le contraire. Sur la question du maïs, je me suis déjà exprimé. A défaut de produire un effet sanitaire désobligeant, ce qui n’a pas été prouvé, ces OGM-là sont totalement inoffensifs pour l’environnement hexagonal et même européen, principalement parce que le maïs est une plante importée, non endémique donc, qui n’existe pas à l’état naturel et qui n’a pas de famille à contaminer.

Les autres OGM, on discute ferme: balancer dans la nature des organismes cousins alors qu’aucune étude sérieuse n’a permis de comprendre si oui ou non il y a risque de contamination, est un acte aussi stupide pour un agriculteur que surpêcher la sole de Mer du Nord pour un chalutier de Boulogne-sur-mer: on fait du profit tout de suite, pour des lendemains qui déchantent.

Mais finalement, la solution n’est-elle pas de laisser une entière liberté: l’agriculteur sème ce qu’il veut. On dédouane l’Etat, le fournisseur de semences, et on impose juste sur le produit fini une étiquette des mêmes dimensions que celles qui ornent les paquets de cigarette. Non pas l’«OGM tue», ce qui est faux. Mais juste «contient des OGM». Et au passage on prévient, juridiquement parlant, le semeur, l’agriculteur, que s’il abîme l’environnement, s’il pollue génétiquement son voisin «bio», c’est lui qui passera à la caisse. C’est parfaitement hypocrite mais c’est sans doute la meilleure garantie que les OGM ne viennent pas nous empoisonner la nature. Et comme ça, notre ami Borloo pourra s’occuper de dossiers ô combien plus importants. Eh, Jean-Louis, il paraît que la banquise et les glaciers fondent dans le grand Nord…

4 commentaires

  1. Ta proposition est pleine de bon sens, surtout sur la responsabilité en cas de dégats, mais actuellement, ce qui se produit aux Etats Unis est un peu différent. Monsanto à un service de 75 personnes dont le rôle est de faire des procès en cas d’utilisation non autorisée de leurs produits OGM… même si ladite utilisation est due à une contamination !

    http://www.saynotogmos.org/ujul03a.htm
    http://www.nelsonfarm.net/feb16.htm
    http://www.percyschmeiser.com/

  2. Bon, voilà bien le risque de la pensée partielle, locale. Le véritable enjeu des OGM n’est pas tant de savoir si c’est bon, pas bon. La vraie question est : à Quoi cela sert-il? cela sert à remplir les poches des fabricants de semence qui sortent du domaine du vivant REPRODUCTIBLE, le fameux paysan après s’être endétté aux chimères de l’agriculture productiviste devra se franchiser aux semences OGM qu’il devra racheter tout les ans…OK BOVE c’est pas toujours la joie mais le propos est clair NON à la MARCHANDISATION DU VIVANT et à cet égard la désobéisance civile devient un devoir INTERNATIONALISTE!
    La banquise c’est déjà CUIT ! Les carottes PAS ENCORE !

  3. Ca s’appelle être en retard d’une guerre… Ca fait belle lurette que le vivant est marchandisé par les ventes de semences d’hybrides qu’il faut racheter tous les ans.

  4. Oui…..cette salope de Nature a le mauvais goût de se reproduire gratuitement!
    Il est temps que cela cesse!!!

    La désobéissance civile est une bonne idée…J’ai toujours pensé que pour faire avancer les choses, ce n’est pas les grèves telles qu’on les connait qu’il faut faire. Je vois plutôt une bonne grève de la consommation… Pourquoi pas une semaine durant laquelle on achête juste ce qu’il faut pour se nourrir et pour les autres choses essentielles….

    Là, j’imagine déjà le vent de panique dans les hautes sphères!

    Cessons de rêver…Le peuple est devenu bien trop docile et individualiste pour mener de tels combats!

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