Laissons de côté les tribulations de la campagne électorale, même si l’avantage de Sarkozy à la sortie du premier tour n’est pas de très bon augure pour l’environnement et la lutte contre le réchauffement. Et allons faire un tour dans l’Atlantique, l’un des royaumes cycloniques de notre planète. Comme chaque année, William Gray et sa bande de climatologues de l’Université du Colorados, ont publié leurs prévisions affinées d’activité cyclonique pour la saison qui démarre début juin en Atlantique. Un préalable, ce type de prévisions est souvent voué à l’échec. 2006 devait être une année terrible, sur les traces des violents cyclones de 2005 (Katrina, Wilma, Rita et autre Dennis). Mais fort heureusement, les prévisionnistes ont raté leur cible l’an dernier. Sans doute, certains travaux publiés à l’automne dernier le laissent entendre, parce que le sable projeté au dessus de l’Atlantique depuis les côtes africaines a peut-être freiné le réchauffement des eaux de surface, nécessaire à la formation de grosse dépressions tropicales.
Ce préalable établi, Gray promet une saison 2007 très active, nettement plus que la moyenne des cinquante dernières années. Les chercheurs prévoient 9 cyclones, dont 5 intenses, dans les Caraïbes et l’Atlantique, avec une probabilité élevée (50%) d’atterrissage sur les côtes américaines. En revanche, Gray ne pipe mot —impossible à prévoir— sur les trajectoires de ces tempêtes qui, bien souvent, frappent durement les îles Caraïbes, avant de mourir sur le continent américain.
Selon Météo-France, qui rappelle le caractère audacieux de ce type de prévision, «de nombreux indices concordent pour que l’on puisse s’attendre à une année cyclonique très active sur l’Atlantique».
Allez jeter un coup d’oeil sur le site ci-dessous. Où l’on se rend compte qu’il y a toujours eu des catastrophes, même relativement récemment, et l’on en a oublié totalement les conséquences.
http://www.meteo-paris.com/chronique/