Courte accalmie dans la guerre des baleines

Media_070208_4_1_aerial_robert_hunter_onL’infatigable capitaine Paul Watson, qui poursuit les chasseurs de baleine dans l’antarctique, se trouve face à un cruel dilemme.

Après avoir perdu deux hommes en mer, il doit désormais remercier l’un de ses ennemis, qui l’a aidé à sauver les deux pirates d’une mort glaciale.

Remerciement il y a eu, mais du bout des lèvres.

Résumé des faits. Un zodiac mis à l’eau par le Farley Mowat, l’un des deux navires de la Sea Shepherd Conservation Society, heurte la coque du Nisshin Maru,
un baleinier japonais. L’embarcation est endommagée, prend l’eau et
disparaît dans le brouillard et le mauvais temps. Aussitôt, Paul Watson
lance un appel de détresse. Et comme son homologue japonais est un vrai
marin, il se porte lui aussi au secours des deux disparus.

Mais Paul Watson n’est pas très beau joueur. Dans le communiqué diffusé depuis son navire la nuit dernière, il souligne que le Nisshin Maru
a porté assistance parce qu’il y est obligé en vertus des règles de
sécurité en mer. Et histoire de ne pas devoir apporter de remerciements
trop chaleureux, il souligne que c’est bien le Farley Mowat qui a retrouvé ses deux membres d’équipage.

Depuis,
l’histoire a repris son cours normal. L’écolo poursuit le méchant tueur
de baleines. Pensez donc, ça faisait cinq semaines que le premier
cherchait le second, et l’avait retrouvé quelques heures plus tôt. Je
serais curieux de savoir si les deux rescapés, qui ont juste eu froid,
et sans doute la trouille, seront prêts à repartir à l’abordage de leur
co-sauveur. (Photo: Sea Shepherd Conservation Society)

Dernière minute: j’apprends à l’instant que la bataille qui a conduit
à l’accident en mer du zodiac a été violente. Selon le gouvernement
japonais, les écologistes de la Sea Shepherd ont jeté des ordures et
surtout des flacons d’acide sur le pont du baleinier japonais. Deux
marins auraient été légèrement brûlés au visage. Voilà qui n’effecera
pas l’image de pirate qui colle à la peau de Paul Watson.

Un commentaire

  1. Plus que le mot pirate, je crois que ce qui convient le mieux à Paul Watson, c’est « fanatique ».

    Non seulement ses navires naviguent sans pavillon, mais il agit contre des activités parfaitement légales. En outre, contrairement aux messages que les ONG opposées à la chasse à la baleine font passer, certaines espèces de cétacés comme les rorquals de Minke ne sont pas menacés de disparition.

    En réalité, bien plus que la chasse, ce sont les collisions avec les navires, les filets de pêche et la pollution des oceéans qui menacent le plus les baleines, notamment la baleine franche dans l’Atlantique nord et la baleine grise dans le Pacifique nord ouest.

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