Le baromètre n’est pas au beau

EscargotComme chaque année, la parution du baromètre européen des énergies renouvelables EurObserv’ER recèle de bonnes et de moins bonnes nouvelles. Le petit bouquin, que vous pouvez aussi trouver sur le net, passe en revue l’ensemble des sources réputées vertes d’énergie. Evidemment, comme tout ouvrage de compilation de données à grande échelle, il date déjà puisque tous les chiffres datent de la fin de 2005. Ce qui, dans des secteurs où tout évolue à grande vitesse, comme l’éolien, peut donner de fausses impressions. Car si ça bouge parfois vite, globalement l’Europe avance à la vitesse de l’escargot. Allergiques au chiffre, passez votre route!

Fin 2005, la France comptait 756 mégawatts de puissance installée
éolienne, ce qui la plaçait au 9e rang européen. Avec une production de
986 GWh (11e rang). Aujourd’hui, les fermes éoliennes françaises
totalisent 1500 MW, selon les estimations de l’Ademe (1).

Avant
de rentrer dans le détail, voyons le global. Fin 2005, les énergies
«renouvelables» ont fourni 6,4% de toute l’énergie consommée en Europe,
pour un objectif de 12% en 2010. Mais avec une croissance de seulement
4,9% en un an, le pari ne sera pas tenu sauf à donner un nouveau coup
d’accélérateur un peu partout. Au mieux, on attendrait 9%, ce qui n’est
déjà pas si mal. Comme toujours, ce sont d’abord le bois et les
barrages qui fournissent le gros de cette énergie verte. Pas moins de
88%… Ce qui relativise les cocoricos sur la croissance du solaire ou de
l’éolien français.

Pourtant, les moulins à vent connaissent enfin
en France des croissances germaniques. Mais le retard ne se fera pas
tout de suite: L’Allemagne produisait en 2005, vingt-six fois plus
d’électricité avec son zeff. Et elle continue d’installer plus de
puissance, malgré un net ralentissement. Attention, je parle bien de
vrais kWh au compteur, pas de MW installés qui ne signifient rien quand
la brise n’est pas venue. Comme je l’écrivais hier, ce n’est pas pour
autant que Berlin tiendra ses engagements sur l’effet de serre. Reste
que l’Europe tient son objectif de production éolienne fixé pour 2010
avec cinq ans d’avance.

Sur le solaire, notre beau pays peine
aussi. L’électricité photovoltaïque? L’Allemagne avait 1537 MW
installés quand la France n’affichait que 33 MW en 2005… La chaleur? 16
hectares de panneaux dans l’hexagone, 98 outre-Rhin. Pour une raison
qui m’échappe, la production moyenne d’énergie par mètre carré est
identique dans les deux pays. Un signe que les panneaux ne sont pas
installés, en France, dans les régions à plus fort potentiel? Et
l’Europe de la chaleur solaire ne tient pas ses promesses. A ce rythme,
elle n’aura réalisé que 32% de ses objectifs de 2010 décrits dans le
livre blanc de l’UE.

Sur la petite hydraulique, les centrales au
fil de l’eau, la France occupe le 3e rang européen. Mais on note une
baisse de la production d’électricité de 10% en 2007 (baisse également
au Portugal, supérieure à 40%, en Belgique, en Italie, ou en Espagne).
La faute à la météo, selon l’indicateur EurObserv’ER, et du fort
déficit pluviométrique.

Sur le biogaz, issu des décharges,
stations d’épurations et installations agricoles, la France ne
progresse pas. Effet de sa politique industrielle qui favorise
l’incinération des déchets. Le gaz a généré 460 GWh d’énergie en 2005,
soit 3,6% de mieux qu’en 2004. Par comparaison, l’Allemagne a vu sa
production passer de 4414 GWh à 5564 GWh…

Ah, enfin une première
marche du podium pour la France (désolé pour cette énumération, mais
c’est nécessaire je crois de passer cela en revue): la biomasse solide,
autrement dit le secteur du bois, paille, déchets d’animaux etc.
Premier massif forestier d’europe, l’hexagone récupère 9 millions de
tonnes-équivalent-pétrole chaque année. En baisse de 2005 sur 2004. Si
ça continue, la Suède et l’Allemagne vont finir par nous rattraper… Une
remarque au passage à l’adresse des experts qui planchent sur tous ces
chiffres: peut-on imaginer de tout ramener à une seule unité pour
simplifier la comparaison. Pas simple de relier Mtep, TWh, tonne de
biocarburant…

Bon, je pourrai continuer comme cela longtemps, il
reste les biocarburants, la géothermie, l’énergie marine… Mais je ferai
un dernier point d’étape: l’héliothermodynamie fait son entrée dans le
baromètre EurObserv’ER. Pour ceux qui n’ont pas suivi les aventures de
la centrale Themis d’EDF dans les années quatre-vingt, c’est une
technique de production d’énergie qui consiste à concentrer la lumière
solaire sur une chaudière (2). Elle est d’autant plus efficace que le
nombre de jours d’ensoleillement est élevé… Aujourd’hui, les seules
centrales en activité sont aux Etats-Unis, et le pays devrait conserver
son avance puisque le cap des 1000 MW électriques (MWe) sera sans doute
franchi autour de 2010. L’Espagne s’y essaie, avec un objectif de 500
MWe pour 2010. L’Allemagne (si, si) met le paquet, dans ses bureaux
d’études tout au moins. Car les industriels sont, comme dans l’éolien,
pragmatiques. S’il y a des marchés à l’export il faut y aller, et de
nombreux projets se dessinent en Egypte, Iran, Afrique du sud, etc.)

(1)
Petite digression, c’est la région Centre (244 MW) qui occupe le haut
du panier. Reste à voir, compte-tenu des gisements éoliens de chaque
région française, qui occupe la tête de la production d’électricité
éolienne en France…

(2) Soit un champ de miroir vers une tour,
soit à l’aide de capteurs paraboliques, soit à l’aide de capteurs
cylindro-paraboliques…

4 commentaires

  1. vous avez oublié, d’indiquez que la recuperation d’energie peut se faire egalement avec la chaleur perdue des centrales de production electrique et egalement avec la geothermie

  2. si vous pensez que les éoliennes remplaceront ce qui pollue la planette détrompez vous.

    Des scientifiques russes se sont alarmé la semaine dernière après qu’une gigantesque super-tempête sans précédent ait frappé l’hémisphère nord entier de notre planète, répandant mort et destruction.

    Depuis les tempêtes de vent records assaillent l’Europe du Nord et les Iles britanniques ; jusqu’à la destruction des récoltes de citrons en Californie ; jusqu’aux dévastatrices tempêtes de neige et de glace assaillant toujours le continent Nord-Américain du Golfe du Mexique aux provinces maritimes canadiennes ; selon les rapports scientifiques russes, à aucun moment de l’histoire enregistrée notre monde n’a connu un tel temps catastrophique à une échelle globale pareille sur une période aussi courte.

    Le directeur de l’observatoire de Pulkova en Russie, le Docteur en Sciences Habibullo Abdusamatov, a rendu responsable de cette « super-tempête » ce qu’il dit être un « énorme déséquilibre électrique » [1] créé par l’interaction de la « Comète Red Cow », qui traverse actuellement l’intérieur du Système Solaire, avec le Soleil, causant le 15 janvier 2007 une gigantesque éruption dans la chromosphère sur la face opposée du Soleil.

    Abdusamatov a d’ailleurs averti les scientifiques occidentaux, et les gouvernements, qui cachent à leurs citoyens les pleines conséquences, et les dangers, de la montée des températures sur la Terre, que l’Occident continue à attribuer à l’activité humaine qui élève les niveaux de gaz à effet de serre (CO2), mais que Abdusamatov déclare être dues en réalité à des déséquilibres sur notre propre Soleil.

    Abdusamatov a de plus prévenu que ce n’est pas seulement notre Terre qui se réchauffe, mais également les autres planètes du Système Solaire [2], et que le plus grand danger à long terme n’est pas que notre monde poursuive son réchauffent, mais à la place qu’un refroidissement exceptionnel commence à s’abattre sur nous :

    « Le réchauffement global ne résulte pas de l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais d’un niveau exceptionnellement élevé du rayonnement solaire et d’une longue montée de son intensité — durant presque tout le siècle dernier. » « Ce n’est pas un secret que l’élévation de la température des océans du monde déclenche l’émission de grandes quantités d’anhydride carbonique (CO2) dans l’atmosphère. Ainsi l’opinion commune que l’activité industrielle de l’homme est le facteur décisif du réchauffement global a surgi d’une fausse interprétation des relations de causes à effets. »

    « L’attribution de l’effet de serre chaude aux propriétés de l’atmosphère terrestre n’est pas scientifiquement corroborée. Les gaz de serre chauffés, devenant plus légers en raison de leur dilatation, montent dans l’atmosphère et ne font qu’absorber de la chaleur [ou plutôt ils ne font que réverbérer la chaleur solaire]. »

    « Au lieu du réchauffement global prétendu, la Terre fera face à une diminution lente des températures en 2012-2015. La chute graduelle des quantités d’énergie solaire, prévue atteindre son niveau inférieur en 2040, mènera inévitablement à un gel profond autour de 2055-2060, » a dit Abdusamatov, ajoutant que cette période de gel global durera 50 ans, après quoi les températures remonteront. »

    Le soutien de la recherche d’Abdusamatov n’était pratiquement par rapportée dans l’interruption occidentale des eaux du Gulf Stream dans l’Océan Atlantique le 11 décembre, qui a duré 8 jours, se terminant le 19 décembre, et qui a vu cet énorme courant océanique tourner soudainement aux sud de son modèle normal [qui va] vers les eaux du nord de l’Europe.

    Ces rapports détaillent en outre que, si les eaux du Gulf Stream cessent entièrement de couler vers l’Europe une situation catastrophique s’abattra sur le continent causant d’immenses pénuries de récoltes et d’énormes déplacements d’européens vers les nations du sud de l’Union Européenne.

    Aucune nation n’est peut-être plus affectée par tous ces événements que les USA après leurs énormes pertes de récoltes en Californie, arrivant sur les pertes massives de récoltes de l’été dernier, comme nous l’avons précédemment rapporté dans notre rapport du 26 août 2006 intitulé « La dévastation apparaît pendant que l’économie US implose au milieu du presque total échec des récoltes en Amérique du Nord ».

    Plus dérangeant, cependant, demeure la propagande médiatique qui impose aux étasuniens le renforcement des mesures répressives de leurs responsables militaires, qui croient qu’en gardant la vérité sur l’état épouvantable de notre monde ils conjureront la panique de masse avant qu’ils soient prêts à établir pleinement les mesures d’un État policier contre leurs citoyens.

    Le plus grand danger demeure donc pour ces peuples le manque de connaissance suffisante sur ce qui va arriver, ils resteront ce qu’ils sont maintenant, non préparés et ignorants des véritables dangers leur faisant face.

    Ref: http://www.whatdoesitmean.com/index976.htm en anglais.

  3. Le temps des nostratutumaniatoff est un peu dépassé, maintenant on besoin d’une vraie impulsion politique et de nouveau outils d’estimation fiables efficaces et claires… et des informations pratiques alors gagdé notracacatutudamov. Ce genre de post prophético-déprimant n’apporte aucune bonne eau au moulin… nous voulons une politique d’éducation claire et des solutions visibles locales, régionales nationales et européennes
    we want futur
    we want futur
    we want futur

  4. Petite annecdote personnelle : j’ai fait installer des panneaux solaires photovoltaïques chez moi. Ceux-ci ont été installés il y a exactement 1 an (fin janvier 2006). EDF a mis 6 mois pour les raccorder au réseau (facture des travaux : à peu près 500 euros), et encore 6 mois pour nous fournir enfin un contrat d’achat de notre electricité produite (reçu la semaine dernière).

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