Ah, enfin un geste! Les maires de la Communauté de communes du Villeneuvois ne se sont pas battus pour rien. Celle-ci a enfin le feu vert du gouvernement, elle qui utilisait illégalement de l’huile végétale dans leur moteur de bennes à ordures au point d’avoir été condamnée par la justice administrative. Camions de poubelles et autres véhicules de collectivités locales pourront rouler à l’huile, de même que les tracteurs et chalutiers qui disposent de la même autorisation, cette fois à partir du 1er janvier. L’huile végétale pure est officiellement un carburant qui n’aura plus besoin de circuler sous le manteau. Ca me rappelle mes vieux TP d’un certificat universitaire de «moteurs thermiques» dans un laboratoire du CNRS à Saint-Cyr-l’école, quand un prof un peu allumé nous démontrait comment faire tourner son diesel crasseux avec de l’huile de tournesol, de maïs et autre dérivé de coton. L’odeur était délicieuse, comme celle du restau-U de Jussieu le jour des frites. Ca vaut toujours mieux que le fioul même s’il ne serait pas très sain, ni efficace, d’arroser les campagnes d’engrais pour doper les cultures de carburants verts.
2006-11-30
Oui mais on protège fiscalement les pêcheurs et les agriculteurs.
Sous un principe écologique, les citoyens ne sont plus égaux face aux taxes sur les carburants.
Un communautarisme de plus.
Je ne sais pas s’il faut s’en réjouir ou en pleurer. Ce qu’il ne faut jamais oublier c’est que dans une équation énergétique, tout est important. Or, la production d’huile consomme plus d’énergie que le carburant fourni. Autrement dit, un litre d’huile fournit moins d’énergie que l’énergie utilisée pour le produire…
Ce problème se posera pour le pétrole à plus ou moins long terme aussi. Dans les années cinquante, il fallait une unité pétrole pour produire 25 unités pétrole, aujourd’hui, il faut une unité pétrole pour en produire 5… Le coût énergétique de la production de pétrole a donc été multiplié par 5… Ce qui nous guette, ce n’est pas la raréfaction du pétrole, c’est plutôt que son coût énergétique de production va rejoindre son potentiel énergétique. Autrement dit, lorsqu’il faudra une unité pétrole pour produire une unité pétrole, le pétrole n’aura plus aucun intérêt énergétique autre qu’en chimie comme matière première.
Pour que l’huile soit rentable, il faut absolument que les voitures consomment moins.
Si la consommation d’huile est de 8 litres/100km, les terres disponibles en France ne suffiraient pas à assurer le déplacement de l’ensemble des véhicules. Si en revanche, la consommation tombe à 2l/100km, l’équation peut devenir rentable…
Bonjour,
Justement Claude, il me semble avoir lu qque part que l’huile combustible pouvait être fournie par les Pays du Sud. L’article traitait du potentiel de l’huile de palme dont le rendement par arbre est imbattable. Ce qui donnerait du travail, créerait des filières, etc…
Reste qu’encore une fois se posera le problème du transport. Mais ça tombe bien, les dirigeables ont a nouveau le vent en poupe : http://www.dynalifter.com/Dynaliftercom/Concept.htm
Ce qui revient à parler de moteur : moins de moteurs thermiques et surtout plus d’énergies fossiles… A quand des motos (ou scooters) hybrides électrique-huile ? Quand je pense que la Suède s’est donnée comme objectif de ne plus être pétro-dépendante… http://www.sweden.se/templates/cs/Article____14456.aspx
Voilà une politique de développement durable pour toutes l’UE…J’attends avec impatience que Nicolas (Hulot bien sûr) se mette au travail en 2007 comme Ministre du Dev. Durable 😉
Cordialement,
Bonjour,
C’est vrai que ça pourrait une solution. Mais la monoculture dans les pays du Sud s’est révélé un piège aussi vicieux que celui de la production de prétrole. Si l’on prend le cas de la Côte d’Ivoire dont la fortune s’est faite en partie sur le cacao, le retournement des cours l’a plongé dans une crise durable.
Quant au dirigeable, là aussi, j’ai lu une série d’articles qui m’ont démoralisé sur la consommation énergétique de ces engins. Elle est largement supérieur à celle d’un avion à charge et à distance égale. Le principal problème des dirigeables est leur traînée aérodinamique extrèmement défavorable, surtout par vent contraire qui conduit à des consommations d’énergie considérables.
Dans tous les cas de figure, le vrai obstacle ce n’est pas l’origine de l’énergie, mais bel et bien le rendement des moteurs.
Avons nous besoin de véhicules roulant à 200km/h, quand les vitesses sont limitées à 130???
Re bonjour,
A Claude : je ne pensais pas à de la monoculture bien entendu… Car il ne faut pas oublier que bcp de ces pays produisent pour l’export (les haricots du Kenya par ex.) au détriment des cultures vivrières. Disons que l’huile de palme pourrait être un nouveau type de culture pour le local et l’export.
Pour les dirigeables les articles pointent pourtant un coût de transport bien moindre que l’avion entre autre… Pour la consommation je n’oserais pas me lancer sur le sujet. Je suis en terrain inconnu.
Et pour les voitures, au delà de la cylindrée se pose aussi la question de la masse. Pour ma part j’utilise une moto 125 qui pèse 110 kg et consomme 3 litres et qques au 100. Tous les jours, sur mon trajet domicile-travail, je croise de nombreux automobilistes (seuls à 99%). De plus en plus dans des SUV. Soit des véhicules de près de 2 tonnes consommant de 7 à 15 litres au 100. Pourquoi pas tous en Smart ou Prius ? Et en parlant de Prius, à quand une directive de l’UE rendant obligatoire l’usage de véhicule hybrides (toutes technos confondues) par toutes les compagnies/artisans Taxi en Europe ? De quoi stimuler les constructeurs non ? Et faire faire des économies au chauffeurs eux même !
Bon je m’arrête là, nous avons largement fait tâche d’huile…
Cdlt,
Ou alors rester à la maison. Adrien s’inspire de Salade et découvre la peinture mais il n’est pas sûr que ce soit parce qu’un seul modèle global n’a pas de sens. De voytre côté, vous pratiquez toujours, cher ami? Est-ce pour cela que vous êtes bien moins assidu sur le blog?
Enfin, juste un peu d’acrylique pour l’instant, histoire de me détendre. A propos, personne n’a rien à dire sur la disparition programmée de la peinture à l’huile qui inquiète des amis peintres? Il est question dans leurs discussions d’une menace d’interdiction de l’essence de térébenthine. Une rumeur, encore de la parano mal placée ou un vrai délire techno qui obligerait ceux qui souhaiteraient persévérer dans cette vieille technique à en revenir à produire leurs propres ingrédients comme les peintres de la Renaissance? Mais avec quoi?
A propos des agrocarburants : le gouvernement d’Indonésie prévoit la destruction de 18 millions d’hectares de forêts tropicales et celui de Malaysie, la destruction de 8 millions pour planter des palmiers à huile. La forêt est brulée et relâche des millions de tonnes de CO2, de plus en Indonésie, il s’agit majoritairement de forêts sur sol tourbeux. Le sol en s’asséchant produira une oxydation des tourbières et ce sont des millions de tonnes de méthane qui seront relâchées. Une catastrophe écologiques majeure, tant sur le plan de la destruction de la biodiversité que sur le plan du bilan CO2. La quasi totalité de cette huile de palme est destinée au marché… européen.
Autre agrocarburant l’éthanol à partir de grain de maïs. Non seulement le rendement énergétique est neutre ou négatif (il faut suivant les calculs au moins autant d’énergie pour fabriquer un litre d’éthanol que ce que l’éthanol restituera en énergie) mais le maïs pose d’autres problèmes. En voici un de taille, surtout en période de réchauffement climatique : prenons une voiture qui roulerait avec 5 l d’éthanol de maïs aux 100km (5l c’est peut puisque l’éthanol n’a pas le même rendement qu’un litre d’essence). Pour produire 1 kg de maïs, il faut 300 l d’eau. Pour fabriquer un litre d’éthanol, il faut 3 kg de maïs. Il faudra donc pour les 5l d’éthanol de votre voiture consommer 4500l d’eau soit une consommation de 45 l d’eau au km parcouru… Est-ce bien raisonnable ?
y a t il des bases de données/articles sur CO2 comparé dirigeables/avions? merci..