Du béton au secours du climat

Il est une startup qui fait beaucoup parler d’elle outre-Atlantique… Calera a fait une promesse alléchante pour lutter contre le réchauffement, mais qui laisse froid plus d’un expert: transformer le gaz carbonique des centrales en ciment! Le New York Times se penche sur l’une cette coqueluche de la Green Valley, financée notamment par le milliardaire Vinod Koshla et du numéro un mondial du charbon Peabody Energy.

Ce qu’on sait, raconte le NYT, c’est que Calera a construit une usine pilote adossée à une centrale à gaz. Qu’elle récupère des gaz de combustion riches en CO2, de l’eau de mer (comme source d’oxygène, de calcium et de magnésium), et qu’une fois le résidu séché (avec la chaleur des gaz de combustion), on obtient des particules de carbonate de calcium et de magnésium et des gaz d’échappement d’où plus de 80% du CO2 initial a été extrait. Pour le reste, Calera se refuse bien évidemment à commenter son procédé qui semble relever d’un miracle de Lourdes. Un détail. A supposer que Calera ne mente pas, que son procédé soit viable sur tous les plans comme elle le prétend. On va devoir bétonner la planète?

4 commentaires

  1. L’argument de Vinod Khosla c’est que la séquestration géologique du carbone ne peut pas marcher pour une simple raison géologique : juste pour séquestrer 1 milliards de tonnes de CO2 par an il faudrait avoir un flux de matière vers la terre qui est équivalent à l’ensemble du flux de pétrole et de gaz qu’on retire de la terre (source Lynn Orr, Stanford). La seule solution est donc de transformer le CO2…

    Maintenant chez Calera ils sont pas très clair, au début ils avaient sous-entendu qu’ils utilisaient des microorganismes (en se référant au corail) pour ensuite le réfuter… Il y a une théorie qui indique que tout ce qu’ils savent faire c’est de prendre du calcaire le bruler (ce qui rejette du CO2) pour ensuite le faire réagir avec du CO2 à séquestrer pour refaire du calcaire, ce qui n’aurait évidemment aucune utilité en terme d’émissions globales…

  2. Des informations supplémentaires données par Calera sur leur site http://dev.calera.com/uploads/files/Calera-Sustainability-Review-03172010.pdf

    Pour en apprécier la faisabilité, il faut être spécialiste.
    Il n’y a a pas d’évaluation externe à la société ni de bilan carbone global
    De plus il ne suffit pas de produire du ciment. Il faut qu’il ait des propriétés spécifiques pour être utiliser dans le bâtiment.

    Concernant l’utilisation du CO2, il y a aussi des projets pour le transformer en méthane, puis à partir de là, faire des carburants, de la pétrochimie, etc…


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.