Mort d’une idée reçue

Décidément, les mythes se font et se défont. Dans la jungle des sceptiques du réchauffement climatique, certains objectent que la communauté scientifique pensait de manière consensuelle dans les années soixante-dix que se préparait un refroidissement planétaire. Il faut dire qu’il ne faisait pas très chaud à l’époque. USA Today mentionne aujourd’hui des travaux rétrospectifs qui ne manquent pas d’intérêt. Un chercheur américain du National Climatic Data Center (NCDC) a relu la littérature scientifique publiée entre 1965 et 1979 sur l’évolution du climat.

Je ne peux évidemment pas savoir si ce travail a été fait honnêtement, et s’il a été exaustif. Simplement, il sera prochainement publié dans le Bulletin of American Meteorological Society, une revue de référence, sous la plume du chercheur, d’un collègue du British Antarctic Survey, et d’un journaliste.

Que dit l’étude? Que sur les douzaines de travaux passés en revue, sept concluaient à un refroidissement rapide de la planète, quarante-quatre à un réchauffement et vingt ne se prononçaient pas sur cette question.

Bref, en fait de consensus, la balance penchait déjà en faveur de l’idée de réchauffement. Même si on ne mesure pas la science par des moyennes!

6 commentaires

  1. Quoi, toute cette panique climatique propagée par les média, c’était du vent ?
    Tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose.

  2. Author

    C’est marrant, j’ai pensé à vous en écrivant ce billet hier. Mais vous devez avoir oublié de lire la littérature scientifique, parce que les études se font par centaines… Cette fois, les médias et l’immense majorité des chercheurs sont d’accord. Hier: Nasa et Groenland, et expérimental, ça devrait vous plaire.

  3. « L’immense majorité des chercheurs sont d’accord », c’est sûrement encore une vérité annoncée par les médias ?
    Parce que si on interroge les chercheurs, qu’est ce qu’ils disent ? Voici un sondage réalisé par von Storch (qu’on ne peut pas accuser de sceptique) auprès d’environ 600 climatologues en 2003

    Et qu’est ce qu’on y voit: qu’il y a plus de climatologues qui sont fortement en désaccord avec la théorie du réchauffement anthropique que ceux qui sont d’accord mais la grosse majorité ne se prononce pas.
    Bouh, la mort d’une idée reçue.

    ——————————————————————————–
    http://www.staff.livjm.ac.uk/spsbpeis/Scienceletter.htm
    Résultats: 1=>d’accord sur l’origine anthropique du réchauffement. 7=>PAS d’accord.
    1 strongly agree 50 (9.4% of valid responses)
    2 134 (25.3% of valid responses)
    3 112 (21.1% of valid responses)
    4 75 (14.2% of valid responses)
    5 45 (8.5% of valid responses)
    6 60 (10.8% valid responses)
    7 strongly disagree 54 (9.7% of valid responses)

  4. Monsieur MINITAX, la question posée dans le sondage(au passage a-t-on eu un échantillon représentatif? ) ne parle pas de « global warming » mais de « climate change ». Si on parle de façon générale, le changement climatique peur avoir bien d’autre cause qu’humain.

    Allons réfutation de l’argument « il n’y a pas de consensus »: http://www.skepticalscience.com/global-warming-scientific-consensus.htm

  5. « Et qu’est ce qu’on y voit: qu’il y a plus de climatologues qui sont fortement en désaccord avec la théorie du réchauffement anthropique que ceux qui sont d’accord mais la grosse majorité ne se prononce pas.
    Bouh, la mort d’une idée reçue. »

    heu, je fais une erreur ou quoi ? c’est bien une échelle de 1 à 7 allant de tout à fait d’accord à pas d’accord du tout qui est présentée ? Donc ceux qui ne se prononcent pas sont à 4 (soit 14,2 %, donc pas franchement une grosse majorité …), ceux qui sont plus ou moins d’accord entre 1 et 3 (soit 55,8 %, c’est à dire une bonne majorité …) et ceux qui sont plus ou moins pas d’accord entre 5 et 7 (soit 29 %). Donc les climatologues en accord avec la théorie du réchauffement anthropique sont sensiblement 2 fois plus nombreux que ceux qui sont en désaccord. Ce ne serait donc pas « l’immense » majorité, mais cela confirme tout de même un agrément assez fort …

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