Surchauffe météo

Katrina082820051545z4N’en déplaise à notre ami noaa, décidément bien anonyme, quand on lit les scientifiques, on lit bien ce que certains modèles avaient prévu. Mais cette fois, ce n’est pas de la simulation mais de la mesure, du concret, du fait. Comme vous pourrez le lire ici, deux études publiées à 1 mois d’intervalle apportent enfin un éclairage sur ce qui se passe dans les nurseries à cyclones. L’une, dans Nature du 4 août, l’autre dans Science de ce vendredi. L’une regarde la zone Atlantique, et l’autre l’ensemble des régions cycloniques. Et que disent les deux? Qu’effectivement la puissance des cyclones a fortement grimpé depuis des décennies: entre 75% et 100% en plus de gros cyclones (les "quatre" et les "cinq" sur l’échelle de Saffir-Simpson). Ce qui se corrèle très bien avec les mesures de température de surface océanique, bref, avec le réchauffement de la planète. Et comme une mauvaise n’arrive jamais seule (voir Libé 17&18 sept.), plusieurs études viennent jeter le doute sur les fameux puits de carbone, concession accordée à la Russie et au Canada pour qu’ils acceptent Kyoto. Avec le réchauffement, les sols libérent de plus en plus de carbone, et contribuent donc à leur tour au réchauffement. Là encore, pas du code de calcul mais de la mesure, sérieuse, sur la durée. Evidemment, cher noaa, l’administration américaine de la météo, la vraie Noaa, devra mettre à jour ses pages sur le climat.

Image: Katrina dans le Golfe du Mexique. crédit NOAA.

74 commentaires

  1. CO2 atmospherique : va t-on vivre une grande crise biologique comme il ya 250 millions d’années ?

    Le rôle du CO2 dans la plus grande extinction de masse de l’histoire – Futura Sciences – (…)  » Les recherches confirment une théorie selon laquelle l’événement qui a eu lieu il y a 251 millions d’années a été déclenché par l’augmentation forte et soudaine des niveaux du dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique. Les recherches permettent d’apprécier la rapidité avec laquelle l’augmentation des températures dans l’atmosphère affecte la circulation océanique, et provoque une réduction de la quantité d’oxygène au niveau des grandes profondeurs et l’extinction de la majeure partie de la vie, indique Jeffrey Kiehl, principal auteur de l’article sur le sujet, qui paraît dans le numéro de septembre de Geology  » (…)

    L’épée de Damoclès climatique

    Et un réchauffement de 2 à 5 degrés en un siècle à cause des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (prévisions du GIEC pour le XXIème siècle), cela donnera quoi ? Les modèles de Climate prediction prévoient même un réchauffement compris entre 2 et 11,5°C d’ici la fin du siècle – Le rapprochement avec la grande crise fini-permienne (95% des espèces disparaissent de la surface du globe il y a 250 millions d’années) est pour le moins effrayant. Cette fois-ci le CO2 est d’origine humaine et non volcanique, mais cela ne change pas grand chose en terme d’effet de serre – Olivier

    NB : version illustrée de ce message et avec liens hypertextes ici : http://planetebleue.canalblog.com/archives/2005/09/25/836076.html

  2. Jean Luc a écrit :  » J’aimerais savoir pourquoi aucune mention n’est faite de la fonte de la calotte glaciaire sur Mars dans votre blog. Pour moi, cela semble indiquer que le rechauffement que l’on observe sur notre planete n’est pas forcement lie a l’activite de l’homme, mais plutot a celle d’un acteur beaucoup plus puissant: Notre Soleil. »

    Réponse : as tu lu le rapport GISS-NASA ( Earth’s energy imbalance: Confirmation and implications (James Hansen et al ) confirmant le lien entre émissions anthropiques de GES et réchauffement climatique ?

    http://pubs.giss.nasa.gov/docs/2005/2005_HansenNazarenkoR.pdf

    Extrait :

     » Our climate model, driven mainly by increasing humanmade greenhouse gases and aerosols among other forcings, calculates that Earth is now absorbing 0.85 ± 0.15 W/m2 more energy from the Sun than it is emitting to space. This imbalance is confirmed by precise measurements of increasing ocean heat content over the past 10 years.

    Implications include:

    (i) expectation of additional global warming of about 0.6°C without further change of atmospheric composition;
    (ii) confirmation of the climate system’s lag in responding to forcings, implying the need for anticipatory actions to avoid any specified level of climate change;
    and (iii) likelihood of acceleration of ice sheet disintegration and sea level rise » (…)

    NB – Je t’invite également à lire sur le site de l’ecole Normale supérieure de Lyon :

    http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosciences/Histoire/Paleoclimats/Articles/soleil-climat.html

    Résumé :  » Depuis 1860, les variations de l’activité solaire ne sont pas la cause majeure du réchauffement climatique constaté (augmentation de température de 0,6°C depuis un siècle). Les scientifiques ont montré qu’une augmentation du rayonnement solaire se traduit par une augmentation du bilan radiatif de la Terre de 0,2 W/m2, à comparer aux 0,35 W/m2 par décennie dus aux effets anthropiques : pour la période industrielle, l’effet solaire est donc moins important que les effets de l’augmentation du CO2 anthropique, même si le Soleil a un rôle sur cette évolution climatique récente (variation du bilan radiatif global, de la température de la stratosphère, de la nébulosité…). Quoiqu’il en soit, pour expliquer le réchauffement climatique, la part relative entre CO2 et Soleil reste aujourd’hui très difficile à chiffrer. »

  3. euh, moi c’est pas Sandra c’est jean luc. Les signatures sont en fin de texte apres la ligne et puis j’habite pas la planète mars.

    jean luc de Lorient

  4. Planète bleue (trop louche comme pseudo) tu es sponsorisés par qui… bip bip bluip tut tturlututu?.

    Ah d’accord! maintenant je comprends.

    A la niche

  5. Jean Luc,

    Désolé pour l’erreur : c’est bien du message posté par Sandra que je parlais.

    Pour info je ne suis « sponsorisé » par personne.

    @+

  6. Merci planète bleue.
    Personnellement je suis convaincu de l’influence du CO2,
    mais pas Sandra, avec qui il faut argumenter si possible sans a priori.

  7. Mais tu n’as qu’à lui faire un cours à Sandra, Salade. Chez moi, si tu veux, j’ai le livre d’un de tes compatriotes André Berger «Le Climat de la Terre» qui est une bonne introduction au sujet, une belle présentation, chez De Boeck Université, Bruxelles, 1992. Plus tout récent donc, mais je ne pense pas que le CO2 est beaucoup diminué depuis, ni qu’on se soit aperçu qu’on s’était trompé dans tous les calculs… Le CO2 absorbe les rayonnement à quelle longueur d’ondes, et ceux du soleil c’est quoi? son taux a été multiplié par deux, trois, depuis quand l’enregistre-t-on etc. ? Les réponses au Quizz doivent être dedans mais je n’arrive plus à mettre la main dessus. Et ce n’est pas moi qui me vais me taper tout le boulot tout le temps.

    En 1992 ce qu’on avait plus de mal à prévoir était la réaction de la végétation et des sols. Deux ans plus tard j’allais entamer une série de mesures sur la savane de lamto pour en mesurer les échanges avec l’atmosphère (absorption par la photosynthèse, rejet par les sols et pendant la nuit par la respiration des plantes à différentes échelles de la feuille au couvert etc.), mais mes appareils sont tombés en panne et la station attendait dans la ruine la fin prochaine d’une Françafrique en crise et je n’ai guère eu les moyens de faire ces mesures. Je vous rassure cette contribution n’était pas essentielle au débat et je regrette surtout de voir le capital de la station en friche depuis des années, alors que de dimension modeste (2500 ha) et bien intégrée dans le terroir baoulé, elle aurait pu constituer un pôle de recherche et d’expérience en écologie africaine de première grandeur (et la recherche en écologie si cela ne rapporte pas grand chose au gouvernements et aux firmes maultinationales, cela coûte peu et ce n’est pas la taille des infrastructures qui fait la valeur des résultats). Depuis la question de ces échanges avec la végétation et de sa réponse à l’augmentation du CO2 et aux perturbations concomitantes a été beaucoup plus étudiée sans que ces recherches, difficiles à intégrer dans les modèles, apportent plus de certitude ni d’optimisme (cf. les articles récents de Sylvestre Huet dans «Libé» et sûrement d’autres échos de ces recherches dans la revue de presse détaillée sur Planète Bleue). Certains en sont encore à débattre de l’influence du CO2? Où ça, Bush encore, il n’a pas compris? Bon et le soleil qui s’y met. Tout va bien.

    Il faudrait penser à planter des arbres? Je crois même avoir vu un prof de polytechnique, à la tête d’une comission d’experts chargés de réfléchir à la question de la possibilité de l’élaboration, voire de la validation de techniques actives de lutte contre l’effet de serre, recommander d’en planter… en 2000 à la Vilette. Bon et le pétrole depuis 1974 etc. Le pire c’est que ce n’est pas si simple. Planter un arbre déjà… Et qu’il pousse et c’est comme les éoliennes: on ne va pas en mettre partour non plus? Dans la savane à rônier par exemple, ce n’est pas la peine merci. On a fait l’expérience à Lamto et il faudra trouver autre chose. Voilà, mais il y a d’autres endroits pour le faire (surtout éviter de trop en couper déjà dans les lambeaux des grandes forêts de l’ouest qui sont restées préservées de la cupidité des compagnie forestières, Parc de Taï, pour ne aps parler du mont Nimba déjà dévasté) et sûrement plein d’autres choses à faire, il suffit de s’y mettre, c’est ça?

  8. À planète bleue
    hier
    Je me suis laissé emporter par la colère
    C’est vrai
    Petite planète bleue
    De voir ces mots morts et toujours morts
    Ces morts toujours
    Cette poussière
    Ces cœurs de pierre
    Poussière de plastique
    Détritus d’hypnose
    Caddie barbelé
    Moteur de recherche quoi ?
    Les rêves de la pierre
    Des tombeaux caméras de surveillance
    Qui nous volent tout
    Jusqu’à l’air que nous respirons
    Le temps de nos amours
    Le temps de nos vies
    Avant nous étions libre
    Nous marchions dans l’herbe
    Les chevaux
    « Fleur, bijoux, bougie »
    tiraient nos maisons peintes
    et nous naviguions au gré du vent
    pas de frontières pas de télé
    pas de papier
    rien que nous
    notre sang et nos dents en or
    avant nous étions libre
    le soir nous faisions un feu
    et tirions les ficelles de l’amour
    une guitare
    et nos corps en sueur
    comme si nous faisions l’amour
    car nous avons ce pouvoir
    le pouvoir de l’amour
    c’est pour ça
    c’est pour ça
    c’est pour ça
    de l’Inde ancienne nous avons ce pouvoir
    quand les rois
    et les reines
    voulaient s’aimer
    ils venaient nous supplier
    de chanter et danser
    car nous tenons les ficelles de l’amour
    c’est pour ça
    c’est pour ça
    c’est pour ça
    Le monde est beau il faut le dire encore et encore
    La vie est simple
    La mort tous les soirs dîne à notre table
    Ses dents sont toutes de travioles
    Des fois, on rigole jaune
    Mais elle a l’air contente
    La mort $
    Tous les soir vient dîner à notre table.
    Regarde planète bleue
    Autour de toi
    L’air que tu respires
    As-tu oublié.
    Oublié le vent qui flotte dans les cheveux des femmes
    Le vent qui flotte dans les chevaux des flammes
    Oublie la nasa
    C’est pour les nazes
    Oui, le soleil brûle plus fort
    On se demande pourquoi
    Tiens oui pourquoi ?
    Oublie les rêves de poussières
    Planète bleue
    Reviens dans la grande sarabande
    Où même le diable
    Demande son chemin
    Le pauvre il est perdu
    Nous on rigole
    Demain qu’est ce qui va se passer ?
    On s’en fout
    Le vent court dans nos esprits
    Un monstre a volé l’âme des hommes de ce monde
    Réveille toi planète bleue

    Jean Luc de Lorient

  9. Pour arrêter de tourner en rond dans Rita, j’épinglerai dorénavant les médias:
    Aujourd’hui installation d’éco-compteurs belges (TV belge).
    Moyen de compter le nombre de randonneurs en foret.
    Qui cela peut-il intéresser à votre avis?

    Clairement ceux qui veulent réduire la ciculation pédestre en forêt càd les propriétaires!
    A mon sens scandaleux.
    Si on supprimait les engins mécanique de débardage (bruit+ornières immenses) en travaillant à l’ancienne avec chevaux de trait?

    C’est l’idée d’éco-compteurs de départ qu’il faut abroger, sinon c’est rentrer dans le jeu.

    Tout à coup, il y aurait trop de randonneurs à pied dans les forêts?
    Depuis quand?

    Si l’écologie c’est ça, ça ne m’intéresse pas.

    La liberté de circuler à pied en forêt (sur chemin, tout au moins)est un droit essentiel.

  10. ..excepté certains cites liés à des curiosités bien localisées et piétinables (mais une foret se régénère, et on est pas en lande bretonne). Et encore!
    Imaginerait-on réduire l’accès en forêt de Fontainebleau?
    Votre avis?

  11. Jean Luc a écrit : « Demain qu’est ce qui va se passer ?
    On s’en fout »

    J’ai bien envie de te dire : réveilles-toi… »Open up your eyes » (Neil Young)

    Ton message me fait penser à cette phrase d’André Gide : « Il m’est égal de lire que les sables des plages sont chauds, je veux que mes pieds nus le sentent. »

    En ce qui me concerne si j’aime comme Gide sentir la chaleur du sable, j’aime aussi savoir pourquoi ils sont chauds et garder les yeux ouverts.

    @+

  12. L’AUTRUCHE & LE DAUPHIN

    Le lien vers la station d’écologie de Lamto: http://lamto.free.fr/

    Banalités. — Qu’est-ce qu’un esprit naturaliste? Comme beaucoup c’est le goût cultivé pour la comtemplation et la réflexion sur la nature, nourri d’une fréquentation précoce de la campagne et d’espaces plus sauvages et solitaires, les souvenirs et encouragements d’un entourage familial encore très lié à des terroirs quittés depuis peu, l’attrait pour l’aventure et le voyage lié aux connaissances que développaient en moi mes lectures qui m’ont conduit aux sciences de la vie, puis à l’écologie… Le goût c’est important et la froideur du regard scientifique que j’aurais appris à porter sur ces questions n’enlèvent rien aux vifs souvenirs et à l’attachement que je garde pour divers milieux naturels plus ou moins exotiques. Au total, j’aurais cependant peu voyagé et je passe l’essentiel de mon temps à Paris dans un espace hautement artificiel et confiné qui parfois me pèse, mais dont je ne saurais m’arracher trop longtemps.

    Dans mon quartier, je peut manquer d’air et d’espace mais je bénéficie de moyens me permettant de me consacrer à quelques études alors qu’à Lamto je rageais de ne pouvoir rien faire face à la ruine de la station et j’imagine que le sentiment du jeune directeur ivoirien, mon ami Souleymane Konaté, ne doit pas être loin du mien. « C’est gâté, dé! Lamto, c’est tombé.» On connaît. — Avec pas mal de chose dans ce pays si prometteur encore il y a peu. J’aurais quand même écrit une courte note pour un DEA (mais pas sous le nom d’Adrien encore et pas la peine de chercher je ne suis pas sur les photos) avant de me battre quelques mois contre les termites pour ranger l’imposant fonds de la bibliothèque (déjà), en profiter pour explorer, en amateur, quelques mileux naturels et sociaux assez inhabituels pour moi et essayer d’attirer l’attention de l’université locale et de ses divers correspondants au consulat sur la situation. Mais de coopération française en programmes internationnaux UNESCO et autres, se reproduisait à petite échelle ce que tout le pays connaissait: le laboratoire de l’Ecole normale supérieure n’avait peut-être plus vraiment les moyens financiers et humains, l’autorité suffisante pour entretenir, maintenir son emprise sur la station mais n’était pas disposée, décidée à passer la main pour autant, redoutant l’arrivée d’une nouvelle époque pleine d’incertitudes, avec la dégradation de la situation économique, des liens distendus, des concurrents africains mais aussi européens dans le pré carré (des ONG allemandes étaient de plus en plus impliquées dans la gestion des parcs naturels et un écodéveloppement balbutiant et l’esprit européen sous les tropiques est plutôt froid…). Lamto se morfondait dans une attente de plus en plus secrète, l’opinion oublieuse d’une Afrique que certains disaient ici vite en proie à ses démons, le CNRS ne versaient plus de subventions officielles pour la rémunération du personnel étranger en Côte d’Ivoire, alors que les études nécessitaient pas mal de main d’oeuvre (cf. les photo: en écologie, on moissonne peut-être des petits prés, on échantillonne, mais on le fait toujours à la main…), et son faible coût était à la fois un argument non négligeable et permettait au salaires d’être financés par quelques fonds de tiroirs (argent des missions reversés, fausses factures au nom du mécanicien de Toumodi, un vieux Dioula qui n’avait jamais appris à lire en Français etc.).

    Les expédients n’ont qu’un temps. Les hommes vieillissent et la chute de la Françafrique à l’Ivoirienne est aussi question de génération. Fondée en 1962 par des chercheurs en quête de territoires vierges après leur départ de la Guinée voisine de Sékou Touré, Lamto avait l’âge des indépendances Quand je suis arrivé, Houphouet venait de mourir, avant de repartir moins de deux ans après, brûlait le premier consulat français à Khorogo, car à l’époque c’était le Nord le plus remonté contre la France. En Côte-d’Ivoire on élisait Bédié, en France, Chirac, la télé rediffusaient les deux campagnes, de la musique, des évictions fracassantes et des boycots râgeurs, un appel à l’unité dans la continuité d’un côté et des trahisons de couloir et d’antenne, des «mangez des pommes» de l’autre, c’est bon pour la fracture sociale. Au palmarès de la bêtise politique médiatique et politique, ne me demandez pas de trancher pour le palmarès.

    Au Rwanda, l’Afrique était en proie avec ses démons et en Yougoslavie, l’Europe avec les siens alors aussi… Depuis la dévaluation cela commençait à tourner aigre dans le couple politique franco-ivoirien, rien de pire que les histoires de gros sous, quand il viennent à manquer, pour la paix des ménages.

    Les chercheurs avaient-ils intégrés l’instabilité géopolitique et sociale qu’ils avaient sous le nez dans leurs calculs? Il faut croire que non et après un ultime classement UNESCO, que reste-t-il des beaux projets d’écoles thématiques inter-africaine, quels travaux peuvent encore être menés dans l’isolement après plus de trente ans d’activités inéterrompue de recherche? Lamto sera passé directement d’un post-colonialisme un peu rance (à mon arrivée le cadre et les usages d’un autre temps avec cette clochette sur la table pour appeler le boy m’avaient frappé et «Les carnets au Congo» de Gide m’étaient vite devenus familiers) au silence dans la confusion politique et martiale, l’ignorance de l’opinion et le mutisme de tous ceux qui y ont fait leurs premières armes. Alors, quelle l’influence la guerre larvée en Côte d’Ivoire sur le changement climatique?

    Moi aussi j’aime bien comprendre, je dois être un peu comme Planète Bleue, à essayer de garder les yeux ouverts. J’aime beaucoup les dauphins aussi pour rassurer Lorient et j’ai même eu la chance de batifoler il y a longtemps avec trois congénères bien réels de Fliper et ce n’était pas en Afrique mais dans les eaux troubles du bassin d’Arcachon. Mais que pensent-ils de tout ça? Autrefois les sciences de la Nature se sont construites et appuyées sur un vaste réseau de collaborateurs souvent bénévoles, obscurs mais respectés, une tradition encore vivace en écologie quand la spécialisation et la lourdeur des équipements requis confinait la recherche en physique fondamentale à quelques spécialistes fonctionnaires. Sans eux l’immense travail de collecte et d’archivages des observations qui a marqué la naissance d’une science des êtres vivants et de leur organistation sociale et spatiale n’auraient pas été possible. Aujourd’hui les enjeux sont autres mais une part du public aussi avide de données pour comprendre et lui refuser ne contribuera pas au «catastrophisme» que nous imputent, nous reprochent d’entretenir certains censeurs masqués aux vues courtes que gênent notre engagement pour ces réflexions, tout au contraire. Une rapide revue de l’actualité écologique dans la presse sur Planète bleue nous convaint aussi que cet espoir de voir se renouer des liens de savoir et de compréhension entre les hommes face à l’enjeu n’est peut-être pas vain. Je ne suis pas aussi pessimiste que Salade, allez!

  13. LE BUS INVISIBLE

    Et il y a même des livres et des photos. Et ils ne faut pas désespérer des ricains: une belle expérience en image tirée de «Pour en finir avec la société de l’automobile» de Marcel Robert (en téléchargement gratuit), une « série de photos … d’une démonstration réalisée en 2001 à Denver (USA), prouvant la non-viabilité du système automobile pour le transport de personnes. L’expérience montre de quelles manières différentes il est possible de transporter 35 personnes et comment une plus grande mixité des modes de déplacement est la seule solution viable pour le transport de personnes. » Les experts américains devraient s’en inspirer. Ne manque que le bus.

    http://planetebleue.canalblog.com/archives/2005/09/20/837616.html

  14. Lire «lui refuser ne pas contribuera pas à réduire le « catastrophisme »» dans mon dernier post et non l’inverse.

  15. http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-692493,0.html
    Que pensez-vous de ces anri-consommateurs?

    J’avoue que je n’ai pas de portable ni de montre et que je prend le train et jamais l’avion.
    Néanmoins j’ai un ordinateur et je regarde les journaux télévisés, mais jamais les émissions autres (sauf de vieux films).

    Peut-on être qualifié d’anti-consommateur à la carte?
    Votre avis? A-ton le droit d’ennuyer les autres? Si oui, jusquà quel point?
    Que de questions!

  16. Tiens, des nouvelles du quartier via le Monde et la Belgique. Qu’en dire? J’aime beaucoup certains collages sur des panneaux publicitaires qui apparaissent régulièrement en les rue de Ménilmontant et d’Oberkampf. Usant comme toute guérilla, mais ces derniers temps je trouve que les actions autonomes font plus parler d’elles à Paris, ce qui est aussi le but déjà pour qui détourne une pub. En faisant le choix d’un objectif fort symbolique, sensible socialement et écologiquement , les actions anti-4×4 en particulier ont eu droit à pas mal d’échos amusés et complices dans les média de gauche (Libé mais aussi Radio Nova etc.).

    Pourtant il en reste toujours autant dans les rues. Et certains sont de véritable provocation. Je ne sais pas si vous regardez les voitures, Salade, mais on croise parfois une espèce de Ferrari montée sur patte, loin d’être le plus laid représentant du genre, une Porsche très agressive, noire en général et qui s’appelle «Cayenne», marqué en gros derrière. Dans le quartier, à Belleville cela fait bizarre… L’arrogance, cela dit, n’a pas de frontière et je ne vous parle pas de la hideur des dernières Range Rover à papa, et certains n’ont pas honte de se trimballer dans des trucs pareils…

    Les 4X4 déjà en Afrique, j’ai souvent trouvé ça abusé comme ces deux couples d’évangélistes texans qui voulaient passer le marigot avec leur Patrol boursouflée pour contourner un accident de car «avec des morts partout» et rejoindre plus vite le rassemblement de leur église dans un palace des environs… A Paris rouler en 4X4 c’est vraiement se foutre de la gueule du monde. Mais toucher à la propriété privée? Bon Sarko est occupé ailleurs en même temps, me dires-vous…

    Pour les expériences d’actions plus positives, ce n’est pas brillant. Le Jardin solidaire vient d’être fermé. Ça bétonne, on suit les bus bloqués dans les embouteillages par satellite et on parle même de construire de nouvelles villes nouvelles aux portes de Paris (loin alors!). Et à Bruxelles, ça va?

  17. Brüsel va bien – mais obscure (pas de soleil)
    Merci pour ton post.
    Tu n’as pas d’avis sur les éco-compteurs?
    Même pas une critique sévère de mon post?

    PS:
    J’arrive plus à accéder au blog « A l’heure américaine ».
    Et toi?

  18. Pas essayé l’Heure américaine encore aujourd’hui. Sur les éco-compteurs? Figures-toi Salade que j’ai fait une sortie d’étude en 1994 dans la forêt de Fontainebleau pour y compter la faune du sol dans le cadre de mon DEA et oui on a abordé le problème du piétinage, connu depuis longtemps etc. Bon, on a aussi bien piétiné toute la journée avec nos petits arrosoirs et asperger le sol de formol dilué pour faire sortir les vers de terre et toute sorte d’autres bestioles, mais bon l’impact des études écolos sur les écosystèmes, bien sûr on y a pensé aussi. Mettre des éco-compteurs à randonneur c’est nouveau. Pas bien compris? Compter comment, à la main ou automatique? Dans quel but? Etude ou contrôle? Des puces dans les arbres et des distributeurs automatique dans les rochers et les poubelles qui vont avec, cela me paraît très bien. Et on rentre avec son pass RATP. La sécurité des écosystèmes modernes le vaut bien.

  19. Non, tu as raison ça ne passe plus vers l’Heure américaine. En Chine ils discutent toujours pas mal de flicage informatique, je crois. Un peu bavard comme toujours. A+

  20. Tout frais du Libé d’aujourd’jui:

    «L’ordre républicain règne sur le port de Marseille»

    Le préfet de région est content de son opération «coup de poing» contre les grévistes de la SNCM, qui ont dans la nuit tenté de bloquer le port de Marseille • Les terminaux de Fos et Lavera sont sous contrôle des grévistes •

    par Michel HENRY, mardi 27 septembre 2005, 09:46,
    Marseille, correspondant : http://www.liberation.fr/page.php?Article=326770

    L’ordre règne mais les marins se sont repliés sur les terminaux pétroliers, tout va bien. Cela rappelle bien sûr plein de choses mais en même temps tout le monde sent que là ça se corsent quand même, sans mauvais jeu de mot. Plus Sarko veut mettre de l’ordre plus ça craque. Et il s’en fout des Corses comme des Africains, tout se perd dans ce pays…

  21. Un peu comme quand on a un commentaire audio sur france 2 disant que les dégats de Rita sont marginaux pour le pétrole PENDANT qu’on montre une grande raffinerie sous eau(x)

  22. « Au-dessus des océans entre le ciel et la terre, les hommes s’acharnent à faire vivre un démon insensé qui n’a pas besoin de la douceur de l’air pour vivre »

    Non ! Planète Bleue le dernier vers « réveille-toi » ne t’étais pas directement adressé ! Internet est un monstre froid et Gide à bien raison. Moi aussi je voudrais avoir les pieds dans le sable chaud. Mais je réitère ma question est ce que vous avez lu le site MANICORE.COM ?

    … Et merci Adrien, je suis passé voir le site du laboratoire où vous avez travaillé (?). Non je ne connais pas l’Afrique et gris est ma couleur de peau… Mais mon âme est plus noire que noire. Je suis devenu sorcier blanc depuis quelques années et je voudrais être initié à « bois sacré ». J’ai toujours un projet avec un ami de côte d’ivoire, quelque chose à faire sur la décharge d’Akuédo. J’y travaille toujours, un projet en rapports étranges avec cette histoire du climat. La nuit qui marche.
    Est ce que les dauphins vous ont parlé ? Et si oui que vous ont-ils dit ?
    J’aurais aimé qu’ils vous disent « l’ordre blanc est à vomir », mais ce sont de grands philosophes (plus grands que moi) et surtout moins en colère (la colère est toujours mauvaise conseillère). Saviez-vous que si ont jugeais une culture à la taille de son cerveau (et non au nombre de voiture que l’on possède ou au nombre de chaînes sur sa télévision) ce seraient les grands gagnants (mais je ne connais rien du cerveau des grands mammifères, (comme l’éléphant ou la baleine), eux aussi doivent être impressionnants.

    A bientôt

    Jean-luc de Lorient

  23. Oui, Jean-Luc, nous connaissons l’excellent site http//:www.manicore.com de l’ingénieur-conseil Jean-Marc Jancovici.

  24. C’est bien ce que je pensais: Adrien fait de la politique, pas de la science. Et pas de la belle politique, mais celle que l’on peut lire dans les discours fleuves a la Castro qu’il copie.

    Je lui repose la question (mais il ne va pas répondre): comment explique t’il le réchauffement climatique actuel de mars ?

  25. Ne vous sentez pas obligé de lire, nooa, si cela ne va pas, mais pourquoi me demander de parler de Mars encore? Quant à vos anneries, quel haut souci de la science et de la politique en si peu de mots toujours.

  26. Et voila les insultes qui débarquent. Tellement prévisible, je les connais si bien ces [bip].

    Répondez a ma question: comment expliquer le réchauffement climatique de mars? Les petits hommes verts et leurs 4X4 ?

  27. Allez-leur demander, « nooa ». Ils ont peut-être les chiffres.

  28. Citation – Noaa : « Je lui repose la question (mais il [Adrien] ne va pas répondre): comment explique t’il le réchauffement climatique actuel de mars ? »

    Tu peux demander la lune à Jancovici, (c’est ce qu’indique sa page d’accueil…http://www.manicore.com ) – Demandes lui aussi mars, on ne sait jamais…

    @+

    NB – Ceci dit c’est une bonne question : mais d’où tiens tu l’info concernant le climat marsien ? Merci de préciser tes sources.

  29. Pour ceux qui aiment les calculs
    On continue la pub pour Jancovici. «Sais-tu combien tu pèses en énergie fossile?», Jean-luc de Lorient le sait puisqu’il pose la question et cite Manicore. Et les petits hommes verts, ils le savent?
    http://www.manicore.com/documentation/esclaves.html

    Le problème avec l’histoire de l’énergie c’est que passés les deux derniers siècles à peine, et encore pour une part toujours limitées de la population, on retombe dans la préhistoire. L’Europe c’est bien beau et on veut bien encore lire Goethe mais plus à la chandelle… Comment faire? Le débat piétinne en sourdine, avec ces pointes sur le bruits de fond médiatique à propos de quelques cérémonies comme le G8, la rivalité pour Iter, les cyclones qui remettent aujourd’hui le pétrole au devant de la scène. Avec Jancovici, chacun peut au moins tous les jours se regarder dans la balance énergétique.

    A noter sur la fiche très détaillée sur la formation du pétrole: au moment de la migration, de l’«expulsion primaire» du kérogène qui va donner le pétrole par la formation du gaz, «l’âge de la roche mère varie de 1 million d’années à 1 milliard d’années , l’âge le plus fréquent se situant aux alentours de 100 millions d’années : le pétrole est donc une énergie renouvelable….si nous pouvons attendre quelques dizaines de millions d’années avant de le brûler !»

    En attendant on recrute des martiens comme porteurs? On y avait déjà pensé avec Salade un temps, il me semble…

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