Précieuses précisions

Un mea culpa, pour commencer. Je reviendrait bientôt longuement ici sur Katrina, qui pose plein de bonnes questions, mais je suis hélas tenu de m’occuper de sortir le journal en priorité, et Katrina m’a occué chaque minute ou presque depuis mon retour de vacances.

Une précision ensuite: j’ai effacé d’autorité un message qui était un communiqué d’entreprise, et non une contribution aux débats qui se tiennent ici. J’ai effacé également les réponses à ce message, qui n’ont plus lieu d’être. Cet espace n’est pas l’endroit pour faire sa pub, quel que soit le caractère utile et vert du produit vanté!

Une dernière précision, enfin, qui ne manquera pas d’alimenter un (vrai) débat: rien ne permet de dire que Katrina ou telle autre tempête provient du réchauffement climatique. Bien que militant activement pour la prise de conscience d’un changement fort de mode de vie pour freiner la surchauffe, je n’en oublie pas moins que tout ce débat repose sur les conclusions des scientifiques. Eux rappellent dès qu’ils ont la parole que le réchauffement ne se constate hélas qu’à postériori. Jusqu’à preuve du contraire, le passage d’un cyclone de force 4 sur l’embouchure du Mississippi est presque quelque chose de banal. C’est la folie des hommes qui en a fait la plus dramatique catastrophe naturelle que les Etats-Unis ont connu, et prévu depuis longtemps, même si rien n’a été fait pour la prévenir. Gageons que la Caroline du Sud, sous la menace de la tempête Ophelie, qui sera probablement dès demain un cyclone, essaiera de mieux organiser une éventuelle évacuation.

28 commentaires

  1. Rien de tel qu’une double enceinte, comme à Carcassone.
    (vert toujours vivant)

  2. C’est « Demain la Terre » qui me permet de découvrir votre blog, que je référence tout de suite sur le mien dans la liste de mes écoloblogs. Il est beau, intéressant, clair et engagé, tout ce que j’aime.
    Très bonne continuation…

  3. Bon, Denis, vous êtes seul maître à bord, en l’absence du grand taulier, et je ne vais pas chipoter sur la suppression du message publicitaire, encore que j’aimais bien le commentaire de Rosalie au VRP de Direct Energy (sic) qui a disparu par la même occasion. Il faut dire nous manquons quelque peu de contradicteurs en ce moment sur ce blog et c’est aussi utile pour combattre parfois certaines idées reçues et mauvais raisonnements largements répandus. C’est Ramade je crois qui donnait à étudier à ses étudiants à Orsay des articles du « Figaro Magazine », à la grande époque de Pauwels et d’Alain de Benoist, quand la « Nouvelle droite » y régnait en maître avec l’eugéniste Yves Christen comme directeur scientifique pour en démonter les arguments fallacieux. J’avais fait aussi mes classes en partie avec ce canard quand je le consultais, ado, lors des visites du week end chez mes grands-parents, déjà scandalisé par les mensonges éhontés qu’il assénait à ses lecteurs, mais les débats tournaient court chez nous: on ne parlait pas politique en famille, dixit ma grand-mère… Le slogan de l’énergie 100% verte (comme la chandelle) m’avait assez amusé (pour l’anecdote je replace le commentaire de Rosalie, confirmant que certaines ampoules économes et longue durée, au prix souvent prohibitif à l’achat, sont vraiment rentable puisque celle de la lampe de notre bureau a résisté à 7 sept de démanagement plus ou moins rocambolesques).

    Il n’y a pas à regretter de ne pas avoir aborder ici Katrina, les articles dans Libé était assez éclairants et leur rédaction à chaque fois plus fournie au fur et à mesure de l’enquête à laquelle vous vous êtes livré du 1er septembre à celui de lundi dernier :
    http://www.liberation.fr/page.php?Article=321358
    enquête qui ne laisse guère de doute. Et rien ne nous empêche de les commenter ici…

    Oui la cause principale est manifestement une mauvaise politique d’aménagement, pas besoin d’en appeler au réchauffement climatique. La question peut bien sûr se poser mais en effet des événements d’une telle ampleur ont déjà eu lieu dans la région.

    Comme vous le dites, les conséquences du réchauffement global de l’atmosphère ne peuvent être constatée qu’a postériori et pour des événements rares de ce genre, il faudrait disposer de données statistique longues pour juger si leur fréquence et leur intensité présente des variations significatives depuis que l’homme a profondément modifié les conditions atmosphérique. C’est un événement que les climatologues qualifient de quinquénal, centenal, etc. je crois me rappeler, c’est-à-dire qui se produisent à une fréquence faible, un ou deux par siècle et il faudrait disposer de séries statistiques plus longues, d’enregistrements dans le passé déjà, pour en juger.

    Peut-on tenter de les répertorier de manière plus globale pour juger si à l’échelle de la Terre ils sont devenus plus fréquents? Il est dommage que les spécialiste du sujet n’interviennent pas directement ici pour nous apporter précision et corrections.

    Quant à renvoyer sur un site qui présenterait un aperçu rigoureux des principes de bases de l’écologie et des autres disciplines qui s’intéressent au fonctionnement de la biosphère et du climat, je n’en connais pas. Il reste à faire.

    Cela permettrait à chacun de mieux comprendre certains enjeux et de se forger sa propre opinion plutôt que se noyer dans les considérations partielles mises en avant. L’obstacle majeur est que tout raisonnement global débouche sur une remise en question trop importante ds fondements sociaux et économiques de nos sociétés et de l’équilibre géopolitique en vigueur pour être vrauiement soutenu par les pouvoirs publics qui détiennent encore la plupart des moyen d’investigation et de communication dans le domaine. Je me souviens en particulier d’une exposition à la Villette qui fut aussi l’occasion d’un intervention d’Hervé le Treu qui prenaient toutes deux bien soin de s’arrêter au bénéfice de la modélisation sans aborder les causes industriels et domestiques des rejets étudiés, hors de leur « domaine de compétence »… j’écrirai peut-être un commentaire plus détaillé à ce sujet si j’en trouve le temps, maintenant que j’ai pu remettre la main sur une petite partie de ma documentation.

    Faute d’information rigoureuse, les consommateurs et les producteurs en sont souvent réduits à écouter les expert d’un côté et de l’autre à se conformer ou non à des recommandations un peu mécaniques qui risquent surtout de nourrir des « réflexions parkinsoniennes culpabilisantes et [le] découragement face à ceux qui ne « jouent pas le jeu » (bien qu’il n’y ait rien de ludique) », comme le notait si justement Salade, il y a déjà longtemps, sentiment partagé par beaucoup de personnes qui militent comme nous pour une prise de conscience en ses matières.

  4. La communauté internationale semble plus attendrie par les catastrophes aquatiques que par les famines et guerres africaines…

  5. Il faut saluer l »honnêteté de l »hôte . En effet, depuis que les Européens sont arrives dans le nouveau monde, ils ont documenté ces phénomènes. D’après l’institut Américain qui étudie les Hurricaines il existe des cycles de 30 à 40 ans entre des périodes de faible et de forte activité cyclonique et il semble que cette dernière soit en train de se passer.

    Visitez leur site ( http://www.nhc.noaa.gov/ ), ils ont une FAQ en Français qui parle des liens avec le réchauffement climatique. Aucun trouve pour l’instant.

  6. Petite précision à l’intention de noaa, et, d’autres… Merci de publier ses commentaires avec des email non bidonnés qui permettent, éventuellement, des communications privées.
    Le taulier.

  7. Cela prouve surtout que notre civilisation n’a même pas besoin du changement climatique pour provoquer des catastrophes de grande ampleur, le simple oubli de quelques lois physique élémentaires et de principes de bases de l’aménagement sufisent… La crainte de la catatastrophe constitue une menace mythique dont la mise en scène est inséparable de l’histoire de l’Amérique urbaine, des attractions de Luna Park au début du siècle (cf. l’ouvrage classique de Rem Koolhaas « New-York délire : Un Manifeste rétroactif pour Manhattan ») aux films holiwoodiens. Quelques différence entre leur scénario et ce qui s’est passé à la Nouvelle-Orléans : les héros y faisaient déjà plutôt défaut… Et avec le changement climatique en prime et les perturbations qu’il va engendrer cela promet…

  8. Denis Delbecq,
    Je donne une adresse eMail bidon parce que les blogs sont une source d’ennuis sur Internet. Repondez sur ce que j’ai ecrit si vous pouvez le faire.

  9. Ce que vous avez écrit? Vous reprenez sur un mode et un ton péremptoire ce que nous avancions comme hypothèse, comme s’il s’agisait d’une vérité catégorique et d’importance avec des arguments d’autorité (personne ne trouve et alors? comme nous l’avons dit la question est assez délicate sinon insoluble d’un point de vue statistique et justement cela ne prouve rien…), une hargne déplacée et une insistance désagrable qui laisse soupçonner des arrières-pensées assez douteuses. Cela vous va comme réponse ?

    Où voulez-vous en venir? Que Katrina soit une cause ou non du changement climatique remet quoi en cause, sa réalité? Est-ce bien là le coeur de la question? Il me semble que nous étions tous d’accord sur un certains nombres de points (inconséquence de l’administration avant, pendant, après la catastrophe en matière d’aménagement, de gestion des risques etc.)… La question d’une recrudescence de tels événements est complexe mais non dénué d’importance et vous ne la règlerez en vous montrant aussi péremptoire à partir d’un cas.

    Ensuite je donne mon adresse sur les blogs les plus polémiques et, si je subis autant de spams par période que tout le monde (il y a une rubrique pour en parler en Chine), c’est bien le seul ennui que cela m’a apporté à ce jour. Votre revendication (comme si vous ne pouviez au moins ouvrir un mail à l’occasion, quel que soit le pseudo que vous choisissez, pour que nous puissions au moins engager un discussion) me rappelle l’heureuse métaphore d’un correspondant de l’heure américaine qui justifiait ces messages anonymes en disant que donner un mail sur un blog s’était comme aller au bordel sans capote. Il y a d’autre endroit pour ce genre de choses… Mais attention, les risques ne sont les mêmes.

  10. Adrien,
    J’ai juste donné l’opinion de l’organisme Américain qui s’occupe d’étudier les cyclones. Des dizaines de chercheurs issus des meilleures universités.
    Si vous pensez mieux savoir, tant mieux pour vous, mais ça en étonnerait plus d’un.

  11. Je ne pense pas mieux savoir, c’est vous qui êtes péremptoire. Je ne vais pas répéter vingt fois que, vu la rareté de tels événements, il est impossible de décider si leur occurence présente des variations significatives. Nous le serons après comme le disait Denis et là surtout n’est pas trop la question. Votre thèse n’a de toute façon rien de bien rassurant voire de jubilatoire: nous savons par ailleurs que le changement globale des conditions de l’atmosphère va induire des perturbations du climat, que cela peut induire le risque d’incidents ponctuels et violents accompagnant des mutations plus importantes et déjà la première puissance au monde se montre incapable de se prémunir contre des événements certes rares mais déjà répertoriés et attendus…

  12. si vous voulez bien corriger :

    je reviendrait par je reviendrai

    faute d’inattention sans doûte

  13. Et vous vous pouvez passer votre chemin, cher Harbert, à moi que vous acceptiez que l’on vous envoie nos messages avant de les poster, si votre adresse est valide pour corrections?

  14. drien,
    Votre agressivité prouve deux choses:
    1) Vous ne supportez pas la contradiction.
    2) Vous ne savez pas de quoi vous parlez. L’auteur de ce blog a été honnête au point de reconnaître qu’en l’état des choses, la science ne pouvait établir aucun lien entre le réchauffement climatique et Katrina. J’ai donne un lien vers un site qui confirme, et pas l’un des moins sérieux. Vous continuez a suivre vos aveuglements idéologiques, tel un chrétien fondamentaliste.

    Tant pis pour vous, il n’y a a de pire sourds …

  15. C’est l’immédiateté qui nous pousse à penser trop vite.
    Le lien scientifique est difficile a établir et demande du temps.
    « prendre son temps » est perdu.
    Le jour où la météo sera récitée à débit raisonnable dans les médias, peut-etre aurions nous la prise de recul nécessaire pour une sérénité rétrouvée.
    Je ne comprend pas comment on peut passer de la température de Strasbourg à celle de Brive sans transition. Je ne savais pas les français si féru de géographie (Forez, Puisaye, etc..).
    L’excitation météorologique ambiante s’apparente à une rubrique sportive en direct.

  16. Bonjour running_wild

    Bien sûr l’instantanéisme propre à l’écriture Internet nous met tous à la merci, à vouloir réagir trop vite, de céder à l’impulsion du moment, à tort et à travers, danger qui nous fait tomber pour ceux qui ne savent pas l’éviter dans le travers que nous reprochions beaucoup à une presse trop soumise à l’actualité, souvent de manière caricatural. Mais il y a aussi une grande différence entre ces deux modes d’écriture que peu ont noté: la pérennité des écrits sur les blogs et les forums quand l’archivages est immédiat, quand les journaux finissent pour l’essentiel à la poubelle. Les textes restent disponibles, pour certains sans limitation de temps, alors que ceux d’une presse papier consommable sont oubliés, et leurs erreurs, les contradictions et fluctuations des opinions au gré des circonstances aussi, difficile à relever, ce qui lui a enlevé depuis son intense développement aux XIXe une grande part de sa crédibilité (ne parlons pas des autres médias de masse qui sont nés depuis…). Cependant elle-même devra en tenir compte car elle met plus en plus ces articles en ligne mais il n’y a encore un problème quand nous renvoyons vers des articles de Libération qui disparaissent, sauf à payer à nouveau… A ma connaissance le seul quotidien dont toutes les archives sont disponibles en ligne est l’huma qui a même pris le soin de resaisir ses anciens numéros… mais ce journal ne propose aucune interactivité, comme c’est bizarre.

    Aussi peut-être que nous sommes en train de voir enfin un vieille formule prendre un sens moins strictement judiciaire (je crois que c’est à l’origine une sentence du droit romain): les paroles s’envolent et les écrits restent. Parfois sur Internet ça explose, mais cela reste quand même…

    Voilà qui devrait amener certains à réfléchir à ce qu’ils écrivent et à faire preuve de plus de prudence. Que noaa me relise: je suis le premier à répéter que, non, rien ne permet de dire que Katrina est dû au réchauffement climatique et au contraire c’est moi qui lui reproche d’aller trop vite en besogne en en concluant qu’il n’y a aucun lien entre les deux phénomènes. Mais là, ce n’est pas seulement l’immédiateté qui est en cause, running_wild, au fond, même si elle perturbe en effet les débats. Dans ce cas, il y a une limite intrinsèque aux méthodes statisitiques que l’on peut appliquer pour tester voire mesurer le lien, la corrélation qui existe entre des processus longs comme le changement climatique et des événements rares et erratiques. Pour juger s’il y a des variations dans leur fréquence il faut attendre de disposer d’observation sur une durée plus longue et les modifications de l’atmosphère sont récentes, leur conséquences commencent juste à se faire sentir et de plus, outre les limites propres aux calculs et aux prévision statitisques (qui ne sont ni infaillibles, ni omnipotents), les enregistrements antérieurs, eux-mêmes, ne se prolongent que sur une courte période du passé, au regard de l’ordre de grandeur de l’occurence temporelle des accidents que nous cherchons à situer. Par exemple, quand un événement est centenal, c’est-à-dire, se produit en moyenne tous les cents ans, il faudrait le comparer à ce qui s’est passé sur plusieurs siècles, pour savoir, alors que l’enregistrement météorologique précis et régulier par l’homme a au mieux ppiour certaines régions deux siècles et que les enregistrements naturels sont aussi lacunaire et sujet à interprétations.

    Jje connais mal les explications factuelles avancée pour Katrina mais c’est d’abord un choix délibéré de cantonner mes commentaires à une perspective plus théorique et méthodologique: à nooa de nous renseigner sur ces études plutôt que de ne reprendre que leur conclusion, sous une forme bien simple et péremptoire, appuyé de seuls arguments d’autorité en nous renvoyant, «aux dizaines de chercheurs issus des meilleures universités» etc. sans autre précision, s’il veut que nous en discutions ici. Ou alors c’est encore moi qui doit faire une synthèse des études qu’il signale?

    Mais que les conditions qui ont conduit au cyclone ne soient peut-être pas exceptionnelles, la violence de Katrina non plus, si l’année prochaine ou dans deux ou trois ans ces conditions se maintiennent, s’aggravent etc. que d’autres accidents interviennent, nous pourrons peut-être alors conclure que, si, le changement climatique est bien en cause. Les méthodes statistiques actuelles ne seront peut-être pas alors non plus satisfaisantes pour répondre (ce sont aussi des produits de l’histoire humaine, sujette à révision et non des vérités révélées et elles n’ont pas été élaborées pour résoudre de telles questions qui ne se posent que depuis peu) et bien qu’il ne faille pas non plus confondre corrélation entre phénomènes et relations de cause à effet, dans ce cas

    – les conditions de l’atmosphère et de l’océan étant bien déterminées par le fonctionnement global du climat

    – ces conditions étant bien les principaux facteurs des événements météorologiques

    une telle conclusion n’aurait rien d’abusif.

    Et les statistiques ne sont qu’un outil parmi d’autres pour l’études de ces phénomènes…

    Pour conclure, je rappelle à nooa qui se garde bien de répondre sur ce point que si je suis d’accord avec lui pour dire qu’il est actuellemnt impossible d’accuser le changement climatique, je trouve surtout que cette question n’est en l’occurence pas essentielle et que son insistance à mettre l’accent dessus en dépit de nos explications et à nous prêter qui plus est des opinions contraires à ce que nous affirmons sur la question nous détourne de discussion peut-être plus pertinente. Je me répète: « la première puissance au monde se montre incapable de se prémunir contre des événements certes rares mais déjà répertoriés et attendus », quand le fait
    que l’on ne puisse pas attribuer Katrina au changement climatique ne doit pas nous amener à minimiser la menace que représente les mutation gloable du régime climatique que redoutent beaucoup de chercheurs et les soubresauts qui risquent de les accompagner.

    (Quant à l’agressivité de nos post respectif avec nooa, je vous laisse en juger. C’est Orwell qui disait qu’il était réconfortant de se faire parfois traiter de réactionnaires vu la bêtise affichée par certains socialistes de son époque et je serais, moi, le pire des autoritaire, c’est parfait…)

  17. Tant qu’on peut servir de mémoire pour des questions que se posent les champions…

  18. Instantané

    Un autoritaire qui fait plein de fautes d’orthographe en plus. Là je viens d’être interrgé au téléphone par un institut de sondage BVA. Pour une fois je me suis prêté au jeu après avoir obtenu après quelque insistance de connaître le sujet général du «petit questionnaires d’une durée de dix minutes» avant de donner les indications d’âge et profession, bien m’en a pris: la main-mise des élèves de l’ENA sur l’Etat (toutes les questions étaient tournée de manière négative!), ma connaissance des titres de la presse quotidienne et ma fréquence de lectures et surtout l’incidence de l’augmentation du prix du pétrole sur nos conduites automobiles! Intéressant déjà pour savoir comment cela se passe, ce qui intéresse les «décideurs» qui commande ces sondages (infos impossibles à obtenir mais le deuxième, très marketing, était manifestement destiné à ce torchon d' »Aujourd’hui en France-Parisien-etc. ») et pour une fois je dois reconnaître les mérites du premier questionnaire (sans ambiguité et rapide : – oui, ils sont trop nombreux; – oui, ils sont mal préparé et pensent d’abord à leurs intérêts, – non, ils ne partagent pas les mêmes préoccupations que les autres Français) et du dernier, destiné au grand public, très détaillé sur les modifications de nos comportements et habitudes de déplacements si le prix de l’essence restait entre 1,5 et 2 euros par litres avec des questions claires et des réponses proposées exhaustives, une liste de déplacements à réduire, de moyens à utiliser (transport en commun, covoiturage, pied et vélos etc.) qui fait un bon catalogue de conseils écolo!

    Comme quoi Salade il ne faut pas désespérer. Je ne sais pas à qui sont destinés ses sondages mais déjà ils contribuent à la prise de conscience des personnes interrogées! Pour une fois qu’ils servent à quelque chose!

  19. Lien possible entre la puissance des cyclones et le réchauffement climatique (étude)
    AFP 15.09.05 | 20h19

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    Le nombre de cyclones de grande puissance, comme Katrina, a presque doublé depuis 35 ans dans les cinq grands bassins océaniques de la planète ce qui pourrait être lié au réchauffement climatique, selon des météorologues américains dans une étude publiée jeudi.

    Mais ils soulignent aussi l’insuffisance des données scientifiques pour établir ce lien avec certitude alors que cette analyse a porté sur une période trop courte.

    En outre, d’autres facteurs comme le courant marin El Nino ou l’humidité jouent aussi un rôle dans l’intensité des tempêtes tropicales, relèvent ces scientifiques.

    Une forte augmentation du nombre et de la proportion de cyclones de force 4 et 5 (le maximum sur l’échelle Saffir-Simpson) a été constatée de 1970 à 2004, surtout dans les océans Indien et du Pacifique nord et du sud-ouest. Cette hausse a été moindre dans l’Atlantique nord.

    Cet accroissement s’est produit alors que le nombre de cyclones toutes catégories confondues ainsi que leur durée a diminué dans tous les bassins océaniques depuis 1995 à l’exception de l’Atlantique nord, précisent ces chercheurs de l’institut de technologie de l’Université de Géorgie (sud) et du « National Center for Atmospheric Research » de Boulder dans le Colorado (ouest).

    Sur l’ensemble du globe, le nombre de jours de cyclones tropicaux a augmenté régulièrement de 1970 à 1995 quand il a plafonné à 870 jours avant de diminuer de 25% jusqu’en 2003 avec 600 jours, ont précisé ces chercheurs.

    « Notre compréhension actuelle de la dynamique des cyclones tend à indiquer une relation possible entre l’activité cyclonique et l’élévation de la température à la surface des océans », explique Peter Webster, l’un des auteurs de cette recherche parue dans la revue Science datée du 16 septembre.

    La température dans les zones tropicales des cinq bassins océaniques, où se forment les cyclones, a augmenté de 0,5 degré Celsius de 1970 à 2004.

    Il a été clairement établi qu’un cyclone ne peut pas se former si la température à la surface de l’eau n’est pas au moins de 26 degrés Celsius, soulignent ces scientifiques.

    Si les simulations informatiques n’ont pas permis de montrer de relation entre le nombre total de cyclones et un doublement hypothétique des gaz carboniques (CO2) dans l’atmosphère, elles ont en revanche presque toutes indiqué un accroissement de l’intensité de la puissance cyclonique, ont relevé ces chercheurs.

    Le CO2 est l’un des principaux gaz responsables de l’effet de serre atmosphèrique.

    « Attribuer l’intensification de la violence des cyclones au cours des 30 dernières année au réchauffement atmosphèrique nécessiterait de disposer de données globales sur une période plus longue et d’avoir aussi une meilleure compréhension du rôle des cyclones dans la circulation atmosphérique et océanique.. », ont conclu ces météorologues.

  20. Suspect levez-vous?

    Merci, AFP! merci minables! Je n’avais aucune envie de
    me taper encore trop de chiffres et il ne fallait pas compter sur certains pour nous fournir un petit tableau.
    C’est plus clair maintenant? Bien-sûr tout le monde est prudent…

    Les météorolgues prédisent « un accroissement de l’intensité de la puissance cyclonique » du fait de l’effet de serre dans leur modèles, mais ne se prononcent pas pour « attribuer l’intensification de la violence des cyclones au cours des 30 dernières année au réchauffement atmosphèrique » ni le fait que «le nombre de cyclones de grande puissance, comme Katrina, a presque doublé depuis 35 ans », faute de données suffisantes, sur une période plus longues pour valider les modèles. Faut pas trop se mouiller pour l’instant… mais ne vous en faites pas nous seront fixés un jour, il suffit d’attendre…

    Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre: si les méthodes statistiques connues pour étudier les séries du type des cyclones ne peuvent apporter de réponses certaines dans ces circonstances, il n’y a pas que ces calculs statistiques qui parlent! Les chiffres bruts déjà et comme on dirait dans un bon polar, la conjonction de ces deux phénomènes, augmentation de la fréquence et de l’intensité des cyclones et augmentation du CO2, leur coïncidence, est lourde de présomptions… à défaut de preuves formelles…

    Et les statisitiques, elle disent quoi sur l’inconscience de ceux qui ne veulent pas regarder la réalité en face? Combien de temps continueront-ils à nier l’évidence, que DOUBLER ou TRIPLER le CO2, de toute façon, CE N’EST PAS BON, que ce soit pour ça que double ou triple les cyclones et les tempête et qu’il faudra bien s’attendre un jour à en voir ou subir pas mal de dégats — sans compter ceux que nous prépare l’irresponsabilité des autorités constituées face à des menaces qui de toute façon préexistent au changement climatique et à l’inconséquence des programmes d’aménagement.

    Et au profit de qui encore? Au nom toujours du tout transport, du tout bagnole (sur-équipement que l’on n’est même pas foutu d’utiliser ensuite pour évacuer ceux qui sont resté bloqués dans la cuvettes, abandonnés parce qu’on a oublié de faire un peu de covoiturage ces jours-là pour ceux qui n’avaient pas de caisse!)

    A+

  21. Journée sans voiture(s) à Bruxelles ce weekend.
    Proposition d’extension à toute l’Europe…

  22. dans son dernier discours à la Nouvelle Orleans, Bush a fait un raccourci saisissant entre Katrina et la menace Al-Qaida :
    « Nos villes doivent avoir des plans clairs et actualisés pour répondre aux catastrophes naturelles, aux épidémies ou aux attaques terroristes afin de pouvoir évacuer de grands nombres de personnes en cas d’urgence et afin de fournir la nourriture, l’eau et la sécurité qui leur seraient nécessaires. »
    C’est à dire que dans l’esprit de Bush, je pense, Katrina = Ben Laden.
    Je pense que ça en dit assez long sur cette ambiance de peur et de vengeance qui semble dominer les débats politique aux USA, depuis l’élection de W…
    Cela veut dire que la réflexion objective, raisonnée et engagée sur l’environnement, du côté de son gouvernement, ce n’est pas encore d’actualité.

  23. « Les météorolgues prédisent « un accroissement de l’intensité de la puissance cyclonique » »

    Non, c’est faux Adrien. Lisez les scientifiques plutot que l’AFP et Paris-match. Mais on sent que ce n’est pas votre truc la science, n’est-ce pas ?

  24. Non, je ne suis qu’un autoritaire et la science ce n’est pas mon truc, nooa, c’est bien connu, comme « Nature » et « Science » (cf. http://www.liberation.fr/page.php?Article=324111 pour ne pas parler du dernier post de Denis). Mes commentaires sur les limites des statistiques n’étaient que pure littérature, un peu datée maintenant de surcroît quand nous disposons enfin d’informations plus globales, puisque je me contentais d’y rappeler, à votre intention d’abord, que si, d’un strict point de vue statistique, en faisant donc abstraction d’autres éléments comme la réalité de l’augmentation brutale du taux de CO2 concommitant, elles ne permettaient pas d’incriminer le réchauffement climatique dans la survenue de certains événements violents et ponctuels, ses calculs n’en excluait pas plus l’hypothèse inverse, contrairement à ce que vous affirmiez (le sujet vous soucie donc tant? vous roulez en 4×4 en ville ou quoi, pour en faire une cause si personnelle en cherchant à limiter de manière assez indécente un débat sur un événement dramatique et alarmant pour disculper les effets des émissions des activités sur la météo, ou d’autres motivations plus élevées vous anime, ô anonyme?). Pendant longtemps ses limites ont servi de justifications aux scientifiques pour ne pas trop se prononcer : prudence du chercheur précautionneux qui joue sa crédibilité ou pusillanimité face aux pouvoirs qui l’emploie et finance ses travaux, la question est là-aussi difficle à trancher… Mais quand on voie l’acharnement de certains à jouer les censeurs face à toute affirmation qui mettrait en cause les logiques et mythologiques dominants de nos sociétés, on peut comprendre que leur position n’est pas toujours pas des plus aisées, quand on attend d’eux des scrupules et une subtilité de raisonnement dont ne s’embarasse guère les autorités politiques pour déformer leur propos (je ne connais pas « l’institut Américain qui étudie les Hurricaines (sic)» mais ce n’est guère lui faire honneur d’avoir choisi ses initiales pour votre pseudo de circonstance — et votre adresse bidon…).

  25. Adrien, c’est bien ce que je pensais, la science ne vous intéresse pas, vous êtes obsédé par le débat actuel sur le réchauffement climatique. La plupart des choses que vous avez lues dans Libération sont absolument fausses. On se demande d’ailleurs les compétences en la matière de l’auteur de ce Blog, a part faire avancer la politique du jour.


  26. Intermédaire publicitaire. Bibliographie.

    (pour le Nautilus 20)

    Pour ceux qui souhaiteraient plus de documentation, après les maigres commentaires d’Adrien ici, sur les limites des prévisions que peuvent nous fournir les méthodes statistiques et d’autres questions connexes sur l’apport des sciences de la nature à la pensée de l’avenir, nous nous permettons de signaler la rapide revue bibliographique paru en 1996 sans un numéro intitulé «L’avenir est-il prévisible?» de la revue « Les Hors-Séries de Science », «l’Alphabet du hasard» signé de Jean-Marc Dignac.

    Cette recension de quelques ouvrages classiques ou moins, consacrés aux théorie du chaos et autres débats qui agitent scientifique et épistémologues depuis pas mal de décennies sur la question du déterminisme et des propabilités, et leur apport dans la prévision, programmation de notre monde, fait suite à un article-interview de Prigogine que cite Running_Wild sur la rubrique suivante: «Précision:
    ces communautarismes sont liés à la fin des certitudes, si bien nommée par Prigogine.»

    La fin des certitudes? — Pourquoi avant on en avait?
    Bon, appliquée à la communauté scientifique,

    – internationale par nature (ah! ses experts qui voyagent d’un congrès à l’autre!);

    – héritière d’un ancien projet universaliste, qui fut peut-être un des seuls à se réaliser, fondés sur des prétentions à une rationalité et un objectivisme qui en constitue, dans son intention initial le coeur et qui a pris aussi une forme très matérielle (grands instituts, une communauté transnationale avec ces traditions, ces coutumes et ses rites, une langue commune déjà, les mathématiques et leur symbolisme si abstrait qu’il trancende toutes différences culturelles et quelques vague notions d’anglais etc.);

    le jugement est sévère, laconique Running_wild. Juste? Cette vaste commmunauté qui fut porté par tant d’espoirs seraient aussi victime d’un réflexe quasi-général de repli communautaire face à l’inquiétude qui grandit, sous la forme d’un corporatisme transnational, élitiste et fragmenté en petites chapelle? Le féodalisme du domaine de compétence? Salade ne serait pas plus sévère.

  27. Qu’est-ce que tu en sais, Salade? Et Salade =

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