La Terre ne se réchauffe plus

Sacré George Bush! Il est même allé jusqu’à faire gommer le peu d’ambition de la déclaration commune sur le climat qui sera adoptée au G8. Le New York Times racontait vendredi que la mention introductive "Le monde se réchauffe", a disparu du projet de texte… Et, citant une version américaine annotée de ce texte le NYT y a trouvé des phrases comme “éviter le terme "objectifs"” et “nous devrions laisser à chaque leader sa propre définition de ce qu’est "l’ambition", en fonction de leur situation intérieure”.

32 commentaires

  1. la terre est en danger à cause de la pollution les
    voitures et les usines qui produse du gaz il faut sauver la terre

  2. Oui, oui, il le faut. Mais derrière les voitures, les usines à produire de l’emballage pour de la marchandise superflue, il y a aussi toute une logique archaïque qui fonde notre économie capitaliste, gouverne nos pratiques quotidiennes, nos raisonnements, nos vies et met en danger notre simple survie. Rappelons-nous déjà que cette idéologie primaire, assises sur des luttes n’est pas si anciennes. Le sang de la commune est encore frais.

    Sa conception date cependant d’une époque révolue où la terre était encore à conquérir, quand, dans son étendue, elle semblait inépuisable face l’effort humain, l’effort de l’homme occidental en particulier pour s’en emparer. Aujourd’hui nous avons conscience que tout cela est dernière nous. Non seulement la Terre est ronde, elle tourne autour du Soleil, mais nous en avons fait le tour: nous découvrons sa finitude et par là-mêle les limites intrinsèques du développement humain, en même temps que la mondialisation réalise une complétude géopolitique inédite qui interdit tout tentative d’expansion d’un groupe humain au détriment d’un autre. Mais entre la conscience et les actes… L’habitude nous perdra, si nous sommes incapable d’intégrer ce nouveau paramètre: à nous de sauver la planète, ou plutôt une planète vivable pour l’humanité.

    La crise écologique peut toujours réveiller les vieux fantasmes saint-simoniens de l’élite française qui tentent de se maintenir en formant en série ingénieurs et techniciens de l’environnement, aiguiser l’appétit de profit des entrepreneurs privés, aviver le désir de pouvoir des uns et des autres, ses modèles sont dépassés, obsolètes, pires suicidaires.

    Alors, avec ou sans pantoufle, Salade? Moquassins ou godillots? Nous avons déjà eu un débat un peu confus sur cette question futile à prpos d’un autre aspect de la question de notre avenir commun:

    http://meeting.senonevero.net/article.php3?id_article=37&var_recherche=Pantoufle#forum199

    Le choix n’est pas exclusif. Il nous faudra surtout nous adapter aux circonstance. Des chaussures de marche, les pataugas ni les pieds nus ne font l’écologiste.

    Une chose est sûr: malgré l’entêtement de certains à sauver leur position, tirer leur épingle du jeu dangereux qui se noue, comme ces tenants déclarés du capitalisme durable:

    http://www.capitalismedurable.com/

    tout est à repenser et là il faudra choisir, avec ou sans pantoufle, ou alors…

    L’« Avis au non communistes» de Baudelaire: « Tout est commun, même Dieu!» peut encore faire scandale, mais aujourd’hui plus la peine de faire appel à la métaphysique. L’évolution de paramètres physiques communs à tous, de l’air, de l’eau, du climat, de l’écosystème global dont nous dépendons autant qu’il dépend de nous, déterminera nôtre sort, riches ou pauvre, dominants ou exploités.

    Maîtriser le fonctionnement de la biosphère dont l’activité humaine est devenu l’élément d’évolution déterminant, voilà une taâche qui s’annonce plus délicate que de gérer la domination et l’exploitation des matériaux et du travail des prolétaires du Nord ou du Sud, des travailleurs soumis et salariés des bureaux ou des chantiers. Deux entreprises incompatibles. Le stade d’évolution de nos société nous interdit peut-être d’envisager à temps une solution de rechange. Tant pis?

    Comme le dit si bien mon ami Joachim de Flore:

    «Mais dans tout ce débat, il s’agit peut-être centralement de « refouler théoriquement cet horrible doute » (texte de F. p.122, TC 17), celui sur une absence de révolution ou son échec. Et il n’est pas juste de dire (A. p.123 idem) que si la révolution n’est pas inéluctable, simultanément le capital est éternel. Parce que, notamment, et A. donne en partie la réponse mais pour ne pas la prendre réellement en compte : la crise écologique comme limite, la fin atomique de l’humanité sont envisageables. Éléments qu’on peut tout à fait considérer sans rejeter la contradiction comme exploitation, la lutte des classes, etc. La révolution peut aussi avoir lieu et être écrasée. Et le capital ne peut pas être éternel, s’il n’est pas détruit par nous il nous détruira et lui avec. Tout simplement.»

    http://meeting.senonevero.net/article.php3?id_article=49

    Le meilleur article, le seul peut-être lucide de cette revue obscure mais d’une importance capitale, en dépit de sa naïveté.

    Que faire? Changer nos comportement individuels, nos modes d’organisations politiques, économiques, notre vision du monde? Le préalable essentiel et le plus difficile à atteindre. Relire l’introduction de l’excellente «Histoire de l’écologie» de Jean-Paul Deléage. Il termine par un appel à la magie tirée de «Malaise dans la civilisation», le seul livre peut-être vraiment profond de Freud.

    Qu’après de telles déclarations, ce grand spécialiste, de surcroît peut-être le seul vrai historien en France de l’énergie, se perd-il depuis des années dans de basses manoeuvre politiques, élecoralistes ou corporatiste, chaque fois vouées à l’échec? Voilà qui nous confirme l’ampleur de la tâche à accomplir… Que son soutien public dans Libé à Fabius avec son comparse Juquin lui serve enfin de leçon. Nous avons besoin de lui ailleurs: ils ne sont pas si nombreux ceux qui peuvent nous éclairer aujourd’hui…

    Pour ceux qui auraient du mal à saisir, j’en profite pour transmettre cette petite annonce parvenue sur notre blog:

    «au passage. 3 extraits des revues tiqqun 1 et 2 sont réédités chez vlcp en livres.

    il s’agit de premiers matériaux pour une théorie de la jeune fille, ceci n’est pas un programme et introduction à la guerre civile.

    http://vlcp.net »

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