Pour suivre la consommation de dope, analysez les rivières. Déjà proposée aux Etats-Unis l’an dernier par une chercheuse de l’Université d’Etat d’Oregon, après des tests conduits dans dix villes du pays de Dobelyou, cette idée fait aussi son chemin en Espagne. Une étude conduite par l’Université de Barcelone et un producteur d’eau espagnol donne des indications sur l’usage des drogues dans le pays.
Vous le savez si vous fréquentez Effets de terre, les rivières de notre belle planète contiennent une foule de médicaments. Une véritable pharmacie, même, faite d’œstrogènes humains, d’antibiotiques et j’en passe. Et de nombreuses substances illicites se retrouvent aussi intactes, ou sous forme de métabolites, dans les eaux de surface. Cocaïne, ecstasy, lsd, toute la panoplie est présente.
Les chercheurs espagnols ont passé en revue les eaux de la Llobregat, une rivière célèbre pour sa pollution. Et constaté que la teneur en caféine et nicotine reste relativement stable au cours de l’année, même si elle augmente légèrement l’été. En revanche, les teneurs en cocaïne et en benzoylecgonine (1) montrent des pics à la fin de chaque week-end. Les espagnols aiment aussi la défonce pendant les fêtes de fin d’année, montrent les relevés de coke et d’ecstasy.
Il me vient une question essentielle: le blogueur, qui vit dans une capitale où la drogue coule à flots, est-il défoncé quand il assouvit sa soif d’eau du robinet? Cela expliquerait-il la teneur de certains de ses papiers les jours de canicule estivale? Non, expliquent les chercheurs espagnols qui ont mesuré l’efficacité des procédés de traitement des eaux. Ça doit être autre chose alors. Le réchauffement qui me tape sur le système?
(1)Une métabolité formée par le foie à partir de la cocaïne qui se retrouve dans les urines
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