Tandis que le Japon se débat avec sa centrale accidentée, l’onde de choc a fait sa première victime, en Allemagne: le parti d’Angela Merkel a perdu son fief du Bade-Wurtemberg, une région qu’il gouvernait depuis des décennies. Le vote pour les Grünen a suivi la courbe de radioactivité de Fukushima: ils recueilleraient 25% des suffrages (contre 11,7% en 2006) et pourraient prendre la direction de l’Etat allemand avec l’appui su parti social-démocrate. Samedi, près de 260 000 personnes avaient manifesté en Allemagne pour demander la fermeture des centrales nucléaires du pays. Dans l’Etat de Rhénanie-palatinat, les Grünen ont recueilli 17% des voix. Il y a cinq ans, ils n’avaient pas obtenu un seul élu, faute d’avoir franchi la barre de 5% des suffrages.
Pour prévenir le coup et limiter la casse, Angela Merkel avait annoncé la fermeture, pour trois mois, des plus vieilles centrales nucléaires allemandes. Une manœuvre qui n’a pas dupé les électeurs semble-t-il. En France, Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) a réussi son pari. Les écologistes auront 49 conseillers généraux en France, contre 24 auparavant. Un succès que la presse ignore joyeusement, toute affairée qu’elle est à compter la percée du Front National: 2 conseillers généraux, contre zéro jusqu’à présent.
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