Ah la bonne blague. Face à la puissance des multinationales, les activistes de la protection du climat ont réussi un joli coup. Et le blogueur a failli se faire avoir. Basé en Grande-Bretagne, le réseau Rising Tide (marée montante) a créé un pseudo site internet et balancé un communiqué de presse de l’US CAP, une organisation de grands pollueurs américains, réclamant un moratoire sur le charbon et une baisse de 90% des émissions de gaz réchauffants par les Etats-Unis.
Inutile de dire que le site ne répond plus. Une armada d’avocats s’est rapidement mobilisée, contraignant l’hébergeur du site fantôme de l’US CAP à débrancher ses serveurs quelques heures après le délit. Mais l’information était tellement énorme que votre blogueur ne s’est cette fois pas fait avoir (1). Il faut dire que l’un des membres du consortium a récemment déposé une demande d’autorisation pour la construction d’une centrale à charbon aux Etats-Unis, et que l’autre bataille ferme contre les lois californiennes sur la pollution climatique des automobiles…
Dans la “dépêche”, les membres de l’US CAP déclaraient s’engager à réduire de 90% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 (et de 45% d’ici 2020…). De quoi donner une poussée d’urticaire à l’occupant intérimaire de la Maison-Blanche (2). Mais finalement, les vrais membres de l’US AP auraient mieux fait de ne pas attaquer l’utilisation de leur logo: nourri de tels engagements, l’occupant de la Maison-Blanche n’aurait plus eu d’excuse pour mettre le souk dans les discussions engagées depuis lundi à Bali, sous l’égide de l’ONU… La Chine aurait été obligée de mettre de l’eau dans son alcool de rizière, et l’Inde aurait du suivre. Et on aurait eu un protocole de Bali. Encore un peu et je suis bon pour l’internement pour délire climatique!
(1) C’est la seconde fois en deux semaines que l’Internet est détourné par des écologistes britanniques pour défendre leurs thèses sur le réchauffement du climat. Mi-novembre, une fausse publication scientifique —et un site internet créé pour l’occasion— dédouanait les humains de leur responsabilité vis à vis de l’effet de serre, accusant une pauvre bactérie qui n’avait rien fait, pour montre l’absurdité de certaines thèses scientifiques qui nient la réalité du réchauffement.
(2) Privé de majorité parlementaire, monsieur Dobelyou fait surtout de la figuration et emm… le monde en attendant la quille, en janvier 2009.