Il paraît que des experts planchent pour déterminer la grille de programmes télés la plus pénible. Si, si, c’est un communiqué très officiel de la Commission électrotechnique internationale qui l’explique: fabricants et diffuseurs tentent d’élaborer une grille universelle pour disposer (enfin!) d’un outil d’analyse de la consommation électrique des téléviseurs.
Je l’ai déjà écrit ici à plusieurs reprises, la quête de gigantisme des écrans de télévision efface —sur le plan énergétique— toute l’économie de principe apportée par la technologie des écrans plats. De plus, la soif d’électrons de ces écrans dépend fortement du type d’images qui sont affichées. D’où l’idée de créer un modèle représentatif de la consommation de «petit» écran dans le monde: un mix de feuilletons, documentaires, sports etc., qui permettra ensuite aux fabriquants d’améliorer l’efficacité énergétique de leurs écrans.
On pourrait aller plus loin. Fort de tests réalisés dans un laboratoire bien sûr indépendant, on pourrait obliger les diffuseurs à afficher en permanence la puissance consommée lors du visionnage de leur programme. Tiens à la louche: un show de Cauet sur TF1, ça doit brûler dans les 3 kwh, un match de rugby se contentera d’un petit kilowatt-heure, le face à face Sarko-PPDA-Chabot, une bonne quinzaine (1)… On pourrait créer des labels que Télérama et consorts imprimeraient dans leurs pages, de A à F suivant la voracité du programme. Et pourquoi pas afficher l’énergie consommée par les plateaux d’émissions, pendant qu’on y est.
Tout ce que j’espère, c’est que si un obscur comité de Genève décide de faire la même chose pour les ordinateurs, il ne viendra à personne l’idée d’inclure Effets de terre dans la sélection des sites les plus pénibles. Remarquez, vu le caractère ridicule de l’audience, il y a peu de chance que ça arrive…
(1) chiffres purement factices, of course.