Se prépare-t-on une nouvelle crise alimentaire, du moins pour les trois milliards d’humains qui dépendent fortement du riz pour leur alimentation? Alors que le nombre de personnes qui ne mangent pas à leur faim a franchi le seuil record d’un milliard cette année, la lecture toute récente du dernier bulletin mensuel de la FAO sur le riz m’a tout récemment inquiété. Après l’explosion des cours en 2007, puis la toute relative baisse en 2008 et 2009, le riz repart à la hausse depuis cet automne.
Cette inquiétude n’a pas baissé, bien au contraire, après avoir lu ce soir les notes publiées par le Center for global Development. L’organisme souligne que les Philippines ont entamé leurs importations deux mois plus tôt que d’ordinaire. D’une part parce que les typhons auraient réduit de 10% la production rizicole du pays. Et peut-être aussi parce que l’approche de l’élection présidentielle (prévue en mai 2010) incite le pouvoir en place à Manille à multiplier les distributions du riz, histoire de renforcer ses chances de maintien. Ajoutez à cela les restrictions posées en Inde aux exportations de riz pour réduire ses importations de blé… Tous les ingrédients sont réunis pour une nouvelle envolée des prix.
Nous, habitants des pays riches, devrions dans ce cas plus ou moins nous serrer la ceinture. Mais dans bon nombre de pays, cela signifierait la souffrance et la mort pour beaucoup, et un nouveau record de famine. Alors, monsieur Kouchner, et si on se préparait à refaire le coup du sac de riz? Pour de vrai, cette fois?
Voilà un pays qui ferait bien de s’inspirer de l’agriculture Cubaine, c’est la plus bio au monde.
La FAO http://www.fao.org/es/ESC/fr/15/70/highlight_533.html, suit au mois les prix de 12 variétés de riz.
Pour les deux périodes janvier-novembre 2008 et 2009, les prix des 11 variétés de riz sont en baisse de 11% à 32% et une en hausse, la variété Thaï parfumé.
Correction, a aussi augmenté la variété É.-U. grain moyen Californie
donc 10 sur 12.
Un article récent sur le sujet de la part d’un spécialiste:
http://www.rfi.fr/radiofr/editions/119/edition_161627.asp
qui montre qu ce n’est pas si simple.
Finalement Dominique Baillard dit deux choses :
L’inde stocke 3 fois plus que d’habitude et la Thaülande conserve 8 millions de tonnes de sa production.
Au total les stocks sont 30% supérieurs aux besoins.
S’il y a flambée, ce sera par spéculation pas par pénurie.