Jusqu’à présent, le projet de centrales solaires dans les déserts d’Afrique du Nord n’était qu’une jolie brise idéaliste. Désormais, douze entreprises allemandes vont agir de concert pour le concrétiser. Elles ont signé cette semaine un accord qui prévoit la création d’une société commune de droit allemand, Desertec Industrial Initiative, qui sera chargée de conduire les négociations avec les pays susceptibles de proposer des terrains pour la construction des centrales. Une société qui s’inscrit dans le droit fil de la Fondation Desertec, émanation du Club de Rome, qui portait le projet depuis plusieurs années, avec le soutien actif de l’Agence spatiale allemande (DLR).
Dans ce consortium, il y a du linge: on trouve notamment la Deutsche Bank, E.ON, ABB (1), Siemens, RWE, l’opticien Schott, le réassureur Munich Re et l’espagnol Abengoa, qui construit la plus grosse centrale solaire du monde, près de Phoenix (Arizona). Toutes se proposent d’installer un gigantesque réseau de centrales solaires qui fourniront de l’électricité aux pays hôtes et, surtout, espèrent livrer 15% de la consommation électrique européenne. La chaleur résiduelle produite par les centrales pourrait au passage servir à dessaler l’eau de mer dans les régions côtières. Le projet est estimé à 400 milliards d’euros, dont une dizaine de milliards seraient nécessaires pour démarrer.
Sur le papier, le projet est plus que séduisant. Car les centrales thermiques à concentration permettent de stocker la chaleur, pour produire de l’électricité de la nuit. Un atout par rapport au solaire photovoltaïque et à l’éolien, tant il est difficile (et onéreux) de stocker de l’électricité. Il y aura évidemment beaucoup d’obstacles, notamment politiques, puisque le projet recouvre un vaste territoire, englobant notamment les pays du Maghreb, la Libye de Kadhafi, le Proche et le Moyen-Orient. Il s’appuiera sur l’embryon d’Union pour la Méditerranée, qui a intégré le concept de Desertec dans ses documents de travail.
Il faudra évidemment commencer par fixer des règles du jeu équitables avec ces pays —et notamment quelle part de l’énergie leur reviendra— avant qu’ils ne deviennent exportateurs d’électricité comme d’autres sont exportateurs de gaz ou de pétrole. Et trouver le moyen d’éviter que des régimes énervés ne ferment le robinet à électrons comme la Russie peut le faire avec son gaz.
Selon Desertec, des programmes d’une puissance totale de 1000MW devraient initier le projet. La fondation souligne notamment tout l’intérêt de construire une centrale solaire (et de production d’eau douce) en Egypte, pour fournir la bande de Gaza.
(1) Spécialiste du transport d’électricité en courant continu à haute tension.
« La chaleur résiduelle produite par les centrales pourrait au passage servir à dessaler l’eau de mer dans les régions côtières ».
Pas seulement au passage, car il en faut, de l’eau aussi bien pour faire tourner la centrale que pour laver ses « carreaux ».
« des programmes d’une puissance totale de 1000MW devrait initier le projet. »
Les programmes devraient initier… (avec ent).
Excellente ancienne idée à concrétiser. On parle déjà de 400 Mds € mais ça fait combien de Twh 15% de la production d’électricité européenne ? Et donc, quelle est le coût estimé du Kwh au final ?
Jusque là, c’est la réponse désastreuse à cette question qui avait découragé les initiatives et les bonnes volontés.
On a pas fini d’exploitrer l’afrique !!!
Ca c’est parce que l’Afrique n’est pas en mesure d’exploiter ses richesses par elle même. Un sage a dit l’Afrique est le continent le plus riche au monde cela fait des siècles qu’on arrête pas de la voler et elle est toujours debout. Donc au lieu de pleurnicher sur le sort de l’Afrique et de ceux qui l’exploitent, allez demander à ceux qui la gouverne d’arrêter d’en faire la vache laitière.
Quelle part des bénéfices resterait en Afrique?
ca c’est aux africains eux mêmes de demander la question. Encore sont ils en mesure de pouvoir exploiter ce qu’il en reste
J’ai trouvé la réponse à ma question. L’Europe consomme plus de 3200 Twh. 15% de 3200 Twh ça fait à peu prés 500 Twh. En comptant 2000 h de soleil « nominal » dans ces pays (autour de 1000 h en France), il faut installer 250 GW. Et quand le soleil brille à midi, il faut transporter ces 250 GW de puissance à longue distance…
Il y a de gros cables à fabriquer sur 2000 ou 3000 km…
Ces centrales solaires sont en fait des centrales à gaz assistées par du solaire, malgré les possibilités offertes par le stockage de chaleur qui permettent de produire la nuit. Mais en hiver au Sahara il y a 3 fois moins de soleil qu’en été. Que fait-on alors? On hiverne, comme les ours?
« centrales à gaz assistées par du solaire » ? kesako ?
Quid des centrales solaires avec une immense cheminée au milieu d’un grand disque en verre ?
« Mais en hiver au Sahara il y a 3 fois moins de soleil qu’en été. Que fait-on alors? »
On en construit 3 fois plus ! 🙂 Pas très économique… 🙁
Une telle centrale a un rendement prouvé d’environ 1%, et une possibilité théorique de monter à plus, tout comme les centrales à fusion nucléaire 🙂
Mais personne n’est prêt à claquer les sous pour monter une tour de 1000m « pour voir ».
Mais en été on doit fermer les centrales thermiques (nucléaire compris) parce qu’elles sont incapables d’être refroidies en cas de canicules…
C’est faux…
On les réduit pour ne pas réchauffer trop l’eau des rivières (écologie) et parce que la demande électrique et plus basse en été, notamment au mois d’août. Ca tombe bien. On en profite pour en arrêter quelques unes pour la maintenance.
Les centrales nucléaires en bord de mer peuvent ne pas être réduites en été;
Toutes les centrales nucléaires en elles mêmes supportent trés bien la chaleur estivale.
Il y en a qui ont la mémoire courte…
http://www.guardian.co.uk/environment/2006/jul/30/energy.weather
« The European heatwave has forced nuclear power plants to reduce or halt production. The weather, blamed for deaths and disruption across much of the continent, has caused dramatic rises in the temperature of rivers used to cool the reactors, raising fears of mass deaths for fish and other wildlife.
Spain shut down the Santa Maria de Garona reactor on the River Ebro, one of the country’s eight nuclear plants which generate a fifth of its national electricity. Reactors in Germany are reported to have cut output, and others in Germany and France have been given special permits to dump hot water into rivers to avoid power failures. France, where nuclear power provides more than three quarters of electricity, has also imported power to prevent shortages. »
Cet article « dramatisé » (il faut bien vendre son papier) ne fait que confirmer que ce que vous avez dit est faux et qu’il n’y a rien à retrancher à ce que je viens d’écrire plus haut.
La France importe et exporte régulièrement de l’électricité avec un solde positif d’environ 40 à 60Twh par an.
Ce n’est pas une affaire de mémoire mais de réalité…
Qu’est ce qui est « dramatisé » dans le fait de rappeler des faits objectifs et largement avérés comme le fait que l’Espagne a du fermer un réacteur nucléaire pour cause de trop forte chaleur ?
A force de répeter la même erreur comme une litanie vous vous en persuadez … mais il n’en reste pas moins que c’est faux; Ce n’est pas la centrale nucléaiure qui craint la chaleur mais éventuellemnt le cours d’eau qui sert à la refroidir !
Le pb n’existe plus pour les centrales près des côtes maritimes.
« la demande électrique est plus basse en été »
A force de généraliser la clim’ à tout bout de champs plutôt que de penser les bâtiment un poil mieux je ne sais pas si ça va durer. Je travaille dans un bureau, dans un bâtiment construit il y a UN an : l’hiver on se gèle les miches parcqu’on chauffe dehors et l’été on refroidit les pattes des piafs à grand coup de clim. C’est désespérant…
Ce serait plutôt l’inverse.
Le soleil chauffe du sel (ou autre produit de stockage) qui sert à chauffer de l’eau. Cela donne de la vapeur qui fait tourner la turbine, tout comme une centrale thermique ou nucléaire classique.
Donc le gaz peut assister le solaire (mias ce n’est pas obligatoire), et comme la chaleur (et pas l’électricité) est stockée dans du sel, la centrale peut continuer à fonctionner la nuit.
Aussi, une grande partie de la France connaît déjà 2000h d’ensoleillement.
Selon http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/countries/afr/PVGIS_Africa_SolarPotential_img_v2.png, le Sud de la France reçoit 1300/1400 kWh de soleil/an, tandis que l’Afrique a quasiment le double.
On estime en effet une perte supplémentaire de 10 à 15% dans le transport, mais ce sera toujours beaucoup moins cher qui toute autre alternative sur le sol Européen.
1) Vous confondez ensoleillement (1800h au milieu de la France) et équivalent pleine puissance pour les calculs (1000 h au même endroit).
2) l’important n’est pas ce que la France reçoit par m2 mais ce qu’on peut en tirer (10% à 14% au mieux) soit en moyenne 100Kwh / m2 / an en fonction de l’orientation.
Merci de ne pas confondre
– production PV et production CSP
– irradiation à l’horizontale et irradiation sur un plan incliné orienté face à l’équateur
– irradiation sur un plan incliné orienté face à l’équateur et irradiation sur un plan suivant la trajectoire du soleil
Parce que là c’est du grand n’importe quoi votre discussion :p
C’est un très beau projet sur le papier.
1-Sait-on qu’il est aujourd’hui moins coûteux de transporter de l’électricité sur de garndes distances (grâce à la techno HTDC, haute tension continue) que de transporter le gaz qui sert à la produire sur de grandes distances. Or l’Afrique du Nord (et le « MENA ») ont de fantastiques ressources en gaz naturel. Nos voisins allemands, espagnols et italiens sont justement en garnd besoin de ce agz qui leur permet de faire de l’électricité, sachant que le charbon a mauvaise presse auprès de l’opinion et que le dit gaz trouve grâce auprès des écolos parce qu’ils veulent à tout prix éviter de développer le nucléaire.
A cet égard il est très drôle de trouver deux grands antinucléaires allemands à la tête de deux projets concurrents pour amener du gaz de l’Est sur l’Europe: Joshka Fischer sur le « Nabucco » et Schroeder sur le « North stream »..Beaux philistins qui sont bien récompensés par cette industrie qu’ils ont bien servi!
2-On trouve dans le même temps des projets de centrales « hybrides » gaz-solaire en Algérie (Hassi R’mel) et en Egypte (95 Km au sud du Caire), toutes deux aidées par leur caractère écologique: Ce sont des centarles au gaz autour de 150MW, qui annoncent aussi une contribution « solaire à concentration » qui représentera de l’ordre de 5-7% de leur production annuelle. C’est moins que ce qui sera perdu sur les lignes HTDC! Cela leur permet d’avoir des subventions de la banque mondiale et autres généreux donateurs…
3- Bien entendu, on annonce que ce n’est là qu’un début, et les bonnes âmes prédisent que le solaire rempalcera le gaz…Moi je flaire l’arnaque: nos indus veulent développer cette manière de produire de l’électricité sur le lieu de production du gaz, mais ils l’habillent d’un oripeua écolo pour que les gogos ne les embêtent pas trop….Car on n’investit pas (sauf abondante subvention) sur quelque chose qui est trop cher: or le solaire restera cher, et je ne vois pas que les fonctions d’apprentissage annoncées aient meilleure valeur que celle de l’éolien…
Désolé, mais il faut chercher la poussière sous le tapis, et voir quels intérêts se cachent derrière les belles déclarations.
Amitiés
Tout à fait d’accord avec cette vision « business as usual ».
Ils surfent sur la vague et c’est du grand art !
Euh… Si l’Allemagne a besoin de gaz c’est plutôt pour son industrie (chimique notamment) que pour ses producteurs d’électricité… Le gaz naturel c’est avant tout utilisé pour faire de la chaleur et comme matière première…
Et déjà que l’électricité issu du gaz naturel c’est pas donné même en cogénération, alors j’imagine pas le prix que ça couterait ! C’est pas réaliste votre théorie…
Tilleul,
Je ne pense pas que vous ayez raison. Il faut réfléchir à l’évolution future du prix du gaz: il semble qu’on estime qu’il ya beaucoup plus de réserves accessibles que de pétrole. L’Italie (50%), l’Espagne(30%), les US(20%) l’Allemagne (12%) (en 2006) en font grand usage déjà pour produire de l’électricité. En Allemagne, ce pourcentage est monté de 6 en 1985 à 13 en ce moment, et on peut lui prévoir un bel avenir, surtout si les Allemands n’ont plus de nucléaire (ce dont je doute de plus en plus)…Pour l’Italie, c’est monté de 13% (1985) à 50% (2004)..
Le prix aux US est redescendu vers 4$/MBtu, cad vers 15$/MWh (thermique). C’est un prix « puits », qui ne tient pas compte du transport. Comme il faut moins de 2 MWh thermiques pour faire un MWh électrique (les centrales ont des rendements de 60% parfois), cela fait un prix raisonnable, car l’investissement est mineur dans le prix de l’électricité en cycle hybride au gaz.
Cela va-t-il durer? Verra-t-on à nouveau ce prix dépasser les 12$/MBTU???? Il faut savoir que les US ont trouvé plein de gisements récemment et qu’ils ont même dû arrêter des projets, jugés peu rentables.
Donc je pense que le gaz a pas mal d’avenir, en particulier dans la production d’électricité. En Algérie c’est 96% et en Egypte 74%, donc on peut imaginer qu’ils aient envie d’exporter un produit fini (de l’électricité) plutôt qu’un produit « brut » (di gaz).
karva, d’accord sur l’ensemble, mais vous vous illusionnez sur les réserves de gaz.. En équivalent énergétique, elles sont du même ordre de grandeur que celles de pétrole et depuis quelques années, la consommation a dépassé les découvertes. Comme la croissance de la consommation de gaz est à peu près le double de celle du pétrole, le gaz va avoir les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui avec le pétrole, c’est-à-dire une grande difficulté à augmenter la production mondiale, dans 10 ans tout au plus. D’autre part, le commerce international du gaz est la moitié de celui du pétrole. La raison en est que beaucoup de grands pays producteurs sont aussi de grands consommateurs. Etant donné qu’ils utilisent leur gaz pour leur développement, ce commerce va se réduire progressivement dans les années à venir. Les quantités de gaz qui seront mises sur le marché mondial décroîtront donc plus vite que les quantités totales extraites. L’Allemagne, pays sans ressources notables en gaz, va se retrouver le bec dans l’eau dans moins de dix ans si elle base son développement énergétique sur le gaz, et ses efforts actuels pour être un partenaire privilégié de la Russie n’y changeront pas grand chose.
Je note également que le taux de récupération des gisements de gaz étant extrêmement élevé, en moyenne plus de 80 %, il n’y a rien à espérer d’une amélioration des taux de récupération, contrairement au pétrole. La fin du gaz sera donc beaucoup plus brutale que celle du pétrole.
Ceux qui actuellement nous poussent en France à développer notre consommation de gaz, en particulier en demandant la fermeture des centrales nucléaires et leur remplacement par de l’éolien, ce qui implique le développement des centrales à gaz., se gardent bien de parler de parler de tout cela. Je ne suis pas sûr d’ailleurs qu’ils en aient conscience, mais ce n’est pas une excuse. Ils pourraient essayer de voir plus loin que le bout de leur nez!.
Même si l’Allemagne pourrait produire toute son électricité à partir de renouvelable pour un prix modique, ça m’étonnerait que l’Allemagne abandonne le nucléaire… Déjà pour des questions militaires, le programme nucléaire allemand et les projets de coopération avec les pays étrangers ont servi à l’Allemagne pour développer les capacités d’être un pays « nuclear ready » malgré les garde fous posés après la seconde guerre mondiale.
Ensuite pour des questions économiques, la centrale nucléaire c’est une dépense de prestige pour bon nombre de pays développés qui permet de se positionner comme un pays développé… Si les compagnies allemandes veulent se positionner comme acteur sur ce marché il faut forcément qu’elles soit exploitante d’une centrale nucléaire chez eux…
Sur les prix du gaz électrique il y a plein d’éléments à prendre en compte :
– le prix des infrastructures de transport de gaz
– le prix de la centrale
– le prix du transport d’électricité.
Tout ça c’est des frais relativement fixes : concrétement ça veut dire que plus la centrale à gaz va fonctionner et moins ces frais vont pénaliser le prix du MWh, moins la centrale à gaz va fonctionner et plus ces frais vont pénaliser le prix du MWh.
Or la loi allemande rend prioritaire les énergies renouvelables sur le réseau électrique… Celà veut dire que la production des centrales gaz et charbon va diminuer d’autant au point qu’il va être plus rentable d’avoir recours au stockage électrique dont le prix a chuté de manière impressionante ces dernières années.
(Au passage contrairement à BMD qui n’a que ses croyances pour lui, moi j’ai le résultat de simulation financière sur le réseau allemand donc je sais que le gaz électrique va être plutot défavorisé par la montée de l’éolien et du solaire).
En matière d’énergie, l’électricité n’a jamais été un problème, le chauffage domestique et tertiaire n’en est pas un non plus puisqu’il est inutile, même chose pour le transport urbain, la question la plus cruciale selon moi c’est la chaleur industrielle, le transport extra urbain et les fossiles en tant que matière première)…
Donc si la production d’électricité à partir de gaz ne cesse d’augmenter en Allemagne, c’est que les Allemands sont masos? Quant à produire la totalité de leur électricité à partir de renouvelables à un prix modique, ce sont en plus des illusionnistes. Ou bien est-ce vous l’illusionniste?
La production d’électricité à partir de gaz à augmenté comme dans toute l’Europe parce que une série de directives européennes sur les émissions de polluants ont sérieusement encadrés la génération d’électricité et mis hors la loi tout un tas de centrales charbon dans l’UE. Comme il est plus facile de purifier du gaz naturel que du charbon il s’en est suivi que dans les années 90 un grand nombre de centrales au charbon ont été remplacé par des centrales fonctionnant au gaz naturel. Ca se voit à l’oeil nu sur la consommation de charbon de l’Allemagne qui a été divisé par 2 ( http://www.geni.org/globalenergy/library/national_energy_grid/germany/graphics/germancoal.gif ).
On aura du mal également à ne pas froncer le nez devant le fait que dès que Schroeder a perdu les élections il s’est fait embauché par le consortium Gasprom-E.on-BASF… E.on s’étant révélé par la suite être le principal opposant au programme éolien en Allemagne…
Ceci dit comme vous pourrez le constater votre affirmation n’est pas vraiment d’actualité puisque depuis les années 2000 la consommation de gaz est maintenant sur une pente descendante…
http://tonto.eia.doe.gov/country/img/charts/GM_ng_conc_large.png
( http://tonto.eia.doe.gov/country/country_energy_data.cfm?fips=GM )
Et ça c’est avant l’effet crise économique !
Tilleul, on croirait lire du miniTAX sur le climat! Votre courbe sur le charbon s’arrête en 2001! la période 1990, 2000 correspond à la remise en état du parc d’Allemagne de l’Est, obsolète et très dépensier en énergie comme dans toute l’URSS et ses satellites. Depuis, la consommation a augmenté, d’après vos sources( EIA), de 20 millions de tonnes. Excusez du peu. Quant au gaz, d’après la courbe que vous citez, elle a augmenté de 0,5 TCF ( équivalent de 12 Mtep), excusez du peu, depuis 2000 et s’est stabilisée à partir de 2003. Attendez la suite, quand il faudra assister les milliers d’éoliennes supplémentaires que les Allemands disent vouloir construire, et que, peut-être, l’Europe se préoccupera vraiment de faire fermer les centrales à charbon. Et dans dix ans, couic, le robinet du gaz commencera à se fermer progressivement, même avec l’aide de Schroeder et de Poutine. Ah, la belle politique énergétique que voilà!
La consommation de charbon en Allemagne est passé de 600 millions de tonnes dans les années 90 à 300 millions de tonnes dans les années 2000… C’est pas 20 millions de tonnes de plus ou de moins qui vont changer cette tendance très fortement à la baisse !
Soyez bon joueur de temps en temps…
Tilleul, apprécier une consommation de charbon en millions de tonnes est une tromperie. Il faut l’apprécier en équivalent énergétique, par exemple en Mtep . On trouve les valeurs pour l’Allemagne dans les documents de l’OCDE: 140 Mtep en 1970, 130 en 1990, 80 en 2000 et 85 en 2008. La chute entre 1990 et 2000 est due essentiellement à la réunification, qui a permis de remplacer les installations à très faible efficacité énergétique d’Allemagne de l’Est par des installations aux normes occidentales, qui elles-mêmes ont fait des progrès sur toute cette période. Mais nous parlons d’éolien et donc d’électricité en premier lieu.
Vous connaissez certainement les statistiques de l’Université de Sherbrooke. Alors consultez les. Je relève pour ma part que la production d’électricité à partir de charbon était de 235 TWh en 1970, de 270 en 2000 et de 275 en 2008. En ce qui concerne le gaz, les valeurs sont de 11 TWh, 47 TWh et 83 TWh. En fait, cette augmentation du gaz est parallèle à celle de l’éolien ( 20 TWh en 2000 et 50 en 2008). Nucléaire et Hydro n’ont pas bougé entre 2000 et 2008. Malgré la montée de l’éolien la dépendance de l’Allemagne aux fossiles pour sa production d’électricité a donc augmenté entre 2000 et 2008, et je ne suis même pas sûr que l’éolien ait freiné cette dépendance, étant donné que l’éolien a besoin de ceux-ci pour fonctionner.
La production éolienne allemande aurait pu être assurée par quelques réacteurs nucléaires supplémentaires, sans nécessiter la construction de centrales à gaz.
Tout cela va se payer d’ici une dizaine d’années, quand les quantités de gaz disponibles sur le marché mondial vont commencer à diminuer!
Curieux raisonnement qui revient à dire qu’il n’est pas grave d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre si la production d’électricité baisse… Vous croyez vraiment que l’atmosphère est capable de faire la différence ?
Que ce soit en énergies ou en tonnes (la tonne étant un indicateur plus juste pour les émissions de gaz à effet de serre), c’est toujours une baisse de près de la moitié…
Tilleul, la valeur énergétique du lignite est la moitié de celle du charbon bitumineux. Selon la composition de l’approvisionnement charbonnier, la quantité d’énergie disponible peut donc varier considérablement pour le même poids. Il faut donc parler en énergie.
Je n’ai jamais prétendu qu’il n’était p
Vous persistez à entretenir le mythe qu’il est possible de compenser des émissions importantes de GES de la production électrique par une diminution équivalente, sinon supérieure des émissions de GES des autres secteurs. Mais ces méthodes, dont l’effet est pour l’instant bien peu visible dans les pays d’Europe, y compris en Allemagne, sont applicables par tous. Tandis que pour les pays qui ont fait le choix du charbon et du gaz pour leur production électrique, une fois qu’ils auront fait tous les efforts possibles de réduction dans les autres secteurs , ils auront encore sur les bras les émissions de leur production électrique.
Et rappelez-vous qu’il y a un énorme potentiel de réduction des GES en France par le développement des voitures électriques, que n’ont pas l’Allemagne et le Danemark s’il persistent avec leurs combustibles fossiles.
c’est trés interresant comme projet de coopération international, a conditon que tous les pays tient profit equitablement.
Erreur Tilleul, l’Allemagne utilise déjà beaucoup de gaz pour faire de l’électricité, l’équivalent de 45 Mtep par an, soit plus que toute la consommation de gaz de la France, qui pour l’instant utilise peu le gaz pour faire de l’électricité, et qui effectivement l’utilise pour le chauffage et pour les industries de transfromation des matières premières. Consultez donc les statistiques 2006 du CERA. Et cela va bien sûr s’aggraver avec le développement de l’éolien. Quant au prix, vous avez raison: l’électricité est chère en Allemagne.
Au passage l’électricité est la moins cher au Nord de l’Allemagne là où il y a le plus d’éolien et la plus chère au Sud là où il y a le plus de nucléaire. 🙂
Le problème du solaire dans le Sahara c’est qu’il ne solutionne pas la situation de dépendance énergétique de l’Europe et que l’on voit mal comment sécuriser des installations aussi fragiles quand t’on arrive même pas a sécurisez le Paris – Dakar.
Par contre le solaire dans le sud de l’Europe, c’est beaucoup plus réaliste.
Une déclaration pleine de bon sens à l’assemblée générale du Club de Rome (2009).
Mais aucune trace dans les médias. A ce train là, c’est pas gagné.
http://www.clubofrome.org/eng/docs/Amsterdam_Declaration.pdf