A mort l’ampoule

L’élu Californien Lloyd Levine en est convaincu. L’ampoule d’Edison doit mourir, devenir une «espèce en voie de disparition», pour reprendre le titre d’une dépêche d’Associated Press glanée sur l’internet. Levine n’y va pas par quatre chemins, il veut interdire tout bonnement les ampoules à incandescence au pays de Schwarzy…

Le bon vieux filament de tungstène, qu’il soit associé à un gaz
«blanchissant» ou non, n’est pas performant, c’est une évidence. A la
louche, il consomme cinq fois plus d’énergiequ’une ampoule basse
consommation… Certains feront remarquer qu’en hiver ce n’est pas si
grave: toute l’énergie perdue c’est de la chaleur, et donc des
radiateurs moins sollicités. On s’y retrouve donc à peu de choses près.
Mais l’été, les lampes oubliées, c’est plus de clim, donc double
dépense inutile.

Soit, il faut combattre les ampoules inutiles. Comme le rappelait un
projet officiel de charte "écolo" (datant de 2005) pour les
fonctionnaires français, une ampoules «ordinaire» allumée en
permanence, c’est 69 euros de perdus chaque année (345 Millions d’euros
en France, précisait le document). Mais il faudrait peut-être que
l’Etat se décide, je radote, à baisser la TVA à 5,5% sur les ampoules
écolos pour réduire l’énorme écart de prix à l’achat.

Mais je ne peux m’empêcher de (re)poser une question: quelqu’un a-t-il
fait le bilan complet de ce que coûte, sur le plan environnemental, la
production des ampoules à basse consommation, voire des diodes «led»
blanches? Si on additionne l’énergie utilisée, l’eau (les
semiconducteurs ont soif), les polluants… Peut-être bien que monsieur
Edison n’a pas dit son dernier mot.