Pas de catastrophe sanitaire à Fukushima

La centrale de Fukushima, après l'accident © Digital Globe
La centrale de Fukushima, après l'accident © Digital Globe

Les radiations de Fukushima tueront peu ou pas. C’est ce qui semble se dégager de deux pré-rapports que mon confrère Geoff Brumfiel, de la revue Nature, a pu consulter. Le premier, qui émane du Comité scientifique de l’ONU sur l’effet des radiations (UNSCEAR), porte sur l’exposition des travailleurs de Fukushima. Le second, qui porte la marque de l’Organisation mondiale de la santé, passe en revue l’exposition des populations aux radiations provoquées par l’accident de la centrale nucléaire.

Chez les liquidateurs de la centrale, l’UNSCEAR constate que peu de personnes ont connu une exposition notable. Six d’entre elles sont décédées depuis l’accident, mais de causes sans rapport avec les rayonnements ionisants. L’étude a porté sur un échantillon, sélectionné au hasard dans les dossiers de suivi médical des 20115 personnes qui ont travaillé dans la centrale depuis l’accident de mars 2011.

167 personnes (dont 21 sous-traitants) ont reçu une dose significative, mais qui ne devrait augmenter que légèrement leur risque de développer un cancer. De ce groupe, six ont reçu une dose supérieure à 250 mSv, le maximum autorisé au Japon pour les personnels amenés à intervenir sur des accidents nucléaires, dont deux qui ont absorbé plus de 600 mSv pour n’avoir pas pris les comprimés d’iodure de potassium qui protègent la thyroïde. Ils feront l’objet d’un suivi médical très attentif. Six mille personnes ont reçu une dose comprise entre 10 mSv (l’équivalent d’un scanner médical) et 50 mSv, la limite annuelle pour les travailleurs nucléaires japonais. Et plus de treize mille intervenants sur le site ont reçu moins de 10 mSv. Mais le rapport de l’UNSCEAR pointe une défaillance majeure: après l’accident, les opérateurs de la centrale ne disposaient d’aucune information sur leur niveau d’exposition en raison de dysfonctionnement des systèmes de mesure. Ils n’ont été réparés qu’un mois plus tard.

Exposition de la population et des travailleurs de Fukushima © Nature
Exposition de la population et des travailleurs de Fukushima © Nature

Dans la population Japonaise, l’exposition est restée limitée, selon le pré-rapport de l’OMS. Même vivant proche de la centrale, elle a reçu en moyenne, en un an, entre 1 mSv et 15 mSv, ce qui est sans effet notable sur la santé. A Namie, une bourgade évacuée très tardivement car considérée comme éloignée du site de l’accident, des craintes avaient surgi, les experts estimant que les enfants, particulièrement sensibles au cancer de la thyroïde, auraient pu recevoir des doses atteignant 200 mSv. Selon les experts de l’OMS, qui ont eu accès au dossier médical d’un millier d’enfants de la région, l’exposition serait finalement inférieure à 50 mSv.

La question est désormais de savoir si ces bonnes nouvelles suffiront à rassurer la population. Parce que l’impact sanitaire de Fukushima, s’il restera négligeable comparé au bilan du séisme et du tsunami (15500 morts et plus de 3000 disparus), se joue sur un autre terrain: dans le stress, la peur des radiations et la colère vis à vis d’un gouvernement japonais qui a laissé sa population dans une insupportable incertitude. Selon Nature, l’UNSCEAR constate qu’à l’époque, les estimations officielles japonaises des rejets radioactifs étaient exactes… à un facteur dix près.

109 commentaires


  1. Ça fait plaisir de vous retrouver avec comme toujours des informations équilibrées.

    Vous avez sûrement raison de dire que les principales conséquences de Fukushima seront sociales. Néanmoins, il reste à « gérer » le site même… ce qui est bien sûr un problème physique, et ce qui risque de durer assez longtemps…

    1. Quelques milliers d’années, guère plus…

      Il semble effectivement futile de s’inquiéter inutilement et de se poser des questions qui n’ont pas lieu d’être.

      Heureusement que l’AIEA et l’OMS travaillent en parfaite entente pour calmer les craintes fantasque de certains, et ce depuis maintenant plus d’un demi siècle.

      Un vrai gage de sérieux et de crédibilité devant les méthodes parfois discutables de tous ces anti-nucléaires paranoïaques pour alarmer l’opinion publique.

      1. je ne vois pas en quoi cet article est un gage de sérieux et de crédibilité !
        on a à peine un an de recul et on se permet de dire que les effets sanitaires seront quasi-nuls…
        on est proche du degré zéro de la gestion sanitaire des catastrophes…

        mais je suis surement « futile et j’aime poser des questions qui n’ont pas lieu d’être… »

      2. Ma réponse était empreinte d’une dose telle de cynisme que visiblement ce dernier était trop énorme pour être perçu.

        Relisez là bien et vous verrez à quel point elle fait preuve d’une imbécilité crasse 😉

        Les conséquences sanitaires à Fukushima se mesureront sur des siècles et l’impact de cet accident aura des répercussions mondiale.

        Mais contrairement à l’homme, la radioactivité à une marge de temps bien plus grande pour accomplir son oeuvre.

      3. Raph et François, si vous êtes si certain de ce que vous dites, c’est bien évidemment que vous avez des éléments précis permettant de l’affirmer. Vous êtes vraiment des cachotiers de retenir par devez-vous ces précieuses informations que le monde entier brûle de connaître.
        Tenez, dites nous combien selon vous les radiations feront de morts à Fukushima.
        Des centaines d’années, des milliers d’années, pourquoi pas des millions
        Des isotopes qu posaient problème à Fukushima, l’un, l’iode 131, de demie vie d’environ 8 jours, a déjà pratiquement disparu. Le deuxième, le césium 137, a une demie-vie de 25 ans, et sa teneur aura donc été divisée par 8 dans 75 ans. Et il ne présente déjà aucun danger pour la très grande majorité de la population concernée, comme l’indique cet article . Mais il est vrai qu’il n’a pas écrit par des antinucléiauires, juste par des scientifiques, dont on connaît l’extrême mauvaise foi. Il n’a donc aucune crédibilité.Nn’est vraiment vrai que ce qui est colporté par des antinuclaires, bien évidemment!!


  2. La peur des radiations n’est pas de la responsabilité du gouvernement Japonais. Si elle était dans une large mesure justifiée à l’époque de Hiroshima (déjà moins à l’époque de Tchernobyl) par manque de données objectives sur leurs effets, la compréhension de ces effets des radiations a suffisamment progressé actuellement pour que l’on puisse augmenter les normes de radioprotection (en gros pas de danger en dessous d’une dose reçue de 100 mSv par an, 50 par précaution) . L’essentiel des zones contaminées de Fukushima est dans ce cas, et c’est pourquoi il n’y aura pratiquement pas de victimes des radiations à Fukushima. Mais il y aura des victimes du phénomène psychosocial.
    Cette peur est maintenant un conditionnement psychosocial entretenu chez les paranoïaques qui sommeillent en beaucoup d’entre nous, par des gens qui y trouvent leur intérêt mais récusent leur responsabilité, et où les médias grands publics jouent un grand rôle en servant de support à l’alarmisme.
    Il en est de même de la peur des ondes électromagnétiques, qui minent actuellement la santé des paranoïaques professionnels.

    1. Pourriez vous me citer quels médias grand publique servent de support à l’alarmisme concernant les possibles répercussions sanitaires liées à l’exploitation de l’énergie nucléaire ?

      Merci.

      1. A peu près tous. Ils en ont fait des tonnes à l’occasion de Fukushima! Et pour la chronique de fond, Le Monde, France 3, Arte entre autres, dont la ligne éditoriale est très clairement antinucléaire depuis des années. Ils ont joué systématiquement le rôle du procureur, n’ont jamais fait place aux avocats de la défense, et n’ont fait aucune pédagogie.Ils ont donc contribué sans la moindre vergogne à alimenter la paranoïa. Et qu’on ne me dise pas que depuis ce temps, il ne savent pas que la radioactivité ne représente pas de danger à faible dose! Il s’agit donc d’un conditionnement volontaire de l’opinion. Dans quel but?
        C’est bien de la part de DDq de signaler ces rapports, puisque personne d’autre ne l’a fait. A noter que ce ne sont pas des nouvelles fraîches, puisque le patron de l’Unscear a déclaré il y a déjà un an qu’il n’y aurait que peu de morts du fait des radiations à Fukushima! Bien entendu, les médias ne se sont pas donné la peine à l’époque de relayer cette information.

      2. A peu près tous ?!?

        J’ai effectivement bien lu et vu des reportages dans les médias que vous mentionnez (trois pour être précis). Il n’y a en effet aucun doute sur le fait que leur ligne éditoriale est « nucléairo-sceptique ».

        Cependant il me semble que votre point de vue est assez partial car bien d’autres médias se sont contenté de relayer l’information sans particulièrement alimenter la polémique anti-nucléaire tandis que d’autres comme TF1 ont présenté des débats plutôt orienté pro-nucléaires.

        Cependant, vu l’ampleur de l’accident (fusion de trois réacteurs produisant trois coriums non localisés après plus d’une année dont la masse totale est estimée à plus de 250 tonnes contre 80 à Tchernobyl, et 20 à Three Mile Island) j’ai été plutôt surpris de voir une couverture médiatique moins dense que lors de l’accident de Tchernobyl en 1986.

        Passé les trois premiers mois, la plupart des médias grand publique ou plus confidentiel ont pour la plupart repris les communiqué officiels de Tepco et du gouvernement japonais sans complément d’enquête à raison de un ou deux par mois, rarement plus.

        Tepco a ainsi réussi à faire croire au monde entier (de mars à juillet 2011, bel exploit) qu’ils essayaient de refroidir les trois réacteurs abimés pour éviter leur fusion alors que ceux-ci avaient fusionnés quelques jour seulement après le passage du tsunami.

        Le manque de transparence de l’opérateur et du gouvernement japonais a ainsi largement contribué à l’émergence de sites d’informations et de soutien au victimes de la catastrophe et à une augmentation du scepticisme de nombreuses personnes déjà sensibles aux problématiques liées à l’exploitation de cette énergie.

        De ce fait dire que « La peur des radiations n’est pas de la responsabilité du gouvernement Japonais. » me paraît déplacé et fait preuve d’un manque d’empathie envers les gens concernés et plus simplement d’un manque de curiosité sur les causes plausibles ayant provoqué pareil remous chez une frange de la population japonaise.

      3. Raph, ils n’ont pas relayé de l’information, ils ont surtout relayé des rumeurs et des « informations » non vérifiées ou carrément truquées. Et des dizaines de blogs se sont mis à relayer des informations alarmistes et bien souvent ineptes. Encore récemment, un blog a même carrément repris des « informations » datant de plus d’un an en en changeant la date. Il y a donc à l’oeuvre tout un travail souterrain de conditionnement de l’opinion publique par des  » relais d’opinion » particulièrement actifs et opaques.
        çà commence tout juste à se tasser, sans doute parce que les relais d’opinion en question n’y trouvent plus guère leur intérêt, et que l’opinion commence enfin à se rendre compte que Fukushima, çà n’a pas tenu vraiment ses promesses

      4. Raph, que pensez-vous de l’empathie envers les gens concernés de gens et d’organisations qui cherchent constamment à affoler en entretenant et amplifiant la peur du nucléaire sur des bases qui sont à peu près uniquement émotionnelles ? .
        Expliquez-moi pourquoi les informations données par ces « sites d’information » émanations d »ONG antinucléaires militantes ont- plus de valeur que celles données par les milieux scientifiques.
        Quant à l’opacité et la transparence, chapeau. S’il y a bien un milieu totalement opaque en ce moment, c’est bien le mouvement antinucléaire!

    2. Le modèle qui représente le mieux les effets de la radioactivité est le modèle linéaire sans seuil – il n’y a donc malheureusement pas de « pas de danger en dessous de ».

      Les doses limites utilisées actuellement sont issues du modèle Hiroschima-Nagasaki, parce que les cas d’expositions chroniques à des doses limitées n’ont jamais été documentés à grande échelle (respectivement si, en ex-URSS, et les résultats ne sont pas publics…).

      1. Tamara, voici un compte-rendu d’une étude récente faite au MIT, qui ne passent pas pour des rigolos en matière de rigueur scientifique.

        Low-dose study finds no effects
        16 May 2012
        Mice exposed to low-dose radiation for an extended period showed no signs of DNA damage, said a study from Massachusetts Institute of Technology (MIT) that challenges existing radiation guidelines.
        Living cells are constantly bombarded by ionizing radiation in various forms and from various sources. All this has the potential to damage DNA and unless this damage is corrected by self-repair mechanisms it can result in cell malfunction or the malignancy known as cancer. For most people the additional exposure from nuclear weapons detonation, nuclear power operations or nuclear accidents is a tiny fraction of the total, but this is not the case for everyone. The MIT team said their study contributed to asking the question, « How much additional radiation is too much? »
        « Instead of being conservative, it makes more sense to look at a best estimate of how hazardous radiation really is. »

        Jacqueline Yanch, MIT
        The effects of radiation on DNA have been clearly shown to be significant for high radiation doses, such as those received by Japanese survivors of atomic bombs. What is less well understood and far harder to study are the effects of lower doses over longer times. The prevailing method to deal with this area of uncertainty is to extrapolate the observable effects of high doses and assume the same relationship applies to low doses with no observable effect i.e. assume that all levels of exposure come with a commensurate health risk, no matter how small. This approach is used in practice as a basis for the management of occupational and public exposure worldwide.
        One of the authors of the report was Jacquelyn Yanch. She noted that radioactive contamination can force people from their homes, as seen at Fukushima: « And there you really want to call into question how conservative in your analysis of the radiation effect you want to be. Instead of being conservative, it makes more sense to look at a best estimate of how hazardous radiation really is. »
        Addressing this, the MIT study exposed one group of mice to low-level radiation for five weeks and compared the effects of this with another group exposed to the same amount of radiation in one burst as well as a third control group exposed only to normal background levels. The researchers saw the low-dose rate group showing « no significant change » in the levels of various kinds of DNA damage compared to the control.
        The title of the paper is Integrated molecular analysis indicates undetectable DNA damage in mice after continuous irradiation at ~400-fold natural background radiation. It was published in the journal Environmental Health Perspectives.
        MIT said that the DNA strand in each living cell is subject to at least about 10,000 changes per day, but that self-repair mechanisms are able to correct these. Exposure to radiation at 400 times background levels resulted in only around 12 extra changes. « These studies suggest that exposure to continuous radiation at a dose rate that is orders of magnitude higher than background does not significantly impact several key DNA damage and DNA damage responses, » said the paper.
        The study included 112 mice in total which all received 10.5 cGy (roughly equivalent in biological effect to 105 millisieverts in humans), an amount previously shown to affect DNA when delivered acutely. One group received its dose over a five-week period spent near an iodine-125 source, the other in the course of a 1.4 minute exposure to X-rays. Samples were taken from the animals’ blood, spleen, bone marrow and pancreas and analysed for DNA damage and the expression of genes that indicate a response to DNA damage. The exposure from iodine-125 is « reasonable surrogate » for that from the long-term contaminant from nuclear power accidents, caesium-137, said the researchers.
        The paper concluded: « Taken together, studies of animals that live under conditions of prolonged continuous exposure to radiation at ~400x background do not show any evidence of increased levels of base damage… nor double strand breaks… nor induction of a DNA damage response… Importantly, when delivered acutely, the same total dose induced micronuclei and induced key genes involved in the DNA damage response. »
        MIT said the absense of the genes in the low-dose group indicated a threshold for cell morphology and DNA damage responses, something that is absent from current extrapolation-based guidelines.
        One of the authors, Bevin Engelward, said that the work provides a framework for additional research and careful evaluation of our current guidelines. « It is interesting that, despite the evacuation of roughly 100,000 residents, the Japanese government was criticised for not imposing evacuations for even more people. From our studies, we would predict that the population that was left behind would not show excess DNA damage – that is something we can test using technologies recently developed in our laboratory, » said Engelward.

        Contrairement à ce que vous pensez, il y a eu de nombreuses études sur des cohortes importantes ces dernières années, dont une en Chine sur deux populations vivant dans des régions de radioactivité naturelle différente. Paradoxalement, c’est là où la radioactivité était la plus forte qu’il y avait moins de cancers.
        Le simple fait qu’il faille des cohortes extrêmement importantes pour discerner les effets des faibles doses de radioactivité des autres facteurs susceptibles d’entraîner des maladies montre que cet effet, s’il existe, ne peut être qu’insignifiant, ou tout simplement inexistant; C’est de la logique élémentaire.
        L’utilisation de la relation linéaire sans seuil aux faibles doses en radioprotection n’a aucune justification médicale. C’est l’application d’une norme de précaution, comme on le fait pour les substances ayant des effets toxiques. Dans ce dernier cas on la fixe très en-dessous des doses pour lesquels on a pu prouver des effets médicaux.

      2. Je reste prudente avec ces études, particulièrement celles venant de Chine – au vu du nombre de réacteurs prévus et du contrôle de l’information qu’on connaît bien, je vois très mal une étude sortir étayant les effets des faibles doses!

        Par ailleurs:

        – je constate que les travaux d’Alexeï Yablokov sur les effets post Tchernobyl sont largement ignorés
        http://fukushima.over-blog.fr/article-les-heros-de-la-radioprotection-1-alexei-yablokov-105462638.html

        – la logique ne me permet pas d’ignorer l’effet d’UNE particule radioactive fixée disons dans les tissus pulmonaires, qui va irradier en continu et donc potentiellement influer sur la division cellulaire à sa proximité. A chaque division, l’effet peut être nul ou induire une mutation, et suite à cette mutation la cellule peut soit réparer, soit mourir soit développer une tumeur. Et le processus continue pendant toute la vie.

      3. Donc si je vous comprends bien :
        1 – Vous faites vous-même le tri entre les études scientifiques acceptables et les études scientifiques pas acceptables, sans être spécialiste du domaine. Ça, c’est une attitude scientifique !

        2 – Méconnaissez-vous à ce point le phénomène de la radioactivité pour ignorer qu’UNE particule radioactive («fixée» ? Je suppose que vous voulez dire qu’elle constitue un solide et non un gaz comme le radon par exemple…) ne peut pas «irradier en continu» ? Pour information, lorsqu’un noyau d’atome radioactif se désintègre en émettant une particule, il se transforme en autre chose… qui souvent n’est pas radioactif ! Par exemple, la principale source de radioactivité que subissent nos cellules, c’est le potassium 40, qui, lorsqu’il se désintègre, se transforme soit en calcium 40 (en gros dans 9 cas sur 10), soit en argon 40 (dans les autres cas), qui sont tous deux stables (c’est-à-dire non radioactifs). Autre exemple : le polonium 210 (que l’on trouve par exemple dans les cigarettes) se désintègre en un atome stable (plomb 206, biologiquement toxique certes mais pas radiotoxique puisqu’il n’est pas radioactif). Le radon, lui, est radioactif, et il se désintègre par radioactivité en polonium 218, lui aussi radioactif : ce n’est qu’après 8 désintégrations successives que le noyau (initialement, de radon 222) devient stable.

      4. Author

        BMD, justement parlons-en de cette étude. J’en ai discuté avec un radiobiologiste, peu suspect d’être antinucléaire, qui pointait plusieurs choses à propos de ces travaux parus dans Environmental Health Perspectives. D’abord, les rongeurs sont plus radiorésistants que les humains. D’autre part, les niveaux de radiations testés sont inférieurs à la gamme où se produisent des effets non linéaires, d’autant plus qu’il s’agit ici d’une dose étalée sur plusieurs jours, et non d’une dose reçue sur une courte durée, ce qui n’est pas la même chose qu’un ouvrier étant exposé lors d’un accident, par exemple.
        Je me suis donc abstenu de détailler cette étude qui me paraît ne pas ajouter grand chose à ce qu’on connaît déjà…

      5. Effectivement , cette étude n’ajoute pas grand chose à ce qu’on connaît déjà, c’est-à-dire qu’en dessous de 100 mSv par an, 50 mSv par précaution ( personnes affaiblies, enfants) il n’y a pas de danger. Etes-vous d’accord avec ces valeurs, puisque vous en avez discuté, tout comme moi, avec des radiobiologistes?
        Elle a quand même l’intérêt d’aller dans le même sens sur une base expérimentale, puisque l’on ne fera jamais le même genre d’étude sur des humains.
        Et peut-être est-il enfin temps de faire comprendre une bonne fois ce qu’il en est !

      6. Je complète, vous n’avez pas bien lu cet article me semble-t-il: certaines des souris ont été exposées à la même dose totale, mais reçue sur une courte durée, un peu plus d’une heure.
        Je ne comprends pas votre remarque sur le fait qu’on est en-dessous des effets non linéaires. D’une part vous semblez affirmer que les effets sont linéaires en-dessous d’un certain seuil, ce qui n’a jamais pu être démontré. D’autre part, le but de l’étude est justement de tester l’effet des faibles doses!

      7. Author

        Cette suspicion d’une non-linéarité aux faibles doses n’est pas une vue de mon esprit, il y a plusieurs résultats publiés, de mémoire sur des fibroblastes. Ce qui n’est pas illogique: aux très faibles doses, l’agression n’est pas suffisante pour déclencher les mécanismes de réparation de l’ADN. Il suffit d’une cassure des deux brins de l’ADN qui n’a pas été réparée pour créer un problème dans la cellule. Ce sont ces mécanismes de réparation qui sont à l’origine d’une susceptibilité individuelle aux radiations, qui fait que pour une même dose, chacun réagit différemment. D’ailleurs, on sait désormais qu’en rayonnement ionisant, deux expositions rapprochées à une dose 1 produisent plus d’effet qu’une exposition à une dose 2. Autrement dit 1+1>2. J’ai un long papier à paraître là-dessus, je vous dirai quand il sera sorti. Les normes de la Commission Internationale de la Protection contre les radiations (CIPR) n’en tiennent pas encore compte.

  3. « les enfants, particulièrement sensible au cancer » : sensibleS !

  4. Ne s’agit-il pas de la confusion habituelle entre exposition chronique et exposition aigue (de type Hiroshima) ? Si l’étude porte sur cette dernière alors évidemment il n’y a rien à craindre; par contre s’il s’agit de conséquences chroniques les résultats seront tout autres

  5. Content de vous retrouver 🙂
    Une information sans parti-pris sur les risques nucléaires liés à l’accident de Fukushima, ça change et cela montre qu’on peut parler du nucléaire autrement qu’en lançant des anathèmes qui ne font pas vraiment avancer le débat.
    Il est connu que l’esprit humain a tendance à augmenter « naturellement  » les dangers des risques faibles d’autant plus que les conséquences pourraient être importantes par rapport au risques forts qui font parti de son quotidien. Personne (ou presque) n’hésite à monter dans une automobile mais beaucoup sont « terrorisés » à l’idée de prendre l’avion.
    Inutile non plus de rappeler que le sujet du nucléaire fait parti du « portefeuille » politique de certains qui en usent et abusent pour « draguer » les électeurs.


  6. Voici un article du site « realinfos.wordpress.com »… A chacun de faire son opinion…
     » Le 6 avril, Reuters a signalé que “le noyau du réacteur nucléaire de Fukushima au Japon est entré en fusion et a traversé la cuve du réacteur,”déclare le républicain Edward Markey lors d’une audience à la Chambre à propos de la catastrophe :

    “J’ai été informé par la Commission de Réglementation Nucléaire (CNR) que le noyau a tellement chauffé qu’une partie de celui-ci a probablement fondu dans la cuve du réacteur.”

    Promouvant avec inconscience la prolifération nucléaire, la Commission de Réglementation Nucléaire américaine est tristement célèbre pour dissimulation et déni de ses effets nocifs. En conséquence, leurs rares aveux confirment vraiment une réelle fusion du cœur dans un ou plusieurs réacteurs, signifiant qu’énormément de rayonnement est relâché de manière incontrôlable dans l’atmosphère, l’eau et le sol, sur une vaste zone. C’est le scénario cauchemar ultime qui se déroule actuellement, mais ne vous attendez pas à de grands reportages dans les médias ou des explications des représentants du gouvernement.

    Néanmoins, le 6 avril, les écrivains du New York Times Matthew Wald et Andrew Pollack ont mis en gros titre “Le coeur du réacteur touché fuit probablement, annoncent les États-Unis “ :

    ” La CNR américaine a déclaré mercredi qu’une partie du cœur d’un réacteur japonais touché avait probablement fui de sa cuve en acier vers le fond de la structure de confinement, impliquant que le dommage était encore pire qu’on ne le pensait.”

    Bien pire, en fait, parce que le matériau du coeur en fusion brûle ensuite de manière incontrôlée à travers la fondation en béton, ce qui signifie que tous les paris sont ouverts.

    Le 5 avril, James Glanz et William Broad ont titré ainsi le Times : ” Les Etats-Unis voient une panoplie de nouvelles menaces à la centrale nucléaire du Japon” :

    Des ingénieurs américains ont prévenu “que la centrale nucléaire en difficulté…. est confrontée à un large éventail de nouvelles menaces qui pourraient persister indéfiniment, et qui dans certains cas, devraient augmenter en raison des mesures mêmes prises pour garder la centrale stable, selon un rapport confidentiel du CNR.

    Les menaces identifiées comprennent:

    – Possibilité d’autres explosions en raison de l’hydrogène et l’oxygène de l’eau de mer utilisés pour refroidir les réacteurs, qui pourraient avoir fait plus de mal que de bien. Selon l’ancienne conceptrice de réacteur, Margaret Harding:

    «Si j’étais dans les chaussures des japonais, je serais très réticente pour avoir des tonnes et des tonnes d’eau dans un contenant dont l’intégrité structurelle n’a pas été vérifiée depuis le tremblement de terre», et très probablement sérieusement endommagé.

    – En raison de préoccupations au sujet de dommages graves au cœur du réacteur, CNR a recommandé que du bore soit ajouté à l’eau de refroidissement pour modérer l’absorption des neutrons.

    – Les barres de combustible usé exposées/ non protégées dans les unités 1, 2, 3 et 4 présentent des dangers extrêmes. Par ailleurs, des explosions ont soufflé dans l’atmosphère du matériau nucléaire “jusqu’à presque deux kilomètres des unités”, indiquant de beaucoup plus grands dégâts que précédemment dévoilés.

    David Lochbaum de l’Union of Concerned Scientists (UCS) (union des scientifiques inquiets) estime:

    “Ceci brosse un tableau très différent, et suggère que les choses sont bien pires. Ils pourraient avoir encore plus de dégâts à longue échéance, si certaines de ces choses ne fonctionnent pas pour eux …. Ils ont eu beaucoup de choses désagréables (à manipuler), et un faux pas pourrait rendre la situation bien bien pire. “

    D’autres experts pensent que la criticité a été atteinte, ce qui pose de bien plus grands dangers que révélés.

    Pourtant, le gouvernement et les fonctionnaires de TEPCO prétendent toujours “pas de risque immédiat pour une explosion d’hydrogène ” ou un dommage grave pour la santé humaine. En fait, les niveaux de danger sont maintenant extrêmes. Plus à ce sujet ci-dessous.

    Même le CNR a admis que l’eau salée a “sévèrement restreint” et probablement bloqué les circuits. En outre, à l’intérieur du noyau, “il n’y a probablement pas de niveau d’eau (il est donc) difficile de déterminer la mesure du refroidissement qui a accès au carburant.” Peut-être aucun, et trois réacteurs ou plus sont touchés, un ou plusieurs en fusion.

    Opinions d’experts indépendants

    Le 4 avril, le géoscientifique et expert international en radioactivité Leuren Moret, a déclaré lors d’une interview par Alfred Lambremont Webre qu’Obama et le Premier ministre canadien Stephen Harper vont cacher les effets d’une guerre nucléaire tectonique sur l’Amérique du Nord par les retombées de Fukushima. En fait, les cartes de radioactivité de l’Institut norvégien pour la recherche atmosphérique (NILU) confirment une contamination sur la côte ouest, le Midwest et l’Ouest du Canada, et dans certaines régions plus élevée qu’au Japon.

    De I’iode-131 radioactif dans l’eau de pluie échantillonné près de San Francisco a été trouvé à plus de 18.000 fois au-dessus des normes fédérales de l’eau potable. Les échantillons de l’Idaho, du Minnesota, de l’Ohio,de la Pennsylvanie et du Massachusetts ont montré de l’iode-131 jusqu’à 181 fois supérieur à la norme, et qui devrait augmenter. Il fait aussi son apparition dans le lait.

    En conséquence, les mesures mobiles dans certaines parties de l’Amérique et le Canada ont été suspendues jusqu’à nouvel avis pour dissimuler la gravité de la catastrophe.

    Moret a cité deux éminents scientifiques en nucléaire qui ont déclaré publiquement que le nord du Japon (un tiers du pays) est inhabitable et doit être évacué. Marion Fulk est l’un des scientifiques du projet Manhattan qui a aidé à développer la bombe à hydrogène. Il a également été expert en retombées sur l’atmosphère américaine quand les tests ci-dessus ont été effectués.

    Le Dr Chris Busby est l’autre, le spécialiste des rayonnements ionisants. Le 30 Mars, il a dit à la télévision Russia Today que la contamination de Fukushima causera au moins 417 000 nouveaux cancers.

    Moret a appelé Fukushima une opération “false flag” pour affaiblir un rival économique, nuire à l’économie, l’agriculture et la pêche, et compromettre sa détente avec la Chine. Par rapport à Tchernobyl, Fukushima libére énormément plus de rayonnement, peut-être de trop énormes quantités pour imaginer les effets potentiellement catastrophiques sur le monde.

    En réponse, le Japon, l’Amérique et le Canada sont dans le déni. Les niveaux acceptables d’exposition au rayonnement ont été élevés. Les tests atmosphériques américains et canadiens ont été suspendus. Les autorités de l’État ont dit aux médecins de Californie de ne pas donner de l’iode pour les patients concernés. Mesurer le rayonnement dans le lait a également été arrêté.

    La contamination se répand de l’Arctique à l’équateur. Les isotopes radioactifs à longue durée de vie provoqueront des ravages sur la santé humaine et l’environnement pour des générations. Moret a dit que les formes de vie développées sur des milliards d’années seront détruits dans un siècle.

    Le 29 mars, un article de Chris Busby de Rense.com s’intitulait “Démolir les experts nucléaires” :

    “Ce que ces gens ont en commun c’est l’ignorance. (beaucoup de ceux) qui apparaissent (dans les grands médias) et pontifient n’ont pas vraiment fait de recherche sur la question du rayonnement et de la santé. Ou s‘ils l’ont fait, ils ont…. raté toutes les études clés et les références. (D’autres sont) réellement méchants en disant qu’on n’a rien à craindre de Fukushima, rien comme Tchernobyl ou Three Mile Island.

    En fait, Fukushima est déjà bien supérieur aux deux autres et ira de plus en plus mal avec les disséminations de rayonnement qui se poursuivent et s’étendent. Busby citait Joseph Conrad en disant: «après que tous les cris se sont tus, le silence sinistre des faits demeurent.”

    ” «Je crois que (l‘éventail des) experts charlatans“, a déclaré Busby, “sont pénalement irresponsables, car leurs conseils mèneront à des millions de morts …. J’espère qu’ils seront envoyés en prison où ils pourront avoir beaucoup de temps pour lire les preuves scientifiques (montrant) que leur avis était fondé sur l’analyse mathématique de l’air léger. “

    Il a cité le regretté professeur John Gofman, un grand expert responsable américain de l’énergie atomique à la Commission, qui a démissionné, en disant:

    “L’industrie nucléaire est une guerre contre l’humanité.”

    Jusqu’à présent, en fait, il a gagné. On est entré dans un “endgame” qui décidera si oui ou non l’humanité survivra. ”Pas d’une soudaine guerre nucléaire”, a déclaré Busby. “Mais d’une guerre nucléaire en cours et progressive qui a commencé avec les rejets dans la biosphère au cours des années 60 par toutes les retombées des essais atmosphériques, et qui s’est continué inexorablement depuis (à ce jour), accompagnée par un accroissement parallèle des taux de cancer et la perte de fertilité de la race humaine. “

    ” Busby l’appelle «le scandale de santé publique le plus grand de l’histoire humaine ….» Qui peut être en désaccord ?

    Un dernier commentaire

    Dans un e-mail personnel, le chercheur en environnement, le Dr Ilya Perlingieri a expliqué les dangers du déversement par les japonais de milliers de tonnes d’eau radioactive dans le Pacifique, en disant:

    Nous sommes tous en grave danger! Ceci a été de la folie ! Cette eau radioactive va venir ici (vers l’Amérique). Ça ne fait aucun doute. Les courants l’emmèneront vers la côte ouest et contamineront les plages et toute la vie marine entre la côte et le Japon. Ce qui s’évapore naturellement viendra alors par les courants aériens sur le reste des États-Unis et le reste de la planète! “

    «C’est homérique, et ce n’était pas un accident.”

    SOURCE

    Je pense que vue la gravité de l’article, il serait bon de transmettre ces informations le plus largement possible, non pour effrayer les gens, mais pour les informer sérieusement et les inciter à se prémunir au mieux.

    Egalement prévenir les correspondants américains qui seront aux premières loges (par e-mail ou par des forums et blogs).

    C’est bizarre, mais je ne suis pas étonnée de toutes ces révélations, comme si c’était quelque chose qui devait arriver…

    http://bistrobarblog.blogspot.com/2011/04/article-tres-important.html#comments

    Merci à Hélios pour la traduction.

    Pour les sources de l’article:

    – Article repris sur InternationalNews, qui l’a repris d’un article de Stephen Lendman (http://sjlendman.blogspot.com/) qui l’a repris d’une émission de radio du 5 avril dont voici le lien :

    http://www.progressiveradionetwork.com/the-progressive-news-hour/ « 

  7. C’est étonnant… il y a fusion des réacteurs, donc le pire scénario imaginable pour une centrale, et il n’y a pas de conséquences sanitaires notables….pour l’instant !

    1. Bene, à TMI, il y a également eu fusion d’un réacteur, et aucune conséquence sanitaire, sauf, disent les mauvaises langues, chez ceux qui ont fui précipitamment par peur de la radioactivité et ont eu un accident de voiture.

      1. Qui a dit qu’il n’y a pas eu de conséquences… ?

         » mauvaise langue » : cela dépend des intérêts du propriétaire de la langue hé hé hé

      2. Certainement pas les mouvements antinucléaires bien évidemment.

      3. Les milieux défendant l’énergie nucléaire, qu’ils soient convaincus ou pas de sa fiabilité et de sa propreté font des bénéfices importants.

        Je vois moins les bénéfices concrets de mouvements anti-nucléaires.

        Quels sont-ils ?

  8. BMD n’ encore pas compris que le problème du nucléaire ne réside pas seulement dans le nombre de morts mais plus dans les dégats colatéraux, Combien de vies détruites à cause de fukushima ? combien de km2 indisponibles pour des décennies dans un pays où le moindre m2 utilisable est vital. Quelles sont les conséquences économiques de ce désatre (TEPCO sous perfusion de l’état et qui va payer la facture finale le contribuable). Et bien entendu pas un mot surf l’obsolescence de la technologie nucléaire. Le nucléaire on l’a il faut donc l’utiliser mais vouloir le développer dans le futur est une idiotie sans nom. Tout ceci n’empèche pas que pour l’instant personne n’est capable de dire quel est le seuil de dangerosité des faibles doses (la dangerosité ce n’est pas seulement le cancer).

    BMD devrait se porter volontaire pour des essais in vivo….


  9. BMD

    «  » » »Raph, ils n’ont pas relayé de l’information, ils ont surtout relayé des rumeurs et des « informations » non vérifiées ou carrément truquées. » » » »

    Il faudrait peut-être apporter quelques preuves de ce que vous avancez,

  10. Kovaks, vous êtes certainement de bonne foi, mais assez naïf me semble-t-il. Pensez par exemple à tous les bénéfices réalisés par ce qu’on appelle l’affairisme vert grâce aux subventions des Etats, ou par l’industrie du gaz., qui profitent de la stagnation ou du recul du nucléaire pour placer leurs pions.
    Par ailleurs que savez-vous des sources de financement des ONG antinucléaires? Est-ce que pour vous le simple fait que ce soit des organisations non gouvernementales suffit à leur donner quittus?

    1. VOus parlez « d’affairisme vert » et de bénéfices discutables, pourriez-vous me donner quelques exemples ?

      Sinon je ne connais pas très bien le monde du nucléaire et aucune ONG anti-nucléaire en particulier.

      Si j’ai bien compris vos propos, vous affirmez que plusieurs ONG anti-nucléaire ont des financements douteux et des intérêts avant tout économiques plutôt qu’écologique ?

      VOus parlez de quelles ONG ? Pourquoi la presse n’en parle-t-elle pas alors qu’on a droit chaque semaine a des révélations sur des affaires louches dans le monde de la finance ou de l’agro-alimentaire.

      Les médias ont-ils des intérêts spéciaux vis à vis des mouvements anti-nucléaires ?

      Merci d’éclairer ma lanterne !

      1. Kovacs, les domaines de prédilection de l’affairisme vert sont par exemple la récupération de l’or des subventions publiques accordées à l’éolien et au solaire. Il serait intéressant que la Cour des Comptes y mette son nez, et qu’elle évalue le coût pour le consommateur non seulement de ces pratiques, mais de l’octroi de subventions à un tel niveau. Mais je crois qu’on peut attendre longtemps.
        A ma connaissance, aucun de ces fameux journalistes d’investigation que l’on nous présente à la télévision n’est encore allé mettre son nez dans les livres de compte des ONG antinucléaires, ce qui témoigne d’une grande absence de curiosité sur le sujet. Mais au moins une organisation, Prometheus, a essayé. Les résultats sont sur Internet. La réponse des militants est bien évidemment que Prometheus est l’émanation d’un lobby malfaisant. Ben voyons. Ce n’est pas pour autant que les livres de compte ont été ouverts!
        Que certains média aient des intérêts spéciaux vis à vis des mouvements anti-nucléaire me paraît évident. Sinon , comment expliquer l’absence d’une inforamation équilibrée sur le sujet dans ces médias. Ces liens ne sont pas forcément finaciers, ils peuvent être « politiques » avec un mécanisme façon église de scientologie, les rédactions étant dominées par des militants.

      2. C’est assez marrant (et navrant aussi) de voir que d’un côté comme de l’autre (pro et anti-nucléaire) on voit le diable partout et on se tire dans les pattes comme une cours de récréation.

        A croire que le moteur principal de l’humanité trouve son énergie dans le dualisme forcené. En plus, ce genre de logique ne satisfait jamais personne sur le long terme. Mais c’est un sujet qui sort du cadre strictement « nucléaire », je digresse…

        Sinon vous auriez le lien sur les résultats de Prometheus ?

        Merci.

      3. Faites Fondation Prometheus transparence ONG sur Google. Je remarque en relisant ces baromètres que ce type de démarche semble avoir de l’effet, puisque certaines organisations situées en bas du tableau ont remonté sensiblement leur note.

  11. DDQ, je veux bien tout ce que vous voulez, mais ne tombez pas à votre tour dans le syndrome de l’illogisme satisfait de lui-même. Que l’on puisse démontrer qu’une faible dose de radioactivité puisse avoir une action sur les cellules est une chose, que l’on arrive à cerner l’importance de cet effet sur la santé publique en est une autre. Il y a des milliers d’autres choses qui ont des actions démontrables sur les cellules.L’eau que nous buvons contient à peu près tout le tableau de Mendéleiev . Reportez-vous ensuite aux fiches toxicologiques de l’Inserm, et, pour beaucoup de ces éléments, arsenic, plomb, cadmium, fluor par exemple, vos cheveux se dresseront sur votre tête! Et il s’agit là d’effets démontrés et non éternellement discutés comme pour la radioactivité aux faibles doses.
    Ce n’est pas pour autant que les gens tombent comme des mouches après avoir bu l’eau du robinet.

    1. BMD ,

      «  » » »Reportez-vous ensuite aux fiches toxicologiques de l’Inserm, et, pour beaucoup de ces éléments, arsenic, plomb, cadmium, fluor par exemple, vos cheveux se dresseront sur votre tête! Et il s’agit là d’effets démontrés et non éternellement discutés comme pour la radioactivité aux faibles doses. » » » »

      Un lien à fournir (bien que vous mélangiez choux et carottes) ?

    2. Author

      Illogiste satisfait de lui-même… Merci du compliment. Vous semblez bien orienté dans vos lectures scientifiques. La compréhension des mécanismes cellulaires est bien la clé de tout cela: une seule réparation qui manque à l’ADN d’une cellule, et c’est un cancer en puissance. Vous semblez ignorer que les découvertes de ces dernières années laissent penser, par exemple, qu’il y a un risque bien loin d’être négligeable, à faire passer certains examens radiologiques, la mammographie par exemple, à des personnes qui ont une sensibilité radiologique. Vous affirmez avec force que ce qui n’a pas été démontré n’existe pas… tout comme certains disaient cela de l’électricité il y a deux siècles. Si la radioactivité des faibles et moyennes doses fait l’objet de débats, c’est parce que cette science n’est pas facile. Pas parce que vous, BMD, auriez postulé que la radioactivité est inoffensive, sur la base des affirmations de vos amis, notamment de ceux de votre club de défense du nucléaire déguisés en protecteurs du climat.
      J’ai dit, et redit, depuis un an, que Fukushima ne provoquera pas de catastrophe radiologique humaine. Sans me soucier de fâcher ceux que cela dérange. Ce n’est pas une raison pour nier qu’en matière de faibles doses, on en apprend tous les jours. Et que les choses ne sont pas aussi simple qu’il paraît. Même si, vu les chiffres avancés dans ces récentes études, la question concerne évidemment les personnes ayant travaillé à Fukushima, bien plus que la population.

      1. Cher DDQ, je ne savais pas que mon message contenait autant d’informations subliminales. Où ai-je postulé que la radioactivité était inoffensive? Ai-je parlé de mammogaphie? Pourquoi dérivez-vous ainsi de l’essentiel, en m’attribuant des propos que je n’ai pas tenus?
        Mon argumentation est pourtant d’une simplicité biblique: si les recherches sur les faibles doses sont si complexes et si contradictoires, cela signifie que leur effet sur la santé, s’il existe, est statistiquement indétectable, donc forcément statistiquement insignifiant.
        D’ailleurs, votre conclusion est la même que la mienne: il n’y aura pas de conséquences radiologiques notables à Fukushima dans la population et sans doute fort peu dans les personnes étant intervenues sur la centrale.
        Mais j’ajoute que la psychose entretenue à ce sujet aura des conséquences sanitaires importantes, comme à Tchernobyl.

  12. BMD : Un album photo (liens ci-dessous) pour nuancer un peu votre optimisme.

    Vous qui semblez avoir une dent contre tous ces médias tombés aux mains d’un obscure complot « écologiste » (j’exagère mais le ton que vous employez me paraît parfois aller un peu dans ce sens), voilà typiquement le genre de photos qu’on ne trouve que très très rarement dans la presse.

    Il est bien plus aisé de tomber sur des photos de victimes de guerres que de victimes atteintes physiquement et de façon visible par des rayonnement radio-actifs.

    http://inmotion.magnumphotos.com/essay/chernobyl

    1. Author

      A vrai dire, la quantité de térabéquerels rejetés n’est pas d’une grande importance, les chiffres émanent d’ailleurs pour l’essentiel de calculs à la fiabilité douteuse. Les études dont il s’agit ici sont totalement indépendantes des évaluations des quantités rejetées. Il s’agit de données relevées sur le terrain, et sur les humains qui ont été exposées. Pour le reste, ne fantasmons pas. Des thons ont été récemment pêchés près des Etats-Unis, qui faisaient crépiter les compteurs Geiger, probablement en mien avec Fukushima. Rien d’alarmant pour le consommateur: un mangeur assidu de ces thons a bien moins de chance d’en tirer une quelconque maladie que de dormir près d’un autre être humain. Si les doses ultra-faibles de radiations étaient réellement un danger, on aurait plus à craindre de participer à une manif antinucléaire que d’une centrale nucléaire en bon état, juste par l’exposition à la radioactivité naturelle émise par les participants.

      1. Denis,

        «  » » »Rien d’alarmant pour le consommateur: un mangeur assidu de ces thons a bien moins de chance d’en tirer une quelconque maladie que de dormir près d’un autre être humain. » » » »

        Je ne suis pas certain que vous ayez raison sur ce point, l’ingestion de produits contaminés est bien plus dangereuse que l’exposition aux radiations.

  13. BMD et DDQ : avez vous jeté un oeil et une oreille à l’interview postée plus haut de Mr. Fernex ?

    Qu’en pensez vous ?

    Je suis spécialement intéressé par l’avis de BMD qui critique une soit-disant opacité des milieux anti-nucléaires, plus soucieux d’engranger dès sous que de se préoccuper d’écologie et solutions énergétiques alternatives.

    . Ça ne semble guère plus glorieux de l’autre côté…

    1. Raph, Fernex est un médecin spécialiste des maladies tropicales, non de radioprotection.
      Trouveriez-vous normal que les organismes de l’ONU compétents en matière de radioprotection, l’AIEA, l’OMS et l’UNSCEAR, ne collaborent pas entre eux.Prétendre que les médecins du nucléaire qui les assistent s’efforcent de cacher la vérité, c’est de la théorie du complot, un grand classique de l’antinucléarisme qui ont le sait, ne dit toujours que la vérité…
      Un petit calcul à partir de Tchernobyl et de la théorie de la  » loi » linéaire sans seuil aux faibles doses: les doses rejetées à Tchernobyl étaient de 600 000 hommes-sieverts. En apliquant cette  » loi » et le coefficient de 0,05 préconisé par la CIPR et en admettant que toute cette dose a été reçue par lees suels être humains ( ce qui est forcément absirde), on obtient 30 000 morts par cancers à venir. Or circule avec insistance le chiffre de 985 000! Le coefficient de la CIPR doit donc être multiplié par plus de 30 pour en rendre compte! Sur cette base, on obtient une mortalité par cancer du fait de la radioactivité naturelle en France de 14 millions sur la durée moyenne de vie. Qunad arrêtera-t-on de colporter de pareilles absurdités ( n’est-ce pas Bene?)

  14. Dans son dernier rapport, le Radiation Health Project affirme que le décès de 21 851 personnes est imputable aux retombées radioactives de la catastrophe de Fukushima Daiichi. Quelques mois plus tôt ce même organisme spécialisé dans l’étude sur la radioactivité avait déjà publié un premier rapport qui faisait état de 13 983 morts imputables à Fukushima.

    Le premier rapport de Joseph Mangano et Janette Sherman portait sur 122 villes et couvrait la période allant du 20 mars au 25 juin. Il constatait une augmentation des décès de 3,99% au cours du printemps contre une augmentation de + 0,73% sur le reste de l’année 2011 par rapport à l’année précédente alors que le nuage radioactif avait atteint les USA le 16 mars 2011.

    Les données viennent du CDC (US Centers for Disease Control and Prevention) qui contrôle le nombre de décès et leurs causes pathologiques aux Etats-Unis. Les 122 villes qui figurent sur le rapport du RHP couvrent l’équivalent d’un quart de tout le territoire américain. Les statistiques finales pour tous les USA qui mettent en comparaison les chiffres des années 2010-2011 ne devraient être publiées qu’en 2014. Les dernières données de Joseph Mangano et Janette Sherman ont été publiées dans the International Journal of Health Service en Décembre 2011.

    Les nouvelles découvertes donnent les informations suivantes :

    Une enquête similaire qui porte sur les décès aux Etats-Unis les 4 premiers mois qui ont suivi le passage du nuage radioactif (décès en augmentation de plus de 20 000 personnes par rapport à l’année 2010, dont 16 573 décès en excès).
    Les tranches d’âge des personnes décédées (- de 1 an, de 1 à 24 ans, de 24 à 45 ans, de 45 à 64 ans et + 65 ans) relèvent un excès du nombre de mort au cours du printemps 2011 par rapport aux chiffres de 2010.
    La plus grande augmentation des décès touche les enfants en bas âge, de moins de 1 an qui sont les plus exposés aux radiations.
    Une très forte augmentation du nombre de décès pour cause de pneumonies/grippes a été relevé (+ 11,49% au cours du printemps contre une augmentation de 1,55% le reste de l’année 2011 par rapport à 2010). C’est la seule cause officielle de mort fournie par le CDC.
    Une très forte augmentation des décès a été relevée à Boise AD, ou les radiations dues au nuage radioactif de Fukushima étaient plus élevées que partout ailleurs aux Etats-Unis (+22,68% au cours du printemps 2011 contre une augmentation de 5,71% le reste de l’année par rapport à 2010).
    Ces constats d’une augmentation des décès concernent une potentielle interaction sur la santé due à la catastrophe du Fukushima Daiichi. Joseph Mangano demande avec urgence que de nouvelles études soient conduites sur le sujet.

    Joseph J. Mangano

    Radiation and Public Health Project

    Le 23 février 2012

    Source : http://radiation.org/reports/JapanUpdateTo22000.pdf

    http://radiation.org

    1. Bene, je vous suggère de faire à notre attention une comparaison point par point entre les prédictions apocalyptiques que vous citez dans un post plus haut et ce qui s’est passé réellement.
      Je vous suggère d’aller voir l’article sur Radiation and Public Health Project sur Wikipedia. Vous y verrez ce que la communauté scientifique pense des méthodes utilisées. Mais çà n’a pas d’importance, parce qu’on sait bien que les scientifiques qui n’adhèrent pas aux idées des antinucléaires militants sont tous des pourris, et les autres sont des saints.
      Quant aux chiffres de mortalité cités pour Fukushima, je suppose que vous avez lu les études correspondantes et qu’elles vous ont convaincues. Vous devez donc être en mesure de nous dire quand et où ces gens sont morts, et nous donner au moins une idée des méthodes utilisées pour faire ces constats.
      Et pour les 985 000 morts de Tchernobyl (admirez la précision!) auxquelles vous croyez sans doute aussi, mêmes questions, puisque vous avez certainement là aussi lu les études correspondantes: ces gens sont -ils déjà morts, quand et où, et si leur mort est à venir, quelle méthode est utilisée pour faire cette prédiction?

      1. J’ai trouvé cet article sur Médiapart…. je leur ferai passer votre lien.

  15. Je vous rappelle quand même que le Japon a évacué près de 100 000 personnes… Donc c’est quand même rassurant de voir que le désastre sanitaire, économique et social provoqué par une évacuation de cette ampleur n’aura pas été en vain…

    Maintenant de là à en conclure qu’il aurait fallu laisser les habitants se faire irradier pour préserver les intérêts économiques du nucléaire commercial…

  16. Tilleul, les évacuations ont été ordonnées pour éviter les effets éventuels sur les enfants de l’iode 131, dont la teneur est devenue infinitésimale, étant donnée que sa demie-vie est de 8 jours! je vous fais le pari que beaucoup de gens vont commencer à rentrer chez eux, sauf si leur maison a été détruite par le tsunami. Bien sûr, de bons apôtresde votre genre ne manqueront pas de les angoisser par tous les moyens possibles.

    1. Mais oui, mais oui, ça n’a pas du tout été une évacuation posée par le problème d’avoir une installation industrielle remplie jusqu’à la g. de déchets de toxique qui pouvait partir en sucette d’une minute à l’autre…

      1. Certes, mais après avoir constaté qu’elle ne partait pas en sucette, où est la sagesse de maintenir indéfiniment loin de chez eux des gens qui ne courent plus de danger. Je lisais récemment un article ( écrit par un journaliste toutefois) citant des personnes restées dans la zone interdite de Tchernobyl et qui disaient qu’elles y vivaient sans problème, tandis que leurs amis qui étaient partis étaient déjà morts car ils n’avaient pas supporté leurs nouvelles conditions de vie. Evidemment , çà n’a guère de valeur statistique.

  17. Bene, pendant que j’y pense. Votre Mangano prétend qu’en 3 mois les retombées de Fukushima ont tué environ 14 000 personnes ! Si la population concernée est de l’ordre de 2 millions d’habitants, la mortalité naturelle en 3 mois est de l’ordre de 5000 personnes. Ces retombées radioactives auraient donc tué près de trois fois autant que la mortalité naturelle!!!
    Je crois vous avoir percé à jour: vous jouez un double jeu, en nous faisant une liste type du bêtisier courant dans les milieux nucléaires.

    1. BMD

      «  » » »Bene, pendant que j’y pense. Votre Mangano prétend qu’en 3 mois les retombées de Fukushima ont tué environ 14 000 personnes ! «  » » »

      Source ? A moins que ce ne soit une autre de vos (trop) nombreuses élucubrations.

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