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Cette fois les industriels qui utilisent du bisphenol A (BPA) ne pourront plus faire l’autruche. L’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu public un rapport aujourd’hui qui ne laisse plus de doute. L’Agence conclut à l’existence d’effets avérés chez l’animal et suspectés chez l’homme, même à de faible niveaux d’exposition. Au point que l’Anses va transmettre ses conclusions à l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA), pour examiner la pertinence d’une révision des doses d’exposition de référence, qui ne permettraient pas de protéger efficacement la population, et notamment les enfants et les femmes enceintes.
Concrètement, le BPA est suspecté de plusieurs effets délétères chez l’humain: atteinte à la fertilité féminine, pathologies cardiovasculaires et diabète. Chez l’animal, certains effets sont avérés: avancement de l’âge de la maturité sexuelle, lésions sur les glandes mammaires, alteration de la production de sperme, etc.
Dans son double rapport, l’Anses a dressé une liste des produits susceptibles de contenir du BPA (ce qui ne veut pas dire que tous en contiennent!). On y trouve bien évidemment les produits en polycarbonate, puisque le BPA sert à le fabriquer: CD, DVD, lentilles, verres de lunettes, vaisselle et biberons, appareils d’électroménager (micro-ondes, bouilloires, sèche-cheveu), des appareils à vocation médicale (dyaliseurs, oxygénateurs de sang, respirateurs, etc.), des articles de sport, des équipements automobiles, revêtements plastiques de sol, canettes et boites de conserve, encres et papiers thermiques (notamment des tickets de caisse) et de nombreuses résines… bref, un véritable inventaire à la Prévert.
Désormais, la balle est dans le camp des autorités sanitaires, qui devront déterminer les produits les plus susceptibles de contaminer la population, et surtout peut-être les personnes qui interviennent dans la fabrication de ces produits. Et des industriels qui devront rapidement trouver autre chose, notamment pour protéger canettes et boites de conserve de la corrosion. L’Anses a lancé un appel à contributions, pour trouver des produits de substitution.
Pour en savoir plus
• L’article très complet publié par le Monde
• Le rapport de l’Anses sur l’impact du BPA sur la santé (la liste des usages et produits démarre à la 345e page du document)
Il serati intéressant et nécessaire maintenant de faire un inventaire de tous ces plastiques que nous avons dans nos maisons que nous utilisons extensivement pour conserver de la nourriture: sachets et vielles boites « tuperware » et assimilés. N’est il pas probable que tous ces récipients soient coupables et bons à recycler?
Qu’en pense Eva Joly?
Et vous?
Toutes ces saloperies qu’on utilise couramment sans s’en rendre compte, ça fait sacrément peur :/
Le Bisphénol A est une saleté qui traîne partout. Mais mon avis compte peu, et celui d’EVA JOLY beaucoup, puisqu’elle incarne la vertitude pour les médias. Je m’interroge sur son niveau scientifique, au vu de son parcours. Mais il est vrai que statistiquement, moins on comprend réellement la nature et moins on est scientifique, et plus on est vert; C’est une sorte de compensation. Elle est donc très représentative.
A propos, avez vous lu le manifeste des 41 scientifiques Suédois qui déclarent que sous l’influence des écologistes, l’Europe a fait des lois stupides sur les OGM?
Vous pouvez préciser l’argument svp?
Ce n’est pas un argument, mais une information qui aurait pu faire l’objet de l’attention de DDq. Vous pouvez même signer une pétition.
http://ddata.over-blog.com/1/39/38/37/Manifeste-changement-reglementation-OGM.pdf
Etant donné que les OGM ne produisent pas de valeur ajoutée pour l’agriculteur ni pour le consommateur, je ne vois pas pourquoi on devrait l’autoriser.
çà, c’est vous qui le dites! Si c’était le cas, pourquoi y aurait-il des agriculteurs pour les utiliser et des entreprises pour les produire. Et si c’est çà le problème, je ne vois pas au nom de quoi on les interdirait!
Donnez-vous plutôt la peine de lire ce manifeste et de répondre à leurs arguments.
BMD
S’il y a des entreprises pour les produire, ce n’est pas pour ce que vous croyez. Par ailleurs voyez l’exemple du Médiator, et vous aurez un bel aperçu de production de choses inutiles et dangereuses sans bénéfice autre que celui du fabriquant. Les OGM c’est même pire c’est la perte de l’indépendance des agriculteurs.
il y a aussi des marchands de canons et de drogues. L’argument agricole des OGM est plutôt ténu. Il existe aussi quantité de rapports sur les effets négatifs des OGM, en particulier qu’ils ne répondent pas aux prétentions qu’ils ont. résultats: paysans ruinés, augmentation de l’usage des pesticides, prolifération de plantes résistantes, dégradation de la bio-diversité. Les méthodes commerciales de Monsanto p.ex. sont particulièrement outrageantes, utilisant le droit et la mesquinerie pour s’enrichir révelent leur peu de préoccupation pour l’environnement
Rapport à votre référence:
l’approche de ces scientifiques est extrêmement réductionniste, de leur propre point de vue. La problématique des OGM est beucoup plus large que sa concurrence avec les moyens de productions traditionels et naturels de nouvelles variétés,
Loin du domaine de recherche fondamentale que ces chercheurs ont comme référence, est l’usage fait de ces technologies. La présomption que c’est la seule voie vers un développement durable, basé sur une vision purement technologique est chocante et loin de la démarche scientifique. Malheureuesement de nombreuses expériences du monde réel semblent indiquer que l’utilisation massive d’OGM a des implication environnementales et sociales plutôt négativest.
Tout comme la promotion des OGMs n’est pas le seul fait de ces scientifiques, mais aussi d’interets financiers, La réfutation de l’innocuité des OGMs n’est pas le seul fait des « écologistes » mais aussi de scientifiques de plusieurs domaines (pas seulement des microbilogistes spécialiés).
Quoique l’on puisse discerner une opposition entre commerce, technologie et profits d’un coté et humanisme, organisations humanitaires et ONG de l’autre, Pour simplifier: l’argent contre les gens. Ces scientifiques défendent aussi leur porte-monnaie.
c’est un peu long, désolé
J’appelle ça un hoax…
Stricto census, il n’y a pas de législation sur « les ogm » en Europe puisque justement l’union européenne considère qu’il n’existe pas une telle catégorie aussi fourre-tout. Les législations ne peuvent donc s’adresser « aux ogms » mais doivent être prises pour chaque produit commercial (ex le Mon810).
En gros ce que la pétition demande sous des allures de pseudo rebelles de droite c’est qu’on exempte les ogms de toutes les réglementations sanitaires qui sont applicables à toutes les semences, qu’elles soit ogm ou non… Je suis certain que le chiffre d’affaire de Limagrain (membre fondateur de l’AFBV qui propose cette pétition) s’y retrouverait, le consommateur pas sûr…