Le mercure, retour aux annales

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Il était temps. L’institut national américain des standards et de la technologie (NIST) va cesser de proposer son service de calibration de thermomètres au mercure dans quelques jours. Métal très toxique, il a été banni des thermomètres médicaux dans les années 1990 (1998 en France) pour être remplacé par les thermomètres à alcool et, de plus en plus souvent, les thermomètres à infrarouge. En Asie, on prend son temps puisque les Philippines a été le premier pays de la région à interdire le mercure dans les hôpitaux, en septembre dernier.

Exit le mercure, donc, et retour à l’alcool, liquide utilisé dès 1654 par le grand Duc de Toscane, avant que l’Allemand Daniel Farenheit n’utilise le mercure pour créer son échelle de température, en 1714, en raison d’une dilatation thermique plus élevée. Le premier thermomètre aurait été inventé par Galilée en 1593, avec de l’eau. C’était d’ailleurs un thermoscope, un appareil qui mesurait des écarts de température.

Le suédois Anders Celsius a lui aussi utilisé le mercure autour de 1740, pour définir son échelle graduée de 0 à 100°C. A noter que l’échelle était inversée par rapport à aujourd’hui (l’eau bout à 0°C et gèle à 100°C) avant que Carl von Linné ne propose, au lendemain de la mort de Celsius, de la retourner.

Le mercure est notamment un puissant neurotoxique, essentiellement sous sa forme de vapeur et quand il est intégré dans un composé organo-métallique, comme ler méthyl-mercure. Sa toxicité avait été décrite dès le 1er siècle par Pline l’ancien. Rome condamnait les criminels à travailler dans les mines de mercure, sachant que leur espérance de vie n’était guère élevée. Aujourd’hui, on continue à utiliser le métal dans les amalgames dentaires (sauf dans certains pays, comme la Norvège), pratique contestée par certains, mais approuvée par la plupart des autorités sanitaires.

Pour la petite histoire, le NIST va devoir se débarrasser de plus de huit mille thermomètres à mercure… Le métal sera recyclé sous forme de vapeur dans des ampoules électriques à basse consommation, à raison de 125 ampoules par thermomètre… Ampoules à manipuler avec précaution! Mais au NIST, on rappelle que la première source d’exposition au mercure aux Etats-Unis reste de loin la fumée des centrales à charbon: la généralisation des ampoules fluocompactes au mercure permettrait donc de réduire les rejets d’un facteur quatre!

NB. Un lecteur féru d’histoire me fait remarquer que l’invention du thermomètre médical est généralement attribuée au médecin italien Santorio de Padoue, en 1612. L’idée de sceller le thermoscope pour en faire un thermomètre a été proposée dans les années 1650 à l’académie del Cimento de Florence. Merci pour ces précisions!

14 commentaires



  1. Vivement aussi que les vaccins en soient exempts ! Sans parler de l’aluminium …

    1. Il n’y a pas de mercure toxique (méthylmercure) dans les vaccins mais une autre forme(éthylmercure) dont il n’a jamais été prouvé qu’il était toxique. L’histoire des adjuvants est un HOAX émis par les lobbies antivaccinations.
      Perso je pense qu’on est plus exposé au mercure en mangeant certains poissons ou champignons qu’autre chose…

  2. Cela reste du mercure non ? Et puis, l’indépendance des études prouvant sa non toxicité est à remettre fortement en cause. Le médiator, ça vous dit rien !
    En Angleterre, le gastro-entérologue Andrew Wakefield a été condamné (pour vice de FORME) pour avoir mis en évidence un lien entre le vaccin ROR et de graves problèmes intestinaux avec en parallèle une régression des acquis du développement et parle même d’autisme régressif !!
    Je préfère quand même continuer à manger du poisson pas trop gras (le mercure est lipophile, il aime le gras des poissons et de notre matière grise) et en fin de chaîne alimentaire.

    1. Mais oui c’est ça, on leur dira…. et amalgamer le médiator avec les vaccins c’est de la désinformation pure….

      1. On dira quoi à qui ??
        C’est juste pour dire que les lobbies pharmaceutiques pensent essentiellement à leur profit. Et les vaccins apparaissent sur la liste des médicaments à surveiller, c’est passé aux infos…

      2. Désinformation pure ? C’est pourtant les mêmes labo qui les fabriquent non ? Si dans un cas (le Médiator, les médocs en général) on constate que leur priorité n’est pas forcément la santé des gens, on est en droit de s’interroger sur le deuxième (vaccins). Non ?

      3. Bah non, parce que les deux n’ont rien en commun. Le vaccin utilise un virus désactivé, son but est de stimuler les défenses de l’organisme rien d’autre. Un vaccin n’est pas un médicament.

      4. Et son but n’est pas de faire gagner plein d’argent au labo qui le produit c’est bien connu. Bienvenido dans le monde des gentils bisounours. Seriez pas copain avec Bachelot par hasard ? Personne de dit que tous les vaccins ne servent à rien mais faut pas être trop naïf non plus je pense.

  3. Nimch,

    Votre réponse est débile comme dab, si la grippe H1N1 avait évolué vers une forte dangerosité vous ne diriez pas ça et personne ne pouvait prévoir comment ce virus évoluerait. Que la gestion de cette grippe ait été calamiteuse est une autre histoire, on aurait dû agir en fonction de l’évolution de la maladie au lieu de se précipiter comme cela a été fait.
    Maintenant que les labos pharmaceutiques gagnent de l’argent je n’y vois aucun inconvénient quand vous voyez ce que coûte la recherche et souvent pour rien. Et les vaccins ne sont pas le meilleur moyen de faire du fric, un traitement à vie est bien plus rentable regardez par exemple le sida depuis qu’on a trouvé les trithérapies, la recherche sur les vaccins traîne les pieds.

    Pour en revenir aux vaccins il n ‘y a que ce moyen pour lutter contre les virus, la rougeole par exemple n’a pas été éradiquée pour couverture vaccinale insuffisante.

    1. Si ma réponse est débile je ne sais pas comment qualifier la votre : vous dites qu’on ne peux pas prévoir mais qu’on s’est quand même précipité… Faudrait savoir. Un tas de médecins sérieux disaient des mois à l’avance qu’on précipitait trop les choses et que le risque n’était pas avéré donc vous dites un peu tout est son contraire quand même.

      Et rappeler moi à qui ça profite de se précipiter sur les commandes de millions de vaccins ? Non en fait ne me le rappelez pas ça ne m’enchante guère d’échanger avec vous.

      1. Nimch

        Encore une fois vous confondez tout, et répondez en partisan. J’ai dit que la gestion de cette crise avait été mal faite, on aurait pu attendre, mais bon historiquement il y a eu des précédents notamment la grippe espagnole (même type de virus) qui a fait des millions de morts. Il est facile de critiquer après coup, que des médecins aient dit etc… je connais de bons médecons et d’autres qui sont mauvais….

        Maintenant tout ceci n’a aucun rapport avec la soit-disant dangerosité des adjuvants dans les vaccins,

        Croyez vous que je sois enchanté d’échanger avec vous ? Vu la qualité de vos commentaires, j’ai l’impression de perdre mon temps , mais bon il y a le lecteur de passage.

  4. Il y a heureusement d’autres moyens pour lutter contre les virus que les vaccins sous leur forme actuelle !! Les vaccins sans adjuvants sont efficaces, alors pourquoi rajouter des molécules à risque… En 2000, l’Agence européenne d’évaluation des médicaments a recommandé que les vaccins contenants du Mercuthiolate ne soient plus administrés au x nourrissons et aux jeunes enfants. Et il ne faut tout de même pas oublier que l’hygiène en général et tout ce que peuvent nous offrir les plantes avec notamment les huiles essentielles peuvent nous protéger de bien de maux .
    Et puis une petite rougeole, bien soignée, c’est beaucoup plus efficace pour stimuler et programmer de façon adaptée le système immunitaire (SI). Le problème des vaccins, c’est qu’on les utilise dès l’âge de 2 mois !! Et toute la dose, plus les rappels et les petits cocktails sympas style « tetra coc » et compagnie. Le SI se retrouve la plupart du temps surstimuler et du coup faussé, mal programmé. Allergies, asthme, troubles intestinaux plus ou moins graves, et j’en reste là… sont les signes d’un SI détraqué. Et comme par hasard, ces troubles connaissent une progression importante.
    Pour finir, il n’y a plus qu’un vaccin obligatoire. Le BCG ne l’est plus (et encore on était à la bourre par rapport aux autres pays européens), devinez pourquoi …? Trop d’effets secondaires et pas d’efficacité.

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