Il en est ainsi chaque début d’année: les moteurs du «Dakar» vrombissent, les hausse de prix tombent à la pelle, et les joutes nautiques reprennent en Antarctique.
C’est donc le 31 décembre que le «pirate» Paul Watson a établi le contact visuel avec la flotte de pêche baleinière japonaise. Dès le lendemain, les canons à eau embarqués sur les navires pseudo-scientifiques sont entrés en action contre les Zodiac de la Sea Spepherd, marquant le début d’une nouvelle confrontation dans les eaux glacées du Grand sud. L’an dernier, ça avait failli mal tourné quand le navire vedette des écologistes avait coulé après une collision avec un baleinier. Accident qui semblait prémédité, selon certains, qui ont accusé Watson d’avoir provoqué l’incident.
Il y a quelques jours, Greenpeace avait crié victoire dans sa bataille contre les drôles de méthodes des baleiniers. Il faut dire que le témoignage d’huiles de l’Agence des pêches japonaises reconnaissant avoir reçu quelques menus cadeaux en nature montrait à quel point les partisans de la chasse à la baleine arrosent ce qu’ils peuvent pour faire durer leur activité en dépit du concert international de contestation. L’Agence s’est contentée de réprimander cinq de ses responsables et de menacer de sanctions tout manquement à son éthique. Deux militants de Greenpeace avaient été condamnés en septembre à de la prison avec sursis pour avoir volé des colis de viande de baleine à des marins pour, disent-ils, mettre un trafic sur la place publique.
Il y a quand même quelque chose d’étrange dans cette confrontation annuelle entre écologistes et baleiniers japonais. Non que ces derniers aient le droit de prélever des grands mammifères pour de prétendues études scientifiques. Les techniques modernes permettent d’apprendre beaucoup de choses sur les animaux marins sans qu’il soit besoin de les abattre. Non, ce qui ne lasse pas de me surprendre, c’est le silence international sur les activités baleinières d’autres pays, comme l’Islande. Le pays a repris une chasse commerciale il y a cinq ans, et accroit régulièrement les quotas qu’il s’arroge. Selon la Whale and Dolphin Conservation Society, l’Islande aurait exporté 800 tonnes de viande de baleine vers le Japon, la Norvège et les Iles Feroe. Et pourtant, on ne voit ni Zodiac ni vaisseaux écologistes, alors que d’un point de vue logistique, ce serait beaucoup plus facile puisque les Minke et autres baleines appréciées en Islande croisent tout près des côtes?
Il y aurait donc deux poids, deux mesures. Est-ce parce que c’est plus médiatique de s’en prendre au Japon, d’organiser des joutes à plusieurs milliers des côtes dans les eaux mythiques de l’océan austral? De deux choses l’une: soit les instances internationales reconnaissent que la chasse commerciale sous couvert de science est inacceptable, et tous les pays qui contreviennent à ce principe doivent être traités de la même manière. Soit on décide de fermer les yeux.
La peur de represailles violentes peut-etre? Les Japonais font une cible facile, peu enclins a en venir aux mains, contrairemment aux pecheurs occidentaux. D’ailleurs, il ne me semble pas que les actions en Mediterrannee aient ete tres nombreuses et couronnees de succes. Si je me souviens bien, ils se sont pris quelques mandales et des meme des coups de gaffe.
C’est mal connaître les japonais.
Sea shepherd est la seule ONG présente en Antarctique. Pourquoi est ce que quand une organisation se décarcasse pour faire ce que personne d’autre nen fait (défendre les baleines en Antarctique), on trouve le moyen de lui reprocher de ne pas tout faire ( à savoir défendre les baleines en isalnde et en Norvège).
Vous trouvez étonnant que Sea Shepherd ne s’en prenne pas à la chasse baleinière norvégienne et islandaise ? Eux trouvent ça très frustrant parce que c’est pas l’envie qui manque… ce sont les moyens financiers. Impossible d’être sur tous les fronts avec des moyens limités. Mais Sea Shepherd s’est attaquée par le passé à la flotte baleinière islandaise, norvégienne portugaise et espagnole dont ils ont coulé plusieurs bateaux. Ils ne font pas de fixation particulière sur le Japon. Il se trouve que le Japon chasse en plein sanctuaire et le facteur isolé n’est pas facilitant, au contraire. Il est plus facile et bien moins coûteux d’intéresser le public et les médias à une bataille navale qui aurait lieu en Europe plutôt qu’au bout du monde.
Matt, vous confondez Greenpeace et Sea Shepherd. (comme beaucoup de monde malheuresement). Je résume ce qui s’est passé en Méditérranée l’été dernier dans la bataille pour le Thon Rouge pour les deux ONG
Greenpeace : Dans une tentative de libérer des thons rouges, Greenpeace a attaqué un thonier senneur légal aux portes de Malte, en présence de la Marine et de plusieurs bateaux de pêche.
Bilan de l’opération :
3 zodiac coulés (appartenant à GP), un activiste grièvement blessé, zéro thons libérés.
De son côté, Sea Shepherd a opéré en eaux lybiennes (zone de non droit où aucune surveillance n’a lieu et en même temps, un important lieu de reproduction pour les thons rouges) et a attaqué un navire braconnier.
Bilan de l’opération :
800 thons rouges libérés, une perte de un million d’euros pour les braconniers, aucun blessé.